Don MURRAY
 Acteur américain
Il aura suffi d’une première apparition au cinéma dans les bras de Marilyn Monroe pour propulser Don Murray parmi les talents les plus prometteurs d’Hollywood. Mais le déclin des studios et des choix pas toujours judicieux ont eu raison de sa notoriété. Il reste cependant une des figures marquantes de la fin des années cinquante.
Donald Patrick Murray, connu sous le nom de Don Murray est né à Hollywood, le 31 juillet 1929. Fils unique de Dennis Murray, metteur en scène de danse à Broadway et régisseur de théâtre, et Ethel Cook, une ancienne interprète de Ziegfeld, il fréquente l’East Rockaway High School à New York. Sportif, il joue au football et fait partie de l’équipe d’athlétisme. Il étudie à l’Académie américaine des arts dramatiques. Diplômé, il fait bientôt ses débuts à Broadway dans La Rose tatouée, en 1951, sous le nom de Jack Hunter.
Entre Marilyn et Hope
En tant que membre de la Brethren Church, Don Murray s’inscrit comme objecteur de conscience pendant la guerre de Corée, alors que de nombreux jeunes Américains étaient enrôlés dans les forces armées. Murray est affecté à un service alternatif en Europe, aidant les orphelins et les blessés de guerre. En 1954, il revient aux États-Unis où il joue aux côtés de Mary Martin dans la version théâtrale de La peau de nos dents. En voyant sa performance dans la pièce, le réalisateur Joshua Logan décide de lui confier le rôle du cowboy innocent et paumé Beauregard Decker dans Arrêt d’Autobus, adapté d’une pièce de William Inge par George Axelrod auprès de Marilyn Monroe qui joue Cherie, l’objet de son désir. Sa performance permet au nouveau venu prometteur d’être nominé à l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Pendant le tournage, il tombe sous le charme d’Hope Lange qu’il épouse en 1956. Le couple a deux enfants, Christopher et Patricia. Ils divorcent en 1961.
Le cowboy nonchalant
En 1957, il interprète le commis-comptable marié et réservé Charlie Sampson dans La Course aux Maris et à l’opposé celui de Johnny Pope dans Une Poignée de Neige de Fred Zinnemann. Malgré l’intention de Zinnemann de faire de l’acteur l’incarnation du frère comique Polo, Murray insiste pour jouer le rôle principal. Ainsi, il devient Johnny Pope, un ancien combattant de la guerre de Corée qui était accro à la morphine. Ce film a été l’un des premiers à montrer les effets de l’abus de drogues sur le toxicomane et son entourage. Il enchaîne avec deux excellents westerns, La Fureur des Hommes d’Henry Hathaway et Duel dans la Boue de Richard Fleischer. Ses compositions se font moins juvéniles dans les années soixante et les bons films se font plus rares. Il affronte Henry Fonda et Charles Laughton dans Tempête sur Washington, où il est un sénateur faisant l’objet d’un chantage, puis partage la vedette avec Steve McQueen dans Le Sillage de la Violence. En 1962, il se remarie avec l’actrice Elizabeth Johnson, dite Betty, avec laquelle il a trois enfants, Coleen, Sean et Michael.
Seconds rôles et TV
Devenu surtout un acteur de compositions, Don Murray joue le gouverneur Breck haïssant les singes dans La conquête de la planète des singes et le policier Lacy qui abat un bandit pour sauver une belle violoncelliste dans Deadly Hero. Il fait d’agréables apparitions en père de Kathleen Turner dans Peggy Sue s’est mariée de Francis Ford Coppola et celui de Kelly McGillis dans Bienvenue au Paradis. Mais c’est surtout à la télévision que Don Murray concentre son travail multipliant les apparitions dans des séries comme La Conquête de l’Ouest, Les Bannis, Fils et Filles, Côte Ouest pour terminer avec le personnage récurrent de Bushnell Mullins dans Twin Peaks, the Return de David Lynch en 2017 à près de 90 ans. Artiste polyvalent, Don Murray est passé plusieurs fois derrière la caméra. Son premier essai, La Croix et le Poignard relate une affaire criminelle notoire et met en vedette Pat Boone et Erik Estrada. Damien’s island relate la vie d’un missionnaire à Hawaii. Il signe en 2001 le documentaire Elvis is Alive. S’il n’a pas confirmé les espoirs mis en lui au début de sa carrière, Don Murray a su faire preuve d’une étonnante longévité. Don Murray est décédé dans son domicile de Goleta dans le comté de Santa Barbara, le 2 février 2024 à l'âge de 94 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Hope Lange
1956 : Arrêt d’autobus (Bus Stop) de Joshua Logan
1957 : La Nuit des maris (The Bachelor Party) de Delbert Mann
1957 : Une poignée de neige (A Hatful of Rain) de Fred Zinnemann
1958 : La Fureur des hommes (From Hell to Texas) d’Henry Hathaway
1959 : Duel dans la boue (These Thousand Hills) de Richard Fleischer
1959 : L'Épopée dans l'ombre (Shake Hands with the Devil) de M Anderson
1960 : Les Hors-la-loi (One Foot in Hell) de James B. Clark
1961 : Le Mal de vivre (Hoodlum Priest) d’Irvin Kershner
1962 : Tempête à Washington (Advise & Consent) d’Otto Preminger
1962 : Tunnel 28 (Escape from East Berlin) de Robert Siodmak
1964 : One Man's Way de Denis Sanders
1965 : Le Sillage de la violence (Baby the Rain Must Fall) de Robert Mulligan
1966 : Kid Rodelo (Kid Rodelo) de Richard Carlson
1966 : Les fusils du Far West (The Plainsman) de David Lowell Rich
1967 : Sweet Love, Bitter d’Herbert Danska
1967 : La Reine des Vikings (The Viking Queen) de Don Chaffey
1969 : Confesstions de Tom Harris (Childish Things) de John Derek et David Nelson
1971 : Happy Birthday, Wanda June d’Otto Preminger
1972 : Justin Morgan Had a Horse d’Hollingsworth Morse
1972 : La Conquête de la planète des singes (Conquest of the Planet of the Apes) Thompson
1973 : Cotter (Cotter) de Paul Stanley
1976 : Deadly Hero d’Ivan Nagy
1981 : Un amour infini (Endless Love) de Franco Zeffirelli
1983 : I Am the Cheese de Robert Jiras
1985 : Le Dernier missile (Radioactive Dreams) d’Albert Pyun
1986 : Peggy Sue s'est mariée (Peggy Sue Got Married) de Francis F. Coppola
1986 : Scorpion (Scorpion) de William Riead
1987 : Bienvenue au Paradis (Made in Heaven) d’Alan Rudolph
1990 : Ghosts Can't Do It de John Derek
2000 : Internet Love d’Eckhart Schmidt
2001 : L'Ile de la Trahison (Island Prey) de William Riead
2001 : Elvis Is Alive de Don Murray
2021 : Promise (Promise) de Joe Cornet

