John PAYNE
 Acteur américain
Deuxième des trois fils de l’homme d’affaires George Washington Payne et d’Ida Hope Schaeffer qui se prétendait chanteuse d’opéra, John Howard Payne voit le jour le 28 mai 1912, à Roanoke en Virginie. Dans son enfance bourgeoise, entre écuries et piscine, il arbore quelque temps le costume de boy scout, laissant apparaître une timidité excessive contre laquelle maman Payne décide de lutter en inscrivant son rejeton à des cours de chant. Parallèlement, le garçon est scolarisé à Salem avant de revenir terminer ses études au College de Roanoke. Au décès de son père en 1929, il met un terme à son ambition de devenir écrivain et abandonne ses études pour venir en aide à la cellule familiale, confrontée comme tous les Américains à ce que l’on appellera la grande dépression. Il devient successivement infirmier, standardiste et liftier tout en se produisant comme chanteur pour des chaînes de radio locales. La prospérité revenue, il reprend ses études en s’inscrivant à l’école de journalisme Pulitzer de l’Université de Colombia et participe à des combats de boxe et de catch.
Début de chanteur
Ses talents vocaux lui valent enfin un engagement comme doublure de Reginald Gardiner dans la comédie musicale At Home Abroad. Remarquée par Frances Howard, épouse de Sam Goldwyn, il débute au cinéma en 1936 pour quelques plans de Dodsworth de William Wyler. Son contrat étant de courte durée, le jeune homme court bientôt les studios tout en poursuivant son chemin radiophonique, partageant notamment le micro avec la délicieuse Betty Grable. Il fait la connaissance de l’actrice Anne Shirley qui deviendra sa première épouse en 1937 et lui donnera une fille, Julie Payne future actrice en 1940. Le couple se séparera en 1942 et le divorce sera prononcé au début de l’année suivante, l’acteur étant alors en relation avec la belle Jane Russell.
Alice, Betty et Maureen
La carrière de John Payne a du mal à véritablement décoller, et ce ne sont pas ses rôles dans Garden of the Moon, Devil on Wheels ou The Great Profile qui lui offrent de grosses opportunités. Cette époque est toutefois marquée par les duos qu’il forme avec Alice Faye dans Tin Pan Alley, The Great American Broadcast, Week-End in Havana et Hello Frisco, Hello ou Betty Grable dans College Swing, Tin Pan Alley, Footlight Serenade, Ivresse de Priintemps et The Dolly Sisters. Lors de la Seconde Guerre Mondiale, mobilisé en 1942, John Payne est affecté à l’United States Army Air Corps comme instructeur de vol. Libéré en 1944, il ne tarde pas à convoler avec la jeune starlette Gloria de Haven, croisée entre deux plateaux. Une fille et un fils naîtront de cette union dissoute en 1951, avant que l’acteur ne s’engage dans une courte liaison avec la belle Coleen Gray. Entre-temps, John Payne aura connu le sommet de sa carrière professionnelle en partageant la vedette avec sa grande amie, la flamboyante Maureen O’Hara qui fut déjà sa partenaire dans Les Gars de Tripoli et Voyage sentimental et le sera encore dans Tripoli pour réaliser ce petit Miracle sur la 34e rue, classique des fêtes de fin d’année.
L’aventurier
Devenu, en 1953, l’heureux conjoint d’Alexandra «Sandy» Crowell Curtis, John Payne oriente peu à peu sa carrière vers des films d’aventures et d’action où le chant ne trouve plus guère sa place (L’or de la Nouvelle-Guinée, Le trésor des Caraïbes, Le pirate des sept mers), avant de devenir l’un des acteurs fétiches du très prolifique Allan Dwan pour quelques westerns intéressants comme Quatre étranges cavaliers, Le mariage est pour demain et Deux Rouquines dans la bagarre. En 1955, John Payne prend une option d’adaptation cinématographique du roman d’Ian Fleming, Moonraker, envisageant d’incarner James Bond himself, projet qu’il abandonne en apprenant qu’il ne pourrait acquérir les droits sur la totalité des romans de la série. En 1961, heurté par un véhicule dans une artère de New York, John Payne est atteint de fractures aux jambes et de blessures au visage qui lui laisseront des cicatrices qu’il ne voudra pas cacher. Éloigné des écrans, il apparaît encore sur scène dans quelques comédies et revues musicales, ainsi qu’à la télévision, avant de diriger lui-même ce qui devait être son ultime apparition au grand écran, They Ran for Their Live en 1968. Après avoir retrouvé sa complice Alice Faye dans une dernière revue, Good News en 1974, John Payne, handicapé par les séquelles de ses vieilles blessures, prend sa retraite professionnelle. Décédé d’une crise cardiaque le 6 décembre 1989, à Malibu, John Payne laisse l’image séduisante d’un acteur à qui il ne manquait pas grand chose pour être star.


