Kim NOVAK
 Actrice américaine
Marilyn Pauline Novak naît le 13 février 1933, à Chicago, de parents d’origine tchèque. Son père, Joseph Novak, est un professeur d’histoire devenu aiguilleur de chemin de fer pendant la Grande Dépression, et sa mère, Blanche Kral, est ouvrière d’usine. Elle a une sœur aînée, Arlene. Son enfance est difficile et sa scolarité rebelle. Elle entame une carrière de mannequin et exerce divers petits boulots comme opératrice d’ascenseur, commise en magasin et assistante dentaire. Cela l’amène dans la publicité où elle est remarquée par un recruteur de Columbia Pictures. À l’époque, le responsable du studio, Harry Cohn, souhaite remplacer Rita Hayworth, jugée rebelle et difficile et trouver une rivale de Marilyn Monroe. Elle comprend qu’il lui est impossible de garder son prénom Marilyn mais entend garder son nom, Novak. Elle choisit elle-même le prénom Kim.
Superbe et photogénique
Kim Novak est engagée sur le film de Richard Quine, Du plomb pour l’inspecteur où le producteur apprécie sa photogénie et son corps superbe mais estime qu’elle est incapable de montrer la moindre émotion. La même année, Novak joue une femme fatale dans Phffft!, s’identifie au personnage de Madge dans Picnic et donne la réplique à Frank Sinatra sous la direction d’Otto Preminger dans L’Homme au bras d’or. George Sidney en fait une vedette avec trois films, Tu seras un homme mon fils où elle trouve l’amour auprès du pianiste Tyrone Power, Un seul amour, drame sentimental avec Jeff Chandler et La Blonde ou la Rousse auprès de Frank Sinatra et Rita Hayworth. Mais la critique reste réservée.
Mythique Madeleine
C’est alors qu’Alfred Hitchcock adapte le roman de Boileau-Narcejac sous le titre Sueurs froides et Kim remplace au pied levé Vera Miles enceinte. Elle y joue le double rôle de Madeleine, la femme d’un policier James Stewart dont le comportement insolite laisse redouter le suicide, puis le prétendu sosie de Madeleine qui répond au nom de Judy. À la fin du tournage, Kim Novak apprend la frustation d’Hitchcock quant à sa participation au film. Elle pense néanmoins avoir fait du bon travail puisqu’elle reçoit les remarques les plus élogieuses de sa carrière et devient une star mythique. Après Vertigo, Kim Novak, au sommet de sa gloire, retrouve James Stewart pour L’Adorable voisine de Richard Quine où elle joue une séduisante sorcière. Dans Au milieu de la nuit, elle interprète une jeune dactylo dont le patron, Frederic March, un homme d’âge mûr, veuf depuis peu, s’éprend. Puis elle choisit de retrouver Richard Quine pour le mélodrame Liaisons secrètes auprès de Kirk Douglas en architecte en instance de divorce. Elle quitte la Columbia à la mort d'Harry Cohn en 1958 et fonde sa propre compagnie la Kimco Filmways Pictures en partenariat avec la Filmways Productions. Ensemble, ils ne produisent qu’un seul et unique film, la comédie Garçonnière pour quatre où elle campe une jeune femme qui prépare une thèse sociologique sur le comportement sexuel infantile des hommes américains.
La femme sexy fatale
Kim Novak joue les femmes fatales dans L’Inquiétante dame en noir, en veuve soupçonnée de meurtre puis L’Ange pervers et Le Démon des Femmes. Mais le cœur n’y est déjà plus. Dans Embrasse-moi, idiot, elle joue la fausse épouse d’un compositeur qui accueille une vedette de la chanson, Dean Martin. L’échec du film pourtant signé Billy Wilder est sans appel. En 1966, Kim Novak est victime de deux accidents de voiture, ce qui n’arrange pas son dos, et perd sa maison de Bel Air, atteinte par une coulée de boue. Ses rôles sexy comme La vie amoureuse de Moll Flanders ne lui font pas remonter la pente. Elle épouse son partenaire Richard Johnson mais consciente des sentiments de l’opportuniste, décide de la séparation un an plus tard. Si elle continue à tourner, aucun de ses films ne fait un tabac, qu’il s’agisse du Plus Grand des Hold-up de Hy Averback, Le Bison blanc auprès de Charles Bronson, l’extravagant Gigolo avec David Bowie.
Retraite tranquille
Heureusement, Kim trouve son équilibre auprès d’un vétérinaire, le docteur Robert Malloy qu’elle épouse le 12 mars 1976. Elle se sent en sécurité avec cet homme qui l’aime pour ce qu’elle est, qui ne connaît rien d’Hollywood et qui ne l’avait jamais vue dans un film auparavant. Kim accepte une apparition de prestige dans le démodé Le Miroir se brisa d'après Agatha Christie avec Rock Hudson et Elizabeth Taylor et un dernier rôle dans Traumatismes de Mike Figgis en femme internée dans un asile par son mari et mourant d’un cancer. Le film s’avère un vrai calvaire pour l’actrice et un gros échec commercial. Une bonne raison pour tourner définitivement le dos au cinéma. Après tout, pour vivre heureuse, mieux vaut vivre cachée.


