Anthony QUAYLE
 Acteur britannique
Sir Anthony Quayle, anobli par la reine Elisabeth II en 1985, était un acteur immense pas toujours reconnu à la mesure de son talent. Polyvalent, il s’est autant distingué dans des grands rôles classiques du théâtre shakespearien que dans les grosses productions hollywoodiennes. L’acteur a excellé dans des rôles de dur, le plus souvent ambigu mais cachant au fond de lui des trésors de sensibilité et d’humanité.
Anthony Quayle est né le 7 septembre 1913 au 2 Delamere Roaddans le Lancashire. Fils de l'avocat Arthur Quayle et d'Esther Kate Overton, il fait ses études à Abberley et au pensionnat de garçons de la Rugby School. Attiré par le théâtre, il se forme à la Royal Academy of Dramatic Art et fait ses débuts sur scène dans The Ghost Train et au music-hall avant de rejoindre le Old Vic en 1932. Il fait ses débuts à Broadway dans The Country Wife en 1936. Trente-quatre ans plus tard, il est acclamé dans la pièce à succès d'Anthony Shaffer, Sleuth, qui lui vaut un Drama Desk Award.
Héros de guerre
Pendant la Seconde Guerre mondiale , il sert dans la Royal Artillery de l'armée britannique.Engagé comme artilleur, il est nommé sous- lieutenant le 7 janvier 1940 et devient l'un des commandants de zone des unités auxiliaires de Northumberland, puis sert comme officier de liaison avec les partisans en Albanie. Il a décrit ses expériences sous une forme fictive dans Huit heures d'Angleterre. Assistant du gouverneur de Gibraltar, il relatera le crash de l'avion du général Wladyslaw Sikorski en 1943 dans son deuxième roman On Such a Night. Incarnant souvent de bons officiers britanniques, Anthony Quayle s’inspirera de ses propres expériences de guerre, apportant un certain degré d'authenticité aux rôles absents des performances de certaines stars non combattantes.
De Shakespeare aux rôles de durs
De 1948 à 1956, Anthony Quayle dirige le Shakespeare Memorial Theatre et s’illustre dans Falstaff, Othello, Benedick dans Beaucoup de bruit pour rien, Henry VIII et Aaron dans Titus Andronicus avec Laurence Olivier mais aussi Mosca dans Volpone de Ben Jonson et des pièces contemporaines. Il joue Moïse dans The Firstborn de Christopher Fry et le poète Robert Browning dans The Barretts of Wimpole Street. Son premier rôle au cinéma fut une brève apparition non créditée en tant que perruquier italien dans Pygmalion. Après la guerre, il est Marcellus dans Hamlet de Laurence Olivier, le traître Durer dans Sarabande auprès de Stewart Granger, le général Orlovsky dans Oh Rosalinda, le commodore Harwoord dans La Bataille de River Plate tous deux de Michael Powell et Emeric Pressburger, le détective Frank D. O’Connor dans Le faux Coupable d’Alfred Hitchcock avec Henry Fonda, Jim Preston dans La Femme en Robe de Chambre avec Yvonne Mitchell, le docteur dans Rien ne sert de pleurer avec Anna Neagle.
Solide et émouvant
Anthony Quayle profite d’une physionomie particulière et d’un physique solide dans des films d’aventure comme Le Désert de la Peur avec Sylvia Syms, La plus grande aventure de Tarzan avec Gordon Scott, Les Aventuriers du Kilimanjaro avec Robert Taylor, Les canons de Navarone avec Gregory Peck et David Niven, Lawrence d’Arabie de David Lean où il est le colonel Brighton, La Chute de l’Empire romain en Vérulus et L’Or de Mackenna avec Omar Sharif et Gregory Peck. En 1966, il trouve son rôle le plus émouvant en consul veuf, incapable de communiquer avec son fils dans le poignant L’Incompris de Luigi Comencini. En 1969, il est nominé pour l'Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour son rôle du cardinal Wolsey dans Anne des mille jours de Charles Jarrott.
42 ans d'union avec Dot
À partir des années 70, Anthony Quayel est très présent pour le petit écran, jouant le général français Villers dans The Bourne Identity avec Richard Chamberlain, Rubrius Gallius dans la mini-série Masada et Quintus le magistrat en chef des Derniers Jours de Pompéi. Pour le cinéma, il joue l’amiral Canaris dans L’Aigle s’est envolé de John Sturges avec Michael Caine, Sir Charles Warren dans Meurtre par Décret où Christopher Plummer campe Sherlock Holmes, le professeur Griffith dans Holocaust 2000, un film d’anticipation sur l’énergie nucléaire avec Kirk Douglas et Lord Granville dans son dernier film King of the Wind de Peter Duffell avec Richard Harris en George II, un film d’aventure historique sorti après son décès. Anthony Quayle a été marié deux fois. Sa première épouse, l'actrice Hermione Hannen est mariée de 1935 à 1941. En 1947, il épouse Dorothy Hyson, connue sous le nom de « Dot » par sa famille et ses amis. Ils ont eu deux filles, Jenny et Rosanna, et un fils, Christopher. Anthony Quayle est décédé à son domicile de Chelsea d'un cancer du foie le 20 octobre 1989.


