Jack PALANCE | ||
Acteur américain | ||
Il se dégageait de la haute silhouette longiligne de Jack Palance une incroyable sensation de puissance. Son visage osseux, au nez écrasé, aux pommettes saillantes et aux petits yeux noirs brillants donnaient à son jeu intense et nerveux une forme de brutalité et de sauvagerie. Condamné à ne jouer presque que des « méchants », Jack Palance donne à ses personnages une dimension pathétique qui finit par les rendre, sinon sympathiques, tout au moins émouvants. Volodymir Ivanovich Palahnuik est né le 18 février 1919 à Lattimer en Pennsylvanie, d'un père mineur d'origine ukrainienne. Après des études à Hazleton High School, il obtient une bourse pour l'University of North Carolina, à Chapel Hill grâce à ses talents de footballeur. Il pratique la boxe et exerce divers métiers. Durant la guerre, il sert dans l'US Air Force. Pilote d'un bombardier B-24, grièvement blessé et brûlé, il conservera ce visage cabossé remodelé à grand peine par plusieurs opérations esthétiques. Il ne sait pas encore que ce physique taillé à la serpe va contribuer à son succès. Des méchants impitoyables Grâce à une bourse octroyée aux anciens combattants, il entre, en 1946, à la Stanford University, en Californie, pour y étudier le journalisme, puis l'art dramatique. Sous le nom de Walter Jack Palance, il débute au théâtre, à Broadway, en 1947 et devient la doublure de Marlon Brando dans la pièce Un tramway nommé désir mise en scène par Elia Kazan. Il épouse en 1949 une jeune comédienne Virginia Baker et l’année suivante naît leur première fille Holly, suivie en 1952 d’une petite Brooke et d’un garçon Cody en 1955. En 1950, sous contrat chez Fox, il fait sensation dès ses débuts au cinéma dans Panique dans la rue d'Elia Kazan, où il tient le rôle du tueur ayant contracté la peste. Il retient l'attention du public par son interprétation de l'impitoyable tueur de L’Homme des vallées perdues de George Stevens, du violent chef indien du Sorcier du Rio Grande de Charles Marquis Warren, du féroce Attila de Le Signe du païen de Douglas Sirk. Dans ses rôles, Palance donne l'impression d'être habité par une violence intérieure que peu d'acteurs ont su montrer. Des tueurs pathétiques Alors qu'il semble prédestiné à jouer des « heavies », il interprète, successivement des individus sympathiques et vulnérables comme le comédien harcelé dans Le Grand Couteau de Robert Aldrich, le gangster traqué de La Peur au ventre de Stuart Heisler, l'officier piégé dans Attaque de Robert Aldrich et le boxeur sur le retour de Mort d’un champion, une dramatique télévisée de Ralph Nelson. En 1957, Jack Palance, après le rôle du père d’Anthony Perkins dans le western Jicop le Proscrit et son double rôle dans La Cage aux Hommes de Russell Rouse, s'installe en Europe où il mène désormais sa carrière, principalement en Italie, sans trop se préoccuper de la qualité des films qu'il y tourne, même s'il s'y trouve des œuvres telles que Barabbas de Richard Fleischer, Les Mongols d’André De Toth, Le Jugement dernier de Vittorio De Sica et Le Criminel de Marcello Baldi. Il vient tourner en France Austerlitz où il joue le général Franz von Weyrother et surtout Le Mépris de Jean-Luc Godard où interprétant un producteur hollywoodien, ses répliques étaient principalement en anglais. Les nombreuses apparitions de Jack Palance à partir du milieu des années 60 ne sont pas à la mesure de son talent. Associé comme gangster à côté d’Alain Delon dans Les Tueurs de San Francisco, il participe aux Professionnels de Richard Brooks, à Justine de Jesus Franco, Les Cavaliers de John Frankenheimer d’après le roman de Kessel et une multitude de séries B comme Africa Express avec Ursula Andress. Il fait une inoubliable composition de Dr Jekyll et Mister Hyde pour la télévision. Oscarisé à 74 ans Alors que sa carrière est en net recul, l’acteur trouve un regain de popularité avec son rôle de peintre amoureux dans Bagdad Café de Percy Adlon. Dès lors, il retrouve des