FILMOGRAPHIE :

Avec Robert Aldrich
1953 : French Line (The French Line) de Lloyd Bacon
1954 : Du plomb pour l'inspecteur (Pushover) de Richard Quine
1954 : Phffft! (Phffft !) de Mark Robson
1955 : Le Fils de Sinbad (Son of Sinbad) de Ted Tetzlaff
1955 : On ne joue pas avec le crime (Five Against the House) de Phil Karlson
1955 : Picnic (Picnic) de Joshua Logan
1955 : L'Homme au bras d’or (The Man with the Golden Arm) d’Otto Preminger
1956 : Tu seras un homme, mon fils (The Eddy Duchin Story) de George Sidney
1957 : Un seul amour (Jeanne Eagels) de George Sidney
1957 : La Blonde ou la Rousse (Pal Joey) de George Sidney
1958 : Sueurs froides (Vertigo) d’Alfred Hitchcock
1958 : L'Adorable Voisine (Bell Book and Candle) de Richard Quine
1959 : Au milieu de la nuit (Middle of the Night) de Delbert Mann
1960 : Liaisons secrètes (Strangers When We Meet) de Richard Quine
1960 : Pepe (Pepe) de George Sidney
1962 : L'Inquiétante Dame en noir (The Notorious Landlady) de Richard Quine
1962 : Garçonnière pour quatre (Boys' Night Out) de Michael Gordon
1964 : L'Ange pervers (Of Human Bondage) de Bryan Forbes
1964 : Embrasse-moi, idiot (Kiss Me Stupid) de Billy Wilder
1965 : Les Aventures amoureuses de Moll Flanders (Moll Flanders) de Terence Young
1968 : Le Démon des femmes (The Legend of Lylah Clare) de Robert Aldrich
1969 : Le Plus Grand des Hold-up (The Great Bank Robbery) de Hy Averback
1973 : The Third Girl from the Left de Peter Medak (tv)
1973 : Les Contes aux limites de la folie (Tales That Witness Madness) de Freddie Francis
1975 : Le Triangle du Diable (Satan's Triangle) de Sutton Roley (tv)
1977 : Le Bison blanc (The White Buffalo) de John Lee Thompson
1979 : C'est mon gigolo (Schöner Gigolo, armer Gigolo) de David Hemmings
1980 : Le miroir se brisa (The Mirror Crack'd) de Guy Hamilton
1990 : The Children de Tony Palmer
1991 : Traumatismes (Liebestraum) de Mike Figgis


Filmographie de Kim NOVAK
 
Sommaire Acteurs > Sommaire Acteurs N > Contact