Mary NOLAN
 Actrice américaine
Objet de tous les scandales, Mary Nolan a conu douze années de gloire avant de terminer sa vie dans l’anonymat le plus complet à 45 ans. Cette belle blonde était pourtant d’une modernité assez étonnante qui aurait du la préserver de cette disgrâce.
De son vrai nom Mariam Imogene Robertson, elle voit le jour à Louisville dans le Kentucky, le 18 décembre 1902. Une des cinq enfants d’Africanis et Viola Robertson, elle grandit dans une famille d’accueil après le décès de sa mère à 41 ans d’un cancer. Puis elle vient vivre avec sa sœur aînée Mabel à New York et pose nue pour des illustrateurs. Elle est remarquée par Florenz Ziegfeld qui en fait une des attractions de ses Ziegfeld Follies où elle se produit comme showgirl sous le pseudonyme d’Imogene «Bubbles» Wilson.
Imogene star allemande
Imogene entame une relation tumultueuse avec le comédien Frank Tinney. Encore marié à l’ancienne chanteuse Edna Davenport, Tinney boit beaucoup et en 1924, l’actrice intente un procès contre lui pour coups et blessures. Elle est déboutée et retourne curieusement auprès de son amant. Cette publicité déplaît à Florenz Ziegfeld qui la licencie. Elle part en Angleterre puis en Allemagne où elle devient une véritable star sous son nom d’Imogene Robertson. Parmi ses succès, on compte Les Onze Officiers de Schill, La Carrière d’une Midinette, Les Aventures d’un billet de dix marks, Les Souvenirs d’une Religieuse, La Casemate blindée, chef d’œuvre de Lupu Pick avec Heinrich George et La Fille de Paris de Victor Janson avec le séducteur italien Livio Pavanelli. Cette bonne réputation permet à la star du cinéma allemand d’avoir à nouveau des propositions en provenance d’Hollywood.
Mary Nolan d'Universal
En 1927, Imogene Robertson signe un contrat avec l’United Artists et pour rompre tout lien avec la scandaleuse Bubbles Wilson prend le pseudonyme de Mary Nolan. Elle tourne deux films pour son nouveau studio, Topsy et Eva de Del Lord où elle ne fait qu’une apparition et Sorrell and Son d’Herbert Brenon avec un rôle plus conséquent auprès d’Anna Q. Nilsson. Elle rejoint Universal Pictures où elle se signale comme l’héroïne de L’honnête Monsieur Freddy de Fred C. Newmeyer avec Reginald Denny. Prêtée à la MGM, elle apparaît dans l’extravagant Le Talion de Tod Browning auprès de Lon Chaney, Lionel Barrymore et Warner Baxter. Elle y joue la prostituée blonde sexy Maisie qui opère dans le pire bouge de Zanzibar. Elle retrouve Tod Browning pour Gentleman Ganster avec E. G. Robinson. Elle obtient un gros succès avec l’exotique Les Nuits du Désert auprès de John Gilbert. Cependant, il était écrit que Mary Nolan ne vivrait pas en paix. Elle est accusée de vol en février 1931 par le propriétaire d’une de ses maisons, puis soupçonnée d’usage de stupéfiants sous dénonciation mais elle est blanchie bien qu’elle soit de notoriété publique toxicomane.
