Anthony PERKINS | ||
Acteur et réalisateur américain | ||
Fils d’Osgood Perkins, acteur des années trente connu pour son rôle de policier dans Scarface, Anthony Perkins voit le jour à New York, le 4 avril 1932. Il n’a qu’un rêve depuis son plus jeune âge, devenir acteur. Après des études primaires dans le Massachusetts, il part étudier à l’université de Columbia et commence à se frotter au théâtre au Rolling College de Winter en Floride. Il joue dans plusieurs spectacles amateurs. Le jeune homme fragile Anthony Perkins tente sa chance à Hollywood en 1953 et obtient, grâce à l’appui d’un ami de son père, son premier cachet. Il est l’amoureux transi de Jean Simmons dans The Actress de George Cukor. Alors qu’il se croit définitivement lancé, James Dean lui est finalement préféré pour être l’interprète principal du film d’Elia Kazan, À l’est d’Eden. Il doit patienter avant de retrouver le chemin des écrans et fait un détour par Broadway pour remonter sur les planches sous la direction du même Elia Kazan dans Tea and Sympathy. D’apparence fragile et un peu gauche, il est initié à la vie sauvage par des vétérans comme Gary Cooper dans La Loi du silence de William Wyler puis par Henry Fonda dans Du sang dans le désert d’Anthony Mann. Il devient la proie d’actrice plus âgée comme Silvana Mangano dans Barrage contre le Pacifique de René Clément, Sophia Loren dans Désir sous les ormes puis Le Couteau dans la plaie d’Anatole Litvak, Ava Gardner dans Le dernier Rivage de Stanley Kramer ou Ingrid Bergman dans Aimez-vous Brahms ? d’Anatole Litvak. Il est alors un des jeunes premiers le plus en vue de la capitale du cinéma. Il forme un couple attachant avec Audrey Hepburn dans Vertes Demeures que réalise le mari de sa partenaire, Mel Ferrer. Norman Bates forever Anthony Perkins affirme progressivement son style en incarnant des personnages d’homme névrotique et persécuté. Au moment où il manque de sombrer dans la caricature, Anthony Perkins est sauvé par la perspicacité d’Alfred Hitchcock. Le réalisateur sait sonder la corde sensible de l’acteur et ne pas le limiter aux stéréotypes imposés par les productions «commerciales». L’immense succès de Psychose où Perkins joue le rôle du psychopathe Norman Bates, met en relief une nouvelle dimension de sa personnalité ambiguë. Orson Welles réutilise sa fragilité dans Le Procès, version personnelle de Kafka. Anthony Perkins continue sa carrière principalement en Europe avec les plus grands réalisateurs comme Édouard Molinaro dans Une ravissante idiote avec Brigitte Bardot, Claude Chabrol dans Le Scandale et La Décade prodigieuse d’après Ellery Queen, André Cayatte dans Le Glaive et la Balance où il forme un curieux trio avec Jean-Claude Brialy et Renato Salvatori ou Ken Russell dans un nouveau rôle de névrosé pour Les Jours et les Nuits de China Blue. Prisonnier de sa névrose Pour les uns, ses interprétations se fondent à merveille à l’atmosphère inquiétante des films où il joue, pour les autres, Anthony Perkins est resté prisonnier de la renommée que lui apporta Psychose, ne parvenant pas à se départir du regard effrayant de Norman Bates. On le retrouve d’ailleurs sous des traits identiques dans Docteur Jekyll et Mister Hyde de l’ancien pornographe Gérard Kikoïne. Vingt-deux ans après le film d’Hitchcock, il accepte de retrouver le personnage de Norman Bates dans Psychose II, suite hommage de Richard Franklin et Psychose III qu’il réalise lui-même. La difficulté évidente pour Anthony de jouer des rôles intéressants est sans conteste due au SIDA qui le ronge depuis le milieu des années quatre-vingt. Seule sa femme, Berry Berenson, sa famille et quelques proches