Maureen O'HARA
	Actrice américaine d'origine irlandaise
	Née Maureen Fitzsimons, elle voit Ie jour à Dublin, le 17 août 1920. Maureen O’Hara est la fille d’une comédienne et chanteuse irlandaise. Très tôt. elle suit les conseils de sa mère et prend des leçons de diction et de danse. Possédant une voix de soprano, elle rêvera longtemps d’une carrière de cantatrice. Son père, Charles Fitzsimons. gère une entreprise à Dublin, il est également propriétaire d’une équipe de football «Le Shamrock Rovers». Maureen O’Hara dès l’âge de dix ans participe à un show radiophonique. Puis elle se forme au théâtre et à 15 ans elle intègre le prestigieux Abbey Theatre en Irlande où elle pratique le théâtre classique et l’opéra. Son père ne croit pas aux aspirations de sa fille et insiste pour qu’elle apprenne un métier. Elle prend des cours de comptabilité et de dactylo, une compétence qui s’avérera bien utile quand John Ford lui demandera de taper ses notes et le script lors de la mise en chantier de L’Homme tranquille. Elle est remarquée dans une interprétation d’une pièce de Shakespeare par Harry Richman, un chanteur populaire de music-hall américain. Il la recommande dans un de ses films. pour un petit rôle, Kicking the Moon Around comédie musicale de Walter Forde de 1938. Une Esmeralda rousse Le célèbre acteur Charles Laughton la remarque également dans un bout d’essai et est tout de suite séduit par le charisme de l’Irlandaise, ses yeux verts et sa flamboyante chevelure rousse. Il la présente à son associé Erich Pommer le producteur et lui fait signer un contrat de sept ans dans leur société de production Mayflower Pictures Corporation. Sur les conseils de Pommer, Maureen Fitzsimons change son nom en O’Hara. Elle est tout de suite dirigée aux côtés de Charles Laughton par Alfred Hitchcock, dans sa dernière réalisation britannique, L’auberge de la Jamaïque, film d’aventures maritimes qui remporte un grand succès commercial malgré de mauvaises critiques. Enthousiasmé par sa prestation, Charles Laughton déclare qu’elle finit par voler la vedette à tous les acteurs et que non seulement c’était une comédienne mais de plus une très bonne actrice, il embarque avec la jeune actrice sur le Queen Mary et appareille pour l’Amérique, direction Hollywood pour tourner un nouveau film pour la RKO. Laughton cst désigné pour incarner Quasimodo et Maureen est proposée par I’acteur pour interprèter le rôle d’Esméralda dans une super-production particulièrement coûteuse. Remarquable adaptation dirigée par William Dieterle, la RKO fit construire d’immenses studios et Van Nest Polglase, le décorateur, reconstitua la façade de Notre-Dame et tout un quartier médiéval avec des milliers de figurants en costumes. Le film est un nouveau succès. Profitant du talent de chanteuse et de danseuse de l’actrice, la RKO rachète son contrat et l’emploie dans divers films musicaux comme Dance, Girl, Dance ou They met in Argentina mais malgré ses capacités pour la comédie musicale elle ne sera que très rarement employée dans ce genre. La reine du Technicolor Son prochain film va être décisif pour la suite de sa carrière. L’attention d’un grand réalisateur, John Ford, va se porter vers cette rousse aux yeux verts qui lui rappelle ses origines irlandaises. John Ford vient de reprendre les rênes d’un film commencé par William Wyler et choisit Maureen O’Hara pour interpréter le rôle d’Angharad dans Qu’elle était verte ma vallée à la place de Katharine Hepburn. Ce bouleversant hommage d’une communauté de mineurs gallois, révèle la véritable nature passionnée et volontaire de l’actrice. Maureen O’Hara trouvera ses meilleurs rôles dans les films de John Ford et tournera avec lui quatre autres films., dont Rio Grande et L’Homme tranquille. Elle est désormais star à la 20th Century Fox, son nouveI employeur. Son tempérament et ses aptitudes sportives cultivées pendant l’enfance lui valent d’être spécialisée dans de nombreux films d’aventures exotiques et de films de cape et épée comme Le Cygne noir aux côtés de Tyrone Power, Tripoli avec John Payne, À l’Abordage avec Errol Flynn ou Sinbad le marin avec Douglas Fairbanks Jr. Magnifiquement mise en valeur par la couleur elle sera surnommée La Reine du Technicolor. Pour un classique de films de pirates, Pavillon noir, Maureen demande Frank Borzage comme metteur en scène après un rendez-vous manqué en 1944. C’est son retour à l’écran après une absence causée par sa maternité et la naissance de sa fille Bronwyn Price. L’héroïne Fordienne Elle fait désormais partie des plus célèbres rousses d’Hollywood aux côtés de Rita Hayworth, Rhonda Fleming et de Susan Hayward. Cantonné dans le film d’aventures, elle va tourner de mémorables westerns comme Buffalo Billl, mais pas seulement. Elle est remarquable de sensibilité dans Le Miracle de la 34e rue et de tempérament dans L’Homme tranquille de Ford auprès de son ami de toujours John Wayne. Les années cinquante lui permet d’aborder des personnages