Aldo RAY
 Acteur américain
Bâti comme une armoire à glaces, cet ancien Marine, à la nuque raide et la voix rauque excella dans les rôles de militaires. avant de s’égarer dans des films de série Z indignes de son talent.
Aldo Ray, de son vrai nom Aldo DaRe, est né le 25 septembre 1926 à Pen Argyl dans le comté de Northampton à l’est de la Pennsylvanie. D’origine italienne, il a cinq frères, Mario, Guido, Dante, Dino et Louis et une sœur Regina. Son frère, Mario Dare (1933-2010) s’est fait connaître comme footballeur. Il grandit dans le nord de la Californie, où sa famille s’est installée dans son enfance.
Homme-grenouille
En 1944, âgé de 18 ans, Aldo s’engage dans la marine des États-Unis où il sert dans une unité d’hommes-grenouilles dans le Pacifique jusqu’en 1946. Il participe ainsi à la bataille d’Okinawa avec l’UDT-17. Démobilisé, il étudie les sciences politiques à l’Université de Californie et devient le shérif local de Crockett, la ville natale de sa famille, quand il est repéré par un talent scout de la Columbia Pictures. Ray accompagne son frère Guido à une audition pour le film Les Héros du samedi. Le réalisateur David Miller est plus intéressé par Aldo que par son frère, à cause de sa voix, et l’engage pour le petit rôle d’un joueur de football cynique face John Derek et Donna Reed. Harry Cohn, le chef du studio, essaie de le renommer John Harrison, mais Aldo insiste pour conserver un peu de son héritage italien. Un compromis est trouvé en adoptant le nom de Ray. Il signe un contrat d’exclusivité, et malgré son absence d’expérience d’acteur, aapparaît vite dans plusieurs films. Bizarrement, il enchaîne les comédies, campant le mari de Judy Holliday dans Je retourne chez Maman, l’amoureux éconduit de Rita Hayworth dans La Belle du Pacifique d’après Somerset Maugham, un athlète vantard dans Mademoiselle gagne-tout avec le duo Hepburn-Tracy, un forçat évadé dans La Cuisine des Anges avec Humphrey Bogart, un cadre dans Un Petit Arpent du bon Dieu et un détective dans Nightfall de Jacques Tourneur.
Le dur au grand cœur
Aldo Ray va se spécialiser dans la représentation de gars durs, au caractère trempé, mais attachants, dans les épopées de combat comme Le Cri de la Victoire, Les Nus et les Morts (d’après Norman Mailer), tous deux de Raoul Walsh, Côte 465 d’Anthony Mann avec Robert Ryan. En 1968, il rempilera au côté de l’acteur-réalisateur John Wayne dans Les Bérets verts sur les forces spéciales au Vietnam. Mais après les années 1950, Aldo a des difficultés à trouver de bons rôles, conscient de s’être laissé enfermer dans des rôles de durs. En 1953, il divorce de sa première femme Shirley Green, épousée en 1947 et avec qui il a un enfant et se remarie l’année suivante avec l’actrice Jeff Donnell, union terminée également par un divorce en 1956. Il convole une dernière fois avec Johanna Bennett le 26 mars 1960. Trois enfant naîtront de cette union, Eric Dare sera vu dans la série télévisée Twin Peaks, Paul et Claire ne s’intéressent guère au monde du spectacle. Même après leur divorce en 1967, sa femme continuera à se produire sous le nom de Johanna Ray.
Passé de mode
En 1957, après un long intermède à la radio, il revient à Hollywood. En 1959, il interprète l’un des derniers films produits par Ealing, Le siège de Pinchgut sensé représenter le fort Denison mais en réalité tourné à Sydney, en Australie. Dans les années 1960, son emploi de macho n’a plus les faveurs d’Hollywood et les bons films se font rares. On peut juste relever Le jour où on dévalisa la Banque d’Angleterre avec Peter O’Toole, Qu’as-tu fait à la guerre, papa? de Blake Edwards, Un truand avec James Coburn, le méchant de Frontière en Flammes face à Henry Fonda et un petit rôle dans L’Enlèvement avec James Mason et Telly Savalas. Il retrouve Robert Ryan dans La Course du lièvre à travers les champs de René Clément. À côté de cela, que de films de série B voire de série Z, aux USA comme en Italie, de Trafic dans la Terreur avec Jack Palance, Suicide Commando, Electro-Choc pour finir dans le semi-porno comme Sweet Savage. Dans les années 1980, on lui a diagnostiqué un cancer de la gorge, il tourne son dernier film Shock ‘em dead dans laquelle apparaissent Traci Lords et Troy Donahue. Retiré à Crockett avec sa mère et entouré de parents et d’amis, il meurt le 27 mars 1991. Enterré dans cette ville, sa tombe est toujours fleurie.


