Nancy OLSON
 Actrice américaine
Nancy Olson a jeté un tel éclat ensoleillé dans les années 1950 à l’aube de ce qui apparaissait comme une carrière prometteuse que l’on a du mal à comprendre pourquoi cette présence a été de courte durée et qu’elle reste pour beaucoup dans les mémoires comme l’interprète d’un seul film, Sunset Boulevard.
Nancy Ann Olson est née à Milwaukee, dans le Wisconsin, le 4 juillet 1928. Elle grandit dans un milieu relativement aisé, son père Henry Olson étant médecin et son épouse Evelyn Bertha Bergstrom, venue de la bonne société suédoise. Elle a un frère David. Nancy étudie à l’Université du Wisconsin et vient prendre des cours de comédie à UCLA en Californie. Découverte sur scène, la jolie blonde signe pour les studios Paramount en 1948 et entame son parcours par un petit rôle non crédité dans Le portrait de Jennie aux côtés d’autres débutantes comme Anne Francis et Nancy Davis.
Un départ fulgurant
Elle enchaîne avec un rôle de premier plan dans Canadien Pacifique avec Randolph Scott. La starlette relativement inexpérimentée décroche le rôle de sa vie, celui de la script-girl Betty Schaefer, qui devient la maîtresse de l’écrivain-scénariste William Holden et déclenche la colère de l’ancienne star Gloria Swanson dans le classique Boulevard du Crépuscule. Sa présence lumineuse et sensuelle en fait l’un des personnages les plus sains dans le film et permet à Nancy d’obtenir une nomination aux Oscars comme meilleure actrice dans un deuxième rôle. Le couple formé avec William Holden est si bien accepté par le public qu’elle retrouve l’acteur à trois reprises dans le suspence Midi, gare centrale, les films de guerre Les Amants de l’Enfer et Duel sous la Mer. Le 19 mars 1950, elle devient la troisième épouse du parolier Alan Jay Lener, rencontré sur le tournage de Mister Music avec Bing Crosby. Le couple donnera naissance à deux filles, Liza et Jennifer. Le compositeur écrit plus tard On a clear Day et Camelot. Dans sa lancée, elle donne la réplique à John Wayne dans Big Jim McLain d’Edward Ludwig, Steve Forrest dans Mon grand de Robert Wise, l’une de ses plus fines compositions, Will Rogers Jr. dans L’homme des plaines de Michael Curtiz et Aldo Ray dans Le Cri de la Victoire de Raoul Walsh.
La famille avant tout
Sa carrière connaît ensuite un temps d’arrêt. Nancy prend ses distances avec Hollywood pour élever ses deux filles. Son mariage avec Alan Jay Lerner s’achève par un divorce en 1957. De plus, elle est devenue trop mature pour continuer à interpréter les ingénues. Elle retrouve du travail dans les studios Disney où elle connaît un succès familial bienveillant avec Pollyanna avec Jane Wyman, Monte là-dessus et Après lui le Déluge, tous deux avec Fred MacMurray et et Snowball express avec l’employé maison Dean Jones. Elle s’y montre pugnace et déterminée, n’hésitant à se mettre dans les situations les plus burlesques. Pour les studios, elle partage l’affiche avec Glenn Ford pour le western Smith ! Le 1er septembre1962, elle épouse le scénariste Alan Livingston, créateur de Bozzo le clown et qui écrira le sympathique Le Piano magique de Sparky pour lequel elle prête sa voix. Deux ans plus tard, naîtra Christopher, futur scénariste et réalisateur occasionnel. Alan décédera en 2009 à l’âge de 91 ans. Dans les années soixante, Nancy revient au théâtre, se produisant à Broadway dans Le Tunnel de l’Amour, Ne m’envoyez pas de fleurs et Mary-Mary. La décennie suivante, elle fait quelques apparitions dans des séries télévisées. Elle joue notamment en 1965 la mère de Ron Howard dans The Big Valley. Elle prend sa retraite au milieu des années quatre-vingt. En 1997, elle joue une secrétaire en forme de clin d’œil non crédité au générique dans Flubber avec Robin Williams, remake d’une production Disney qu’elle a interprétée, puis le minuscule rôle de Bianca dans Dumbells de son fils Christopher Livingston. C’est la dernière fois qu’elle est vue à l’écran. Cette actrice sensible aurait mérité une carrière plus brillante. Ceci n’est peut-être du qu’à de malheureux concours de circonstances.


FILMOGRAPHIE :

Avec Michael Curtiz
et William Holden
1949 : Le Portrait de Jennie (Portrait of Jennie) de William Dieterle
1949 : Canadian Pacific d’Edwin L. Marin
1949 : Boulevard du crépuscule (Sunset Boulevard) de Billy Wilder
1950 : Midi, gare centrale (Union Station) de Rudolph Maté
1950 : Mister Music (Mr Music) de Richard Haydn
1951 : Les Amants de l'enfer (Force of Arms) de Michael Curtiz
1951 : Duel sous la mer (Submarine Command) de John Farrow
1952 : Big Jim McLain d’Edward Ludwig
1953 : Mon grand (So Big) de Robert Wise
1954 : L’Homme des plaines (The Boy from Oklahoma) de Michael Curtiz
1954 : Le Cri de la victoire (Battle cry) de Raoul Walsh
1958 : The Last Rodeo d’Herschel Daugherty (tv)
1959 : Total Loss de Don Taylor (tv)
1960 : Pollyanna (Pollyanna) de Robert Stevenson
1960 : Monte là-d'ssus (The Absent Minded Professor) de David Swift
1961 : Après lui, le déluge (Son of Flubber) de Robert Stevenson
1969 : Smith ! de Michael O'Herlihy aevc Glenn Ford
1972 : 3 Étoiles, 36 Chandelles (Snowball Express) de Norman Tokar
1974 : 747 en péril (Airport 1975) de Jack Smight
1982 : Making love d’Arthur Hiller
1997 : Flubber (Flubber) de Les Mayfield
2014 : Dumbells de Christopher Livingston


Filmographie de Nancy OLSON
 
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs O > Contact