![]() | Zero MOSTEL | |
Acteur et chanteur américain | ||
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Zero Mostel était un comique subtil mêlant intelligemment le rire aux larmes. Mais au-delà de ses grands succès dans Les Producteurs ou Un Violon sur le toit, c’est avant tout pour son exclusion des métiers artistiques par la commission des activités antiaméricaines de MacCarthy qu’il reste comme une des figures les plus importantes des années cinquante. Samuel Joel Mostel est né à New York dans le quartier de Brooklyn le 28 février 1915. Fils d’émigrés juifs ashkénazes, Israel Mostel et Tzina ou Célia Druchs, il a trois demi-frères et sœurs, Hyman, Sarah et Benjamin du premier mariage de son père et quatre frères Morris, Milton, Aaron et William. Élève médiocre, il est surnommé Zero par ses camarades, un sobriquet qu’il conservera pour se produire sur scène. Débuts sur scène et à la radio La famille de Zero Mostel s’installe dans le Connecticut comme fermiers. Après la faillite de leur exploitation, le père trouve du travail comme chimiste dans les milieux du vin. Le jeune Samuel montre de belles dispositions artistiques, tant dans la peinture et le dessin que dans la comédie où il développe un humour particulièrement virulent. Il parle le yiddish, l’italien et l’allemand. Malgré sa réputation de mauvais élève, il obtient son diplôme en 1935 et une licence. Il fait ses débuts professionnels en 1941 à Manhattan et se fait connaître rapidement sur scène à Broadway avec Keep them laughing et Top Noptchers, à la radio et au cinéma dans La Du Barry était une dame auprès de Gene Kelly et Lucille Ball. Enrôlé dans l’armée en mars 1943, il est réformé en août suivant pour un handicap physique non spécifié. Il donne des spectacles pour les militaires jusqu’à la fin de la guerre. Acteur sur liste noire Zero Mostel a épousé Kathryn Harkin dite Kate, une actrice et danseuse après deux ans de relation le 2 juillet 1944 mais le mariage est mal perçu par les parents de Zero, Kate n’étant pas juive. Son premier mariage avec Clara Sverd entre 1939 et 1944 n’a guère été heureux. Le couple a deux fils, l'acteur de cinéma Josh Mostel en 1946 et Tobias en 1948. Après la guerre, il joue dans L’Opéra des Gueux, un de ses rares rôles sérieux sur scène mais subit l’antisémitisme ambiant et sa sympathie pour les milieux communistes le rend suspect aux yeux des autorités. Il tourne six films en deux ans parmi lesquels Panique dans la Rue d’Elia Kazan où il joue un gangster contaminé, La Femme à abattre en chef de gang face à Humphrey Bogart, Agence Cupidon de George Cukor auprès de Jeanne Crain et Sirocco de Curtis Bernhardt à nouveau avec Humphrey Bogart. La Fox a ensuite brusquement annulé son contrat. Il est prêté à Columbia pour un rôle dans un film mais se voir interdire le plateau. Dénoncé par Martin Berkeley en 1952, il est placé sur la liste noire et connaît une longue période de purgatoire jusqu’au milieu des années soixante. Les années de gloire des sixties En 1960, Zero Mostel subit un grave accident mais préfère prendre le risque de gangrène plutôt que l’amputation. Après des mois d’hospitalisation, il reprend le chemin des studios de télévision où il joue En attendant de Godot de Becket et Rhinocéros d’Ionesco. Richard Lester fait appel à lui pour reprendre le rôle de Pseudolus avec lequel il a triomphé à Broadway dans Le Forum en Folie aux côtés de Buster Keaton. On le voit en Potemkine dans La Grande Catherine, Max Bialystock dans Les Producteurs de Mel Brooks et Abe Greenberg dans Les Quatre Malfrats de Peter Yates aux côtés de Robert Redford, George Segal, Ron Leibman et Paul Sand. Au cours de la dernière décennie, la notoriété de Zero Mostel s'est estompée au fil de ses apparitions dans des films accueillis avec indifférence par les critiques et le grand public. Parmi ces films, on trouve Le plus grand des Hold-up avec Kim Novak ou Le Voyage de la Peur. À sauver toutefois la version cinématographique de Rhinocéros avec son partenaire de scène Gene Wilder. Régime fatal Zero Mostel obtient un Tony Award du meilleur acteur pour son rôle de Tevye, le laitier dans Un violon sur le toit qu’il a interprété de 1964 à 1972 et de 1976 à 1977. Il improvisait souvent et c’est sans doute une des raisons qui lui a fait préférer Topol pour la version cinéma de Norman Jewison. En signe d’hommage, Martin Ritt lui confie le rôle de Hecky Brown, un scénariste blacklisté dans Le Prête-nom, son dernier film avec Woody Allen. À la fin de sa vie, Zero Mostel s’est astreint à un régime alimentaire drastique qui lui a fait perdre 40 kg. Lors des répétitions de The Merchant d’Arnold Wesker, il s’effondre dans sa loge. Hopistalisé, on lui diagnostique un trouble respiratoire. Le 8 septembre 1977, Zero Mostel meurt d’anévrisme à l’âge de 62 ans. Un livre du dramatique Arnold Wesker intitulé La Naissance de Shylock et la Mort de Zero Mostel lui rend hommage. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Woody Allen |
1943 : La Du Barry était une dame (Du Barry Was a Lady) de Roy Del Ruth 1949 : The Man who came to dinner de Marc Daniels (tv) 1950 : Panique dans la rue (Panic in the streets) d'Elia Kazan 1951 : La Femme à abattre (The Enforcer) de Bretaigne Windust et Raoul Walsh 1951 : The Guy Who Came Back de Joseph M. Newman 1951 : Agence Cupidon (The Model and the Marriage Broker) de George Cukor 1951 : Monsieur Belvédère fait sa cure (Mr. Belvedere Rings the Bell) d’Henry Koster 1951 : Sirocco (Sirocco) de Curtis Bernhardt 1959 : The World of Sholom Aleichem de Don Richardson (tv) 1966 : Le Forum en folie (A Funny Thing Happened on the Way to the Forum) de Richard Lester 1967 : Ride of the Valkyrie de Peter Brook (cm) 1968 : Les Producteurs (The Producers) de Mel Brooks 1968 : La Grande Catherine (Great Catherine) de Gordon Flemyng 1969 : Le Plus Grand des hold-up (The Great Bank Robbery) d’Hy Averback 1970 : L’Ange Levine (The Angel Levine) de Jan Kadar 1972 : Les Quatre Malfrats (The Hot Rock) de Peter Yates 1973 : Old Faithful de Jorn H. Winther (tv) 1973 : Saga of Sonora de Marty Pasetta (tv) 1973 : Marco (Marco) de Seymour Robbie 1973 : Once Upon a Scoundrel de George Schaefer 1974 : Rhinocéros (Rhinoceros) de Tom O'Horgan 1975 : Le Voyage de la peur (Journey Into Fear) de Daniel Mann 1975 : Foreplay de John G. Avildsen, Bruce Malmuth, Robert McCarty 1975 : Gianni Schicchi de Patricia Foy (tv) 1976 : Mastermind (Mastermind) d'Alex March 1976 : Le Prête-nom (The Front) de Martin Ritt Filmographie de Zero MOSTEL | |
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