MITCHELL Cameron
 Acteur américain
Cameron Mitchell offre l’exemple parfait d’un comédien hyperactif, à la filmographie plus qu’abondante, et qui malgré de beaux rôles se compromit dans le cinéma bis au point que la présence de son nom au générique finisse par devenir un indicateur de ringardise. Cette relative injustice est la rançon d’une carrière qui, faute d’atteindre les sommets du vedettariat, privilégia fatalement la quantité à la qualité.
Fils d’un pasteur de Pennsylvanie, Cameron Mitchell, de son vrai nom Cameron McDowell Mizel, est né le 4 novembre 1918 à Dallastown. Il fait ses débuts d’acteur sur scène au début des années trente, et apparaît notamment à Broadway en 1934 dans La Mégère apprivoisée. Il sert ensuite dans l’aviation durant la seconde guerre mondiale. Démobilisé, Cameron envisage de changer de voie et d’embrasser une carrière de joueur de base-ball professionnel mais l’appel des feux de la rampe est le plus fort. Il signe en 1945 un contrat avec la MGM et débute au cinéma.
Un héros viril
Rongeant d’abord son frein dans des seconds rôles, Cameron Mitchell accède à la notoriété en 1949 en interprétant sur les planches l’un des rôles principaux de Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller. Il reprendra son rôle deux ans plus tard dans la version cinématographique et passera à la 20th Century Fox. Les années 50 sont pour Cameron Mitchell une période de forte activité. Son physique robuste et ses qualités d’acteur lui permettent d’alterner des rôles sympathiques et antipathiques. On le voit aux côtés de Marilyn Monroe dans Comment épouser un millionnaire, en indien dans La dernière Flèche face à Tyrone Power et en brute sadique dans Le Jardin du diable, dans lequel il affronte Gary Cooper. En 1957, il joue le rôle du boxeur drogué Barney Ross dans Quand la bête hurle, considéré comme son meilleur rôle.
Tournant européen
Mais au tournant des années 60, Cameron Mitchell va faire le choix, entre autres pour des raisons fiscales, de tourner en Europe, en Espagne et en Italie. Péplums, films d’aventure, films fantastiques et bientôt westerns, sont produits localement pour des sommes modiques et déferlent sur les écrans mondiaux. Des acteurs aux visages plus ou moins connus Outre-Atlantique sont évidemment les bienvenus pour y tenir des premiers rôles. De nombreux comédiens américains de second rang ou au creux de la vague y voient alors l’occasion d’accéder au vedettariat tels Richard Harrison, Edmund Purdom ou Lee Van Cleef. Cameron Mitchell va faire avec bonheur son nid dans le cinéma bis européen. Il a ainsi la chance de travailler avec Mario Bava, cinéaste dont il apprendra à admirer le grand talent d’artisan. Il interprète un personnage inquiétant dans Six femmes pour l’assassin, classique du giallo, tourne l’excellent La Ruée des vikings dans lequel il montre de grandes qualités de comédien bien qu’il soit un peu vieux pour son rôle, Duel au couteau, un nouveau film de vikings et Le Baron fantôme.
La vieille garde
Parallèlement à ses activités en Europe, Cameron Mitchell joue également à la télévision américaine, notamment dans la série Le Grand Chapparal, qui lui vaudra un regain de notoriété dans son pays natal. Et puis c’est la dégringolade. Stakhanoviste des plateaux, Cameron tourne un peu n’importe quoi. Il apparaît dans Le Continent des Hommes-Poissons de Sergio Martino, Supersonic Man de l’espagnol Juan Piquer Simon et puis une foule de cowboys sales et méprisables, des militaires en retraite, des vieux baroudeurs prêts à reprendre du service, des parrains de la mafia. En 1959, la Mafia menace d’enlever son fils Cameron Mitchell Jr s’il accepte le rôle de Lucky Luciano. Rien n’échappe dès lors à Mitchell, réduit à la triste condition de vieil acteur sur le retour que l’on embauche histoire d’avoir une tête vaguement connue au casting. Cameron Mitchell s’était marié trois fois avec Camille Janclaire de 1940 à 1960, la mère de ses quatre premiers enfants, Lissa Jacobs Gertz, de 1961 à 1974 avec qui il a trois nouveaux enfants et Margaret Brock Johnson Mozingo, une union annulée en 1976. Affaibli par un cancer de la langue, Cameron vient prendre sa retraite dans une villa de Pacific Palissades, il y décède le 6 juillet 1994 à l’âge de 75 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec Gary Cooper
1945 : What next, caporal Hargrove ? de Richard Thorpe
1945 : Les Sacrifiés (They Were Expendable) de John Ford et Robert Montgomery
1945 : Une Lettre pour Evie (A Letter for Evie) de Jules Dassin
1947 : The Mighty McGurk de John Waters
1947 : L'Île enchantée (High Barbaree) de Jack Conway
