Irene RICH
 Actrice américaine
Formidable actrice de théâtre, Irene Rich excellait dans les rôles de femmes fortes et altières de la bonne société, passant des épouses lointaines au temps du muet aux mères autoritaires pendant le parlant. Une présence élégante et marquante qui a parcouru trente ans du cinéma hollywoodien.
Irene Rich, née Irene Frances Luther voit le jour le 13 octobre 1891 à Buffalo dans l’état de New York. Fille de William Martin Luther et Mabel A. Robinson, elle grandit dans la région de Buffalo puis dans l’Idaho et l’état de Washington avec ses deux frères Edwin et Richard. La jeune fille s’oppose au désir de ses parents de l’envoyer en pensionnat. À 17 ans, elle épouse Elvo Elcourt Deffenbaugh à Spokane, le 17 février 1909. Le couple a eu un enfant, née Irene Luther Deffenbaugh, qui plus tard adopte le nom de famille de son beau-père comme actrice de théâtre et de cinéma dans les années 1930 sous le nom de Frances Rich avant de devenir un sculpteur réputé. Elvo Deffenbaugh était un vendeur itinérant. La jeune famille déménage à San Francisco, où le mariage prend fin après deux ans d’union. Irene se remarie le 9 janvier 1912 dans l’Oregon avec Charles Henry Rich, un lieutenant dans l’armée des États-Unis devenu lieutenant-colonel et héros de la première guerre mondiale. Le couple donne naissance à Martha Jane Rich en 1916 mais divorce quatre ans plus tard. La jeune Irene Luther se lance dans l’immobilier pour subvenir à ses besoins et à ceux de ses filles. Elle se rend ensuite à Hollywood en 1918 et trouve du travail en tant que figurante.
La star indomptable
Pendant la période muette, Irene Rich travaille à huit reprises avec Will Rogers, parmi leurs films se démarque The Strange Boarder, Jes’ Call Me Jim et Water, water, everywhere. Elle a souvent dépeint des femmes de la société, distante et sommaire, comme dans L’Amour qui tue avec Lewis Stone, Beau Brummel avec John Barrymore, Miss Capitaine avec Hobart Bosworth, O Sole mio avec Ricardo Cortez, Dominatrice avec Warner Baxter et surtout l’adaptation de L’Éventail de Lady Windermere qu’Ernst Lubitsch adapte d’Oscar Wilde. Elle connaît un mariage houleux avec le magnat de l’immobilier David F. Blankenhorn de 1927 à 1931. Malgré une voix agréable et une longue pratique scénique, Irene Rich peine à trouver de grands rôles à l’avènement du parlant. Dans les années 1930, elle travaille beaucoup à la radio. De 1933 à 1944, elle anime une anthologie nationale de mini-drames sérialisés comme Dear John, que l’on nomme tout simplement The Irene Rich Show.
Des femmes de caractère
Au début des années 40, Irene Rich joue dans Glorious One une des premières productions télévisées sur NBC Blue. Elle ne néglige pas le théâtre avec Seven Keys to Baldpate en 1935 mettant en vedette le créateur de la pièce George M. Cohan et plus tard As the Girls Go en 1948. Elle trouve des seconds rôles marquant dans Cet âge ingrat avec Melvyn Douglas, La Tempête qui tue avec James Stewart, The Lady in Question mais aussi dans La Reine du Yukon où elle occupe le premier rôle aux côtés de Charles Bickford. Elle termine son beau parcours en mère de Gail Russell dans L’ange et le mauvais garçon, ce dernier étant campé par John Wayne puis en épouse de Ward Bond dans Le Massacre de Fort Apache de John Ford.
