Vincent PRICE
 Acteur américain
Pendant un demi-siècle, l’horreur au cinéma va prendre le visage et la voix de Vincent Price, acteur racé et élégant aux allures aristocratiques. Grand, le visage marqué d’une fine moustache puis d'un collier de barbe, les cheveux soignés tirés en arrière, il va incarner avec une élégance raffinée les criminels les plus abominables et sophistiqués du cinéma. Prince incontesté de la série B horrifique, l’acteur va procurer les plus grandes sueurs froides d’un genre qui grâce à lui va avoir ses lettres de noblesse.
Vincent Leonard Price Jr voit le jour à Saint-Louis dans le Missouri, 27 mai 1911. Troisième enfant d’une famille aisée dont le père est président de la National Candy Compagny, un des géants de l’industrie alimentaire, il fait des études à Yale, à l’institut Courtauld avant de se spécialiser dans l’histoire de l’art à l'université de Londres. C’est là que naît sa passion croissante pour le théâtre. Il incarne un policier américain dans Chicago puis le prince Albert dans Victoria Regina, qu’il joue pendant trois années à Broadway.
Des élégants fourbes
Vincent Price rejoint le Mercury Theatre d'Orson Welles où il se distingue par sa belle présence scénique mais aussi par une voix profonde dans des émissions radiophoniques. Il fait ses débuts au cinéma dans Service de Luxe auprès de Constance Bennett et occupe des rôles secondaires dans La Vie privée d'Élisabeth d'Angleterre, La Tour de Londres, L’enfer vert et son personnage le plus romantique dans La Maison aux sept pignons, spolié par son cousin, le fourbe George Sanders amoureux de sa fiancée Margaret Lindsay. Avec ses allures sombres d’aristocrates pervers, il excelle dans des films noirs et des drames en costumes come Laura d’Otto Preminger avec Gene Tierney qu’il retrouve dans Péché Mortel, Le Château du Dragon de Joseph L. Mankiewicz, son premier rôle en tête d’affiche, La longue Nuit avec Henry Fonda, Les trois Mousquetaires avec Lana Turner, L’île au complot avec Ava Gardner, Le Baron de l’Arizona de Samuel Fuller ou Quitte ou double face à Ronald Colman. Jeune premier classique, il laisse éclater son talent dans des personnages malfaisants avec une bonne dose d'effets à la fois comiques et dramatiques.
Prince de l'épouvante
En 1953, L’Homme au masque de cire inaugure ses films où il s’impose comme maître de l’horreur. Il y incarne un sculpteur faussement affable qui peuple son sinistre musée de cire de cadavres humains. Il redonne sa notoriété au genre considéré comme mineur avec La Mouche noire, Le Manoir hanté de William Castle, Le Retour de la Mouche, Le Désosseur de Cadavres et les fims à petit budget de Roger Corman d’après Edgar Allan Poe, La Chute de la Maison Usher, La Chambre des tortures, Le Corbeau, La Tour de Londres, La Malédiction d’Arkham, Le Masque de la Mort rouge ou La Tombe de Ligie. Vincent Price ne se limite cependant pas aux films d'épouvante et s'essaie avec brio à la comédie dans La Grande Nuit de Casanova avec Bob au film noir dans La Cinquième Victime de Fritz Lang, ou la fresque historique Les Dix Commandements de Cecil B. DeMille.
