Jennifer O’Neill est née à Rio de Janeiro, le 20 février 1948. Sa mère est anglaise et son père brésilien d’origine portugaise, espagnole et irlandaise. Elle grandit auprès de son frère aîné Michael à New Rochelle, puis à New York et Wilton dans le Connecticut. Ses parents déménagent à New York alors qu’elle a 14 ans. La nouvelle vie est perturbante pour l’adolescente, obligée de se séparer de sa chienne Mandy et de son cheval Monty. L’année suivante, alors qu’elle suit des études dans la prestigieuse Dalton School à Manhattan, elle apparaît sur les couvertures de Vogue et Cosmopolitan. Cavalière accomplie, elle participe à des spectacles équestres mais subit de multiple fractures lors d’un concours hippique. Elle épouse son premier mari, le directeur d’IBM Dean Rossiter à l’âge de 17 ans.
L’été du scandale
En 1968, O’Neill décroche un petit rôle dans For Love of Ivy de Daniel Mann mais se fait remarquer en tenant le rôle principal féminin de Rio Lobo auprès du grand John Wayne. Elle connaît la consécration en 1971 dans L’Été 42 où elle joue Dorothy Walker, l’épouse d’un aviateur parti combattre pendant la Seconde Guerre mondiale, qui se laisse séduire par un garçon de 15 ans. Pourtant les producteurs envisageaient une actrice plus âgée comme Barbara Streisand. Elle accède ainsi au statut de star. Jennifer O’Neill est présente sur les écrans pendant les deux décennies suivantes mais mis à part le dernier film de Luchino Visconti, L’Innocent, sa carrière tourne au ralenti. On remarque cependant le drame d’Otto Preminger Des Amis comme les miens, la comédie d’espionnage Opération Clandestine avec James Coburn, le thriller Lady Ice avec Donald Sutherland, le film d’horreur psychologique La Réincarnation de Peter Proud auprès de Michael Sarrazin, Caravanes de James Fargo auprès d’Anthony Quinn, le brillant suspense Des Nerfs d’Acier avec Lee Majors et le film d’aviation Cloud Dancer avec David Carradine. Elle tourne aussi bien en Europe qu’à Hollywood, pour le cinéma comme pour la télévision. Elle tient le rôle principal de la série télévisée Cover up (Espion modèle).
Huit mariages !
Mais son image d’actrice passe au second plan par rapport à sa longue collaboration publicitaire avec les cosmétiques Cover Girl et sa vie privée agitée. Divorcée de Dean Rossiter dont elle a eu un enfant en 1971, elle enchaîne sept mariages dont deux avec Richard Alan Brown et met au monde deux autres enfants, l’un de John Lederer et l’autre de Brown. Son ex-mari Nick de Noia est assassiné en 1987 par l’un de ses anciens associés. Depuis 1996, elle semble avoir trouvé la sérénité auprès de Mervin Sidney Louque Jr. Le 23 octobre 1982, O’Neill est blessée par balle à son domicile de Bedford à New York. Les agents de police qui ont interrogé O’Neill ont déterminé qu’elle s’était accidentellement tirée dans l’abdomen avec un revolver. L’enquêteur Thomas Rothwell a déclaré que Jennifer O’Neill «ne connaissait pas grand-chose aux armes à feu». Deux ans plus tard, Jon-Erik Hexum, la co-vedette de Cover Up, s’est blessé mortellement sur le plateau, ignorant qu’une arme chargée d’une cartouche à blanc pouvait encore causer des dommages extrêmes sous l’effet de l’expansion des gaz en poudre. Il est mort six jours plus tard.
Conférencière inspirante
Dans son autobiographie de 1999 Surviving Myself, O’Neill décrit plusieurs de ses expériences de vie, y compris ses mariages, sa carrière et son déménagement dans sa ferme du Tennessee à la fin des années 1990. Elle publie en 2004, From Fallen to Forgiven, un livre de notes biographiques et de pensées sur la vie et l’existence où elle raconte son avortement suite à une liaison après son premier divorce. O’Neill continue d’être active en tant qu’écrivain travaillant sur sa deuxième autobiographie, CoverStory. La belle actrice est devenue une conférencière inspirante et une collecteuse de fonds au profit des maternités en crise à travers les États-Unis. Elle est également la porte-parole d’associations de femmes.
FILMOGRAPHIE :
Avec John Wayne
1970 : Rio Lobo d’Howard Hawks
1971 : Un été 42 (Summer of '42) de Robert Mulligan
1971 : Des amis comme les miens (Such Good Friends) d’Otto Preminger
1972 : Glass Houses d’Alexander Singer
1972 : Opération clandestine (The Carey Treatment) de Blake Edwards
1973 : Lady Ice de Tom Gries
1975 : Gente di rispetto de Luigi Zampa
1975 : La Mort en rêve (The Reincarnation of Peter Proud) de Jack Lee Thompson
1975 : L'Infirmière de la compagne casse-cou (Whiffs) de Ted Post
1976 : L'Innocent (L'Innocente) de Lucchino Visconti
1976 : Call Girl (La vida privada de una señorita bien) d’Eugenio Martin
1977 : L'Emmurée vivante (Sette note in nero) de Lucio Fulci
1978 : Caravanes (Caravans) de James Fargo
1979 : Love's Savage Fury de Joseph Hardy (tv)
1979 : Force One de Paul Aaron
1979 : Des nerfs d’acier (Steel) de Steve Carver
1980 : La Guerre des As (Cloud Dancer) de Barry Brown
1981 : Scanners (Scanners) de David Cronenberg
1981 : The Other Victim de Noel Black (tv)
1985 : Chase (Chase) de Rod Holcomb (tv)
1987 : I love New York (I Love N.Y.) de Gianni Bozzacchi
1988 : Committed de William A. Levey
1988 : La Marque de l’Araignée rouge (The Red Spider) de Jerry Jameson
1988 : Glory Days de Robert Conrad (tv)
1989 : Full Exposure: The Sex Tapes Scandal de Noel Nosseck (tv)
1990 : Affaires personnelles (Personals) de Steven Hilliard Stern
1992 : Passions troubles (Invasion of Privacy) de Kevin Meyer
1992 : Perfect Family d’E. W. Swackhamer (tv)
1993 : Discrétion assurée (Discretion Assured) d’Odorico Mendes
1993 : Love Is Like That de Jill Goldman
1994 : Un coupable idéal (Jonathan Stone, Threat of Innocence) de Michael Switzer
1995 : Permission d’aimer (Silver Strand) de George Miller
1997 : Charmante Promotion (The Corporate Ladder) de Nick Vallelonga
1997 : The Ride de Michael O. Sajbel
1997 : Raney d’Alan James Gray
1999 : The Prince and the Surfer d’Arye Gross et Gregory Glieras
2000 : On Music Row d’Armanda Costanza (tv)
2002 : Time Changer de Rich Cristiano
2008 : Billy, The Early Years de Robby Benson
2012 : Last Ounce of Courage de Darrel Campbell, Kevin McAfee
2012 : Doonby de Peter Mackenzie
2016 : Je n’ai pas honte (I’m not ashamed) de Brian Baugh
Filmographie de Jennifer O'NEILL