Cliff ROBERTSON
 Acteur et réalisateur américain
Cliff Robertson s'est imposé au cinéma comme un acteur prolifique, aux multiples facettes. Surtout connu pour ses films de guerre et sa prestation très intériorisée dans Obsession, il a livré des compositions puissantes, récompensé par son extraordinaire performance dans Charlie, adapté du roman d’anticipation Des Roses pour Algernon de Daniel Keyes.
Né le 9 septembre 1923 en Californie à Los Angeles, Cliff Robertson est le fils de Clifford, éleveur et Audrey Willingham qui meurt à l’âge de 21 ans. Élevé par sa grand-mère maternelle, il est diplômé en 1941 de la Jolla High School puis sert dans la marine marchande pendant la seconde guerre mondiale. Attiré par le spectacle, il multiplie les petits boulots pour survivre, passant de chauffeur de taxi à critique radio ou journaliste. Il étudie à l’Actor’s Studio dont il devient membre à vie.
Acteur tout terrain
Cliff Robertson joue à Broadway dans Late Love et The Wisteria Tree de Joshua Logan. C’est sous la direction de ce dernier qu’il aborde le cinéma avec Picnic aux côtés de Kim Novak et de William Holden. Il s’illustre dans le drame avec Feuilles d’automne de Robert Aldrich, avec Joan Crawford, le film de guerre, son domaine de prédilection avec Les nus et les morts de Raoul Walsh ou La Bataille de la Mer de Corail, la comédie avec Un amour de vacances ou Un Dimanche à New York avec Jane Fonda et Rod Taylor, ou encore le film noir avec Les bas-fonds de New York de Samuel Fuller. Très présent au cinéma, il participe également à des séries cultes de la télévision comme Les incorruptibles ou La quatrième dimension et différents programmes comme The Dick Powell Show ou Playhouse 90. Oscarisé en 1968
En 1962, Cliff Robertson est le choix personnel du Président John F. Kennedy pour jouer son propre rôle de jeune lieutenant commandant d’un torpilleur durant la Seconde Guerre Mondiale, dans le film de guerre Patrouilleur 109. Il se présente l’année suivante en candidat à la présidence, le peu sympathique sénateur Joe Cantwell face à Henry Fonda dans Que le meilleur l’emporte de Franklin J. Schaffner. Passant d’un genre à l’autre, il donne la réplique à Lana Turner dans le mélodrame L’amour à plusieurs visages, à Marisa Mell dans le polar parodique Doubles masques et agents doubles, à Irina Demick dans Le Jour d’après de Robert Parrish, sequel du Jour le plus long et à Susan Hayward dans la comédie grinçante Guêpier pour trois abeilles de Joseph L. Mankiewicz librement inspiré de Volpone. En 1968, il démontre toute l’étendue de son talent en campant Charly, un demeuré mental qui devient un génie à la suite d’une intervention chirurgicale. Adapté du roman Des Fleurs pour Algernon de Daniel Keyes, ce drame de Ralph Nelson permet à Cliff Robertson, grâce à sa performance époustouflante d’obtenir l’Oscar du meilleur acteur en 1968.
Le scandale du Hollywoodgate
Désormais dans la cour des grands, Cliff Robertson concrétise son vieux rêve, réaliser son propre film. Mais le western J.W. Coop dont il est à la fois l’interprète principal, le scénariste et le producteur n’obtient pas un résultat à la hauteur de son ambition. L’acteur participe à de gros succès dans des rôles secondaires comme Les Trois Jours du Condor de Sydney Pollack, La Bataille de Midway de Jack Smith, Class de Lewis John Carlino avec Jacqueline Bisset ou Malone, un tueur en enfer avec Burt Reynolds. Il incarne surtout le fragile et torturé Michael Courtland dans Obsession de Brian De Palma, sorte d’erzatz de Vertigo d’Alfred Hitchcock face à Geneviève Bujold dans un double rôle. En 1977, l’acteur découvre que sa signature a été falsifiée sur un chèque pour un travail qu’il n’avait pas effectué. C’est le départ de l’affaire mettant en cause David Begelman, alors directeur de la Columbia, connue sous le nom du scandale financier du Hollywoodgate. Cette position courageuse vaudra une mise à l’écart de la star qui n’apparaît plus que dans quelques rôles de complément dans Brainstorm, Star 80, et les trois premiers volets de la franchise Spider-Man. Passionné d’aviation, il réalise Le Pilote en 1979. Cliff Robertson s’est marié à Cynthia Stone, ex-épouse de Jack Lemmon en 1957 et a une fille Stephanie en 1959. En 1966, il se remarie avec la richissime héritière Dina Merrill avec qui il a Heather en 1968. Il est décédé le 10 septembre 2011, à l’âge de 88 ans, à New York dans le centre médical de l’Université de Stony Brook.


