Edward G. ROBINSON
 Acteur américain
Edward G. Robinson. de son vrai nom Emanuel Goldenberg est né le 12 décembre 1893 à Bucarest, dans une famille de confession juive s’exprimant en yiddish. Il émigre aux États-Unis avec sa famille, lorsqu’il est âgé de dix ans. Il suit une formation à l’Académie d’art dramatique de New-York et fait ses débuts au théâtre en 1913 et décroche un rôle à Broadway deux ans plus tard. Il fait ses débuts au cinéma dans un rôle mineur et non crédité en 1916. C’est en 1923 qu’il effectue ses vrais débuts dans Le Châle aux fleurs de sang mais n’apparaît que dans trois films avant 1930.
Le dur à cuire
Sa performance saluée dans le rôle du gangster Caesar Enrico « Rico » Bandello dans Little Caesar de Mervyn Le Roy lui offre son statut de star mais il se trouve aussitôt catalogué comme un «dur à cuire», image qu’il garde pendant la majeure partie de sa carrière. Il donne la réplique à d’autres acteurs de film noir comme James Cagney dans Smart Money, Bette Davis et Humphrey Bogart dans Kid Galahad. Très amis dans la vie, lui et Bogie vont se retrouver opposés dans cinq films comme The Amazing Dr. Clitterhouse et plus tard dans Key Largo. Dans les années 1940, il élargit sa palette dramatique dans des drames psychologiques comme Assurance sur la Mort de Billy Wilder, La Femme au Portrait de Fritz Lang et La Rue rouge du même Lang dans lequel il reprend le rôle de Michel Simon dans La Chienne ou La Maison des Étrangers de Joseph L. Mankiewicz.
Blacklisté
À trois reprises en 1950 et 1952, il est appelé à témoigner devant la Commission et a été menacé d’être sur une liste noire. Robinson prend des mesures pour effacer son nom, présente des témoins attestants qu’il n’appartient pas à des organisations subversives. Il donne à la dernière audience les noms des communistes de son entourage. De fait, il ne retrouvera plus que rarement la tête d’affiche mais va poursuivre une carrière de seconds rôles marquants, ses grimaces célèbres devenant des signes de bonhommie avec l’âge. Cecil B. DeMille qui fut un actif délateur de la commission MacCarthy lui confie le rôle de Dathan dans Les Dix Commandements. Par la suite, il obtient ses rôles les plus importants dans Un Trou dans la Tête de Frank Capra aux côtés de Frank Sinatra et l’adversaire retors de Steve McQueen dans Le Kid de Cincinnati de Norman Jewison. Il est présenti par Peter Bogdanovich pour le rôle de Corleone dans Le Parrain mais Coppola qui reprend 1e projet lui préfère Marlon Brando. Robinson qui a été surtout populaire dans les années 1930 et 1940 a pu éviter beaucoup de flops au cours d’une carrière de 50 ans et plus cent films. Sa dernière scène est une séquence d’euthanasie dans le film cuite de science-fiction Soleil vert dans lequel il meurt dans une clinique tout en regardant des images de synthèse de la nature sur un écran géant.
Une vie privée discrète
Edward G. Robinson épouse en 1927 Gladys Lloyd Cassell, actrice de théâtre sous le nom de Gladys Lloyd. C’est la fille de Clement C. Cassell, un architecte, sculpteur et artiste. Le couple a un fils, Edward Goldenberg Robinson Jr, connu sous le pseudonyme de Manny, en 1933, ainsi qu’une fille Gladys Robinson. Il pouvait parler sept langues et son passe-temps principal était la constitution d’une imposante collection d’art. En 1956, il en a vendu une partie à l’armateur grec Stavros Niarchos pour lever des fonds pour son règlement de divorce avec Gladys Robinson. Ses finances devaient par la suite souffrir des sous-emplois dans le début des années 1950. Il épouse en deuxième noce Jane Adler en 1958. Elle restera sa compagne jusqu’à la fin de ses jours. Il obtient en 1973 un Oscar pour l’ensemble de sa carrière, mais atteint d’un cancer, il meurt quelques semaines avant la cérémonie, le 26 janvier 1973 à Hollywood. Edward G. Robinson est souvent caricaturé dans des cartoons comme Bugs Bunn, présenté dans un complet impeccable avec un gros cigare dans la bouche. C’est également ainsi que l’on rentre dans la légende.


