Debbie REYNOLDS
 Actrice et chanteuse américaine
Avec son allant, sa taille fine, sa voix sensuelle et son visage rieur, Debbie Reynolds a personnifié la fraîche ingénue des années cinquante. Ancienne reine de beauté, excellente dans le domaine musical, elle a été l’une des actrices les plus sympathiques de la MGM. Malheureusement, des bluettes insipides et des choix peu judicieux ont eu raison de sa grande popularité.
Née Mary Frances Reynolds à El Paso au Texas, le 1er avril 1932, Debbie Reynolds est la fille d’un charpentier Ray Reynolds qui travaille pour la Southern Pacific Railroad et d’une mère dominatrice Maxene Harman, lavandière à ses heures. Élevée dans un milieu très pauvre auprès de son frère aîné William, elle déménage avec sa famille à Burbank en Californie. Élue reine de beauté en 1948 au concours de Miss Burbank, elle est repérée par la Warner Bros qui lui offre un petit rôle auprès de Robert Montgomery dans La Mariée du Dimanche et son premier rôle important à l'écran dans Filles à Papa de David Butler.
La belle ingénue de la Métro
Engagée par la Metro Goldwin Mayer en 1950, Debbie Reynolds met son talent et sa beauté au service de nombreuses comédies musicales dont Trois petits mots de Richard Thorpe avec Fred Astaire et Les Heures tendres de Roy Rowland avec Ricardo Montalban. Devenue l'actrice fétiche de la firme, elle endosse avec succès des rôles d'ingénues après le triomphe de Chantons sous la pluie où elle est associée à Gene Kelly et Donald O’Connor qu’elle retrouve dans Cupidon photographe de Don Weis. Dansant et chantant avec grâce, elle cultive également une certaine finesse de jeu, comme l'attestent ses prestations dans Suzanne découche de Frank Tashlin avec Dick Powell, Le Tendre Piège de Charles Walters avec Frank Sinatra ou Le Repas de Noce de Richard Brooks avec Bette Davis. Elle agrémente des comédies musicales bon enfant comme Donnez-lui une chance de Stanley Donen, Casanova Junior de Don Weis ou La Fille de l’Amiral de Roy Rowland.
Le déclin du muscal
Mais la comédie musicale connaît un net déclin et les comédies sont souvent surfaites et décalées. Malgré ses interprétations réussies dans Le Démon de Midi de Blake Edwards ou La Farfelue de l'Arizona de Vincent Sherman et un gros succès personnel dans Tammy, elle ne trouve que des scénarios médiocres de comédies poussives comme Le Bébé de Mademoiselle, Comment dénicher un mari, Tout commence par un baiser, Un mort récalcitrant ou Les Pièges de Broadway. Mon séducteur de père auprès de Fred Astaire marque le déclin du genre.
L'affaire Eddie Fisher
Debbie Reynolds s’est mariée une première fois avec le chanteur Eddie Fisher, donnant naissance à Carrie Fisher en 1956 et Todd en 1958. L’épisode où Eddie Fisher la quitte pour Elizabeth Taylor fait couler beaucoup d’encre dans les gazettes. Elle est mariée de 1960 à 1973 avec le millionnaire Harry Karl. D'une présence rare dans les années soixante, elle est dirigée par Henry Hathaway pour La Conquête de l’Ouest et incarne la nonne chanteuse Dominique pour Henry Koster. Dès lors, elle prend ses distances avec le cinéma, multiplie les apparitions à la télévision, remonte avec succès sur les planches de Broadway où elle obtient un très large succès avec son spectacle The Debbie Reynolds Show. Elle prête volontiers sa voix à des personnages animés.
Come-back
Ardente défenseuse de la communauté LGBT, elle collecte des fonds pour la recherche contre le SIDA avec son amie Shirley MacLaine. La star connaît fréquemment des difficultés financières du fait des mauvais investissements de Karl et de sa passion du jeu. Elle fait son retour en 1995 dans Mother où elle séduit en mère de l’acteur réalisateur Albert Brooks et en 1997 en celle de Kevin Kline dans la comédie gay In & Out de Frank Oz. Toujours active à un âge assez avancé, l’actrice-chanteuse doit annuler ses engagements en 2012 pour une réaction allergique médicamenteuse qui nécessite une hospitalisation. Debbie Reynolds est à nouveau hospitalisée le 28 décembre 2016 lorsqu’elle apprend le décès de sa fille Carrie pendant le trajet de Londres à Los Angeles, la veille. L’actrice succombe à un accident vasculaire cérébral à l’âge de 84 ans. Elle était mariée depuis 1984 avec le promoteur immobilier Richard Hamlett.


