Vivienne OSBORNE
 Actrice américaine
Vivienne Osborne est née Vera Vivienne Spragg à Des Moines, dans l’Iowa, le 10 décembre 1896. Elle débute sa carrière sur scène à l’âge de 5 ans et passe de nombreuses années en tournée avec une compagnie de théâtre de Washington jusqu’à ses 18 ans. Elle fait ses débuts à Broadway en 1916 et tourne son premier film en 1919. Intitulé The Grey Brother, le film n’est ni distribué ni diffusé. Elle fait ses vrais débuts la même année dans In walked Mary de George Archainbaud. Aussi à l’aise pour la romance, la comédie ou le drame, Vivienne Osborne fait une brève carrière cinématographique comme ingénue entre 1919 et 1922. Bien qu’elle rencontre le succès dans La Flamme de l’Amour avec Thomas Carrigan, Cameron de la Police Montée, Les Incomprises de Robert Z. Leonard avec Marion Davies et Un Père, un des premier films de Frank Borzage, elle ne cherche pas à faire carrière au cinéma et revient à ses premières amours. Elle enchaîne immédiatement sur scène avec Scaramouche adapté du roman de Rafael Sabatini.
Succès théâtraux
Au théâtre, Vivienne fait preuve d’une extraordinaire polyvalence, capable aussi bien de jouer une enfant originaire de Polynésie dans Aloma des Mers du Sud que l’aristocratique Lady de Winter dans Les Trois Mousquetaires. C’est dans cette version musicale du roman de Dumas adapté par Florenz Ziegfeld qu’elle obtient son plus grand triomphe à Broadway entre mars et décembre 1928. Après sa performance, Douglas Fairbanks Sr lui prosose un rôle dans son dernier film muet, Le Masque de Fer en 1929. Mais, plutôt que d’accepter l’offre, elle choisit de rester à New York et de continuer sa carrière au théâtre. C’est seulement à l’avènement du parlant qu’elle cède pour revenir au cinéma.
Des femmes volontaires
Vivienne Osborne signe avec les studios Paramount en 1931 pour jouer des personnages de coquettes qu’elle n’apprécie guère comme dans Beloved Bachelor où elle donne la réplique à Paul Lukas. Elle quitte la Paramount pour la Warner afin d’obtenir de meilleurs rôles. Le style Warner lui donne accès à des personnages de femmes énergiques et volontaires, donnant la réplique à Edward G. Robison dans Two Seconds de Mervyn LeRoy, Warren William dans The Dark Horse d’Alfred E. Green, Victor Jory dans The Devil’s in Love de William Dieterle mais aussi à George Brent dans Luxury Liner et Jack Oakie dans Sailor be good. Au bout de trois ans, elle quitte la Warner pour Radio Pictures qui lui permet d’alterner films et pièces de théâtre pour le reste de sa carrière.
Quelques dames d'âge mur amorales
Elle campe des personnages mémorables dans des films pourtant mineurs mais cela semble lui convenir parfaitement. Elle s’amuse beaucoup des extravagances de Supernatural avec Carole Lombard et Randolph Scott, chante et danse dans Let’s sing again (on affirme à l’époque qu’elle possède une vraie voix d’opéra) et admire les prouesses de Victor Mature dans Capitaine Casse-Cou de Richard Wallace. Gregory La Cava lui confie le rôle étonnant d’une tante maquerelle dans Le Lys du Ruisseau (Primrose Path), un film amoral qui dépeint une famille composée d’un père alcoolique suicidaire, d’une mère prostituée, d’une grand-mère proxénète, d’une gamine livrée à elle-même et donc la tantine jouée par Vivienne Osborne qui tente d’initier sa nièce Ginger Rogers à la prostitution.
Curieuse retraite
Pour sa dernière apparition au cinéma, Vivienne Osborne endosse le personnage de Johanna Van Ryn dans Le Château du Dragon de Joseph Mankiewicz avec Gene Tierney et Vincent Price. Elle quitte l’industrie du film en 1946 pour travailler comme vendeuse dans un grand magasin. Vivienne Osborne meurt dans l’anonymat à Malibu, le 10 juin 1961. Elle avait épousé Francis W. Hine le 31 décembre 1925, en a divorcé en 1934 et est restée semble-t-il célibataire depuis.


FILMOGRAPHIE :

Avec Edward G. Robinson
1920 : In Walked Mary de George Archainbaud
1920 : Love's Flame de Carl Gregory
1920 : Les Incomprises (The Restless Sex) de Robert Z. Leonard
1920 : Maman (Over the Hill of the Poorhouse) de Harry Millarde
1921 : The Right Way de Sidney Olcott
1921 : Mother eternal d’Ivan Abramson
1921 : Cameron of the Royal Mounted d’Henry MacRae
1922 : Un père (The Good Provider) de Frank Borzage
1931 : Beloved Bachelor de Lloyd Corrigan
1931 : Husband’s Holiday de Robert Milton
1932 : Week-End Marriage de Thornton Freeland
1932 : Two Seconds de Mervyn LeRoy
1932 : The Dark Horse d’Alfred E. Green
1932 : La vie commence (Life Begins) de James Flood et Elliott Nugent
1932 : Men are such Fools de William Nigh
1932 : Two Kinds of Women de William C. de Mille
1932 : The Famous Ferguson Case de Lloyd Bacon
1933 : Tomorrow at Seven de Ray Enright
1933 : Luxury Liner de Lothar Mendes
1933 : Sailor be good de James Cruze
1933 : The Phantom Broadcast de Phil Rosen
1933 : The Devil's in Love de William Dieterle
1934 : Supernatural de Victor Halperin
1935 : La Femme de sa vie (No More Ladies) d’Edward H. Griffith et G Cukor
1936 : Wives never know de Elliott Nugent
1936 : Chantons encore (Let's Sing Again) de Kurt Neumann
1936 : Follow Your Heart d’Aubrey Scotto
1936 : Sinner take all d’Erroll Tagart
1937 : Champagne valse (Champagne Waltz) d’A. Edward Sutherland
1937 : The Crime Nobody Saw de Charles Barton
1940 : Capitaine Casse-Cou (Captain Caution) de Richard Wallace
1940 : Le Lys du Ruisseau (Primrose Path) de Gregory La Cava
1941 : So you won’t talk d’Edward Sedgwick
1944 : I Accuse My Parents de Sam Newfield
1946 : Le Château du dragon (Dragonwick) de Joseph L. Mankiewicz


Filmographie de Vivienne OSBORNE
 
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