Le King du Rock
Son déhanché et sa fameuse banane affolent les milieux bien pensants. Il inspire une génération d’artiste comme Jerry Lee Lewis, Carl Perkins ou Gene Vincent. L’année suivante, le colonel Tom Parker devient le manager d’Elvis et en novembre 1955, il signe avec RCA Records qui sera son label pour tout le reste de sa carrière. Il va enregistrer les plus importants standards du rock, Tutti Frutti, Heartbreak Hotel, Jailhouse Rock, Blue Suede Shoes et des centaines d’autres. Mais ce rocker rebelle est plus attiré par une carrière de crooner, aussi il va multiplier les ballades comme Love me Tender ou Now and ever.
Elvis acteur
La carrière cinématographique d'Elvis Presley, dit le King, débute avec Le Cavalier du crépuscule de Robert Webb en 1956. Dans ce western dramatique qui se déroule pendant la guerre de Sécession, Elvis incarne Clint, un cow-boy à la gueule d'ange un peu naïf, qui épouse la fiancée de son frère. Pour des raisons commerciales, il chante deux succès qui n’ont rien à voir avec l’ambiance western. À partir de 1957, Hollywood met en chantier des films qui exploitent l'image de marque et la personnalité de l'artiste. Ainsi, dans Le Rock du bagne de Richard Thorpe Elvis popularise son image de rebelle en incarnant un bagnard qui tente de racheter sa conduite à l'aide d'une guitare. Dans Bagarre au King Creole de Michael Curtiz , il incarne Danny Fischer, un jeune homme en conflit avec son père et avec une bande de truands. Son service militaire très médiatisé et le décès de sa mère marquent une rupture dans sa carrière entièrement sous contrôle de Tom Parker.
Des films standardisés
Dans les films suivants, les personnages incarnés par Elvis deviennent de plus en plus aseptisés et conformistes malgré la tentative de Don Siegel de lui offrir un vrai rôle sans chanson dans Les Rodeurs de la Plaine. Elvis incarne ainsi un bon soldat américain dans G.I. blues de Norman Taurog, puis, un coureur automobile durant un grand prix dans L'Amour en quatrième vitesse de George Sidney avec la superbe Ann-Margret mais ses films tous bâtis sur le même modèle du chanteur entouré de jolies filles dans un décor paradisiaque finissent par lasser, les chansons souvent stupides ne pouvant sauver ses productions médiocres. Pourtant, L’Idole d’Acapulco avec Ursula Andress, À pleins tubes avec Nancy Sinatra ou La Croisière surprise continuent de remplir avantageusement les caisses.
Le reclus de Graceland
Elvis Presley se marie en 1968 avec Priscilla Ann Wagner et une fille Lisa Marie naît la même année. Mais la malbouffe et les drogues, la vie nocturne et un style d’existence délétère transforment considérablement sa silhouette et la star trouve préférable de s’éloigner des plateaux de cinéma, privilégiant les tours de chants et les enregistrements d’albums. Deux documentaires sont tournés sur les concerts de l’artiste en 1970 et 1972, ces meilleures prestations. Malade et prématurément usé par les excès, Elvis Presley meurt le 16 août 1977 dans sa propriété de Graceland, à Memphis à l'âge de 42 ans. Une arythmie cardiaque due à une overdose de médicaments sera la cause officielle de son décès. Son immense fortune sera léguée à son unique héritière, sa fille Lisa Marie, et gérée sur décision de justice par son ex-épouse Priscilla, divorcée en 1973. Idole adulée de son vivant, le King restera vénéré par des millions d’admirateurs.
FILMOGRAPHIE :
Avec Don Siegel
1957 : Amour frénétique (Loving You) d’Hal Kanter
1957 : Le Rock du bagne (Jailhouse Rock) de Richard Thorpe
1958 : Bagarres au King Créole (King Creole) de Michael Curtiz
1960 : Café Europa en uniforme (G.I. Blues) de Norman Taurog
1960 : Les Rôdeurs de la plaine (Flaming Star) de Don Siegel
1961 : Amour sauvage (Wild in the Country) de Philip Dunne
1961 : Sous le ciel bleu d’Hawaï (Blue Hawaii) de Norman Taurog
1962 : Le Shérif de ces dames (Follow That Dream) de Gordon Douglas
1962 : Un direct au cœur (Kid Galahad) de Phil Karlson
1962 : Des filles... encore des filles (Girls! Girls! Girls!) de Norman Taurog
1963 : Blondes, Brunes et Rousses (It Happened at the World's Fair) de Norman Taurog
1963 : L'Idole d'Acapulco (Fun in Acapulco) de Richard Thorpe
1964 : Salut, les cousins (Kissin' Cousins) de Gene Nelson
1964 : L'Amour en quatrième vitesse (Viva Las Vegas) de George Sidney
1964 : L'Homme à tout faire (Roustabout) de John Rich
1965 : La Stripteaseuse effarouchée (Girl Happy) de Boris Sagal
1965 : Chatouille-moi (Tickle Me) de Norman Taurog
1965 : C'est la fête au harem (Harum Scarum) de Gene Nelson
1966 : Une rousse qui porte bonheur (Frankie and Johnny) de Frederick De Cordova
1966 : Paradis hawaïen (Paradise, Hawaiian Style) de Michael D. Moore
1966 : Le Tombeur de ces demoiselles (Spinout) de Norman Taurog
1967 : Trois gars, deux filles... un trésor (Easy Come, Easy Go) de John Rich
1967 : Croisière surprise (Double Trouble) de Norman Taurog
1967 : Clambake d’Arthur H. Nadel
1968 : Micmac au Montana (Stay Away, Joe) de Peter Tewksbury
1968 : À plein tube (Speedway) de Norman Taurog
1968 : Le Grand Frisson (Live a Little, Love a Little) de Norman Taurog
1969 : Charro (Charro !) de Charles Marquis Warren
1969 : Filles et show business (The Trouble with Girls) de Peter Tewksbury
1969 : L'habit ne fait pas la femme (Change of habit) de William A. Graham
Filmographie d'Elvis PRESLEY