FILMOGRAPHIE :

Avec Luigi Comencini
1935 : Les Nuits moscovites (Moscow Nights) d’Anthony Asquith
1938 : Pygmalion (Bernard Shaw’s Pygmalion) d’Anthony Asquith
1948 : Hamlet (Hamlet) de Laurence Olivier
1948 : Sarabande (Saraband for Dead Lovers) de Basil Dearden
1955 : Les joyeuses Commères de Windsor (The merry Wives of Windsor) de Barrie Edgar (tv)
1955 : Oh… Rosalinda !! (Fledermaus’55) d’Emeric Pressburger & Michael Powell
1956 : La Bataille du Rio de la Plata (The Battle of the River) de Michael Powell
1956 : Le faux Coupable (The wrong Man) d’Alfred Hitchcock
1957 : La Femme en Robe de chambre (Woman in a Dressing Gown) de J. Lee Thompson
1957 : Rien ne sert de pleurer (No time for tears) de Cyril Frankel
1957 : Le Secret (The Man who wouldn’t talk) d’Herbert Wilcox
1958 : Le Désert de la Peur (Ice-cold in Alex) de Jack Lee Thompson
1958 : Teddy-boys (Serious Charge) de Terence Young
1958 : The Man with the Gun de Jack Smight (tv)
1959 : Les Aventuriers du Kilimandjaro (Killers of Kilimanjaro) de Richard Thorpe
1959 : La plus grande Aventure de Tarzan (Tarzan’s greatest Adventure) de John Guillermin
1959 : Un Compte à régler (The Challenge) de John Gilling
1961 : Les Canons de Navarone (The Guns of Navarone) de Jack Lee Thompson
1961 : Les Mutinés du Téméraire (H.M.S. Defiant) de Lewis Gilbert
1961 : A Reason for Staying d’Alvin Rakoff (tv)
1962 : Lawrence d’Arabie (Lawrence of Arabia) de David Lean
1963 : La Chute de l’Empire romain (The Fall of the Roman Empire) d’A Mann
1964 : À l’est du Soudan (East of Sudan) de Nathan Juran
1964 : Opération Crossbow (Operation Crossbow) de Michael Anderson
1965 : Sherlock Holmes contre Jack l’éventreur (A Study in Terror) de James Hill
1965 : Opération opium (The Poppy is also a flower) de Terence Young
1966 : Barefoot in Athens de George Schaefer (tv) –
1966 : L’incompris (Incompreso) de Luigi Comencini
1968 : L’Or de Mackenna (Mackenna’s Gold) de Jack Lee Thompson
1968 : A Case of Libel de Charles Jarrott (tv)
1969 : Avant que vienne l’Hiver (Before Winter comes) de Jack Lee Thompson
1969 : Le Destin d’un Espion (Destiny of a Spy) de Boris Sagal (tv)
1969 : Red Peppers de Michael Mills (tv) –
1969 : Anne des mille jours (Anne of the Thousand Days) de Charles Jarrott
1970 : Les six Femmes d’Henry VIII (The six Wives of Henry VIII) de John Glenister (tv)
1971 : Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le sexe de Woody Allen
1972 : L’affaire Nelson (The Nelson Affair) de James Cellar Jones
1973 : Jarrett (Jarrett) de Barry Shear (tv)
1973 : Top secret (The Tamarind Seed) de Blake Edwards
1974 : Les grandes Espérances (Great Expectations) de Joseph Hardy (tv)
1974 : Moïse (Moses) de Gianfranco De Bosio
1976 : L’Aigle s’est envolé (The Eagle has landed) de John Sturges
1976 : L’Histoire de David (The Story of David) de David Lowell Rich
1976 : Les 21 heures de Munich (Twenty one hours at Munich) de William A. Graham (tv)
1977 : Holocauste 2000 (Holocaust 2000) d’Alberto De Martino
1978 : Meurtre par Décret (Murder by Decree) de Bob Clark
1981 : Masada (Masada) de Boris Sagal (tv)
1981 : La Clé de l’énigme (Dial M for Murder) de Boris Sagal (tv)
1981 : Adieu Irlande (The Manions America) de Joseph Sargent (tv)
1984 : Nuits secrètes ( Lace) de William Hale (tv)
1984 : Le Testament de Jean (The Testament of John) de Don Taylor (tv)
1984 : Les derniers Jours de Pompéi (The last Days of Pompeii) de Peter Hunt (tv)
1985 : Le Code Rebecca (The Key to Rebecca) de David Hemmings (tv)
1985 : Le Miracle (The Miracle) de Dick Ross (tv)
1987 : Buster (Buster) de David Green
1988 : La Mémoire dans la Peau (The Bourne Identity) de Roger Young (tv)
1988 : La Légende du Saint Buveur (La leggenda del Santo Bevitore) d’Ermanno Olmi
1988 : Magdalene (Silent Night) de Monica Teuber
1989 : The Endless Game de Bryan Forbes (tv)
1989 : Roi du Vent (King of the wind) de Peter Duffell


Filmographie d'Anthony QUAYLE
 
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