de femmes brillantes et volontaires, souvent sous I’impulsion de John Ford. À son grand mécontentement, Ford ne peut pas reprendre John Wayne et Maureen O’Hara pour l’adaptation filmée en 1952 de What Price Glory. De même pour sa comédie Planqué malgré lui ou Maureen avait éte le premier choix du réalisateur, la 20th Century Fox lui préférant pour les deux films une nouvelle venue, Corinne Calvet, avec qui Ford s’entendra mal. Le trio se reformera pour L’Aigle vole au soleil. Pour Notre Agent de La Havane, elle est reçue par Fidel Castro, ce qui n'est pas du goût de ses amis réactionnaires, John Ford, John Wayne ou James Stewart. Dans les années soixante et soixante-dix, elle joue les bonnes mères de famille (La Fiancée de Papa, La Montagne des neuf Spencer), des westerns d'Andrew V. McLaglen (Rancho Bravo, Le grand McLintock), Après une retraite bien gagnée, Maureen épouse en 1968 un ancien pionnier de l’aviation, Charles F. Blair. Elle reprend du service pour Ma mère ou moi de Chris Columbus, sa dernière apparition pour le cinéma. Elle disparaît à 95 ans à Boise (Idaho), le 24 octobre 2015. FILMOGRAPHIE :
Avec John Ford et Tyrone Power	1938 : Kicking the Moon Around de Walter Forde 1939 : My Irish Molly d’Alex Bryce 1939 : La Tavernede la Jamaïque (Jamaica Inn) d’Alfred Hitchcock 1939 : Quasimodo (The Hunchback of Notre-Dame) de William Dieterle 1940 : A Bill of Divorcement de John Farrow 1940 : Dance, Girl, Dance de Dorothy Arzner 1941 : Idylle en Argentine (They Met in Argentina) de Leslie Goodwins et Jack Hively 1941 : Qu'elle était verte ma vallée (How Green Was My Valley) de John Ford 1942 : Les Rivages de Tripoli (To the Shores of Tripoli) de H. Bruce Humberstone 1942 : Ceux de West Point (Ten Gentlemen from West Point) d’Henry Hathaway 1942 : Le Cygne noir (The Black Swan) d’Henry King 1943 : Aventure en Libye (The Immortal Sergeant) de John M. Stahl 1943 : Vivre libre (This Land Is Mine) de Jean Renoir 1943 : Nid d’espions (The Fallen Sparrow) de Richard Wallace 1944 : Buffalo Bill de William A. Wellman 1945 : Pavillon noir (The Spanish Main) de Frank Borzage 1946 : Voyage sentimental (Sentimental Journey) de Walter Lang 1946 : Voulez-vous m'aimer ? (Do You Love Me?) de Gregory Ratoff 1947 : Sinbad le marin (Sinbad the Sailor) de Richard Wallace 1947 : L'Amour au trot (The Homestretch) de H. Bruce Humberstone 1947 : Le Miracle sur la 34e rue (Miracle on 34th Street) de George Seaton 1947 : La Fière Créole (The Foxes of Harrow) de John M. Stahl 1948 : Bonne à tout faire (Sitting Pretty) de Walter Lang 1949 : Secret de femme (A Woman's Secret) de Nicholas Ray 1949 : Britannia Mews de Jean Negulesco 1949 : Father Was a Fullback de John M. Stahl 1949 : Bagdad (Bagdad) de Charles Lamont 1950 : Sur le territoire des Comanches (Comanche Territory) de George Sherman 1950 : Tripoli (Tripoli) de Will Price 1950 : Rio Grande (Rio Grande) de John Ford 1951 : Les Frères Barberousse (Flame of Araby) de Charles Lamont 1952 : Les Fils des Mousquetaires (At Sword's Point) de Lewis Allen 1952 : La Loi du fouet (Kangaroo) de Lewis Milestone 1952 : L'Homme tranquille (The Quiet Man) de John Ford 1952 : À l'abordage (Against All Flags) de George Sherman 1953 : La Belle Rousse du Wyoming (The Redhead from Wyoming) de Lee Sholem 1953 : À l'assaut du Fort Clark (War Arrow) de George Sherman 1954 : La rousse mène l'enquête (Malaga) de Richard Sale 1955 : Ce n'est qu'un au revoir (The Long Gray Line) de John Ford 1955 : Le Brave et la Belle (The Magnificent matador) de Budd Boetticher 1955 : Madame de Coventry (Lady Godiva of Coventry) d’Arthur Lubin 1956 : L'Homme de Lisbonne (Lisbon) de Ray Milland 1956 : Everything But the Truth de Jerry Hopper 1957 : L'aigle vole au soleil (The Wings of Eagles) de John Ford 1959 : Notre Agent à La Havane (Our Man in Havana) de Carol Reed 1960 : Madame Minniver (Mrs. Miniver) de Marc Daniels (tv) 1960 : Fenêtres ouvertes (Open Windows) de Mitchell Leisen (tv) 1961 : New Mexico (The Deadly Companions) de Sam Peckinpah 1961 : La Fiancée de papa (The Parent Trap) de David Swift 1962 : M. Hobbs prend des vacances (Mr. Hobbs Takes a Vacation) d’Henry Koster 1963 : La Montagne des neuf Spencer (Spencer's Mountain) de Delmer Daves 1963 : Hallmark Hall of Fame de George Schaefer (tv) 1963 : Le Grand McLintock (McLintock) d’Andrew V. McLaglen 1965 : La Bataille de la Villa Fiorita (The Battle of the Villa Fiorita) de Delmer Daves 1966 : Rancho Bravo (The Rare Breed) d’Andrew V. McLaglen 1970 : How Do I Love Thee? de Michael Gordon 1971 : Big Jake (Big Jake) de George Sherman et John Wayne 1973 : Le Poney rouge (The Red Pony) de Robert Totten (tv) 1991 : Ta mère ou moi (Only the Lonely) de Chris Columbus 1995 : The Christmas Box de Marcus Cole (tv) 1998 : Un taxi pour le Canada (Cab to Canada) de Christopher Leitch (tv) 2000 : Une dernière danse (The Last Dance) de Kevin Dowling (tv) Filmographie de Maureen O'HARA
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