Jane POWELL
 Actrice et chanteuse américaine
Chanteuse précoce, Jane Powell a connu son heure de gloire entre 1944 et 1957. Ce gentil rossignol est devenu une grande vedette de l’écran et des ondes avant de poursuivre une carrière énergique au théâtre.
Fille unique de Paul E. Burce, un boulanger et d’Eileen Baker, Suzanne Lorraine Burce voit le jour à Portland dans l’Orégon, le 1er avril 1929. Petite brunette aux cheveux raides, elle commence des leçons de danse à l’âge de deux ans. Sa mère rêve d’en faire la nouvelle Shirley Temple et la teint en blonde. À cinq ans, elle participe à un programme de radio pour enfants intitulé Stars of Tomorrow. Elle suit parallèlement les cours de danse d’Agnès Peters avant que la famille Burce ne la confie au découvreur de talents Scotty Weston. Ce dernier convainc la famille de s’installer à Oakland.
De nombreux sacrifices
La petite Suzanne y découvre une concurrence féroce dans des conditions drastiques. Après trois mois de vie dans un hôtel dans des conditions minimales, la famille déménage à Portland. Mais le père ne peut retrouver l’emploi qu’il a abandonné. Il doit accepter les besognes les plus précaires. Heureusement, la carrière de Jane commence à prendre tournure. À 12 ans, elle est prise en charge par Carl Werner qui l’emmène en tournée pendant deux ans. Elle rencontre à cette époque Lana Turner qu’elle retrouvera à la MGM. Dans l’Oregon, Suzanne participe à deux émissions de radio hebdomadaires avant d’être auditionnée par Louis B. Mayer. Prêtée à United Artists, elle tourne son premier film Song of the Open Road en 1944. Son personnage s’appelle Jane Powell, c’est ce nom qu’elle adopte comme patronyme de scène.
Une ascension rapide
Dans ses premières années à la MGM, Powell tourne six films et participe à de nombreuses émissions de radio. Elle joue The Student Prince au théâtre et chante pour le bal inaugural du mandat du président Harry Truman, le 20 janvier 1949. Son deuxième film s’intitule Délicieusement dangereuse. Selon elle, le «pire film qu’elle n’ait jamais fait.» Le film suivant Féerie à Mexico lui permet de rencontrer son ami Roddy McDowall et de tourner pour la première fois en technicolor. Sa carrière est couronnée de succès dans des comédies musicales où elle séduit par son charme et sa jolie voix. Elle partage ainsi l’affiche avec Jeanette MacDonald dans Cupidon mène la danse, Elizabeth Taylor dans Ainsi sont les femmes, Ricardo Montalban dans Les Heures tendres, Ann Sothern dans Voyage à Rio et Fred Astaire dans Mariage royal. Pour ce dernier film, elle doit remplacer au pied levé June Allyson enceinte, puis Judy Garland malade. Le duo improvise une scène de six minutes qui montre l’étendue des capacités comiques de Jane Powell. La MGM n’a malheureusement jamais capitalisé ce côté comique. Elle tourne quelques rôles plus matures comme dans Les Sept Femmes de Barberousse avec Howad Keel, Athena, apologie du muscle et Au fond de mon cœur.
Reine de l'opérette
En 1956, Jane Powell interprète la chanson I’ll never stop loving you qui obtient l’Oscar. En 1957, elle prend ses distances avec le cinéma, consciente de ne plus pouvoir incarner la girl next door sympa et candide. En revanche elle multiplie ses prestations dans des opérettes à Broadway comme Molly Brown, The Boy Friend, Brigadoon, The Sound of Music, Oklahoma!, My Fair Lady, Carousel, Meet Me at Saint-Louis, Peter Pan et The Girl Next Door. Cette expression sera à l’origine du titre de ses memoires, La Fille d’à-côté, comme elle a grandi. Depuis 1965, elle ne fait que des apparitions en guest-star pour des émissions télévisées, tourne quelques téléfilms collégiaux comme Wheeler and Murdoch, Les lettres, Panique en plein ciel et vient saluer les amis comme Red Skelton dans leur show. Elle fait aussi quelques tours de chants. Sa dernière grande apparition à la télévision est un cameo sur New York unité spéciale en 2002.
Vie personnelle
Jane Powell vit à Manhattan depuis 1985. Elle a été mariée cinq fois et a eu trois enfants de ses deux premiers mariages. Son premier mari, Geary dit Anthony Steffen (de 1949 à 1954) est un ancien patineur artistique, partenaire de Sonja Henie. Le 8 novembre 1954, elle épouse Patrick W. Nerney, un concessionnaire automobile, le couple divorce en 1964. Suivent James D. Fitzgerald (1965-1976) et David S. Parlour (1978-1981). L’union la plus stable est depuis le 21 mai 1988 avec l’ancienne star enfant Dickie Moore, membre du redoutable Our Gang. Pour son 80e anniversaire, son mari organise une grande fête en s’associant à Robert Osborne, un historien du cinéma animateur de Turner Classic Movies. Jane Powell s'éteint à 92 ans à Wilton dans le Connecticut.


FILMOGRAPHIE :

Avec Fred Astaire
1944 : Song of the Open Road de S. Sylvan Simon
1945 : Délicieusement dangereuse (Delightfully Dangerous) de Arthur Lubin
1946 : Féerie à Mexico (Holiday in Mexico) de George Sidney
1948 : Cupidon mène la danse (Three Daring Daughters) de Fred M. Wilcox
1948 : Ainsi sont les femmes (A Date with Judy) de Richard Thorpe
1948 : Amour en croisière (Luxury Liner) de Richard Whorf
1950 : Voyage à Rio (Nancy goes to Rio) de Robert Z. Leonard
1950 : Les Heures tendres (Two Weeks with Love) de Roy Rowland
1951 : Mariage royal (Royal Wedding) de Stanley Donen
1951 : Riche, jeune et jolie (Rich, young and pretty) de Norman Taurog
1953 : Le Joyeux Prisonnier (Small Town Girl) de Leslie Kardos
1953 : Trois marins et une fille (Three Sailors and a Girl) de Roy Del Ruth
1954 : Les Sept Femmes de Barbe-Rousse (Seven Brides for Seven Brothers) de S. Donen
1954 : Athena de Richard Thorpe
1954 : Au fond de mon cœur (Deep in My Heart) de Stanley Donen
1955 : La Fille de l'amiral (Hit the Deck) de Roy Rowland
1958 : The Girl Most Likely de Mitchell Leisen
1958 : Femmes devant le désir (The Female Animal) de Harry Keller
1958 : Enchanted Island de Allan Dwan
1958 : Decoy Duck de Robert Florey
1959 : Meet me in St. Louis de George Schaefer (tv)
1960 : Hooray for love de Burt Shevelove (tv)
1961 : Feathertop de Dean Whitmore (tv)
1973 : Les Lettres (The Letters) de Paul Krasny et Gene Nelson (tv)
1973 : Wheeler and Murdoch de Joseph Sargent
1976 : Panique en plein ciel (Mayday at 40,000 Feet) de Robert Butler
1985 : Marie de Roger Donaldson
1999 : Picture This de Lisa Albright
2000 : Un meurtre parfait (Perfect murder, perfect town) de Lawrence Schiller (tv)
2000 : La musique du bonheur (The Sandy Bottom orchestra) de Bradley Wigor (tv)


Filmographie de Jane POWELL
 
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs PQ > Contact