Une affaire fatale pour sa carrière
En 1949, Irene Rich est impliquée dans un crime passionnel au sein d’un triangle amoureux mortel lorsqu’Agnes Garnier abat le riche homme d’affaires et homme politique John Edwin Owen. L’enquêteur du comté de Riverside déclare que Garnier a tué Owen, marié, mais séparé de sa femme et reproche à Rich d’être impliquée dans leur querelle. Garnier plaide non coupable mais est reconnue coupable d’homicide involontaire et Irene Rich met fin à sa carrière. Elle épouse un cadre des services publics George Henry Clifford et le couple achète un ranch à Hope Ranch près de Santa Barbara où il vit juqu’à la fin de leur vie. Le 22 avril 1988, Irene Rich décède à 96 ans d’une insuffisance cardiaque dans sa demeure de Hope Ranch. Elle a deux étoiles sur le Hollywood Walk of Fame, l’une comme actrice de cinéma et l’autre comme animatrice de radio.


FILMOGRAPHIE :

Avec Harry Carey
et John Ford
1918 : A Desert Wooing de Jerome Storm
1918 : The Girl in His House de Thomas R. Mills
1918 : A Law unto Herself de Wallace Worsley
1919 : Todd of the Times d’Eliot Howe
1919 : A Man in the Open d’Ernest C. Warde
1919 : The Silver Girl de Frank Keenan
1919 : La nouvelle Adepte (Castles in the Air) de George D. Baker
1919 : The Lone Star Ranger de J. Gordon Edwards
1919 : The Sneak d’Edward LeSaint
1919 : The Blue Bonnet de Louis Chaudet
1919 : Wolves of the Night de J. Gordon Edwards
1919 : Her Purchase Price de Howard C. Hickman
1919 : Les Aïeux ordonnent (The Spite Bride) de Charles Giblyn
1920 : Water, Water Everywhere de Clarence G. Badger
1920 : The Street Called Straight de Wallace Worsley
1920 : The Stranger Boarder de Clarence G. Badger
1920 : Jes' call me Jim de Clarence G. Badger
1920 : Au voleur ! (Stop Thief) de Harry Beaumont
1920 : Just Out of College d’Alfred E. Green
1920 : La Galère infernale (Godless Men) de Reginald Barker
1920 : Sunset Jones de George L. Cox
1920 : One Man in a Million de George Beban
1921 : Boys will be Boys de Clarence G. Badger
1921 : A Tale of Two Worlds de Frank Lloyd
1921 : Une Voix dans la nuit (A Voice in the Dark) de Frank Lloyd
1921 : Face à Face (Desperate Trails) de John Ford
1921 : Hérédité (The Invisible Power) de Frank Lloyd
1921 : The Poverty of Riches de Reginald Barker
1922 : The Call of Home de Louis J. Gasnier
1922 : Strength of the Pines d’Edgar Lewis
1922 : Tu ne tueras point (The Trap) de Robert Thornby
1922 : One Clear Call de John M. Stahl
1922 : L'amour qui tue (A Fool there was) d’Emmett J. Flynn
1922 : The Yosemite Trail de Bernard J. Durning
1922 : The Ropin' Fool de Clarence G. Badger
1922 : Brawn of the North de Laurence Trimble
1922 : While Justice Waits de Bernard J. Durning
1922 : The Marriage Chance de Hampton Del Ruth
1923 : Dangerous Trails d’Alan James
1923 : Brass de Sidney Franklin
1923 : Snowdrift de Scott R. Dunlap
1923 : Michael O'Halloran de James Leo Meehan
1923 : Yesterday's Wife d’Edward LeSaint
1923 : Rosita, chanteuse des rues (Rosita) d’Ernst Lubitsch et Raoul Walsh
1923 : Defying Destiny de Louis Chaudet
1923 : Lucretia Lombard de Jack Conway
1923 : Boy of Mine (en) de William Beaudine
1924 : What the Butler Saw de George Dewhurst
1924 : Pal o' Mine d’Edward LeSaint