FILMOGRAPHIE :

Avec Gloria DeHaven
1936 : Dodsworth de William Wyler
1936 : Chapeau bas (Hats Off) de Boris Petroff
1937 : Fair Warning de Norman Foster
1937 : Love on Toast d’Ewald Andre Dupont
1938 : College Swing de Raoul Walsh
1938 : Une nuit de gala (Garden of the Moon) de Busby Berkeley
1939 : Les Ailes de la flotte (Wings of the Navy) de Lloyd Bacon
1939 : Le Vainqueur (Indianapolis Speedway) de Lloyd Bacon
1939 : Kid Nightingale de George Amy
1939 : The Royal Rodeo de George Amy (cm)
1940 : La Rançon de la gloire (Star Dust) de Walter Lang
1940 : King of the Lumberjacks de William Clemens
1940 : Tear Gas Squad de Terry O. Morse
1940 : Maryland (Maryland) d’Henry King
1940 : The Great Profile de Walter Lang
1940 : Adieu Broadway (Tin Pan Alley) de Walter Lang
1941 : The Great American Broadcast d’Archie Mayo
1941 : Tu seras mon mari (Sun Valley Serenade) d’H. Bruce Humberstone
1941 : Week-end à la Havane (Week-end in Havana) de Walter Lang
1941 : Adieu jeunesse (Remember the day) de Henry King
1942 : Les Rivages de Tripoli (To the Shores of Tripoli) d’H. Bruce Humberstone
1942 : Swing au cœur (Footlight Serenade) de Gregory Ratoff
1942 : Mariage sur la glace (Iceland) de H. Bruce Humberstone
1942 : Ivresse de printemps, d’Irving Cummings
1943 : Hello Frisco, Hello d’H. Bruce Humberstone
1945 : Les Dolly Sisters (The Dolly Sisters) d’Irving Cummings
1946 : Voyage sentimental (Sentimental Journey) de Walter Lang
1946 : Le Fil du rasoir (The Razor's Edge) d’Edmund Goulding
1946 : Wake Up and Dream de Lloyd Bacon
1947 : Le Miracle sur la 34e rue (Miracle on 34th street) de George Seaton
1948 : Haute Pègre (Larceny) de George Sherman
1948 : The Saxon Charm de Claude Binyon
1949 : El Paso, ville sans loi de Lewis R. Foster
1949 : Le passé se venge (The Crooked Way) de Robert Florey
1950 : Dans les mers de Chine (Captain China) de Lewis R. Foster
1950 : L'Aigle et le Vautour (The Eagle and the Hawk) de Lewis R. Foster
1950 : Tripoli (Tripoli) de Will Price
1951 : La Caravane des évadés (Passage West), de Lewis R. Foster
1951 : L'Or de la Nouvelle-Guinée (Crosswinds) de Lewis R. Foster
1952 : Le Trésor des Caraïbes (Caribbean) d’Edward Ludwig
1952 : The Blazing Forest d’Edward Ludwig
1952 : Le Quatrième Homme (Kansas City Confidential) de Phil Karlson
1953 : Le Pirate des sept mers (Raiders of the Seven Seas) de Sidney Salkow
1953 : La Ville sous le joug (The Vanquished) d’Edward Ludwig
1953 : L'affaire de la 99ème rue (99 River Street) de Phil Karlson
1954 : Seul contre tous (Rails into Laramie) de Jesse Hibbs
1954 : Quatre Étranges Cavaliers (Silver Lode) d’Allan Dwan
1955 : Les Îles de l'enfer (Hell's Island) de Phil Karlson
1955 : Le passage de Santa Fé (Santa Fe Passage) de William Witney
1955 : Colorado Saloon (The Road to Denver) de Joseph Kane
1955 : Le Bagarreur du Tennessee (Tennessee's Partner) d’Allan Dwan
1956 : Le Bataillon dans la nuit (Hold Back the Night) d’Allan Dwan
1956 : Rebel in Town d’Alfred L. Werker
1956 : Deux Rouquines dans la bagarre (Slightly Scarlet) d’Allan Dwan
1956 : The Boss de Byron Haskin
1957 : Bailout at 43,000 de Francis D. Lyon
1957 : Hidden Fear d’André De Toth
1960 : O’Conner’s Ocean d’Earl Bellamy (tv)
1968 : They Ran for Their Lives de John Payne et Oliver Drake


Filmographie de John PAYNE
 
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs PQ > Contact