L'horreur avec humour et sophistication
Dans les années soixante, Vincent Price parodie lui-même son image gothique avec jubilation dans des farces burlesques comme Beach Party ou La Comédie de la Terreur. Il use de l’humour noir avec des films comme L’abominable Docteur Phibes qui imagine les crimes les plus horrifiques et sophistiqués dans des décors art déco flamboyants et joue de sa réputation dans Je suis une légende, Le Cercueil vivant, Théâtres de Sang ou Le Club des Monstres. Il continue à se produire au théâtre et à la radio, ainsi que dans quelques programmes de télévision, souvent en récitant. C’est son rire satanique que l’on entend à la fin du célèbre clip Thriller de Michael Jackson et sa voix pour le terrible Ratigan dans Basil, détective Privé. Tim Burton, grand admirateur de l’artiste lui confie son dernier rôle dans Edward aux mains d’argent, en créateur du petit garçon, un doux excentrique reclus dans une demeure gothique. Vincent Price a été marié trois fois avec Edtith Barrette dont il a un fils Vincent, Eleonor Mary Grant qui lui donne une fille Mary Victoria et l’australienne Coral Brown, sa partenaire de Théâtre de sang. Grand fumeur atteint de la maladie de Parkinson et d’un cancer du poumon, Vincent Price tire sa révérence à Los Angeles, le 25 octobre 1993 à l'âge de 82 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Roger Corman
1938 : Service de luxe (Service de luxe) de Rowland V. Lee
1939 : La Vie privée d’Elizabeth d’Angleterre (Elizabeth and Essex) de Michael Curtiz
1939 : La Tour de Londres (Tower of London) de Rowland V. Lee
1939 : L’Enfer vert (Green Hell) de James Whale
1939 : Le Retour de l’Homme invisible (The Invisible Man Returns) de Joe May
1940 : La Maison aux 7 pignons (The House of the seven Gables) de Joe May
1940 : L’Odyssée des Mormons (Brigham Young) d’Henry Hathaway
1941 : Les Trappeurs de l’Hudson (Hudson’s Bay) d’Irving Pichel
1943 : La Veille de la Saint-Marc (The Eve of St. Mark) de John M. Stahl
1943 : Le Chant de Bernadette (The Song of Bernadette) d’Henry King
1943 : Wilson (Wilson) d’Henry King
1944 : Laura (Laura) d’Otto Preminger
1944 : Les Clés du Royaume (The Keys of Kingdom) de John M. Stahl
1944 : Scandale à la cour (A Royal Scandal) d’Otto Preminger & E Lubitsch
1945 : Péché mortel (Leave her to Heaven) de John M. Stahl
1946 : Le Château du dragon (Dragonwyck) de Joseph L. Mankiewicz
1946 : Schock d’Alfred L. Werker
1947 : La Rose du crime (Moss Rose) de Gregory Ratoff
1947 : La longue Nuit (The Long Night) d’Anatole Litvak
1947 : Le Traquenard (The Web) de Michael Gordon
1948 : Carrousel (Up in Central Park) de William A. Seiter
1948 : Les trois Mousquetaires (The three Musketeers) de George Sidney
1948 : L’Île au complot (The Bribe) de Robert Z. Leonard
1948 : Légion étrangère (Rogues’ Regiment) de Robert Florey
1949 : Bagdad (Bagdad) de Charles Lamont
1949 : L’Homme à tout faire (Curtain call at Cactus Creek) de Charles Lamont
1949 : La Baron de l’Arizona (The Baron of Arizona) de Samuel Fuller
1950 : La Taverne de New Orleans (Adventures of Captain Fabian) de W Marshall
1950 : Quitte ou double (Champagne for Caesar) de Richard Whorf
1951 : Scandale à Las Vegas (The Las Vegas Story) de Robert Stevenson
1951 : Fini de rire (His Kind of Woman) de John Farrow
1953 : L’Homme au Masque de cire (House of Wax) d’André De Toth
1953 : La grande Nuit de Casanova (Casanova’s Big Night) de Norman Z. McLeod
1954 : Mission périlleuse (Dangerous Mission) de Louis King
1954 : Le Tueur porte un Masque (The mad Magician) de John Brahm