Télévision :
1957 : For I have loved Strangers de Franklin J. Schaffner
1960 : Alas, Babylon de Robert Stevens
1967 : The Borgia Stick de David Lowell Rich
1969 : Daughter of the Mind de Walter Grauman
1970 : The Intruders de William A. Graham
1973 : Le Pouvoir de la Peur (The Power of Fear) de Peter Sasdy et Orson Welles
1974 : Une Femme dangereuse (The Girl on the Late, Late Show) de Gary Nelson
1974 : The Sex Symbol de David Lowell Rich
1975 : A Girl Named Sooner de Delbert Mann
1977 : La Conquête de l’Ouest (How the West was won) de Burt Kennedy et Daniel Mann
1978 : L’Arc-en-ciel (Rainbow) de Jackie Cooper
1979 : Crisis in Mid-Air de Walter Grauman
1980 : If Things Were Different de Robert Michael Lewis
1980 : Le Garçon qui buvait trop (The Boy Who Drank Too Much) de Jerrold Freeman
1980 : Signe particulier, Femme Flic (Police Story: Confessions of a Lady Cop) de Lee H. Katzin
1980 : Témoin à abattre (Fugitive Family) de Paul Krasny
1981 : Return of the Rebels de Noel Nosseck
1983 : Thursday's Child de David Lowell Rich
1983 : Branagan and Mapes de Noam Pitlik
1983 : Une Fille dans l’Équipe (Quarterback Princess) de Noel Black
1984 : L’Ombre d’un Scandale (A Touch of Scandal) d’Ivan Nagy
1984 : L'Amour brisé (License to Kill) de Jud Taylor
1986 : Something in Common de Glenn Jordan
1987 : Sur les Traces du Passé (Stillwatch) de Rod Holcomb
1987 : Mistress de Michael Tuchner
1987 : The Stepford Children d’Alan J. Levi
1989 : My Dad Can't Be Crazy... Can He? de Joanna Lee
1991 : Fils et Filles (Sons and Daughters) de David Carson
1993 : Montana Crossroads de Clay Eide
1996 : Cœurs à la dérive (Hearts Adrift) de Vic Sarin
1998 : Mr. Headmistress de James Frawley
2017 : Twin Peaks 3 (Twin Peaks, the Return) de Mark Frost et David Lynch


Filmographie de Don MURRAY
 
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