![]() | Merle OBERON | |
Actrice britannique | ||
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Selon son certificat de naissance, Merle Oberon est née à Bombay, le 18 février 1911 sous le nom d’Estelle Merle Thompson. Ses origines sont incertaines et le couple qui l’a élevée, Charlotte Selby ct Arthur Thompson, un ingénieur mécanique des chemins de fer indiens, sont peu probablement ses parents biologiques. De plus, elle n’aura de cesse de brouiller les pistes en déclarant sa naissance en Tasmanie, le l9 février 1911 de parents aristocratiques. Des recherches appuient la thèse qu’elle a été élevée en fait par ses grands-parents et qu’elle aurait vu le jour d’une liaison entre un Irlandais du nom de Henry Selby et de la fille de Charlotte, Constance alors âgée de quartorze ans. Son surnom de Queenie serait attribué en l’honneur de la reine Mary, l’épouse de George V. Des débuts difficiles Arthur Thompson meurt d’une pneumonie en 1914 pendant la bataille de la Somme. Merle, avec sa mère (en réalité sa grand-mère), mène une existence misérable à Bombay et déménage, en 1917, pour Calcutta où elle suit une scolarité cahotique et prend des cours d’arts dramatiques. Elle court les cabarets sous le nom de Queenie O’Brien avant de tenter sa chance dans les studios de Londres. « Je ne pouvais pas danser ou chanter ou écrire ou peindre. La seule possibilité qui m’était offerte semble être mon visage. En fait, il ne se démarquait pas d’une centaine d’autres visages, mais il possédait heureusement, une qualité photogénique », a-t-elle déclaré modestement à un journaliste du Film Weekly en 1939. En 1929. elle rencontre un ancien acteur Ben Finney qui avant de rompre, la présente au réalisateur Rex Ingram installé aux studios Victorine à Nice. Elle fait quelques apparitions exotiques souvent non creditées. Elle rencontre son mentor, le producteur et réalisateur Alexander Korda qui lui confie le rôle d’Anne Boleyn dans La Vie privée d’Henry VIII. Elle gravit grâce à lui les échelons du vedettariat en donnant la réplique à Douglas Fairbanks dans La Vie privée de Don Juan et en jouant dans le classique du romantisme, The Scarlet Pimpernel avec Leslie Howard. Elle épouse Alexander Korda qui entreprend I Claudius avec Charles Laughton mais cette fresque historique dirigée par Sternberg reste inachevée. Une grande carrière hollywoodienne Merle Oberon poursuit sa carrière aux États-Unis en devenant la protégée de Samuel Goldwyn. Nominée pour sa performance dans L'Ange des Ténèbres avec Fredric March, elle subit en 1937 des blessures au visage lors d’un accident de la circulation qui aurait pu mettre fin à sa carrière. De plus, elle souffre, selon ses biographes, de problèmes de peau dûs à un empoisonnement par des cosmétiques qui vont causer des dommages à son teint, aggravés par une réaction allergique à des sulfamides. Alexander Korda envoie un spécialiste de la peau à New York, où elle subit plusieurs interventions, mais les résultats ne sont que partiellement réussis. Elle enchaîne cependant très vite avec son rôle le plus célèbre de Cathy dans Les Hauts de Hurlevent aux côtés de Laurence Olivier. Elle connaît d’autres succès jusqu’à la fin des années 1940 et donne la réplique à David Niven dans L'Ennemie bien-aimée (elle vivra une romance avec lui en 1937), Cary Cooper dans Madame et son Cowboy, Rex Harrison dans Mademoiselle Crésus, George Brent dans Voyage sans Retour et Melvyn Douglas dans Illusions perdues du grand Ernst Lubitsch. Merle Oberon est devenue Lady Korda du fait de l’anoblissement de son mari en l942. Cependant elle divorce en 1945 et épouse le directeur de la photographie Lucien Ballard. Pour elle, Ballard conçoit un appareil photo special afin d’éliminer ses cicatrices du visage sur la pellicule. Le procédé lumineux est devenu celèbre sous Ic nom d’«Obie». Le déclin après-guerre Mais après 1945, son refus de prestations de qualité au fil des années suivantes rend sa filmographie moins intéressante. Elle est une George Sand assez grotesque dans La Chanson du Souvenir et une impératrice Joséphine peu crédible dans Désirée avec Marlon Brando. Tout juste peut-on sauver Berlin Express, suspense de série