1955 : LeFfils de Sinbad (Son of Sinbad) de Ted Tetzlaff
1955 : Sérénade (Serenade) d’Anthony Mann
1956 : Les dix Commandements (The Ten Commandments) de Cecil B. DeMille
1956 : La cinquième Victime (While the City sleeps) de Fritz Lang
1957 : L’Histoire de l’humanité (The Story of Mankind) d’Irwin Allen
1957 : La Mouche noire (The Fly) de Kurt Neumann
1958 : Le Manoir hanté (House on Haunted Hill) de William Castle
1958 : Le Masque (The Bat) de Crane Wilbur
1959 : Le Retour de la Mouche (Return of the Fly) d’Edward Bernds
1959 : Le Cirque fantastique (The big Circus) de Joseph M. Newman
1959 : Le Désosseur de Cadavres (The Tingler) de William Castle
1960 : La Chute de la Maison Usher (House of Usher) de Roger Corman
1960 : Le Maître du Monde (Master of the World) de William Witney
1960 : La Chambre des Tortures (Pit and the Pendulum) de Roger Corman
1961 : L’Orient érotique (Confessions of an Opium Eater) d’Albert Zugsmith
1961 : L’Empire de la Terreur (Tales of Terror) de Roger Corman
1961 : Gordon Chevalier des mers (Gordon, il pirata nero) de Mario Costa
1961 : Nefertiti, reine du Nil (Nefertiti, regina del Nilo) de Fernando Cerchio
1962 : Reprieve de Millard Kaufman
1962 : Le Corbeau (The Raven) de Roger Corman
1962 : La Tour de Londres (Tower of London) de Roger Corman
1962 : La Malédiction d’Arkham (The Haunted Palace) de Roger Corman
1962 : L’étrange Histoire du Juge Cordier (Diary of a Madman) de R Le Borg
1963 : Trio de Terreur (Twice-told Tales) de Sidney Salkow
1963 : Beach Party de William Asher
1963 : La Comédie de la Terreur (The Comedy of Terrors) de Jacques Tourneur
1963 : Je suis une Légende (The last Man on Earth) de Sidney Salkow
1964 : Le Masque de la mort rouge (The Masque of the Red Death) de R Corman
1964 : La Tombe de Ligie (The Tomb of Ligeia) de Roger Corman
1965 : La Cité sous la mer (The City in the Sea) de Jacques Tourneur
1965 : Dr. Goldfoot and the Bikini machine de Norman Taurog
1966 : L’Espion qui venait du surgelé (Dr. Goldfoot and the girl bombs) de Mario Bava
1966 : The Jackals de Robert D. Webb
1967 : Le grand Inquisiteur (Witchfinder General) de Michael Reeves
1968 : Plus mort que vif (More dead than alive) de Robert Sparr
1968 : Filles et Show business (The Trouble with Girls) de Peter Tewksbury
1969 : Lâchez les Monstres ! (Scream and scream again) de Gordon Hessler
1969 : Le Cercueil vivant (The Oblong Box) de Gordon Hessler
1970 : Le Cri de la Chouette (Cry of the Banshee) de Gordon Hessler
1971 : L’abominable Docteur Phibes (The abominable Dr. Phibes) de Robert Fuest
1971 : Mooch (Mooch goes to Hollywood) de Richard Erdman
1972 : Le Retour de l’abominable dr Phibes (Dr. Phibes rises again) de R Fuest
1972 : Théâtre de sang (Theater of blood) de Douglas Hickox
1973 : Percy’s progress de Ralph Thomas
1973 : Madhouse (Deathday) de Jim Clark
1975 : Le Voyage de la Peur (Journey into Fear) de Daniel Mann
1980 : Le Club des Monstres (The Monster Club) de Roy Ward Baker
1980 : Scavenger Hunt de Michael Schultz
1982 : Le Manoir de la Terreur (House of the long Shadows) de Pete Walker
1983 : Bloodbath at the House of Death de Ray Cameron
1983 : Thriller (Thriller) de John Landis (cm)
1986 : Les Baleines du mois d’août (The Whales of August) de Lindsay Anderson
1986 : Flic ou Zombie (Dead Heat) de Mark Goldblatt
1986 : Nuits sanglantes (The Offspring) de Jeff Burr
1988 : Une trop belle Cible (Catchfire) de Dennis Hopper
1990 : Edward aux Mains d’Argent (Edward Scissorhands) de Tim Burton


Filmographie de Vincent PRICE
 
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