rôles mémorables de méchants dans Young Guns, Tango et Casth, Batman de Tim Burton. Il remporte l’Oscar du meilleur acteur pour le vieux cowboy de La Vie, l’Amour, les Vaches de Ron Underwood. Il prête sa voix à des films d’animation et comme récitant de documentaires. Sa femme Virginia dont il a divorcé en 1968 meurt en 2003 heurtée par une voiture à Los Angeles. Sa fille Brooke a épousé Michael Wilding Jr, le fils d’Elizabeth Taylor. L’acteur se remarie en 1987 avec Elaine Rogers. Il part élever du bétail dans son ranch dans les montagnes de Tehachapi. Jack Palance est décédé au domicile de sa fille Holly à Montecito, en Californie, le 10 novembre 2006 à l’âge de 87 ans. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Douglas Sirk |
1950 : Panique dans la rue (Panic in the Streets) d’Elia Kazan 1950 : Okinawa (Halls of Montezuma) de Lewis Milestone 1952 : Le Masque arraché (Sudden fear) de David Miller 1953 : L'Homme des vallées perdues (Shane) de George Stevens 1953 : Passion sous les tropiques (Second Chance) de Rudolph Maté 1953 : Le Sorcier du Rio Grande (Arrowhead) de Charles Marquis Warren 1953 : Vol sur Tanger (Flight to Tangier) de Charles Marquis Warren 1953 : L'Étrange Mr. Slade (Man in the Attic) d’Hugo Fregonese 1954 : Le Signe du païen (Sign of the Pagan) de Douglas Sirk 1954 : Le Calice d’argent (The Silver Chalice) de Victor Saville 1955 : El Tigre (Kiss of Fire) de Joseph M. Newman 1955 : Le Grand Couteau (The Big Knife) de Robert Aldrich 1955 : La Peur au ventre (I Died a Thousand Times) de Stuart Heisler 1956 : Attaque (Attack) de Robert Aldrich 1957 : Jicop le proscrit (The Lonely Man) d’Henry Levin 1957 : La Cage aux hommes (House of Numbers) de Russell Rouse 1958 : Signes particuliers néant (The Man Inside) de John Gilling 1959 : Tout près de Satan (Ten Seconds to Hell) de Robert Aldrich 1959 : Flor de mayo de Roberto Gavaldón 1960 : Treno di Natale de Raffaello Matarazzo 1960 : Austerlitz, d’Abel Gance 1960 : Rewak le Rebelle (The Barbarians) de Rudolph Maté 1961 : Les Mongols (I Mongoli) d’André de Toth et Leopoldo Savona 1961 : Le Jugement dernier (Il Giudizio universale) de Vittorio De Sica 1962 : Le Glaive du conquérant (Rosmunda e Alboino) de Carlo Campogalliani 1962 : Barabbas de Richard Fleischer 1962 : La Dernière Attaque (La guerra continua) de Leopoldo Savona 1963 : Il criminale de Marcello Baldi 1963 : Le Mépris de Jean-Luc Godard 1965 : Les Tueurs de San Francisco (Once a Thief) de Ralph Nelson 1966 : Les Professionnels (The Professionals) de Richard Brooks 1967 : Le Jardin des tortures (Torture Garden) de Freddie Francis 1967 : Kill a Dragon de Michael D. Moore 1968 : El mercenario (Il mercenario) de Sergio Corbucci 1968 : L'Agent américain (Un dollaro per 7 vigliacchi) de Giorgio Gentili 1968 : Les Hommes de Las Vegas (Las Vegas, 500 millones) d’Antonio Isasi-Isasmendi 1969 : Pas de pitié pour les héros (L'urlo dei giganti) de León Klimovsky 1969 : Justine ou les Infortunes de la vertu (Marquis de Sade's Justine) de Jesús Franco 1969 : La Haine des desperados (The Desperados) d’Henry Levin 1969 : Che! (Che !) de Richard Fleischer 1969 : La Légion des damnés (La Legione dei dannati) d’Umberto Lenzi 1970 : Le Clan des McMasters (The McMasters) d’Alf Kjellin 1970 : Monte Walsh (Monte Walsh) de William A. Fraker 1970 : Compañeros (Vamos a matar, compañeros) de Sergio Corbucci 1971 : Trail of Tears de Lane Slate 1971 : Les Cavaliers (The Horsemen) de John Frankenheimer 1972 : Te Deum d’Enzo G. Castellari 1972 : And So Ends de Robert Young 1972 : Amigo, mon colt a deux mots à te dire (Si può fare... Amigo) de Maurizio Lucidi 1972 : Les Collines de la terreur (Chato's Land) de Michael Winner 1973 : Craze de Freddie Francis 1973 : Le Gang des frères Blue (Blu Gang e vissero ...) de Luigi Bazzoni 1973 : L'Or noir de l'Oklahoma (Oklahoma Crude) de Stanley Kramer 1974 : Dracula et ses femmes vampires (Dracula) de Dan Curtis 1975 : Africa Express (Africa Express) de Michele Lupo 1975 : Il richiamo del lupo de Gianfranco Baldanello 1975 : Défense de toucher (L'Infermiera) de Nello Rossati 1976 : Pour un dollar d’argent (Sangue di sbirro) d’Alfonso Brescia 1976 : Les Impitoyables (Diamante Lobo) de Gianfranco Parolini 1976 : Les Sorciers de l'île aux singes (Safari Express) de Duccio Tessari 1976 : The Four Deuces de William H. Bushnell 1976 : Flics en jeans (Squadra antiscippo) de Bruno Corbucci 1976 : Voluptueuse Laura (Eva nera) de Joe d’Amato 1976 : I padroni della città de Fernando Di Leo 1977 : Portrait of a Hitman, d’Allan A. Buckhantz 1977 : Bienvenue à la cité sanglante (Welcome to Blood City) de Peter Sasdy 1978 : The One Man Jury de Charles Martin 1979 : Brigade des anges (Angels' Brigade) de Greydon Clark 1979 : Alerte dans le cosmos (The Shape of Things to Come) de George McCowan 1979 : Cocaïne Cowboys, d’Ulli Lommel 1980 : Voltan le barbare (Hawk the Slayer) de Terry Marcel 1980 : Terreur extraterrestre (Without Warning) de Greydon Clark 1982 : Dément (Alone in the Dark) de Jack Sholder 1987 : Bagdad Café (Out of Rosenheim) de Percy Adlon 1988 : Gor de Fritz Kiersch 1988 : Young Guns de Christopher Cain 1989 : Batman de Tim Burton 1989 : Outlaw of Gor de John 'Bud' Cardos 1989 : Tango et Cash, d’Andrei Konchalovsky 1990 : Solar Crisis de Richard C. Sarafian et Alan Smithee 1991 : La Vie, l'amour... les vaches (City Slickers) de Ron Underwood 1992 : Eli's Lesson de Peter D. Marshall 1993 : Glass Shadow (Cyborg 2) de Michael Schroeder 1994 : Les Robberson enquêtent (Cops and Robbersons) de Michael Ritchie 1994 : L'Or de Curly (City Slickers 2, the Legend of Curly's Gold) de Paul Weiland 1994 : The Swan Princess de Richard Rich 1996 : War Games de Ken Pisani (cm) 1998 : The Incredible Adventures of Marco Polo de George Erschbamer 1999 : Treasure Island de Peter Rowe 2001 : Prancer Returns de Joshua Butler Télévision : 1950 : The Man Who Couldn't Remember de George et Betty Lefferts 1951 : The King in Yellow de Franklin J. Schaffner 1952 : Little Man, Big World de Paul Nickell 1952 : Necktie Party de Frank Telford 1953 : The Kiss-Off de Robert Mulligan 1953 : Cagliostro and the Chess Player de Ralph Nelson 1956 : The Lariat de Felix E. Feist 1956 : Requiem pour un champion (Requiem for a Heavyweight) de Ralph Nelson 1957 : The Last Tycoon de John Frankenheimer 1957 : La Mort de Manolete (The Death of Manolete) de John Frankenheimer 1963 : Le Plus grand chapiteau du monde (The Greatest Show on Earth) de Leslie H. Martinson 1966 : Alice Through the Looking Glass, d’Alan Handley 1966 : The Concrete Overcoat Affair de Joseph Sargent 1968 : Dr Jekyll et Mr Hyde (The Strange Case of Dr. Jekyll and Mr. Hyde) de Charles Jarrott 1974 : Dracula et ses femmes vampires (Dracula) de Dan Curtis 1974 : L’Enfant du Désert (The Godchild) de John Badham 1975 : Bronk (Bronk) de Richard Donner 1975 : Hatfields et McCoys (The Hatfields and the McCoys) de Clyde Ware 1979 : Buck Rogers au 25e siècle (Buck Rogers in the 25th Century) de Glen A. Larson 1979 : Planet of the Slave Girls de Michael Caffey 1979 : La Dernière Chevauchée des Dalton (The Last Ride of the Dalton Gang) de Dan Curtis 1980 : Jungle Love (The Ivory Ape) de Shusei Kotani 1980 : The Golden Moment, An Olympic Love Story de Richard C. Sarafian 1981 : Evil Stalks This House de Gordon Hessler 1992 : Keep the Change d’Andy Tennant 1994 : La 4e Dimension, L'ultime voyage (Rod Serling's Lost Classics) de Robert Markowitz 1995 : Buffalo Girls de Rod Hardy 1997 : Ebenezer de Ken Jubenvill 1997 : L'Espoir de Noël (I'll Be Home for Christmas) de Jerry London 1999 : Les Déchirements du passé (Sarah, Plain and Tall, Winter's End) de Glenn Jordan 2001 : Les Nuits de l'étrange (Night Visions) de Dan Angel et Billy Brown 2001 : Bitter Harvest de Philip Sgriccia 2002 : Apparitions (Living with the Dead) de Stephen Gyllenhaal 2004 : Back When We Were Grownups de Ron Underwood Filmographie de Jack PALANCE |
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