George NADER
 Acteur américain
Comédien des studios Universal, George Nader tentait d’y égaler Rock Hudson et Tony Curtis. Contemporain de Lex Barker et de John Derek à l’époque où Hollywood commençait à prendre en considération la valeur économique d’un corps masculin habilement exposé, George Nader avait tous les atouts physiques pour se faire une place sous la lumière des sunlights. D’autant que la mode s’ouvrait aux beach movies et aux silhouettes de héros antiques. Une aubaine dont il profita pendant huit ans, sans jamais pourtant atteindre le statut de star.
George Nader est né le 19 octobre 1921 à Pasadena, près de Los Angeles, d’un père courtier dans l’industrie pétrolière, dont il était l’unique enfant. C’est par le théâtre de marionnettes qu’il lui construit pour donner des représentations dominicales à ses nombreux cousins, que le petit George vient accidentellement au métier d’acteur.
Combattant reconverti dans le théâtre
Metteur en scène des productions scolaires du Glendale Collège, avant de devenir le président du club d’art dramatique de son université, George Nader n’a que le temps de décrocher son diplôme avant d’être enrôlé, en 1943, dans la Navy. Formé à la communication aux universités de Harvard et de Northwestern, il sert deux années durant, comme enseigne de vaisseau dans le Pacifique Sud. Démobilisé en 1946, il entre à l’école de la Pasadena Playhouse. Sous sa tutelle, il sera l’interprète de quelque vingt-cinq pièces, qui le familiariseront avec la pratique de la scène. Son premier contact avec l’industrie cinématographique date de 1949 dans Rustlers on Horseback.
Vedette virile d’Universal
Par le biais du sulfureux directeur de casting Ralph Acton, qui lui dégote une figuration dans le pilote d’une série télévisée avec Céleste Holm et lui met le pied à l’étrier en lui arrachant un premier rôle masculin dans Memory of love, aujourd’hui perdu, film entièrement tourné en Suède, il tourne Monsoon en Inde et Carnival story en Allemagne. En 1953, Robot monster, navet d’aventures en trois dimensions, lui sert accidentellement de révélateur. Accidentellement, en raison de son succès qui lui vaut la signature d’un contrat avec Universal. Jeune premier athlétique et bronzé, héros de films de guerre et d’aventures, mais dans un registre plus modeste que celui exploité par Rock Hudson et Tony Curtis, dont il récupère souvent les miettes, George Nader est la coqueluche du public féminin émoustillé par ce parti pris de l’acteur de ne pas se raser la poitrine comme la plupart de ses alter ego.
Les plus belles partenaires
Partenaire d’Anne Baxter (Ceux du Voyage), de Jeanne Crain (Grève d’amour), de Maureen O’Hara (Madame de Coventry), de Virginia Mayo (Intrigue au Congo) et de Julie Adams (Brisants humains), il ne connaîtra jamais l’ivresse d’occuper seul le haut de l’affiche. D’ailleurs, moins de cinq ans après son intégration dans l’écurie Universal, sa carrière hollywoodienne est virtuellement terminée. Une brièveté que son pouvoir de séduction à l’écran ne laissait guère présager. Son bilan n’est pourtant pas complètement négligeable. L’emprise de la peur d’Harry Keller montre l’effroi d’un homme qui tue accidentellement un jeune cambrioleur. Pour le même réalisateur, il est l’enjeu amoureux d’une actrice vieillissante, Hedy Lamarr, et de sa fille alcoolique, Jane Powell, dans Femmes devant le désir. Il fait jouer son beau physique de ténébreux dans L’Enquête de l’inspecteur Grahams avec Esther Williams et trouve un second souffle en Europe. Il endosse en Italie le costume de d’Artagnan dans Le signe secret de d’Artagnan puis il interprète en Allemagne le personnage de Jerry Cotton agent du FBI. Pour terminer ce bref aperçu, citons encore le thriller sur la traite des blanches La maison des mille poupées de Jeremy Summers impliquant un mystérieux magicien, Vincent Price, et son assistante, Martha Hyer.
