Mae MURRAY
 Actrice américaine
Connue sous les surnoms de « la fille aux lèvres piquées par une abeille » et « le gardénia de l’écran » pendant sa période de règne à l’époque du cinéma muet, Mae Murray doit une partie de sa gloire à sa collaboration prolifique, au moins d’un point de vue artistique avec son époux Robert Z. Leonard. Mais c’est grâce à Erich von Stroheim qui en fit son hallucinante Veuve Joyeuse qu’elle est entrée dans la légende.
Marie Adrienne Koenig, connue sous le nom de scène Mae Murray est née le 10 mai 1885 à Portsmouth, en Virginie. Elle commence la danse à Broadway en 1906 avec Vernon Castle et deux ans plus tard, elle rejoint la troupe des Ziegfeld Follies, où elle devient chef de rang en 1915. Elle épouse William M. Schwenker un brasseur au chômage mais le divorce est prononcé en 1910. Elle se remarie jusqu’en 1918 avec un sportif Jay O’Brien qui sera champion olympique de bobsleigh.
L'extravagante star
Mae Murray devient progressivement une star, aux États-Unis et en Europe, se produisant avec les plus grands danseurs masculins de l’époque, tels Clifton Webb, Rudolph Valentino ou John Gilbert. Elle fait sa première apparition au cinéma en 1916 dans To Have and to Hold. Dans le film The Primrose Ring, elle apprécie tellement la petite Gretchen incarnée par Loretta Young alors âgée de trois ans qu’elle voulut l’adopter. Malgré le refus de sa mère, la jeune fille fut autorisée à vivre deux ans avec la star.
Avec Robert Z. Leonard
Mae Murray devient rapidement l’une des valeurs sûres de la MGM, avec des films tels que Delicious Little Devil ou Big Little Person, deux films où elle partage la vedette avec Rudolph Valentino. Elle tourne quasi exclusivement avec Robert Z. Leonard, sur des sujets parfois signés Edmund Goulding ou elle-même comme Face Value, Modern Love, Danger, Go Slow, faisant des exceptions pour Léonce Perret (L’ABC de l’Amour) et George Fitzmaurice (L’Homme qui assassina). Elle avait épousé Robert Z. Leonard en août 1918 mais leur union prend fin le 26 mai 1925. Au sommet de sa popularité, elle crée sa propre société de production avec le réalisateur John Stahl, et même si le succès critique n’est pas toujours au rendez-vous, les films restent rentables. À son apogée, elle est membre du conseil d’administration de la Motion Picture, un organisme de bienfaisance qui offre de l’aide à ceux que le cinéma laisse sans ressources. Elle déchaîne les passions lorsqu’elle est peinte nue devant un miroir, par le célèbre portraitiste Theodore N. Lukits.
La frivole Sally
Son rôle le plus connu reste celui de Sally O’Hara, une danseuse frivole dont tombe amoureux John Gilbert dans La Veuve joyeuse d'Erich von Stroheim. La star tourne encore une poignée de films, signés Christy Cabanne (La Rose du Ruisseau) ou Dimitri Buchowetzki (The Love Song), malheureusement King Vidor ne lui offrit qu’une figuration dans Mirages, paraît-il inspiré par sa propre vie. L’avènement du cinéma parlant lui sera fatal, comme à beaucoup de vedettes aux gestes amplifiées et à la diction imparfaite. Elle tourne une version parlante d’un de ses succès de 1921 Peacock Alley. Sa carrière décline lentement. En 1931, le film parlant Bachelor Apartment de Lowell Sherman, un de ses anciens partenaires chez Robert Z. Leonard est sévèrement reçu par la critique. Le suivant Le grand enjeu toujours de Sherman reçoit un accueil catastrophique.
L’influence du prince
Sa carrière ne fait que plonger lorsque son quatrième mari, le Prince David Mdivani, un noble géorgien dont le frère a épousé Pola Negri, devient son agent et la convainc de quitter la MGM. Elle ne tourne plus et fait des apparitions dans le Diamonod Horseshoe de Billy Rose, une boîte de nuit spécialisée dans les atmosphères gay. En 1946, elle enseigne la danse de salon à de jeunes adolescents et finit sa vie dans la pauvreté, dans une maison de retraite pour gens du spectacle. Souffrant probablement d’Alzheimer, elle est retrouvée errante dans les rues de Saint Louis à la recherche de son hôtel dont elle a oublié le nom. Mae Murray meurt dans l’anonymat, le 23 mars 1965. Seul son regard, associé à ceux de Pola Negri et Theda Bara forme le logo du festival international du film de Chicago.