FILMOGRAPHIE :

Avec Sheeree North
et Raoul Walsh
1951 : My True Story de Mickey Rooney
1951 : Never Trust a Gambler de Ralph Murphy
1951 : Saturday's Hero de David Miller
1951 : Les Pirates de la Floride (The Barefoot Mailman) de Earl McEvoy
1952 : Je retourne chez maman (The Marrying Kind) de George Cukor
1952 : Mademoiselle gagne tout (Pat and Mike) de George Cukor
1953 : Chérie, recommençons (Let's Do It Again) d'Alexander Hall
1953 : La Belle du Pacifique (Miss Sadie Thompson) de Curtis Bernhardt
1955 : Le Cri de la victoire (Battle Cry) de Raoul Walsh
1955 : La Cuisine des Anges (We're No Angels) de Michael Curtiz
1955 : La Haine des yeux bridés (Three Stripes in the Sun) de Richard Murphy
1957 : Poursuites dans la nuit (Nightfall) de Jacques Tourneur
1957 : Cote 465 (Men in War) d’Anthony Mann
1958 : Les Nus et les Morts (The Naked and the Dead) de Raoul Walsh
1958 : Le Petit Arpent du bon Dieu (God's Little Acre) de Anthony Mann
1959 : L'Île des réprouvés (The Siege of Pinchgut) d’Harry Watt
1960 : The Day They Robbed the Bank of England de John Guillermin
1961 : Johnny Nobody (Johnny Nobody) de Nigel Patrick
1962 : Il était trois flibustiers (I Moschettieri del mare) de Massimo Patrizi et Steno
1965 : L'Enquête (Sylvia) de Gordon Douglas
1965 : Tendre Garce (Nightmare in the Sun) de John Derek et Marc Lawrence
1966 : Qu'as-tu fait à la guerre, papa ? (What Did You Do in the War, Daddy?) de Blake Edwards
1966 : Un truand (Dead Heat on a Merry-Go-Round) de Bernard Girard
1967 : Riot on Sunset Strip de Arthur Dreifuss
1967 : Frontière en flammes (Welcome to Hard Times) de Burt Kennedy
1967 : The Violent Ones de Fernando Lamas
1967 : Trafic dans la Terreur (Kill a Dragon) de Michael D. Moore
1968 : La Guerre des cerveaux (The Power) de Byron Haskin
1968 : Les Bérets verts (The Green Berets) de Ray Kellogg et John Wayne
1968 : Commando suicide (Commando suicida) de Camillo Bazzoni
1968 : A Torn Page of Glory de Bobby Davis
1970 : Angel Unchained de Lee Madden
1972 : La Course du lièvre à travers les champs de René Clément
1973 : Tom (The Bad Bunch) de Greydon Clark
1974 : Dynamite Brown (Dynamite Brothers) d'Al Adamson
1974 : The Centerfold Girls de John Peyser
1974 : Seven Alone d’Earl Bellamy
1975 : Promise Him Anything d'Edward Parone (tv)
1975 : The Man Who Would Not Die de Robert Arkless
1975 : Bronco Busters (Gone with the West) de Bernard Girard
1975 : L'Enlèvement (Inside Out) de Peter Duffell
1975 : Le Tueur démoniaque (Psychic Killer) de Ray Danton
1976 : Won Ton Ton (Won Ton Ton, the Dog Who Saved Hollywood) de Michael Winner
1977 : Black Samurai d'Al Adamson
1977 : Mission to Glory: A True Story de Ken Kennedy
1977 : Haunts de Herb Freed
1977 : Haunted de Michael A. DeGaetano
1978 : The Lucifer Complex de Kenneth Hartford et David L. Hewitt
1978 : Dimension de la mort (Death Dimension) d'Al Adamson
1979 : Les Femmes en Blanc (Women in White) de Jerry London (tv)
1979 : La Malédiction du fond des temps (Don't Go Near the Park) de Lawrence David Foldes
1979 : Bog (Bog) de Don Keeslar
1979 : Sweet Savage d’Ann Perry
1979 : Gant d'acier (The Glove) de Ross Hagen
1979 : Electro Choc (Human Experiments) de Gregory Goodell
1980 : The Great Skycopter Rescue de Lawrence David Foldes
1981 : When I Am King de Wanda Appleton
1982 : Boxoffice de Joseph Bogdanovich
1982 : Mongrel de Robert A. Burns
1982 : Journée de cauchemars (Dark Vanity) de Martin Green
1984 : Frankenstein's Great Aunt Tillie de Myron J. Gold
1984 : Le Tueur (Matar a un extraño) de Juan López Moctezuma
1984 : The Executioner Part II (The Executioner, Part II) de James Bryan
1985 : Biohazard de red Olen Ray
1985 : Evils of the Night de Mohammed Rustam
1985 : Flesh and Bullets de Carlos Tobalina
1986 : Prison Ship de Fred Olen Ray
1987 : Hateman d’Harry Hope
1987 : Hollywood Cop d’Amir Shervan
1987 : Vultures de Paul Leter
1987 : Le Sicilien (The Sicilian) de Michael Cimino
1987 : Terror on Alcatraz de Philip Marcus
1987 : Terror Night d’André De Toth & Nick Marino
1987 : Le Tueur (To Kill a Stranger) de Juan Lopez Moctezuma
1988 : Drug Runners d’Allan Kuskowski
1989 : Blood Red de Peter Masterson
1989 : Young Rebels d’Amir Shervan
1989 : Shooters de Peter Yuval
1989 : Night Shadow de Randolph Cohlan
1989 : Crime of Crimes (Corredores de drogas) d’Alfredo Zacarias
1991 : Shock 'Em Dead de Mark Freed


Filmographie d'Aldo RAY
 
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