Colleen MOORE
 Actrice américaine
Colleen Moore est née Kathleen Morrison le 19 août 1900, à Port Huron, dans le Michigan. Son père est un ingénieur d’irrigation et le train de vie des Morrison est confortable. Elle fait ses études dans les écoles paroissiales et étudie au célèbre Conservatoire de Detroit. Sa famille s’installe à Atlanta et plus tard à Tampa, en Floride, où elle passe une partie de ses plus belles années. Elle décrit son enfance comme très heureuse, entourée de l’affection de ses parents. Dès l’enfance, elle est fascinée par les films et les reines de l’époque telles que Marguerite Clark et Mary Pickford.
Des débuts chez Griffith
Quand un voisin cède un piano à ses parents, elle est désormais certaine de sa carrière artistique. Elle joue des pièces avec les enfants du quartier et devient une vedette à 17 ans grâce à son oncle, Walter C. Howey, rédacteur en chef du Chicago Tribune et ami de David Walk Griffith. Connaissant les aspirations de sa nièce, Hovey demande à Griffith de l’aider à obtenir un premier rôle dans l’industrie cinématographique. A peine arrivée à Hollywood, elle joue dans cinq films, The Savage étant son premier. Elle décroche son premier rôle principal dans Annie, la petite orpheline en 1918. Colleen commence à faire son chemin. Elle interprète un certain nombre de westerns avec Tom Mix. Mais le film pour lequel elle adopte sa coupe à la garçonne qui la rendra célèbre est le classique Flaming Youth dans lequel elle joue Patricia Fentriss. Avant Louise Brooks et Clara Bow, elle personnifie la jeune fille épanouie, sensuelle et un brin provocante.
Quatre mariages
L’année de la sortie de Flaming Youth, elle épouse le premier de ses quatre maris, John McCormick, producteur qui se trouve à la tête de la First National Pictures, qui sera absorbée plus tard par la Warner Brothers. Il produira la majorité de ses succès à l’écran comme The Perfect Flapper, Sally, Naughty but nice, Irene avec Charles Murray et surtout Ciel de Gloire, un des grands films d’aviation avec Gary Cooper. En 1927, elle est la championne du box-office aux États-Unis, payée au salaire exorbitant de $ 12,500 par semaine. Mais contrairement aux autres vedettes de l’époque, Colleen ne dépense pas son argent à la légère. Au contraire, elle réalise des investissements très astucieux. Divorcée de McCormick en 1930, elle sera unie à un certain Albert P. Scott pendant deux ans, puis avec deux courtiers en valeurs mobilières, Homer P. Hardgrave de 1937 à 1964 et Paul Magenot de 1983 jusqu’à la fin de ses jours.
Une retraite enchantée
Colleen Moore fait avec succès la transition avec le parlant. Elle donne la réplique à Spencer Tracy dans Thomas Garner puis à Douglas Fairbanks Jr dans Le Succès à tout prix avant de tourner son dernier rôle dans The Scarlet Letter en 1934. Elle prend sa retraite et fera quelques apparitions dans la mini-série Hollywood. Après sa retraite, elle écrit deux livres sur l’investissement foncier. Elle voyage souvent en Chine. Colleen fait don dans les années soixante d’une copie de son film perdu, Flaming Youth à un musée mais la restauration tardive ne laisse qu’une copie assez détériorée. Comme passe-temps, elle a décidé de construire le plus grandiose maison de poupée jamais conçue, surnommée Le château enchanté. Elle a ainsi fait travailler des centaines d’artisans au cours d’une décennie. Parmi ses nombreuses caractéristiques uniques en son genre, le château comprend une bibliothèque dédiée à la littérature de classiques dans des versions miniatures, dont un Tarzan signé par Edgar Rice Burroughs, en personne. N’avait-elle pas donné à Loretta Young son prénom, dérivé de Laurita, sa poupée préférée ? Le 25 Janvier 1988, Colleen est morte d’une maladie non divulguée à Paso Robles en Californie. Elle avait 87 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec John McCormick
1916 : The Prince of Graustark de Fred E. Wright
1917 : Bad boys de Chester Whitey
1917 : An old fashioned young Man de Lloyd Ingraham
1917 : Hands-up ! de Tod Browning & Wilfred Lucas
1917 : La petite Américaine (The little american) de Joseph Lovering
1917 : The Savage de Rupert Julian
1918 : A Hoosier Romance de Colin Campbell
1918 : Little Orphant Annie de Colin Campbell
1919 : The Busher de Jerome Storm
1919 : The Wilderness Trail d’Edward Le Saint
1919 : The Man in the Moonlight de Paul Powell
1919 : The Egg Crate Wallop de Jerome Storm
1919 : Common Property de William C. Dowlan & Paul Powell
1919 : The Cyclone de Clifford Smith
1920 : When Dawn came de Colin Campbell
1920 : The Devil’s Claim de Charles Swickard
1920 : So long Letty d’Al Christie
1920 : Dinty de John McDermott & Marshall Neilan
1921 : Le Pilote (The Sky Pilot) de King Vidor
1921 : His Nibs de Gregory La Cava
1921 : The Lotus Eater de Marshall Neilan
1922 : Come on over d’Alfred E. Green
1922 : The Wall Flower de Rupert Hughes
1922 : Affinities de Ward Lascelle
1922 : Forsaking all Others d'Emile Chautard
1922 : La cCaîne brisée (Broken Chains) d’Allen Holubar
1922 : The Ninty and nine de David Smith
1923 : Look your Best de Rupert Hughes
1923 : The Ninth Commandment de Frank Borzage
1923 : Slippy McGee de Wesley Ruggles
1923 : Broken Hearts of Broadway d’Irving Cummings
1923 : The Huntress de Lynn Reynolds
1923 : April Showers de Tom Forman
1923 : Flaming Youth de John Francis Dillon
1923 : Through the Dark de George W. Hill
1923 : Painted People de Clarence G. Badger
1924 : The Perfect Flapper de John Francis Dillon
1924 : Flirting with Love de John Francis Dillon
1924 : Mon Grand (So Big) de Charles Brabin
1925 : Ça c’est l’Amour (Sally) d’Alfred E. Green
1925 : The Desert Flower d’Irving Cummings
1925 : We Moderns de John Francis Dillon
1926 : Irène (Irene) d’Alfred E. Green
1926 : Ella Cinders d’Alfred E. Green
1926 : It must be Love d’Alfred E. Green
1926 : Twinkletoes de Charles Brabin
1927 : Orchids and Ermine d'Alfred Santell
1927 : Pas sage mais mignonne (Naughty but nice) de Millard Webb
1927 : Her wild Oat de Marshall Neilan
1928 : Happiness Ahead de William A. Seiter
1928 : Oh Kay ! de Mervyn LeRoy
1928 : Ciel de gloire (Lilac time) de George Fitzmaurice
1928 : Synthetic sin de William A. Seiter
1929 : Nuits de Jazz (Why be good ?) de William A. Seiter
1929 : Le Printemps chante (Smiling Irish Eyes) de William A. Seiter
1929 : Footlights and Fools de William A. Seiter
1933 : Thomas Garner (The Power and the Glory) de William K. Howard
1933 : Social Register de Marshall Neilan
1934 : Le Succès à tout prix (Success at any Price) de J. Walter Ruben
1934 : La Lettre écarlate (The Scarlet Letter) de Robert G. Vignola


Filmographie de Colleen MOORE
 
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