Gene RAYMOND
 Acteur américain
Avec ses cheveux blonds ondulés, son regard bleu, son long nez et ses lèvres minces, Gene Raymond ne répondait pas forcément aux canons de beauté des séducteurs hollywoodiens. Pourtant, c’est ce qu’il fut auprès de Joan Crawford, Carole Lombard, Bette Davis, Sylvia Sidney, Ginger Rogers ou Ann Sothern. Rare acteur sans contrat avec les studios, il a fait malgré tout une carrière brillante.
Gene Raymond naît Raymond Guion le 13 août 1908 à New York. Il fréquente l’école professionnelle pour enfants tout en apparaissant dans des productions telles que Rip Van Winkle et Mrs. Wiggs of the Cabbage Patch. Pour ses débuts à Broadway, à 17 ans dans The Cradle Snatchers, il a pour partenaires Mary Boland et Humphrey Bogart.
Jeune premier virevoltant
Gene fait sa première apparition au cinéma dans Pénitencier de Femmes auprès de Sylvia Sidney et se fait remarquer dans Personal Maid, La Belle de Saïgon, film d’aventure avec Clark Gable, Mary Astor et Jean Harlow et le sketch de Si j’avais un Million où il est promis au couloir de la mort. Avec sa belle apparence blonde, son profil classique et son exubérance juvénile, celui qui vient de changer son nom en Gene Raymond, jugé plus facilement prononçable va s’illustrer auprès des plus belles stars de l’époque. Il donne ainsi la réplique à Loretta Young dans Révolte au Zoo, Bette Davis dans Ex-Lady, Dolores Del Rio et Ginger Rogers dans Carioca, Joan Crawford dans Sadie McKee, Carole Lombard dans Brief Moment et Ann Sothern dans toute une série de comédies musicales légères. Pour certaines, il écrit des chansons comme le populaire Will You ? qu’il chante dans Smartest Girl in Town. Il doit son aspect virevoltant à son excellente pratique du sport comme la gymnastique et le tennis.
Monsieur MacDonald
Malgré des rumeurs persistantes sur son homosexualité, Gene Raymond épouse Jeanette MacDonald en 1937. Il écrit pour elle plusieurs chansons devenues classiques. Leur relation sans enfant est loin d’être idyllique, Jeanette MacDonald lui reprochant son manque d’ambition. Beaucoup confondent l’acteur avec Nelson Eddy, le partenaire attitré de Jeanette à l’écran. Le couple n’est apparu ensemble à l’écran qu’une fois en 1941 dans Chagrin d’amour de Frank Borzage. Leur union durera cependant 28 ans jusqu’au décès de Jeanette MacDonald en 1965. À Hollywood, Raymond est connu pour son franc-parler contre le système de studio, affirmant qu’il ne «répondait pas à leurs attentes». Les seuls acteurs en qui il avait confiance sont Fred Astaire et Ginger Rogers, ses partenaires de Carioca, deux personnes qui, selon lui, «savent ce qu’elles font». Il est l’un des premiers acteurs de l’époque à devenir indépendant, bien qu’il devra admettre que c’est principalement pour contrecarrer les studios.
Des séducteurs éconduits
Pendant la guerre, il devient officier des forces aériennes, pilote de bombardier et superviseur des vols anti-sous-marins B-17 dans l’Atlantique. Il quitte l’armée au grade de colonel. Après le conflit, Gene Raymond ne fait plus que de rares apparitions au cinéma, jouant les séducteurs empressés mais la plupart du temps écartés comme il l’a été par Carole Lombard dans la surprenante comédie d’Alfred Hitchcock Mr and Mrs Smith. Il se montre convaincant dans Le Médaillon, en amant manipulé par la perfide Laraine Day, La Fille de l’Amiral en producteur de Jane Powell, Hold-up d’Hubert Cornfield et le thriller politique Que le meilleur l’emporte avec Henry Fonda et Cliff Robertson. Mais à partir des années 50, il travaille principalement à la télévision, apparaissant dans Playhouse of Stars, Fireside Theatre, Hollywood Summer Theatre et TV Reader’s Digest. Il tient un rôle de clown masqué et assassin dans le polar de Don Siegel Le Prix d’un Meurtre et fait sa dernière apparition au cinéma dans Deux Fiancés sur les bras.
Souvenirs, souvenirs
Malgré les rumeurs de rapprochement avec Jane Wyman en 1974, Raymond épouse Nelson Bentley Hees et vivent ensemble à Pacific Palissades. Hees meurt de la maladie d’Alzheimer en 1995. Gene Raymond consacre du temps au fan club international de Jeanette MacDonald. Sa dernière apparition publique a lieu le 27 juin 1997 au banquet du 60e anniversaire du Fan Club au Beverly Wilshire Hotel. Le 3 mai 1998, à l’âge de 89 ans, Raymond succombe à une pneumonie au Cedars-Sinai Medical Center à Los Angeles. Son corps est enterré à côté de Jeanette MacDonald dans le mausolée de la liberté de Forest Lawn à Glendale.