Un secret bien caché
Après une quarantaine de films et une vingtaine de séries télévisées qui démontrent la diversité de ses interprétations, George Nader se retire définitivement en 1974. Hors plateau, il exhibe son physique avantageux souvent auprès de jeunes starlettes pour de nombreuses photos destinées à la gente féminine, qui sera fort désappointée quand son homosexualité sera dévoilée par le magazine Confidential. En 1978, il publie un livre intitulé Chrome qui traite de l’érotisme dans un contexte de science-fiction gay. Héritier des intérêts de la succession de Rock Hudson, George Nader décède des suites d’une pneumonie le 4 février 2002 à l’âge de 80 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Joseph Pevney
et Tony Curtis
1950 : Rustlers on Horseback de Fred C. Brannon
1950 : Les Dégourdis de la marine (You’re in the Navy now !) d’Henry Hathaway
1951 : Le Rôdeur (The Prowler) de Joseph Losey
1951 : Le Temps des cerises (Take care of my little Girl) de Jean Negulesco
1951 : Le Renard du Désert (The Desert Fox) de Henry Hathaway
1951 : Les Coulisses de Broadway (Two Tickets to Broadway) de James V. Kern
1951 : Overland Telegraph de Lesley Selander
1951 : Appel d’un inconnu (Phone call from a Stranger) de Jean Negulesco
1952 : Roméo et Jeannette (Monsoon) de Rodney Amateau
1952 : Down among the Sheltering Palms d’Edmund Goulding
1953 : Robot Monster (Monster from Mars) de Phil Tucker
1953 : Les Péchés de Jezabel (Sins of Jezebel) de Reginald Le Borg
1953 : Miss Robin Crusoe d’Eugene Frenke
1954 : Ceux du voyage (Carnival Story) de Kurt Neumann
1954 : La Vallée des Ombres (Four Guns to the Border) de Richard Carlson
1954 : La Police était au rendez-vous (Six Bridges to cross) de Joseph Pevney
1955 : Grève d’amour (The second greatest Sex) de George Marshall
1955 : Madame de Coventry (Lady Godiva) de Arthur Lubin
1955 : Intrigue au Congo (Congo Crossing) de Joseph Pevney
1956 : Brisants humains (Away all Boats) de Joseph Pevney
1956 : L’Enquête de l’inspecteur Graham (The Unguarded Moment) d’Harry Keller
1956 : Quatre Filles ravissantes (Four Girls in Town) de Jack Sher
1956 : L’Emprise de la peur (Man Afraid) d’Harry Keller
1956 : Joe Butterfly de Jesse Hibbs
1957 : Rafales dans la nuit (Appointment with a Shadow) de Richard Carlson
1957 : Femmes devant le désir (The Female Animale) de Harry Keller
1957 : Ressac des passions (Flood Tide) d’Abner Biberman
1958 : Le Criminel aux abois (Nowhere to go) de Seth Holt
1962 : Le Secret de d’Artagnan (Il colpo segreto di d’Artagnan) de Siro Marcellini
1962 : Zigzag d’Albert Zugsmith
1963 : The great Space Adventure d’Albert Zugsmith
1964 : Les Créatures de Kolos (The Human Duplicators) d’Hugo Grimaldi
1964 : Jerry Cotton agent FBI (Schüsse aus dem Geigenkasten) de Fritz Ungelter
1964 : Jerry Cotton et les Gangs de Manhattan (Mordnacht in Manhattan) d’Harald Philipp
1965 : Le Piège se referme la nuit (Um null Uhr schnappt die Falle zu) d’Harald Philipp
1965 : Un Cercueil de diamants (Die Rechnung : Eiskalt seviet) d’Helmut Ashley
1966 : Opération Cap Kennedy (Der Mörderclub von Brooklyn) de Werner Jacobs
1967 : The million Eyes of Sumuru de Lindsay Shonteff
1967 : La Maison des mille Poupées (House of thousand Dolls) de Jeremy Summers
1967 : Mort et diamants (Dynamit in grüner Seide) d’Harald Reinl
1967 : Radhapura : Endstation der Verdammten d’Hans Albin
1968 : L’homme à la Jaguar rouge (Der Tode im roten Jaguar) d’Harald Reinl
1968 : Feux croisés sur Broadway (Todesschüsse am Broadway) d’Harald Reinl
1973 : Les Créatures de l’Océan (Beyond Atlantis) d’Eddie Romero


Filmographie de George NADER
 
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