Julia ORMOND
 Actrice britannique
L’actrice britannique Julia Ormond s’est hissée un bref instant au firmament d’Hollywood au milieu des années 1990 grâce à trois blockbusters. Un critique américain exalté la décrivait même comme «un ouragan à l’horizon». Mais l’ouragan n’était en définitive qu’un petit coup de vent et le retour à l’ordinaire a été aussi fulgurant que son ascension. Cela ne l’a pas affectée et elle a accompli depuis un parcours exemplaire.
Julia Karin Ormond est née à Epsom dans le Surrey le 4 janvier 1965. Elle est la fille de Joséphine, une technicienne de laboratoire, et de John Ormond, un concepteur de logiciels. Elle fréquente des écoles indépendantes, notamment à Guildford High School, où elle a fait ses débuts dans des spectacles de théâtre. Ses prestations dans Guys and Dolls et My Fair Lady lui permettent de remporter le Prix du meilleur espoir à Londres.
Au sommet à trente ans
Julia apparaît pour la première fois à la télévision britannique dans la série Traffik de 1989, où elle joue la fille toxicomane d’un ministre britannique engagé dans la lutte contre l’importation d’héroïne. Après plusieurs autres films pour la télévision, elle fait ses débuts au cinéma dans le rôle principal du Bébé de Mâcon de Peter Greenaway. L’année suivante, elle partage la vedette avec Brad Pitt dans Légendes d’Automne. Au carrefour de la trentaine, elle enchaîne avec Sabrina, où elle a pour partenaire Harrison Ford, et Lancelot où elle incarne la reine Guenièvre, aux côtés de Richard Gere et Sean Connery. On voit alors en elle la nouvelle Julia Roberts. C’est un article du New York Times titré The Conception, production and distribution of Julia Ormond, laissant entendre que sa réputation avait été créée de toutes pièces, qui précipite sa chute. Injuste quand on sait qu’elle a déjà derrière elle dix ans de carrière sur scène et à l’écran en Angleterre.
Carrière internationale
Plutôt que de déprimer à Hollywood en ruminant sa dégringolade, Julia fait ses valises pour aller tourner en Europe Smilla du Danois Bille August et Le Barbier de Sibérie du Russe Nikita Mikhalkov. Elle apparaît dans des films indépendants comme Résistance auprès de Bill Paxton, le thriller psychologique I know who killed me ou Surveillance de Jennifer Lynch et participe dans la décennie suivante à des productions importantes comme L’étrange histoire de Benjamin Button avec Brad Pitt, Che, le dyptique de Steven Soderbergh sur la vie du Che Guevarra incarné par Benicio Del Toro et My Week with Marilyn qui raconte le tournage du Prince et de la Danseuse de Laurence Olivier (Kenneth Branagh) avec Marylin Monroe (Michelle Williams). Elle y incarne Vivien Leigh.
Actrice indépendante
Julia Ormond monte une maison de production indépendante, Indican Productions, basée à New York, et elle produit le documentaire Calling the Ghosts: Une histoire sur le viol, la guerre et les femmes acclamé dans plusieurs festivals. À la télévision, Julia Ormond apparaît régulièrement en guest star notamment dans la dernière saison de la série New York Section Criminelle en 2011. De plus, elle joue le rôle de Marie Calvet, mère de Megan Draper, dans la série Mad Men. Elle rejoint ensuite le casting d’Incorporated, une série d’anticipation et d’espionnage.
Amour et militantisme
Julia épouse en 1989 Rory Edwards, un acteur qu’elle a rencontré lors d’une production. Ils divorcent en 1994. Elle se remarie en 1999 avec l’homme politique Jon Rubin. Julia met au monde deux filles mais divorce en 2008. Militante engagée dans le combat contre l’esclavage et le trafic d’êtres humains depuis le milieu des années 1990, elle est active auprès de l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime dont elle est nommée ambassadrice de bonne volonté en 2005. Considérée à 55 ans comme l'actrice la plus sexy, elle est à l'affiche d'Un Fils du Sud de Bary Alexander Brown, Réunion de Jake Mahaffy et la série Walking Dead, World Beyond.


FILMOGRAPHIE :

Avec Richard Gere
1992 : Staline (Staline) d’Ivan Passer (tv)
1993 : Le Bébé de Mâcon (The Baby of Mâcon) de Peter Greenaway
1994 : Nostradamus (Nostradamus) de Roger Christian
1994 : Captives (Captives) de Angela Pope
1994 : Légendes d’Automne (Legends of the Fall) d’Edward Zwick
1995 : Lancelot (First Knight) de Jerry Zucker
1995 : Sabrina (Sabrina) de Sydney Pollack
1997 : Smilla (Smilla's Sense of Snow) de Bille August
1998 : Le Barbier de Sibérie (The Barber of Siberia) de Nikita Mikhalkov
2001 : Escrocs (The Prime Gig) de Gregory Mosher
2001 : Au Service de la Liberté (Varian’s War) de Lionel Chetwynd (tv)
2003 : Résistance (Resistance) de Todd Komarnicki
2004 : Les Anges aux machoires de fer (Iron Jawed Angels) de Katja von Garnier (tv)
2006 : Inland Empire (Inland Empire) de David Lynch
2007 : I Know Who Killed Me de Chris Sivertson
2008 : Surveillance (Surveillance) de Jennifer Lynch
2008 : Che (Che) de Steven Soderbergh
2008 : La Conjura de El Escorial d’Antonio del Real
2008 : L’étrange Histoire de Benjamin Button (The Curious Case of B. Button) de David Fincher
2008 : Kit Kittredge, journaliste en herbe (Kit Kittredge: An American Girl) de Patricia Rozema
2010 : 20 Ans d’Injustice (The Wronged Man) de Tom McLoughlin (tv)
2011 : The Music Never Stopped de Jim Kohlberg
2011 : The Green de Steven Williford
2011 : Albatross (Albatross) de Nial MacCormick
2011 : Temple Grandin de Mick Jackson (tv)
2011 : My Week with Marilyn (My Week with Marilyn) de Simon Curtis
2012 : Chained (Chained) de Jennifer Lynch
2013 : The East (The East) de Zal Batmanglij
2013 : Explosion solaire (Explosing Sun) de Michael Robison (tv)
2017 : Rememory de Mark Palansky
2017 : Pharmacy Road (Tour de Pharmacy) de Jake Szymanski
2018 : Les petites Robes noires (Ladies in Black) de Bruce Beresford
2020 : Un Fils du Sud (Son of the South) de Barry Alexander Brown
2020 : Réunion (Reunion) de Jake Mahaffy


Filmographie de Julia ORMOND
 
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