FILMOGRAPHIE :

Avec Jeanette MacDonald
1931 : Personal Maid de Monta Bell et Lothar Mendes
1931 : Pénitencier de Femmes (Ladies of the Big House) de Marion Gering
1932 : Forgotten Commandments de Louis J. Gasnier & William Schorr
1932 : La Nuit du 13 juin (The Night of June 13) de Stephen Roberts
1932 : La Belle de Saïgon (Red Dust) de Victor Fleming
1932 : Si j'avais un million (If I had a Million) de James Cruze
1933 : Révolte au zoo (Zoo in Budapest) de Rowland V. Lee
1933 : Ex-Lady de Robert Florey
1933 : Brief Moment de David Burton
1933 : La Profession d'Ann Carver (Ann Carver's Profession) d'Edward Buzzell
1933 : Sa douce Maison (The House on 56th Street) de Robert Florey
1933 : Carioca (Flying Down to Rio) de Thornton Freeland
1933 : Suzanne, c'est moi ! (I Am Suzanne!) de Rowland V. Lee
1934 : La Soirée de Miss Stanhope (Coming-Out Party) de John G. Blystone
1934 : Folies Transatlantiques (Transatlantic Merry-Go-Round) de Benjamin Stoloff
1934 : Vivre et aimer (Sadie McKee) de Clarence Brown
1934 : La Métisse (Behold My Wife) de Mitchell Leisen
1935 : La Dame en rouge (The Woman in Red) de Robert Florey
1935 : Faux Témoin (Transient Lady) d'Edward Buzzell
1935 : Vive l’Amour ! (Hooray for Love) de Walter Lang
1935 : Seven Keys to Baldpate de William Hamilton & Edward Killy
1935 : L’Homme nu (Love and a Bet) de Leigh Jason
1936 : Carolyn veut divorcer (The Bride walks out) de Leigh Jason
1936 : Faisons un Vœu (Walking on Air) de Joseph Santley
1936 : Adieu Paris, bonjour New York (That Girl from Paris) de Leigh Jason
1937 : Charivari (The Life of the Party) de William A. Seiter
1937 : Fantaisies d’Amour (She’s got Everything) de Joseph Santley
1938 : Paradis volé (Stolen Heaven) d'Andrew L. Stone
1940 : Cross-Country Romance de Frank Woodruff
1941 : Chagrins d'amour (Smilin' Through) de Frank Borzage
1941 : Joies matrimoniales (Mr. & Mrs. Smith) d'Alfred Hitchcock
1946 : Le Médaillon (The Locket) de John Brahm
1948 : Week-end mouvementé (Million Dollar Weekend) de Gene Raymond
1948 : Sofia, Ville de Corruption (Sofia) de John Reinhardt
1948 : Assigned to Danger de Budd Boetticher
1955 : La Fille de l'amiral (Hit the Deck) de Roy Rowland
1957 : Hold-up (Plunder Road) d’Hubert Cornfield
1959 : Woman on the Run de Dick Powell (tv)
1964 : Que le meilleur l'emporte (The Best Man) de Franklin J. Schaffner
1964 : Le Prix d’un Meurtre (The Hanged Man) de Don Siegel
1964 : Deux Fiancés sur les Bras (I'd rather be rich) de Jack Smight


Filmographie de Gene RAYMOND
 
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