Barbara NICHOLS
 Actrice américaine
L’avènement de Marilyn Monroe a lancé la mode des blondes écervelées, d’une sensualité provocante et d’une candeur désarmante. Barbara Nichols a fait partie de ces clones mais, contrairement à ses rivales Jayne Mansfield, Diana Dors et Mamie Van Doren, Barbara était dotée d’un réel talent de comédienne.
Le succès à Broadway
Barbara Nichols est né comme Barbara Marie Nickerauer dans le quartier du Queens à New York, le 10 décembre 1928. Elle commence à modeler une image de pin-up pour des magazines à la fin des années 1940. Elle concourt comme reine de beauté et devient Miss Long Island. Elle est une des pin-ups préférées des GI pendant la guerre de Corée. Au milieu des années 1950, elle s’installe à Hollywood et apparaît régulièrement dans des seconds rôles comme Miracle in the Rain avec Jane Wyman et Le roi et quatre reines avec Clark Gable. C’est cependant à Broadway qu’elle va démontrer son réel talent d’actrice dans des comédies musicales comme Pal Joey en 1952 (elle jouera dans la version de George Sidney en 1957 avec Frank Sinatra), Pique-nique en pyjama ou Let it Ride en 1961. Pour le grand écran, elle est cantonnée dans des rôles d’écervelées, entraineuse ou danseuse de cabaret qu’il s’agissent de films noirs ou de comédies. Qu’elle s’appelle Lola, Honey ou Poopsie, elle distille un savant mélange d’humour et de pathos. Elle est excellente dans Le Grand Chantage, où elle seconde un journaliste de presse à scandale interprété par Tony Curtis, Les Nus et les Morts, le saisissant film de guerre de Raoul Walsh où elle incarne le repos du guerrier pour Aldo Ray et House of Women, sur le thème récurrent des prisons pour femmes.
Second rôle de charme
Souvent considérée comme une rivale mineure de Marilyn Monroe, elle n’accèdera que rarement aux premiers rôles mais apporte sa touche de bimbo sans complexe en donnant joliment la réplique à Dana Andrews dans L’invraisemblable vérité de Fritz Lang, Gary Cooper dans 10 rue Frederik, Susan Hayward dans La Ferme des Hommes brulés, Sophia Loren dans Une Espèce de Garce, Doris Day dans Pique-nique en Pyjama et Glenn Ford dans Deart Heart de Delbert Mann. Barbara Nichols apparaît aussi fréquemment en guest star dans de nombreuses séries télévisées, y compris Jack Benny’s Show, Au-delà du Réel, Les Incorruptibles, Hawaii police d’état ou Batman. Sa carrière devient cependant plus confidentielle à partir de 1965. On la voit dans deux films de science-fiction Les Créatures de Kolos et La Guerre des Cerveaux, il est vrai dans des rôles minuscules. Son dernier film est la production Won Ton Ton, le chien qui sauva Hollywood en 1976, succession d’artistes plus ou moins has been.
Victime de deux accidents
Un grave accident de voiture à Long Island en Juillet 1957 a conduit à la perte de la rate, et un autre grave accident de voiture en Californie du Sud dans les années 1960 a entraîné une déchirure du foie. Des complications sont appararues une décennie plus tard et l’ont forcée de ralentir sa carrière. Barbara a finalement développé une maladie du foie potentiellement mortelle et sa santé s’est détériorée. En été 1976, elle est transportée au centre Cedars-Sinai Medical à Los Angeles où elle tombe dans le coma. Elle meurt à 47 ans, le 5 octobre 1976 d’une insuffisance hépatique. En redécouvrant ses prestations, on se doit de rendre hommage à Barbara Nichols. Comme la chanson de Gypsy, souligne, «Tu dois avoir un truc», Barbara avait une belle présence dynamique dans tous ses rôles et un véritable talent qui la différencie des autres blondes décolorées.


FILMOGRAPHIE :

Avec George Hamilton
1954 : La Rivière sans retour (River of No Return) d’Otto Preminger
1956 : Calypso (Manfish) de W. Lee Wilder
1956 : Immortel Amour (Miracle in the Rain) de Rudolph Maté
1956 : L'Invraisemblable Vérité (Beyond a Reasonable Doubt) de Fritz Lang
1956 : Le Roi et Quatre Reines (The King and Four Queens) de Raoul Walsh
1956 : La Nuit bestiale (The Wild Party) d'Harry Horner
1957 : Le Grand Chantage (Sweet Smell of Success) d’Alexander Mackendrick
1957 : Pique-nique en pyjama (The Pajama Game) de George Abbott et Stanley Donen
1957 : La Blonde ou la Rousse (Pal Joey) de George Sidney
1958 : 10, rue Frederick (Ten North Frederick) de Philip Dunne
1958 : Les Nus et les Morts (The Naked and the Dead) de Raoul Walsh
1959 : La Ferme des Hommes brûlés (Woman obsessed) d’Henry Hathaway
1959 : Une espèce de garce (That Kind of Woman) de Sidney Lumet
1960 : Qui était donc cette dame ? (Who Was That Lady?) de George Sidney
1960 : Le Tueur de Chicago (The Scarface Mob) de Phil Karlson
1960 : Ces folles Filles d’Ève (Where the Boys Are) de Henry Levin
1961 : Dompteur de femmes (The George Raft Story) de Joseph M. Newman
1962 : La Révolte des Filles Perdues (House of Women) de Walter Dorriger
1963 : Amour toujours (Looking for Love) de Don Weis
1964 : Dear Heart de Delbert Mann
1964 : Jerry chez les cinoques (The Disorderly Orderly) de Frank Tashlin
1965 : Les Créatures de Kolos (The Human Duplicators) d’Hugo Grimaldi
1965 : Ce Cher Disparu (The Loved One) de Tony Richardson
1966 : Une Fille du Tonnerre (The Swinger) de George Sidney
1968 : La Guerre des cerveaux (The Power) de Byron Haskin
1973 : Charley et l'Ange (Charley and the Angels) de Vincent McEveety
1974 : The Photographer de William Byron Hillman
1976 : Won Ton Ton (Won Ton Ton, the Dog Who Saved Hollywood) de Michael Winner


Filmographie de Barbara NICHOLS
 
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