FILMOGRAPHIE :

Avec James Cagney
1916 : Arms and the Woman de George Fitzmaurice
1923 : Le châle aux fleurs de sang (The Bright Shawl) de John S. Robertson
1929 : Un trou dans le mur (A Hole in the Wall) de Robert Florey
1929 : Reportage nocturne (Night Ride) de John S. Robertson
1929 : Une femme à aimer (A Lady to love) de Victor Sjöström
1930 : The Kibitzer d’Edward Sloman
1930 : Gentleman gangster (Outside the Law) de Tod Browning
1930 : East is West de Monta Bell
1930 : The Widow from Chicago d’Edward F. Cline
1930 : How I play Golf de George Marshall
1930 : Le petit César (Little Caesar) de Mervyn LeRoy
1931 : Five Star Final de Mervyn LeRoy
1931 : Le beau Joueur (Smart Money) d’Alfred E. Green
1931 : L’honorable monsieur Wong (The Hatchet Man) de William A. Wellman
1931 : Les bijoux volés (Slippery Pearls) de William McGann (Cm)
1932 : Deux secondes (Two Seconds) de Mervyn LeRoy
1932 : Le valet d’argent (Silver Dollar) d’Alfred E. Green
1933 : Le harpon rouge (Tiger Shark) d’Howard Hawks
1933 : J’aimais une femme (I loved a Woman) d’Alfred E. Green
1933 : Le petit Géant (The little Giant) de Roy Del Ruth
1933 : Dark azard d’Alfred E. Green
1934 : Vengeance d’artiste (The Man with two Faces) d’Archie Mayo
1934 : Toute la ville en parle (The Whole Town’s Talking) de John Ford
1935 : Ville sans loi (Barbary Coast) d’Howard Hawks
1936 : Guerre au crime (Bullets or Ballots) de William Keighley
1936 : Bluff (Thunder in the City) de Marion Gering
1937 : Le dernier Gangster (The last Gangster) Edward Ludwig
1937 : Le dernier combat (Kid Galahad) de Michael Curtiz
1937 : A Day at Santa Anita de Bobby Connolly (Cm)
1938 : Un Meurtre sans importance (A Slight Case of Murder) de Lloyd Bacon
1938 : Le mystérieux docteur Clitterhouse (The amazing Dr. Clitterhouse) d’Anatole Litvak
1938 : Je suis la loi (I am the Law) d’Alexander Hall
1939 : Les aveux d’un espion nazi (Confessions of a nazi spy) d’Anatole Litvak
1939 : Chantage (Blackmail) d’H.C. Potter
1940 : La balle magique du docteur Ehrlich (Dr. Ehrlich’s Magic Bullet) de William Dieterle
1940 : L’étrange aventure (Brother Orchid) de Lloyd Bacon
1940 : Le vaisseau fantôme (The Sea Wolf) de Michael Curtiz
1940 : Une dépêche pour Reuter (A Dispatch from Reuter) de William Dieterle
1941 : L’entraîneuse fatale (Manpower) de Raoul Walsh
1941 : Associés sans honneur (Unholy Partners) de Mervyn LeRoy
1942 : Un drôle de cambrioleur (Larceny, Inc.) de Lloyd Bacon
1942 : Six destins (Tales of Manhattan) de Julien Duvivier
1943 : Obsessions (Flesh and fantasy / six destinies) de Julien Duvivier
1943 : Remerciez votre bonne étoile (Thanks your lucky star) de David Butler
1943 : Destroyer de William A. Seiter
1944 : Monsieur Winkle s’en va-t-en guerre (Mr. Winkle goes to War) d’Alfred E. Green
1944 : Tampico de Lothar Mendes
1944 : Assurance sur la mort (Double Indemnity) de Billy Wilder
