Alex NICOL
 Acteur et réalisateur américain
Alex Nicol, avec un physique imposant, aurait aimé être un grand interprète de théâtre au service de Shakespeare ou Tennessee William. Cependant, c'est comme acteur de caractère que Nicol a passé la majeure partie de sa carrière. Il a travaillé également comme réalisateur et à la télévision.
Alexander Livingston Nicol Jr. est né à Ossining dans l’État de New York, le 20 janvier 1916. Fils d’un armurier de Sing Sing, il s’intéresse très vite au théâtre qu'il étudie à la Feagin School of Dramatic Art avant de rejoindre la troupe de Maurice Evans. Il fait ses débuts à Broadway dans Henry IV, Part 1 en 1939.
De l'Actors Studio à Universal
Alex Nicol devient un des premiers membres de l'Actors Studio. Il joue Brick dans La Chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams dans une mise en scène d’Elia Kazan. Il doit interrompre sa carrière pour servir dans la cavalerie pendant cinq ans. Il atteint le grade de sergent technicien. Après sa libération, Alex retourne à Broadway pour la pièce engagée de Clifford Odets, Waiting for Lefty. Il est à nouveau dirigé par Elia Kazan dans Sundown Beach et participe à la comédie musicale à succès South Pacific de Rodgers et Hammerstein. Il est la doublure d’Henry Fonda dans Mister Roberts pour le rôle de Mannion mais la star n’a jamais raté une seule représentation même après le décès de son épouse. Remarqué par le réalisateur des studios Universal, George Sherman, de passage à New York, il tourne le rôle d'un jeune médecin dans Brigade Secrète et enchaîne comme officier de cavalier haineux dans Tomahawk, en prisonnier de guerre dans Raid Secret et pilote stagiaire dans Cadet de l’Air.
De George Sherman à Anthony Mann
Alex Nicol obtient son premier rôle important dans le drame musical Quand tu me souris auprès de Frank Sinatra et Shelley Winters. Il provoque l’incarcération injustifiée de Loretta Young dans Sans ton amour et incarne un sergent excité dans Les Conducteurs du Diable de Budd Boetticher. Il joue le rôle principal de La belle Rousse du Wyoming de Lee Sholem face à Maureen O’Hara. Écoeuré par l’attitude désinvolte de Sholem sur le plateau, il rompt son contrat avec Universal. Devenu indépendant, il accompagne Robert Ryan et Shirley Booth dans le drame Romance sans lendemain de Daniel Mann. Ayant négocié un salaire plus élevé, il revient à Universal tourner deux films de George Sherman, Démasqué et Vengeance à l’Aube. Il part en Angleterre tourner Face the Music et The House Across the Lake. De retour aux États-Unis, il est dirigé par Anthony Mann dans Strategic Air Command comme copilote de James Stewart et L’Homme de la Plaine où il incarne le mémorable fils psychopathe de Donald Crisp. Après un second rôle dans L’Or et l’Amour aux côtés de Robert Stack et Virginia Mayo, il revient à Broadway pour remplacer Ben Gazzara dans La Chatte sur un toit brûlant.
Parenthèse européenne
Insatisfait du genre de films qu’on lui propose à Hollywood, Alex Nicol passe à la réalisation avec Le Crâne hurlant avec un certain succès. Il est appelé en Italie par Martin Ritt pour Cinq femmes marquées. Il reçoit d’autres propositions dans des films de guerre comme Sous dix Drapeaux de Duilio Coletti ou Le Bossu de Rome de Carlo Lizzani, des comédies comme La Rue des Amours faciles de Mario Camerini, La Grande Pagaille de Luigi Comencini et des westerns (spaghetti ou paëlla) comme La Chevauchée des Outlaws, Pour un Whisky de plus ou Les Hors-la-loi de Casa Grande. Installé avec sa famille, l’acteur séjourne plus de deux ans en Europe, des périodes qu’il qualifie comme « les plus heureuses de sa vie ».
Fin de carrière à la télévision
Alex Nicol travaille ensuite comme réalisateur pour la télévision et réalise des épisodes de Daniel Boone, Les Mystères de l'Ouest, ainsi que de nombreux épisodes de Tarzan interprété par Ron Ely. On le retrouve comme interprète dans plusieurs programmes courts et tourne le thriller Look in Any Window avec Paul Anka et Ruth Roman. Il joue des seconds rôles dans Bloody Mama de Roger Corman, basé sur la vie de Ma Barker incarnée par Shelley Winters, et le films d’horreur The Night God Screamed qu’il réalise auprès de Jeanne Crain. Il prend sa retraite après la petite production fantastique King Kong revient. Alex Nicol décède de causes naturelles à Montecito, en Californie, le 29 juillet 2001 à l’âge de 85 ans. Il laisse dans le deuil son épouse, Jean Fleming épousée en 1948, et ses trois enfants, Lisa Nicol, Alexander Nicol III et Eric Nicol.