La déchéance de la scandaleuse
De plus, le mariage de Mary Nolan avec le courtier Wallace T. McCreary bat de l’aile en raison des mauvais placements de son époux. Ils ouvrent une boutique de vêtement qui fait faillite. Sa carrière est en déclin et elle est virée du plateau de What Men want et remplacée par Pauline Stark. Universal Pictures met fin à son contrat en janvier 1931. Elle tourne en indépendante pour des studios de seconde zone comme Poverty Row dans Enemies of the Law avec Lou Tellegen, Le Reportage tragique avec Wallace Fort, L’Optimiste avec Eddie Quillan, Les Docks de San Francisco avec John Davidson et La Ronde de Minuit avec Regis Toomey. Elle disparaît de la scène publique après File 113, une film de série B de Chester M. Franklin avec Lew Cody. Retirée des écrans, elle survit en livrant des prestations dans des night-clubs miteux. Elle se signale en intentant un procès en 1935 contre son ancien amant Eddie Mannix. Elle fait quelques séjours en hôpital psychiatrique et en désintoxication. Au printemps 1948, elle est hospitalisée pour malnutrition et trouble de la vésicule biliaire. Elle écrit ses mémoires, Yesterday’s Girl qui resteront inachevée. Elle est retrouvée morte dans un appartement de Los Angeles, d’un empoisonnement aux barbituriques (accident ou suicide ?) le 31 octobre 1948 à l’âge de 45 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec John Gilbert
1924 : Wenn die liebe nicht wär’ ! de Robert Dinesen
1925 : Les Feux cachés (Verborgene Gluten) d’Einar Bruun
1925 : La Danseuse de Feu (Die Feuertänzerin) de Robert Dinesen
1925 : Le parfum de Madame Worrington (Das Parfüm der Mrs. Worrington) de Franz Seitz
1925 : Die unberührte Frau de Constantin J. David
1925 : Le Pain quotidien (Unser täglich Brot) de Constantin J. David
1926 : Fünf-uhr-tee in der Ackerstrasse de Paul L. Stein
1926 : Les onze Officiers de Schill (Die elf Schill’schen offiziere) de Rudolf Meinert
1926 : Vienne qui pleure comme elle rit (Wien, wie es weint und lacht) de Rudolf Walther-Fein
1926 : Das süße Mädel de Manfred Noa
1926 : Mentir (Die Welt will belogen sein) de Peter Paul Felner
1926 : Les Av. d’un Billet de 10 marks (Die abenteuer eines zehnmarkscheines) de B. Viertel
1926 : La Carrière d’une Midinette (Die Königin des Weltbades) de Victor Janson
1926 : La Casemate blindée (Das Panzergewölbe) de Lupu Pick
1927 : Les Souvenirs d’une Religieuse (Erinnerungen einer Nonne) d’Arthur Bergen
1927 : Salut César ! (Hallo Caesar !) de Reinhold Schünzel
1927 : La Fille de Paris (Die Mädchen von Paris) de Victor Janson
1927 : Topsy and Eva de Del Lord
1927 : Sorrell and Son d’Herbert Brenon
1928 : L’honnête Monsieur Freddy (Good morning, Judge) de Fred C. Newmeyer
1928 : Légion Étrangère (The Foreign Legion) d’Edward Sloman
1928 : Le Talion (West of Zanzibar) de Tod Browning
1929 : La Vainqueur du Grand Prix (Silks and Saddles) de Robert F. Hill
1929 : Les Nuits du Désert (Desert Nights) de William Nigh
1929 : L’Attrait du Péché (Charming Sinners) de Robert Milton
1929 : La Dame de Shanghai (Shanghai Lady) de John S. Robertson
1930 : Le Phare du Malheur (Undertow) d’Harry A. Pollard
1930 : Désirs de jeunesse (Young Desire) de Lewis D. Collins
1930 : Gentleman Gangster (Outside the Law) de Tod Browning
1931 : Enemies of the Law de Lawrence C. Windom
1931 : L’Optimiste (The Big Shot) de Ralph Murphy
1931 : Le Reportage tragique (X Marks the Spot) d’Erle C. Kenton
1932 : Les Docks de San Francisco (Docks of San Francisco) de George B. Seitz
1932 : La Ronde de Minuit (The Midnight Patrol) de Christy Cabanne
1932 : Beautiful and Dumb d’Emmett J. Flynn (cm)
1932 : File 113 de Chester M. Franklin


Filmographie de Mary NOLAN
 
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