Mala POWERS
 Actrice américaine
Mala Powers avait tout pour faire une grande carrière. Après un départ fracassant dans trois films importants où elle laisse éclater sa fraîcheur et sa vulnérabilité, elle est écartée injustement des studios et sombre dans des films d’aventures peu crédibles comme les affectionnent les studios dans les années cinquante.
Mary Ellen Powers, surnommé Mala depuis sa plus tendre enfance voit le jour à San Francisco, le 20 décembre 1931. Fille d’un journaliste qui devenu cadre de l’agence de presse United Press installe sa famille à Los Angeles, elle s’inscrit à huit ans à un stage de théâtre junior organisé par l’école Max Reinhardt. Encouragée à poursuivre dans la voie artistique, elle décroche à 11 ans un rôle dans Tough as they Come avec le célèbre groupe d’ados les Dead End Kids.
Tout commence si bien
À l’âge de seize ans, elle participe à des émissions radiophoniques comme Cisco Kid, Lux Radio Theater et Screen Guild. La petite gamine est devenue une jolie jeune femme quand elle revient sur les écrans avec le mélodrame La Marche à l’Enfer de Mark Robson avec Dana Andrew et Farley Granger. Elle est choisie par Ida Lupino pour jouer le premier rôle d’Ann Walton d’Outrage qui aborde le thème du viol. Tout sourit à Mala qui malgré la concurrence endosse le rôle de Roxane dans Cyrano de Bergerac avec José Ferrer. La jeune starlette est nommée aux Golden Globes 1951 en qualité de jeune actrice la plus prometteuse. La même année, elle se rend en Corée pour une tournée au profit des troupes nord-américaines. Une banale écorchure dégénère en infection du sang qui aurait pu lui être fatale et l’éloigne des studios. Son traitement à la chloromycétine, très bénéfique va avoir des effets secondaires catastrophiques. Oubliée des studios, elle décuple d’énergie. Elle épouse Monte Vanton en 1954 et met au monde un fils, Toren mais son union n’est que de courte durée. Pendant le tournage de La Montagne jaune dans le désert californien, elle tombe dans un puits de mine désaffecté. Elle est secourue par son partenaire Lex Barker.
Un oubli injuste
Mala Powers se signale par des westerns et des films d’aventure sans surprise mais honnêtement réalisés comme Le Rodeur de l’Aube avec Randolph Scott, La Cité sous la Mer avec Robert Ryan et Anthony Quinn, Bengazi, reconstitution peu crédible de l’Afrique du Nord avec Victor McLaglen. Elle passe de Tammy, œuvrette lycéenne avec Leslie Nielsen au suspense Meurtre à petites doses avec Peter Graves, du film d’horreur Le Colosse de New York au western Les Conquérants de la Sierra avec Brian Keith. Ses rares films dans les vingt dernières années de carrière n’offrent que peu d’intérêt à l’image du bizarre Fear no more avec l’acteur français Jacques Bergerac ou le film d’espionnage grottesque Armageddon. En revanche, la belle actrice en survie devient une habituée du petit écran, marquant les esprits avec son rôle de Lily Fortune dans Les Mystères de l’Ouest auprès de Robert Conrad et Ross Martin et multipliant les apparitions dans des séries comme Des Agents très spéciaux, Perry Mason, Mission impossible, Mon ami Ben, L’Homme de Fer, Drôles de dames ou Arabesques.
Passage à l'écriture
Elle se remarie avec l’éditeur Hugues Miller en 1970 et publie des contes pour enfants comme Suivez l’étoile, Suivez l’année ou Composez une histoire, qui rencontrent un beau succès. Elle crée une fondation pour garantir la pérennité de l’œuvre de son auteur préféré Anton Tchekhov. Elle héritera de certains de ses écrits et travaux sur le travail de l’acteur. Elle demande à son ami Gregory Peck d’assurer les commentaires dans le documentaire qu’elle consacre à l’écrivain. Veuve d’Hugues Miller en 1989, elle prend sa retraite dans sa villa de Toluca Lake. Atteinte de leucémie, Mala Powers décède à l’âge de 75 ans à Santa Monica, le 11 juin 2007.


FILMOGRAPHIE :

Avec Roger Moore
1942 : Though as They Come de William Nigh
1950 : La Marche à l'enfer (Edge of Doom) de Mark Robson
1950 : Outrage (Outrage) d'Ida Lupino
1950 : Cyrano de Bergerac (Cyrano de Bergerac) de Michael Gordon
1952 : Vengeance indienne (The Rose of Cimarron) d'Harry Keller
1953 : La Cité sous la mer (City Beneath the Sea) de Budd Boetticher
1953 : Traqué dans Chicago (City That Never Sleeps) de John H. Auer
1953 : Géraldine (Geraldine) de R. G. Springsteen
1954 : La Montagne jaune (The Yellow Mountain) de Jesse Hibbs
1955 : Les Rôdeurs de l'aube (Rage at Dawn) de Tim Whelan
1955 : Bengazi (Bengazi) de John Brahm
1955 : The Bewildered Bride de John English (tv)
1957 : Le Cavalier Tempête (The Storm Rider) d'Edward Bernds
1957 : The Unknown Terror de Charles Marquis Warren
1957 : Tammy et le célibataire (Tammy and the Bachelor) de Joseph Pevney
1957 : Mort à petites doses (Death in Small Doses) de Joseph M. Newman
1957 : Flirt avec la mort (Man on the Prowl) d'Art Napoleon
1958 : Le Colosse de New York (The Colossus of New York) d'Eugène Lourié
1958 : Les Conquérant de la Sierra (Sierra Baron) de James B. Clark
1960 : Daniel Boone (Daniel Boone) de Lewis R. Foster (tv)
1961 : Fear No More de Bernard Wiesen
1961 : Le Trésor de Cléopâtre (Flight of the Lost Balloon) de Nathan Juran
1968 : Rogue's Gallery de Leonard Horn
1969 : La Boîte à chat (Daddy's Gone A-Hunting) de Mark Robson
1971 : L’Homme de la Cité (The Man and the City) de Daniel Petrie (tv)
1972 : Armageddon 1975 (Doomsday Machine) d'Harry Hope et Lee Sholem
1976 : Allá donde muere el viento de Fernando Siro
1981 : Seis pasajes al infierno de Fernando Siro
2002 : Hitters (Hitters) d'Eric Weston
2005 : The Connexion de Jonathan Phillips (cm)


Filmographie de Mala POWERS
 
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