connaissent la vérité, jusqu’en 1990 où le magazine National Enquirer dévoile publiquement le terrible secret et la bisexualité de l’acteur. Il fait de nombreuses apparitions au petit écran, le plus souvent comme guest star dans des téléfilms à suspense. Il emporte Norman Bates avec lui dans la tombe, interprétant un médiocre Psychose IV pour la télévision un an avant son décès. Anthony Perkins disparaît le 12 septembre 1992, à Hollywood emporté par une pneumonie, due aux complications du SIDA. Son épouse disparaîtra neuf ans plus tard, un certain 11 septembre dans le crash d’un avion sur la tour nord du World Trade Center de New York. La fatalité semblait peser sur leur couple. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Alfred Hitchcock |
1953 : Gloire et fortune (The Actress) de George Cukor 1956 : La Loi du seigneur (Friendly Persuasion) de William Wyler 1956 : Jicop le proscrit (The Lonely MPan) d’Henry Levin 1957 : Prisonnier de la peur (Fear strikes out) de Robert Mulligan 1957 : Du sang dans le désert (The Tin Star) d’Anthony Mann 1958 : Barrage contre le Pacifique de René Clément 1958 : Désir sous les ormes (Desire under the Elms) de Delbert Mann 1958 : La meneuse de jeu (The Matchmaker) de Joseph Anthony 1959 : Les vertes demeures (Green Mansions) de Mel Ferrer 1959 : Le dernier rivage (On the Beach) de Stanley Kramer 1960 : La tête à l’envers (Tall Story) de Joshua Logan 1960 : Psychose (Psycho) d’Alfred Hitchcock 1960 : Aimez-vous Brahms ? (Goodbye again) d’Anatole Litvak 1961 : Phèdre (Phaedra) de Jules Dassin 1962 : Le couteau dans la plaie (Five Miles to Midnight) d’Anatole Litvak 1962 : Le procès (The Trial) d’Orson Welles 1963 : Le glaive et la balance d’André Cayatte 1964 : Une ravissante idiote d’Édouard Molinaro 1965 : Paris brûle-t-il ? de René Clément 1965 : The fool Killers de Servando Gonzáles 1966 : Le Scandale de Claude Chabrol 1967 : Les Pervertis (Pretty Poison) de Noel Black 1969 : WUSA (WUSA) de Stuart Rosenberg 1970 : Catch 22 (Catch 22) de Mike Nichols 1971 : Quelqu’un derrière la porte (Someone behind the Door) de N Gessner 1971 : La Décade prodigieuse de Claude Chabrol 1972 : Juge et hors-la-loi (The Life and Times of Judge Roy Bean) de John Huston 1972 : Play it as it lays de Frank Perry 1973 : Lovin’Molly de Sidney Lumet 1974 : Le Crime de l’Orient Express (Murder on the Orient Express) de Sidney Lumet 1975 : Mahogany (Mahogany) de Berry Gordy 1977 : Tu ne m’oublieras pas (Remember my Name) d’Alan Rudolph 1977 : Qui a tué le président ? (Winter Kills) de William Richert 1978 : Un Homme, deux Femmes (Twee Vrouwen) de George Sluizer 1978 : Les Misérables (Les Miserables) de Glenn Jordan (tv) 1978 : Le Trou noir (The Black Hole) de Guy Nelson 1979 : Double negative de George Bloomfield 1979 : Les Loups de Haute mer (North Sea Hijack) d’Andrew V. McLaglen 1983 : Psychose II (Psycho II) de Richard Franklin 1983 : Le Portrait de Dorian Gray (The Sins of Dorian Gray) de Tony Maylam 1984 : Les jours et les nuits de China Blue (Crimes of Passion) de Ken Russell 1985 : Psychose III (Psycho III) d’Anthony Perkins 1987 : Destroyer (Shadow of Death) de Robert Kirk 1988 : Dr. Jekyll & Mr. Hyde (Edge of Sanity) de Gérard Kikoïne 1990 : Fille des Ténèbres (Daughter of Darkness) de Stuart Gordon 1990 : Psychose IV (Psycho IV : The Beginning) de Mick Garris (tv) 1991 : L’Homme d’à-côté (Der Mann Nebenan) de Petra Haffter 1991 : A naked Target (Los gusanos no llevan bufanda) de Javier Elorrieta 1992 : L’Assassin au fond des Bois (In the Deep Woods) de Charles Correll (tv) Filmographie d'Anthony PERKINS | |
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