FILMOGRAPHIE :

Avec Gene Kelly
1948 : La Mariée du dimanche (June Bride) de Bretaigne Windust
1950 : Les Filles à papa (The Daughter of Rosie O'Grady) de David Butler
1950 : Trois Petits Mots (Three Little Words) de Richard Thorpe
1950 : Les Heures tendres (Two Weeks with Love) de Roy Rowland
1951 : Laisse-moi t'aimer (Mr. Imperium) de Don Hartman
1952 : Chantons sous la pluie (Singin' in the Rain) de Stanley Donen
1953 : Cupidon photographe (I Love Melvin) de Don Weis
1953 : Casanova Junior (The Affairs of Dobie Gillis) de Don Weis
1954 : Donnez-lui une chance (Give a Girl a Break) de Stanley Donen
1954 : Suzanne découche (Susan Slept Here) de Frank Tashlin
1954 : Athena (Athena) de Richard Thorpe
1955 : La Fille de l'amiral (Hit the Deck) de Roy Rowland
1955 : Le Tendre Piège (The Tender Trap) de Charles Walters
1956 : Viva Las Vegas (Meet Me in Las Vegas) de Roy Rowland
1956 : Le Repas de noces (The Catered affair) de Richard Brooks
1956 : Le Bébé de Mademoiselle (Bundle of Joy) de Norman Taurog
1957 : Tammy (Tammy and the Bachelor) de Joseph Pevney
1958 : Le Démon de midi (This Happy Feeling) de Blake Edwards
1959 : Comment dénicher un mari (The Mating Game) de George Marshall
1959 : L'Habit ne fait pas le moine (Say One for Me) de Frank Tashlin
1959 : Tout commença par un baiser (It Started with a Kiss) de George Marshall
1959 : Un mort récalcitrant (The Gazebo) de George Marshall
1960 : Les Pièges de Broadway (The Rat Race) de Robert Mulligan
1960 : Pepe (Pepe) de George Sidney
1961 : Mon séducteur de père (The Pleasure of His Company) de George Seaton
1961 : La Farfelue de l'Arizona (The Second Time Around) de Vincent Sherman
1962 : La Conquête de l'Ouest (How the West Was Won) d'Henry Hathaway
1963 : Mary, Mary (Mary, Mary) de Mervyn LeRoy
1963 : Mes six Chenapans et mon chien (My Six Loves) de Gower Champion
1964 : La Reine du Colorado (The Unsinkable Molly) de Charles Walters
1964 : Au revoir, Charlie (Goodbye Charlie) de Vincent Minnelli
1966 : Dominique (The Singing Nun) de Henry Koster
1967 : Divorce à l'américaine (Divorce American Style) de Bud Yorkin
1968 : Adorablement vôtre (How Sweet It Is!) de Jerry Paris
1971 : What's the Matter with Helen? de Curtis Harrington
1992 : The Bodyguard (The Bodyguard) de Mick Jackson
1993 : Entre Ciel et Terre (Heaven & Earth) d’Oliver Stone
1996 : Mother (Mother) d'Albert Brooks
1997 : In and Out (In & Out) de Frank Oz
1998 : Zack et Reba (Zac and Reba) de Nicole Bettauer
2004 : Connie et Carla de Michael Lembeck
2012 : In the Picture de David Strohmaier
2012 : Recherche Bad Boys désespérément (One for the Money) de Julie Anne Robinson

Télévision :
1987 : Détective de mère en fils (Sadie and Son) de John Llewelyn Moxey
1989 : Meurtre à Broadway (Perry Mason: The Case of the Musical Murder) de Ch. I. Nyby II
1992 : Les Mamies Poules (Battling for Baby) d’Art Wolff
1998 : Les Sorcières d'Halloween (Halloweentown) de Duwayne Dunham
1998 : Un Secret bien gardé (The Christmas Wish) d’Ian Barry
1999 : Le Don de l'amour (A Gift of Love: The Daniel Huffman Story) de John Korty
2000 : Virtual Mom de Laurie Lynd
2001 : Drôles de retrouvailles (These Old Broads) de Matthew Diamond
2001 : Les Sorcières d'Halloween 2 (Halloweentown II, Kalabar’s Revenge) de Mary Lambert
2002 : Generation Gap de Wil Shriner
2004 : Les Sorcières d'Halloween 3 (Halloweentown High) de Mark A. Z. Dippé
2006 : Les Sorcières d'Halloween 4 (Return to Halloweentown) de David Jackson
2013 : Ma vie avec Liberace (Behind the Candelabra) de Steven Soderbergh


Filmographie de Debbie REYNOLDS
 
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