Ella RAINES
 Actrice américaine
Un titre de film résume la brève carrière d’Ella Raines, L’Amazone aux yeux verts. Car Ella Raines fut une très belle femme, avec des yeux verts, des pommettes hautes, une chevelure de jais et une silhouette de pin-up. Nulle surprise qu’elle attira la majorité des hommes et des partenaires masculins avec lesquels elle tourna. Mais la ravissante brune au talent, il faut en convenir, assez limité et aux attitudes très apprêtées ne parviendra pas à gravir les sommets.
Ella Wallace Raines voit le jour le 6 août 1920, près de Snoqualmie Falls dans l’état de Washington. Fille d’ingénieur, elle étudie le théâtre à l’Université de Washington. Le 11 août 1942, quelques jours après son diplôme, Ella épouse son amoureux de lycée, le Major Kenneth William Trout de l’armée de l’air. Le couple divorcera en 1945. Après quelques figurations, elle obtient un rôle plus marquant dans une pièce qui voit un spectateur attentif, le réalisateur Howard Hawks. Le cinéaste qui vient de monter sa propre société de production avec l’acteur Charles Boyer, la B-H Productions engage la starlette sur Corvette K-225 aux côtés de Randolph Scott, un film militaire de propagande produit par Hawks et réalisé par Richard Rosson.
Jolie brunette
Ella Raines signe pour Universal et est alignée dans Cry Havoc, un film de guerre entièrement féminin dans lequel s’illustrent Ann Sothern, Margaret Sullavan et Joan Blondell. Elle tourne le thriller Les Mains qui tuent de Robert Siodmak où elle joue les femmes fatales dans une adaptation de William Irish par Joan Harrison, ancienne scénariste d’Alfred Hitchcock. L’année 1944 sera particulièrement importante pour elle car elle enchaîne trois succès dans des genres différents. Parfaite dans le film noir Le Suspect de Robert Siodmak, elle s’essaie à la comédie avec Héros d’occasion de Preston Sturges et le western en donnant la réplique à John Wayne dans L’Amazone aux yeux verts. Sa carrière est définitivement lancée. Robert Siodmak la dirige à nouveau dans L’Oncle Harry aux côtés de George Sanders et Désir de bonheur. Malheureusement pour Ella, les films suivants ne rencontrent guère de succès, à l’exception de Traquenard avec Edmond O’Brien et Vincent Price et Les Démons de la Liberté, excellent film de prisons de Jules Dassin avec Burt Lancaster. Sa carrière surtout illustrée par des westerns et des films d’aventure de série B commence à décliner.
Télévision et vie de famille
En 1954 et 1955, elle trouve le succès sur le petit écran avec la série télévisée Janet Dean, Registered Nurse dont les premiers épisodes sont projetés en salle. Elle apparaît régulièrement dans des séries télévisées telles que Robert Montgomery Presents, Douglas Fairbanks Jr Presents, Lights Out, Pulitzer Prize Playhouse et The Christophers. Elle prend sa retraite d’actrice en 1957 pour se consacrer à la peinture. Ella s’était remariée le 6 février 1947 avec un as de l’aviation de chasse Robin Olds qui occupera des fonctions importantes dans l’armée de l’air américaine. Le couple a eu trois enfants, deux filles Christina Eloise et Susan et un fils Robert mort-né. L’actrice attribuera ses autres échecs de maternité aux conditions insalubres pendant que son mari servait en Afrique. Le couple se sépare en 1975 et le divorce est prononcé en 1976.
Supportrice républicaine
Républicaine convaincue, Ella Raines se montre une ardente supportrice d’Eisenhower, Nixon et Ronald Reagan. Ella enseigne le théâtre à l’Université de Washington à Seattle puis retourne à Hollywood et s’installe à Sherman Oaks en Californie. Elle fait une dernière apparition à la télévision dans la série Matt Houston en 1984. Ella Raines meurt d’un cancer à la gorge à Sherman Oaks le 30 mai 1988 à l’âge de 67 ans. L’ancienne star était oubliée depuis longtemps mais les cinéphiles s’émeuvent encore de sa courte présence sur les écrans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Robert Siodmak
1943 : Corvette K.225 (The Nelson Touch) de Richard Rosson
1943 : Cry Havoc de Richard Thorpe
1943 : Les Mains qui tuent (Phantom Lady) de Robert Siodmak
1944 : Héros d’Occasion (Hail the Conquering Hero) de Preston Sturges
1944 : L’Amazone aux Yeux verts (Tall in the Saddle) de Edwin L. Marin
1944 : Enter Arsene Lupin de Ford Beebe
1944 : Le suspect (The Suspect) de Robert Siodmak
1945 : L’oncle Harry (The Strange Affair of Uncle Harry) de Robert Siodmak
1946 : Pénélope et ses Détectives (The Runaround) de Charles Lamont
1946 : White Tie and Tails de Charles Barton
1947 : Désir de Bonheur (Time out of Mind) de Robert Siodmak
1947 : Le Traquenard (The Web) de Michael Gordon
1947 : Les Démons en Liberté (Brute Force) de Jules Dassin
1947 : The Senator was indiscret de George S. Kaufman
1948 : Les Aventuriers du Désert (The Walking Hills) de John Sturges
1948 : Choc en Retour (Impact) d’Arthur Lubin
1949 : Dangereuse Profession (A Dangerous Profession) de Ted Tetzlaff
1949 : Un Shérif à la page (Singing Guns) de R.G. Springsteen
1950 : The Second Face de Jack Bernhard
1951 : Alerte aux Garde-côtes (Fighting Coast Guard) de Joseph Kane
1952 : Capturez cet Homme (Ride the Man down) de Joseph Kane
1954 : Janet Dean (Janet Dean, Registered Nurse) de James Neilson
1955 : The Man in the Road de Lance Comfort


Filmographie d'Ella RAINES
 
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