B de Jacques Tourneur avec Robert Ryan. Après son divorce en 1949, elle se marie encore deux fois, tout d’abord avec l’industriel italien Bruno Pagliai, avec qui elle adopte deux enfants et vit au Mexique, et enfin l’acteur néerlandais Robert Wolders, un play-boy de 25 ans son cadet, attaché aux stars vieillissantes comme Audrey Hepburn et Leslie Caron. Merle Oberon prend sa retraite à Malibu où elle succombe à un accident vasculaire cérébral à l’âge de 68 ans, le 23 novembre 1979. Elle est enterrée à Glendale, en Californie. Michael Korda, neveu de sir Alexander, a écrit un roman à clef sur Oberon après sa mort, sous le titre de Queenie. Ce best-seller a fait l’objet d’une adaptation télévisée dans une mini-série interprétée par Mia Sara. Il est vrai que la vie agitée et pleine de rebondissements de Merle valait bien un roman. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Laurence Olivier et Vivien Leigh |
1928 : Les trois Passions (The three Passions) de Rex Ingram 1930 : Alf’s Button de W. P. Kellino 1930 : A Warm Corner de Victor Saville 1931 : Never Trouble Trouble de Lupino Lane 1931 : Fascination (Fascination) de Miles Mander 1931 : Service of Ladies d’Alexander Korda 1932 : Ebb Tide d’Arthur Rosson 1932 : Maryrose et Rosemary (Wedding Rehearsal) d’Alexander Korda 1932 : Hommes de demain (Men of Tomorrow) de Zoltan Korda et Leontine Sagan 1932 : For the Love of Mike de Monty Banks 1932 : Strange Evidence de Robert Milton 1932 : Aren’t we all ? d’Harrry Lachman 1933 : La Vie privée d’Henry VIII (The Private Life of Henry VIII) d’Alexandre Korda 1934 : La Bataille (The Battle) de Nicolas Farkas 1934 : La Vie privée de Don Juan (The Private Life of Don Juan) d’Alexander Korda 1934 : Le Chanteur du Bagne (The Broken Melody) de Bernard Vorhaus 1934 : Le Mouron rouge (The Scarlet Pimpernel) d’Harold Young 1935 : Folies-Bergère (Folies-Bergère de Paris) de Roy Del Ruth 1935 : L'Ange des ténèbres (The Dark Angel) de Sidney Franklin 1936 : Ils étaient trois (These three) de William Wyler 1936 : L'Ennemie bien-aimée (Beloved Enemy) de H.C. Potter 1937 : I, Claudius de Josef von Sternberg (inachevé) 1938 : Le Divorce de Lady X (The Divorce of Lady X) de Tim Whelan 1939 : Mademoiselle Crésus (Over the Moon) de Thornton Freeland 1938 : Madame et son cow-boy (The Cow-boy and the Lady) de H.C. Potter 1939 : Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) de William Wyler 1939 : Le lion a des ailes (The Lion Has Wings) d’Adrian Brunel et Brian Desmond Hurst 1940 : Voyage sans retour ('Til We Meet Again) d’Edmund Goulding 1941 : Illusions perdues (That Uncertain Feeling) d’Ernst Lubitsch 1941 : Ma femme se marie demain (Affectionately Yours) de Lloyd Bacon: Sue Mayberry 1941 : Lydia (Illusions) de Julien Duvivier 1943 : Et la vie recommence (Forever and a Day) d’Edmund Goulding 1943 : Duel dans la Nuit (First Comes Courage) de Dorothy Arzner 1943 : Le Cabaret des étoiles (Stage Door Canteen) de Frank Borzage 1944 : Jack l'Éventreur (The Lodger) de John Brahm 1944 : Eaux dormantes (Dark Waters) d’André de Toth 1945 : La Chanson du souvenir (A Song to remember) de Charles Vidor 1945 : Notre cher amour (This Love of Ours) de William Dieterle 1946 : Une Nuit au Paradis (A Night in Paradise) d’Arthur Lubin 1946 : Tentation (Temptation) d’Irving Pichel 1947 : La Chanson des ténèbres (Night Song) de John Cromwell 1948 : Berlin Express (Berlin Express) de Jacques Tourneur 1952 : Dans la Vie tout s’arrange (Pardon My French) de Bernard Vorhaus 1952 : Dans la vie tout s'arrange de Marcel Cravenne 1952 : L’Inconnude Monaco (24 Hours of a Woman's Life) de Victor Saville 1954 : Tout est possible à Grenade (Todo es posible en Granada) de José Luis Sáenz de Heredia 1954 : Désirée (Desiree) d’Henry Koster 1954 : Au fond de mon cœur (Deep in My Heart) de Stanley Donen 1956 : Le Prix de la peur (The Price of Fear) d’ Abner Biberman 1963 : Le Jardin de mes amours (Of Love and Desire) de Richard Rush 1965 : La Statue en Or massif (The Oscar) de Russell Rouse 1967 : Hôtel Saint-Gregory (Hotel) de Richard Quine 1973 : Interval de Daniel Mann Filmographie de Merle OBERON | |
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