FILMOGRAPHIE :

Avec Gregory Peck
1943 : Du Texas à Tokyo (We've Never Been Licked) de John Rawlins
1943 : Corvette K-225 (The Nelson Touch) de Richard Rosson
1955 : Picnic (Picnic) de Joshua Logan
1956 : Feuilles d'automne (Autumn Leaves) de Robert Aldrich
1957 : Une Fille qui promet (The Girl Most Likely) de Mitchell Leisen
1958 : Les Nus et les Morts (The Naked and the Dead) de Raoul Walsh
1959 : Un Amour de Vacances (Gidget) de Paul Wendkos
1959 : La Bataille de la mer de Corail (Battle of the Coral Sea) de Paul Wendkos
1960 : As the Sea Rages de Horst Hächler
1961 : Il a suffi d'une nuit (All in a Night’s Work) de Joseph Anthony
1961 : Les Rois du Cirque (The Big Show) de James B. Clark
1961 : Les Bas-fonds de New York (Underworld U.S.A.) de Samuel Fuller
1962 : Les Internes (The Interns) de David Swift
1963 : Mes six amours et mon chien (My Six Loves) de Gower Champion
1963 : Patrouilleur 109 (PT 109) de Leslie H. Martinson
1963 : Un dimanche à New York (Sunday in New York) de Peter Tewksbury
1964 : Que le meilleur l'emporte (The Best Man) de Franklin Schaffner
1964 : Mission 633 (633 Squadron) de Walter Grauman
1965 : L'amour a plusieurs visages (Loves has Many Faces) d’Alexander Singer
1965 : Doubles masques et agents doubles (Masquerade) de Basil Dearden
1965 : Le Jour d'après (Up from the Beach) de Robert Parrish
1967 : Guêpier pour trois abeilles (The Honey Pot) de Joseph L. Mankiewicz
1968 : La Brigade du diable (The Devil’s Brigade) d'Andrew V. McLaglen
1968 : Charly (Charly) de Ralph Nelson
1970 : Trop tard pour les héros (Too Late the Hero) de Robert Aldrich
1972 : J.W. Coop (J.W. Coop) de Cliff Robertson
1972 : La Légende de Jesse James (The Great Northfield Minnesota Raid) de Philip Kaufman
1973 : Ace Eli and Rodger of the Skies de John Erman
1974 : Enquête dans l'impossible (Man on a Swing) de Frank Perry
1975 : Out of Season d’Alan Bridges
1975 : Les Trois Jours du condor (Three Days of the Condor) de Sydney Pollack
1976 : Tir à vue (Shoot) d’Harvey Hart
1976 : La Bataille de Midway (Midway) de Jack Smight
1976 : Obsession (Obsession) de Brian De Palma
1977 : Fraternity Row de Thomas J. Tobin
1979 : Dominique (Dominique is dead) de Michael Anderson
1981 : Le Pilote (The Pilot) de Cliff Robertson
1983 : Class (Class) de Lewis John Carlino
1983 : Brainstorm (Brainstorm) de Douglas Trumbull
1983 : Star 80 (Star 80) de Bob Fosse
1985 : Shaker Run de Bruce Morrison
1987 : Malone, un tueur en enfer (Malone) d’Harley Cokeliss
1991 : À cœur vaillant rien d'impossible (Wild Hearts Can't Be Broken) de Steve Miner
1992 : Wind (Wind) de Carroll Ballard
1994 : Opération Shakespeare (Renaissance Man) de Penny Marshall
1995 : The Sunset Boys (Pakten) de Leidulv Risan (en)
1996 : Los Angeles 2013 (Escape from L.A.) de John Carpenter
1997 : Melting Pot (Race) de Tom Musca
1998 : Assignment Berlin de Tony Randel
1999 : Family Tree de Duane Clark
2000 : Falcon, l’Arme absolue (Falcon Down) de Phillip J. Roth
2001 : Mach 2 de Fred Olen Ray
2002 : Spider-Man (Spiderman) de Sam Raimi
2002 : 13th Child de Steven Stockage
2004 : Spider-Man 2 (Spiderman 2) de Sam Raimi
2004 : Riding the Bullet de Mick Garris
2005 : From two men and a war de Robert Drew
2005 : Paperman de Philip Snyder et Robert M. Snyder (cm)
2007 : Spider-Man 3 (Spiderman 3) de Sam Raimi

Télévision :
1958 : Natchez de David Lowell Rich
1958 : Les Jours du Vin et des Roses (Days of Wine and Roses) de John Frankenheimer
1959 : Goodbye Johnny de David Swift
1959 : Shadow of Evil d’Elliott Silverstein
1960 : The Cruel Day de Franklin J. Schaffner
1961 : The Small Elephants de Russell Beggs & John Collier
1968 : The Sunshine Patriot de Joseph Sargent
1973 : L’Homme qui n’avait pas de patrie (The Man Without a Country) de Delbert Mann
1974 : L’Arbre de ma Jeunesse (A Tree Grows in Brooklyn) de Joseph Hardy
1975 : My Father's House d’Alex Segal
1976 : Return to Earth de Jud Taylor
1977 : Intrigues à la Maison Blanche (Behind Closed Doors) de Gary Nelson
1978 : Par-dessus bord (Overboard) de John Newland
1982 : Two of a Kind de Roger Young
1985 : Le Code Rebecca (The Key to Rebecca) de David Hemmings
1986 : Dreams of Gold: The Mel Fisher Story de James Goldstone
1987 : Ford: The Man and the Machine d’Allan Eastman
1990 : Dead Reckoning de Robert Michael Lewis
1995 : Dazzle de Richard A. Colla
2001 : Falcon Down de Phillip J. Roth


Filmographie de Cliff ROBERTSON
 
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