1944 : La femme au portrait (The Woman in the Window) de Fritz Lang
1945 : Nos vignes ont de tendres grappes (Our Vines have tender Grapes) de Roy Rowland
1945 : La Rue rouge (Scarlet Street) de Fritz Lang
1945 : La grande Aventure (Journey together) de John Boulting
1946 : Le Criminel (The Stranger) d’Orson Welles
1946 : La Maison rouge (The Red House) de Delmer Daves
1946 : American creed de Robert Stevenson (cm)
1947 : Ils étaient tous mes fils (All my Sons) d’Irving Reis
1948 : Key Largo (Key Largo) de John Huston
1948 : Les yeux de la nuit (Night has a thousand Eyes) de John Farrow
1949 : La maison des étrangers (House of Strangers) de Joseph L. Mankiewicz
1949 : Les travailleurs du chapeau (It’s a great Feeling) de David Butler
1950 : Son grand amour (My Daughter Joy) de Gregory Ratoff
1953 : Big leaguer de Robert Aldrich
1953 : Le Crime de la semaine (The Glass Web) de Jack Arnold
1953 : Investigations criminelles (Vice Squad) d’Arnold Laven
1954 : Le Souffle de la violence (The Violent Men) de Rudolph Maté
1954 : Mardi, ça saignera (Black Tuesday) d’Hugo Fregonese
1954 : Coincée (Tight Spot) de Phil Karlson
1955 : Les dix commandements (The Ten Commandments) de Cecil B. DeMille
1955 : Un pruneau pour Joe (A Bullet for Joey) de Lewis Allen
1955 : Un témoin à abattre (Illegal) de Lewis Allen
1955 : Colère noire (Hell on Frisco Bay) de Frank Tuttle
1956 : Le cauchemar (Nightmare) de Maxwell Shane
1958 : Un trou dans la tête (A Hole in the Head) de Frank Capra
1959 : Les sept voleurs (Seven tThieves) d’Henry Hathaway
1960 : Pepe (Pepe) de George Sidney
1961 : Ma geisha (My Geisha) de Jack Cardiff
1962 : Quinze jours ailleurs (Two Weeks in another Town) de Vincente Minnelli
1962 : L’odyssée du petit Sammy (Sammy going South) d’Alexander Mackendrick
1963 : Pas de lauriers pour les tueurs (The Prize) de Mark Robson
1963 : Les sept voleurs de Chicago (Robin and the seven Hoods) de Gordon Douglas
1963 : L’Outrage (The Outrage) de Martin Ritt
1964 : Prête-moi ton mari (Good Neighbor Sam) de David Swift
1964 : Les Cheyennes (Cheyenne autumn) de John Ford
1965 : Le kid de Cincinnati (The Cincinnati Kid) de Norman Jewison
1966 : Le carnaval des truands (Ad ogni costo) de Giuliano Montaldo
1966 : La Blonde de Pékin de Nicolas Gessner
1967 : La bande à César (The Biggest Brundle of them all) de Ken Annakin
1967 : Au diable les anges (Operazione San Pietro) de Lucio Fulci
1968 : Uno scacco tutto matto de Robert Fiz
1968 : Frissons garantis (Never a Dull Moment) de Jerry Paris
1969 : L’or de Mackenna (Mackenna’s Gold) de Jack Lee Thompson
1970 : Song of Norway d’Andrew L. Stone
1972 : Neither by Day Nor by night de Steven Hilliard Stern
1972 : Soleil vert (Soylent Green) de Richard Fleischer


Filmographie d'Edward G. ROBINSON
 
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