Gregory PECK | ||
Acteur américain | ||
Consciencieux, professionnel, élégant, affable, Gregory Peck n’a laissé que de bons souvenirs à ses partenaires et aux metteurs en scène avec lesquels il a travaillé. Homme de théâtre, il est venu au cinéma un peu par hasard. À l’écran, il a personnifié le héros un peu désabusé mais volontaire qui triomphe de situations inextricables. Distribué dès son premier film dans le rôle principal, il s'honore d'une filmographie riche en œuvres de tout premier plan. Eldred Gregory Peck est né le 5 avril 1916 dans le quartier de La Jolla à San Diego en Californie, de Gregory Pearl Peck, chimiste et pharmacien newyorkais d’origine irlandaise et de Bernice dite « Bunny » Ayres d'ascendance anglaise et écossaise. Après avoir étudié au Neighbourhood Playhouse avec Sanford Meisner, Gregory Peck commence à apparaître dans des productions scéniques, jouant dans plus de 50 pièces de théâtre et trois productions de Broadway. Il donne la réplique dans une piège de George Bernard Shaw à Greta Rice qu’il épouse quelques mois plus tard. De leur union naissent Jonathan en 1944, Stephen en 1945 et Carey en 1949. Ils divorcent en 1954. Dirigé par de prestigieux réalisateurs Gregory Peck débute au cinéma par le rôle principal du père Chisom dans Les Clés du Royaume, adapté d’un roman d’A. J. Cronin par John M. Stahl. Nominé aux Oscars, il devient le jeune premier en vogue. Il enchaîne avec le drame romantique La Vallée du Jugement auprès de Greer Garson et trouve un personnage tourmenté et ambigu dans La Maison de Docteur Edwardes d'Alfred Hitchcock aux côtés d’Ingrid Bergman. Il obtient un Golden Globe pour le film familial Jody et le Faon et participe au splendide western Duel au Soleil de King Vidor. Malgré des qualités dramatiques limitées, l’acteur sait choisir ses sujets et ses metteurs en scène. Pour Elia Kazan, il est le journaliste Phil Green qui combat l’antisémitisme dans Le Mur invible. Pour Alfred Hitchcock, il est le pugnace avocat Anthony Keane dans Le Procès Paradine. Pour Henry King, il est le gunfighter Ringo fatigué d’être sans cesse défié par des jeunes écervelés dans La Cible humaine, le général qui envoie ses hommes à la mort dans Un Homme de fer, le roi David dans David et Bethsabée auprès de Susan Hayward, Harry Steel, le double d’Ernest Hemingway dans Les Neiges du Kilimanjaro, le patron de Ranch vengeur qui se trompe de cible dans Les Bravados. Pour Raoul Walsh, il joue les capitaines de vaisseaux Horatio Hornblower dans Capitaine sans peur et Jonathan Clark dans Le Monde lui appartient. Oscarisé à 46 ans Pour sa première comédie, Vacances romaines, Gregory Peck joue un journaliste qui traque et tombe amoureux d’une princesse incarnée par Audrey Hepburn. Démocrate convaincu, il défie le comité des activités anti-américaines de la Chambre des représentants en 1947. Dans ses autres films notables, Gregory Peck incarne des héros intègres bien campés dans leur conviction et un code moral bien établi. Il est ainsi un militaire pendant la guerre froide dans Les Gens de la Nuit, un vétéran suicidaire dans La Flamme pourpre, un pionnier qui cherche à surmonter les difficultés familiales dans Les Grands Espaces, le combattant implacable dans Les Canons de Navarone. Il essaie de protéger sa famille d’un psychopathe dans Les Nerfs à vif, de défendre un Noir dans une contrée sudiste dans Du Silence et des Ombres qui lui rapporte l’Oscar du meilleur acteur, d’assassiner un tortionnaire franquiste dans Et vint le jour de la Vengeance, de combattre les gardes rouges en Chine dans L’Homme le plus dangereux du monde. Ses derniers films sont purement commerciaux, passant de westerns (L’Homme sauvage, Quand siffle la dernière balle, Un colt pour une corde, Old Gringo), des films fantastiques (La Malédiction), des films de guerre (MacArthur, Le Commando de sa majesté). Plus surprenant, il incarne le docteur Mengele dans Ces Garçons qui venaient du Brésil. Il termine son parcours à la télévision avec Le Portrait d’Arthur Penn avec Lauren Bacall et le père Mapple dans une version TV de Moby Dick. Gentleman à l'écran et à la ville Le fils aîné de Gregory Peck est retrouvé mort à son domicile le 26 juin 1975. Les autorités concluent à un suicide. En 1955, il épouse Véronique Passani, une journaliste parisienne qui l'avait interviewé en 1952 Ils sont devenus inséparables et ont deux enfants, Anthony en 1956 et Cecilia en 1958. Propriétaire de pur-sang et adepte de jardinage, il soutient les arts et des causes humanitaires et sociales auprès de sa femme. Le 12 juin 2003, son agent annonce le décès de Gregory Peck dans son sommeil d'une bronchopneumonie à l'âge de 87 ans à son domicile de Los Angeles. Son épouse, Véronique était à ses côtés. Le Prix Gregory Peck est décerné au Festival international du film de San Diego, dans la ville où l’acteur est né et a grandi. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec John Huston |