FILMOGRAPHIE :

Avec Erich von Stroheim
1916 : Le Favori du roi de George Melford
1916 : Sweet Kitty Bellairs de James Young
1916 : Rêve de jeune Fille (The Dream Girl) de Cecil B. DeMille
1916 : La Bonté guérit (The Big Sister) de John B. O'Brien
1916 : Anice, fille de ferme (The Plow Girl) de Robert Z. Leonard
1917 : Une Flétrissure (On Record) de Robert Z. Leonard
1917 : A Mormon Maid de Robert Z. Leonard
1917 : The Primrose Ring de Robert Z. Leonard
1917 : At First Sight de Robert Z. Leonard
1917 : Princess Virtue de Robert Z. Leonard
1917 : Pour le sauver (Face Value) de Robert Z. Leonard
1918 : Calvaire d’amour (The Bride's Awakening) de Robert Z. Leonard
1918 : Fleur des ruelles (Her Body in Bond) de Robert Z. Leonard
1918 : Amour moderne (Modern Love) de Robert Z. Leonard
1918 : The Taming of Kaiser Bull de Robert Z. Leonard
1918 : Le Mignard (Danger, Go Slow) de Robert Z. Leonard
1918 : The Scarlet Shadow de Robert Z. Leonard
1919 : L'Avidité (Twin pawns) de Léonce Perret
1919 : Un délicieux petit diable (The Delicious Little Devil) de Robert Z. Leonard
1919 : Dolly (What am I bid ?) de Robert Z. Leonard
1919 : Big Little Person de Robert Z. Leonard
1919 : L'ABC de l'amour (The ABC of Love) de Léonce Perret
1920 : Le Loup de Dentelle (On with the Dance) de George Fitzmaurice
1920 : L’Homme qui assassina (The Right to Love) de George Fitzmaurice
1920 : Idole d’Argile (Idols of Clay) de George Fitzmaurice
1921 : Liliane (The Gilded Lily) de Robert Z. Leonard
1922 : Au Paon (Peacock Alley) de Robert Z. Leonard
1922 : Fascination (Fascination) de Robert Z. Leonard
1922 : La Rose de Broadway (Broadway Rose) de Robert Z. Leonard
1923 : La Folie du jazz (Jazzmania) de Robert Z. Leonard
1923 : The French Doll de Robert Z. Leonard
1923 : La Princesse Nadia (Fashion Row) de Robert Z. Leonard
1924 : Circé l’Enchanteresse (Circe, the Enchantress de Robert Z. Leonard
1924 : Duel de Femmes (Married Flirts) de Robert G. Vignola
1925 : La Veuve joyeuse (The merry Widow) d’Erich von Stroheim
1925 : La Rose du ruisseau (The Masked Bride) de Christy Cabanne
1926 : Valencia (The Love Song) de Dimitri Buchowetzki
1927 : Altars of Desire de Christy Cabanne coécrit par Albert Lewin
1928 : Mirages (Show People) de King Vidor (caméo)
1930 : Le Quartier des amoureux (Peacock Alley) de Marcel De Sano
1931 : Bachelor Apartment de Lowell Sherman
1931 : Le grand Enjeu (High Stakes) de Lowell Sherman


Filmographie de Mae MURRAY
 
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