FILMOGRAPHIE :

Avec Thomas Gomez
dans La Chatte
sur un toit brûlant
1950 : Brigade secrète (The Sleeping City) de George Sherman
1951 : Raid Secret (Target Unknown) de George Sherman
1951 : Tomahawk (Tomahawk) de George Sherman
1951 : Cadet de l’Air (Air Cadet) de Joseph Pevney
1951 : La Quatrième Issue (The Raging Tide) de George Sherman
1952 : Here Come the Nelsons de Frederick De Cordova
1952 : Quand tu me souris (Meet Danny Wilson) de Joseph Pevney
1952 : Sans ton amour (Because of You) de Joseph Pevney
1952 : Les Conducteurs du diable (Red Ball Express) de Budd Boetticher
1952 : Young Man Adam de Paul Nickell (tv)
1953 : La Belle Rousse du Wyoming (The Redhead from Wyoming) de Lee Sholem
1953 : Démasqué (The Lone Hand) de George Sherman
1953 : Quand la poudre parle (Law and Order) de Nathan Juran
1953 : Champion d’un Jour (Champ for a Day) de William A. Seiter
1954 : Face the Music de Terence Fisher
1954 : The House Across the Lake de Ken Hughes
1954 : Romance sans lendemain (About Mrs. Leslie) de Daniel Mann
1954 : Vengeance à l'aube (Dawn at Socorro) de George Sherman
1954 : Groundloop d’Harold D. Schuster (tv)
1955 : Strategic Air Command (Strategic Air Command) d'Anthony Mann
1955 : L'Homme de la plaine (The Man from Laramie) d'Anthony Mann
1955 : The Gilded Cage de John Gilling
1955 : Sa dernière Chance (Sincerely Yours) de Gordon Douglas
1956 : L'Or et l'Amour (Great Day in the Morning) de Jacques Tourneur
1957 : Un Étranger dans la Ville (A Stranger in Town) de George Pollock
1957 : Shadow of a Memory d’Arthur Hiller (tv)
1958 : The Percentage de James Neilson (tv)
1958 : Cabin B-13 de Ralph Nelson (tv)
1958 : Run, Joe, Run de David O. McDearmon (tv)
1958 : Le Crâne hurlant (The Screaming Skull) d'Alex Nicol
1959 : Beach Patrol de George Blair (tv)
1960 : Cinq Femmes marquées (Five Brabded Women) de Martin Ritt
1960 : Sous dix Drapeaux (Sotto dieci bandiere) de Duilio Coletti
1960 : La Rue des Amours faciles (Via Margutta) de Mario Camerini
1960 : Le Bossu de Rome (Il gobbo) de Carlo Lizzani
1961 : La Grande Pagaille (Tutti a Casa) de Luigi Comencini
1961 : Look in Any Window de William Aliand
1961 : Un Croque-Mort trop curieux (A Matter of WHO) de Don Chaffey
1961 : Le Cri des Marines (Then There Were Three) d’Alex Nicol
1961 : La Chevauchée des Outlaws (Tierra Brutal) de Michael Carreras
1962 : Young Man’s Fancy de John Brahm (tv)
1963 : What a Crazy World de Michael Carreras
1963 : Pour un Whisky de plus (Cavalca e Uccidi) de José Luis Borau et Mario Caiano
1964 : Les Hors-la-Loi de Casa Grande (Gunfighters of Casa Grande) de Roy Rowland
1964 : Relevo para un pistolero de Ramon Torrado
1968 : Manille Ville ouverte (Manila, Open City) d’Eddie Romero
1970 : Bloody Mama (Bloody Mama) de Roger Corman
1970 : Homer (Homer) de John Trent
1971 : The Night God Screamed de Lee Madden
1973 : The Clones de Lamar Card & Paul Hunt
1975 : À tous les Coups l’on gagne (Winner Take All) de Paul Bogart (tv)
1975 : Huckleberry Finn (Huckleberry Finn) de Robert Totten (tv)
1975 : La Loi (The Law) de Joel Oliansky (tv)
1976 : King Kong revient (Ape) de Paul Leder
1976 : Woman in the Rain de Paul Hunt


Filmographie d'Alex NICOL
 
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