1924 : Beau Brummel (Beau Brummel) d’Harry Beaumont
1924 : Cytherea (The Forbidden Way) de George Fitzmaurice
1924 : Being Respectable de Phil Rosen
1924 : Captain January d’Edward F. Cline
1924 : A Woman who sinned de Finis Fox
1924 : Une Femme passa (Behold this Woman) de James Stuart Blackton
1924 : This Woman de Phil Rosen
1924 : A Lost Lady d’Harry Beaumont
1925 : My Wife and I de Millard Webb
1925 : Un Homme sans Conscience (The Man Without a Conscience) de James Flood
1925 : Eve's Lover de Roy Del Ruth
1925 : L’inutile Sacrifice (The Wife Who Wasn't Wanted) de James Flood
1925 : Compromise d’Alan Crosland
1925 : Pleasure Buyers de Chester Withey
1925 : L'Éventail de Lady Windermere (Lady Windermere's Fan) d’Ernst Lubitsch
1926 : Silken Shackles de Walter Morosco
1926 : The Honeymoon Express de James Flood et Ernst Lubitsch
1926 : My Official Wife de Paul L. Stein
1927 : Don't Tell the Wife de Paul L. Stein
1927 : The Climbers de Paul L. Stein
1927 : Dearie d’Archie Mayo
1927 : Le Crime au Soleil (The Desired Woman) de Michael Curtiz
1927 : The Silver Slave d’Howard Bretherton
1928 : Ah, ces Hommes mariés ! (Beware of married Men) d’Archie Mayo
1928 : Across the Atlantic de Howard Bretherton
1928 : Poudrez-moi le dos (Powder my Back) de Roy Del Ruth
1928 : Craig's Wife de William C. de Mille
1928 : Le Crime de Monsieur Benson (Perfect Crime) de Bert Glennon
1928 : La Candidate (Women they talk about) de Lloyd Bacon
1928 : La Cave sanglante (Ned McCobb's Daughter) de William J. Cowen
1929 : Shanghai Rose de Scott Pembroke
1929 : Daughters of Desire de Burton L. King
1929 : L'amour dispose (The Exalted Flapper) de James Tinling
1929 : Ils voulaient voir Paris (They Had to See Paris) de Frank Borzage
1930 : So This Is London de John G. Blystone
1930 : On Your Back de Guthrie McClintic
1930 : Check and Double Check de Melville W. Brown
1931 : Beau Ideal d’Herbert Brenon
1931 : Father's Son de William Beaudine
1931 : Je n’aime que toi (Strangers may kiss) de George Fitzmaurice
1931 : Fille de luxe (Five and Ten) de Robert Z. Leonard
1931 : The Mad Parade de William Beaudine
1931 : Une Vie brisée (Wicked) d’Allan Dwan
1931 : Le Champion (The Champ) de King Vidor
1932 : Par Terre (Down to Earth) de David Butler
1932 : Her Mad Night de E. Mason Hopper
1932 : Manhattan Tower de Frank R. Strayer
1934 : Mademoiselle Hicks (Spitfire) de John Cromwell
1938 : Hollywood Handicap de Buster Keaton (cm)
1938 : Cet âge ingrat (That Certain Age) d’Edward Ludwig
1939 : The Right Way de Crane Wilbur(cm)
1939 : Everybody's Hobby de William C. McGann
1940 : La Tempête qui tue (The Mortal Storm) de Frank Borzage
1940 : Une Femme en Question (The Lady in Question) de Charles Vidor
1940 : Queen of the Yukon de Phil Rosen
1940 : Keeping Company de S. Sylvan Simon
1941 : Three Sons o' Guns de Benjamin Stoloff
1942 : This Time for Keeps de Charles Reisner
1947 : Musique aux étoiles (Calendar Girl) d’Allan Dwan
1947 : L'Ange et le Mauvais Garçon (Angel and the Badman) de James Edward Grant
1947 : La Nouvelle-Orléans (New Orleans) d’Arthur Lubin
1948 : Le Massacre de Fort Apache (Fort Apache) de John Ford
1948 : Jeanne d’Arc (Joan of Arc) de Victor Fleming


Filmographie d'Irene RICH
 
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