Steve McQUEEN
 Acteur américain
Baroudeur solitaire et rebelle, tête brûlée héroïque chez Siegel, pilote psychopathe chez Leacock ou Yates, funambule de l'évasion chez Sturges, rien ne semble devoir entamer ta volonté d'indépendance de Steve McQueen. Il faut dire que cet acteur fascinant à la sensualité énigmatique n’a pas été gâté par sa jeunesse.
Terrence Stephen McQueen voit le jour le 24 mars 1930 à Beech Grove dans la banlieue d’Indianapolis. Son père William McQueen, pilote cascadeur dans un cirque quitte sa mère Julia Ann Crawford six mois après l’avoir rencontrée. Dyslexique et partiellement sourd en raison d'une otite infantile, l’enfant est confié à ses grands parents maternels et son grand oncle Claude qui le considère comme son fils dans une ferme de Slater. Sa mère alcoolique se remarie avec un homme brutal et récupère l’enfant à l’âge de 12 ans à Los Angeles. L’enfant en manque d’amour quitte la maison pour vivre dans la rue où de mauvaises fréquentations et un usage excessif de ses poings le conduisent en maison de correction.
Chasseur de primes
À 17 ans, Steve McQueen s'enrôle dans le Corps des Marines et sert dans une unité blindée en France. Soldat indiscipliné, il est condamné à 41 jours de prison pour avoir passé une absence non autorisée avec sa petite amie Barbara Ross. Il est libéré en 1950. Il s’oriente vers le théâtre et prend des cours sous la direction d’Uta Hagen puis de Stella Adler à l’Actor’s studio. Il exerce des petits boulots et commence à gagner de l’argent en participant à des courses de motos. Il obtient des petits rôles au théâtre dans Peg o' My Heart, The Member of the Wedding et Two Fingers of Pride. Il fait ses débuts à Broadway en 1955 dans A Hatful of Rain en remplacement de Ben Gazzara. Il fait sa première apparition au cinéma en 1956 dans Marqué par la Haine de Robert Wise auprès de Paul Newman. Mais c’est à la télévision qu’il accède à la notoriété en incarnant le chasseur de primes Josh Randall dans la série Au nom de la Loi à partir de 1958.
Mercenaire pour Sturges
Il est choisi par le réalisateur John Sturges dans deux films à la distribution virile, le film de guerre La Proie des Vautours où il est le soldat Bill Ringa combattant au Japon et surtout le western Les sept Mercenaires où il incarne Vin Tanner. Dans ce film qui va le propulser comme star, il s’attache à voler les scènes de la tête d’affiche du film Yul Brynner, en ajoutant des touches supplémentaires personnelles comme le tournoiement d’un fusil de chasse avant de le charger. Il remplace Cary Grant pour Branle-Bas au Casino et tourne deux films de guerre aux orientations diamétralement opposées, L’Enfer est pour les Héros de Don Siegel et L’Homme qui aimait la guerre de Philippe Leacock. Il retrouve John Sturges pour La grande Évasion, récit très américanisé d’une authentique évasion.
Têtes brûlées
Steve McQueen incarne les têtes brûlées violentes dans des films intimistes comme Une certaine rencontre et Le Sillage de la Violence ou à grand spectacle comme l’impitoyable vengeur Nevada Smith, le marin de La Canonnière du Yang Tsé, le joueur de poker dans Le Kid de Cincinnati ou le cambrioleur plein de charme dans L’Affaire Thomas Crown face à la superbe Faye Dunaway. Il se fait plaisir en conduisant les bolides dans Bullitt pour une poursuite en voiture sans précédent à travers San Francisco et Le Mans, une course à laquelle il a réellement participé. Il joue un cowboy de rodéo vieillissant dans Junior Bonner, un truand dans le sanglant film de Peckinpah, Le Guet-apens, le bagnard dans Papillon et le pompier dans La Tour infernale auprès de Paul Newman.
Mari volage et colérique
Steve McQueen a été marié de 1956 à 1972 avec Neile Adams. De leur union sont nés deux enfants, Terry Leslie en 1959 et Chad McQueen en 1960. Malgré ses nombreuses infidélités, l’acteur n’accepte pas le faux pas de son épouse et la menace d’un révolver. Il se remarie avec Ali McGraw, sa partenaire de Guet-Apens en 1973. Sexe, drogue, violence et mégalomanie auront raison de cette union glamoureuse. L’acteur est considéré comme ingérable sur les plateaux. Colérique et grand consommateur de drogue, il a des réunions houleuses et alcoolisées avec Sam Peckinpah. Atteint d’un cancer du poumon, il s’essaie au film d’auteur avec Un Ennemi du peuple d’après Ibsen, filme sa pendaison dans Tom Horn dont il a lui-même assuré la réalisation d’une partie du film à la suite de conflits avec le réalisateur William Wiard et termine avec le thriller Le Chasseur où il apparaît très fatigué. Il épouse le mannequin Barbara Minty en 1980. Steve McQueen décède le 7 novembre 1980 à Ciudad Juarez au Mexique à l’âge de 50 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec John Sturges
1953 : Girl on the Run d’Arthur J. Beckhard, Joseph Lee (figuration)
1956 : Marqué par la haine (Somebody up there likes me) de Robert Wise
1958 : Hold-up en 120 secondes (The great St. Louis Bank Robbery) de John Stix
1958 : Racket sur New York (Never Love a Stranger) de Robert Stevens
1959 : Danger planétaire (The Blob) d’Irwin S. Yeaworth Jr.
1959 : La proie des vautours (Never so few) de John Sturges
1960 : Les sept mercenaires (The Magnificent Seven) de John Sturges
1960 : Branle-bas au casino (The Honeymoon Machine) de Richard Thorpe
1961 : L’enfer est pour les héros (Hell is for Heroes) de Don Siegel
1961 : L’homme qui aimait la guerre (The War Lover) de Philip Leacock
1962 : La grande Évasion (The great Escape) de John Sturges
1962 : Une certaine Rencontre (Love with the Proper Stranger) de Robert Mulligan
1963 : La dernière Bagarre (Soldier in the Rain) de Ralph Nelson
1964 : Le Sillage de la Violence (Baby the Rain must fall) de Robert Mulligan
1965 : Le Kid de Cincinnati (The Cincinnati Kid) de Norman Jewison
1965 : Nevada Smith (Nevada Smith) d'Henry Hathaway
1966 : La Canonnière du Yang Tsé (The Sand Pebbles) de Robert Wise
1967 : L’Affaire Thomas Crown (The Thomas Crown Affair) de Norman Jewison
1968 : Bullitt (Bullitt) de Peter Yates
1968 : Reivers (The Reivers) de Mark Rydell
1970 : Le Mans (Le Mans) de Lee H. Katzin
1971 : Challenge 1 (On Any Sunday) de Bruce Brown
1971 : Junior Bonner, le dernier Bagarreur (Junior Bonner) de Sam Peckinpah
1972 : Le Guet-apens (The Getaway) de Sam Peckinpah
1973 : Papillon (Papillon) de Franklin J. Schaffner
1974 : La Tour infernale (The Towering Inferno) de John Guillermin
1976 : Un Ennemi du Peuple (An Enemy of the People) de George Schaefer
1979 : Tom Horn… Sa véritable histoire (Tom Horn) de William Wiard
1979 : Le Chasseur (The Hunter) de Buzz Kulik


Filmographie de Steve McQUEEN
 
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