1944 : Jours de gloire (Days of Glory) de Jacques Tourneur 1944 : Les Clés du royaume (The Keys of the Kingdom) de John M. Stahl 1945 : La Vallée du jugement (The Valley of Decision) de Tay Garnett 1945 : La Maison du docteur Edwardes (Spellbound) d'Alfred Hitchcock 1946 : Jody et le Faon (The Yearling) de Clarence Brown 1946 : Duel au soleil (Duel in the Sun) de King Vidor 1947 : L'Affaire Macomber (The Macomber Affair) de Zoltan Korda 1947 : Le Mur Invisible (Gentleman's Agreement) d'Elia Kazan 1947 : Le Procès Paradine (The Paradine Case) d'Alfred Hitchcock 1948 : La Ville abandonnée (Yellow Sky) de William Wellman 1949 : Passion fatale (The Great Sinner) de Robert Siodmak 1949 : Un homme de fer (Twelve O'Clock High) de Henry King 1950 : La Cible humaine (The Gunfighter) d'Henry King 1951 : Fort Invincible (Only the Valiant) de Gordon Douglas 1951 : Capitaine sans peur (Captain Horatio Hornblower) de Raoul Walsh 1951 : David et Bethsabée (David and Bathsheba) d'Henry King 1952 : Le Monde lui appartient (The World in His Arms) de Raoul Walsh 1952 : Les Neiges du Kilimandjaro (The Snows of Kilimandjaro) de Henry King 1953 : Vacances romaines (Roman Holiday) de William Wyler 1954 : Les Gens de la nuit (Night People) de Nunnally Johnson 1954 : L'Homme au million (The Million Pound Note) de Ronald Neame 1954 : La Flamme pourpre (The Purple Olain) de Robert Parrish 1956 : L'Homme au complet gris (The Man in the Gray Flannel Suit) de Nunnally Johnson 1956 : Moby Dick (Moby Dick) de John Huston 1957 : La Femme modèle (Designing Woman) de Vincente Minnelli 1958 : Bravados (The Bravados) de Henry King 1958 : Les Grands Espaces (The Big Country) de William Wyler 1959 : La Gloire et la Peur (Pork Chop Hill) de Lewis Milestone 1959 : Un matin comme les autres (Beloved Infidel) de Henry King 1959 : Le Dernier Rivage (On the Beach) de Stanley Kramer 1961 : Les Canons de Navarone (The Guns of Navarone) de Jack Lee Thompson 1962 : Les Nerfs à vif (Cape Fear) de Jack Lee Thompson 1962 : La Conquête de l'Ouest (How the West Was Won) de John Ford George Marshall 1962 : Du silence et des ombres (To Kill a Mockingbird) de Robert Mulligan 1963 : Le Combat du capitaine Newman (Captain Newman, M.D.) de David Miller 1964 : Et vint le jour de la vengeance (Behold a Pale Horse) de Fred Zinnemann 1965 : Mirage (Mirage) d’Edward Dmytryk 1966 : Arabesque(Arabesque) de Stanley Donen 1968 : L'Homme sauvage (The Stalking Moon) de Robert Mulligan 1969 : L'Homme le plus dangereux du monde (The Chairman) de Jack Lee Thompson 1969 : L'Or de MacKenna (MacKenna's Gold) de Jack Lee Thompson 1969 : Les Naufragés de l'espace (Marooned) de John Sturges 1970 : Le Pays de la violence (I Walk the line) de John Frankenheimer 1971 : Quand siffle la dernière balle (Shout Out) de Henry Hathaway 1973 : Un colt pour une corde (Billy Two Hats) de Ted Kotcheff 1976 : La Malédiction (The Omen) de Richard Donner 1977 : MacArthur, le général rebelle (Mac Arthur) de Joseph Sargent 1978 : Ces garçons qui venaient du Brésil (The Boys from Brazil) de Franklin J. Schaffner 1980 : Le Commando de Sa Majesté (The Sea Wolves) de Andrew V. McLaglen 1982 : Les Bleus et les Gris (The Blue and the Gray) d'Andrew McLaglen (tv) 1983 : La Pourpre et le Noir (The Scarlet and the Black) de Jerry London 1987 : La Force du silence (Amazing Grace and Chuck) de Mike Newell 1989 : Old Gringo (Old Gringo) de Luis Puenzo 1991 : Larry le liquidateur (Other People's Money) de Norman Jewison 1991 : Les Nerfs à vif (Cape Fear) de Martin Scorsese 1993 : Le Portrait (The Portrait) d'Arthur Penn (tv) 1998 : Moby Dick (Moby Dick) de Franc Roddam (tv) Filmographie de Gregory PECK | |
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