1947 : Éternel Tourment (Cass Timberlane) de George Sidney
1947 : L’Ange de Manhattan (Tenth Avenue Angel) de Roy Rowland
1948 : Le Retour (Homecoming) de Mervyn LeRoy
1948 : Le dernier Round (Leather Gloves) de Richard Quine & William Asher
1948 : Tragique Décision (Command Decision) de Sam Wood
1948 : La Reine du Rodéo (Adventures of Gallant Bess) de Lew Landers
1950 : L’Or en Fraude (Smuggler’s Gold) de William A. Berke
1951 : Vingt-quatre Heures chez les Martiens (Flight to Mars) de Lesley Selander
1951 : Le Cavalier de la mort (Man in the Saddle) d’André de Toth
1951 : Mort d’un commis voyageur (Death of a Salesman) de Laslo Benedek
1951 : Japanese War Bride de King Vidor
1951 : Avions Suicides (Okinawa) de Leigh Jason
1951 : Destination Mars (Flight to Mars) de Lesley Selander
1952 : Les Misérables (Les Miserables) de Lewis Milestone
1952 : Les Bannis de la Sierra (The Outcasts of Poker Flat) de Joseph M. Newman
1952 : La Carte forcée (The Sellout) de Gerald Mayer
1952 : La dernière Flèche (Pony Soldier) de Joseph M. Newman
1953 : La Rivière de la poudre (Powder River) de Louis King
1953 : La Tunique (The Robe) de Henry Koster
1953 : Cirque en Révolte (Man on a Tightrope) d’Elia Kazan
1953 : Comment épouser un millionnaire (How to Marry a Millionaire) de Jean Negulesco
1954 : Le Démon des eaux troubles (Hell and High Water) de Samuel Fuller
1954 : Le Jardin du diable (Garden of Evil) de Henry Hathaway
1954 : Désirée (Desiree) d’Henry Koster
1954 : Panique sur la ville (Gorilla at Large) de Harmon Jones
1955 : Une étrangère dans la ville (Strange Lady in Town) de Mervyn LeRoy
1955 : Les Pièges de la Passion (Love Me or Leave Me) de Charles Vidor
1955 : La Maison de bambou (House of Bamboo) de Samuel Fuller
1955 : Le Train du dernier retour (The View from Pompey's Head) de Philip Dunne
1955 : Les Implacables (The Tall Men) de Raoul Walsh
1956 : Tension à Rock City (Tension at Table Rock) de Charles Marquis Warren
1956 : Carrousel (Carousel) d’Henry King
1957 : Quand la Bête hurle (Monkey on my Back) d’André De Toth
1957 : Les Sensuels (No Down Payment) de Martin Ritt
1957 : Escapade au Japon (Escapade in Japan) d’Arthur Lubin
1957 : La Bourrasque (All Mine To Give) d’Allen Reisner
1959 : Face of Fire d’Albert Band
1959 : Les Secrets de la Maffia (Inside the Maffia) d’Edward L. Cahn
1959 : Pier Five, Havana d’Edward L. Cahn
1959 : L’Homme à descendre (Three came to kill) d’Edward L. Cahn
1960 : Le Dernier des Vikings (L'ultimo dei Vikinghi) de Giacomo Gentilomo
1960 : The Unstoppable Man de Terry Bishop
1961 : La Ruée des Vikings (Gli invasori) de Mario Bava
1962 : Dulcinée (Dulcinea) de Vincente Escriva
1962 : Jules César, conquérant de la Gaule (Giulio Cesare...) de Tonino Boccia
1962 : Les Vikings attaquent (I Normanni) de Giuseppe Vari
1962 : César Borgia (I ducca nero) de Pino Mercanti
1964 : Le Dernier Pistolet (Jim il primo) de Sergio Bergonzelli
1964 : Le Justicier du Minnesota (Minnesota Clay) de Sergio Corbucci
1964 : Six Femmes pour l'assassin ( Sei donne per l'assassino) de Mario Bava
1964 : La Môme aux dollars (Einer frißt den anderen) de Ray Nazarro
1965 : L’Ombre des Aigles (All’ombra delle aquile) de Ferdinando Baldi
1965 : Le Trésor de Makuba (El tresoro de Makuba) de José María Elorrieta
1965 : L'Ouragan de la vengeance (Ride in the Whirlwind) de Monte Hellman
1966 : Duel au couteau (I coltelli del vendicatore) de Mario Bava
1966 : Le Baron Vampire (La isla de muerte) de Mel Welles
1966 : Arminius le Terrible (Arminius the terrible) de Ferdinando Baldi
1967 : Autopsia d’un fantasma d’Ismael Rodríguez
1967 : Hombre (Hombre) de Martin Ritt
1968 : Les Motos de la violence (The Rebel Rousers) de Martin B. Cohen
1968 : Nighmare in Wasx de Bud Townsend
1969 : The Dream of Hamish Mose de Cameron Mitchell
1970 : Killers (The Killers) d’Ewing Miles Brown avec Alicia Hammond
1970 : Vengeance (Le sabor de la venganza) d’Alberto Mariscal
1972 : Les espions meurent à l'aube (The Big Game) de Robert Day
1972 : Buck et son complice (Buck and the Preacher) de Sidney Poitier
1972 : Massacre (Slaughter) de Jack Starrett
1972 : The Other Side of the Wind d’Orson Welles
1973 : Medusa (The Rhodes Incident) de Gordon Hessler
1974 : The Hanged Man de Michael Caffey (tv)
1974 : Le flic se rebiffe (The Midnight Man) de Roland Kibbee et Burt Lancaster
1974 : L'Homme du clan (Klansman) de Terence Young
1974 : Les Robinsons suisses (The Swiss family Robinson) d’Harry Harris
1975 : Destras d’Esa puerta de Manuel Zecena Diéguez
1975 : The Ninja Enforcer (Enforcer from Death Row) de Marshall M. Borden
1976 : Déluge sur la ville (Flood !) d’Earl Bellamy
1976 : The Hughes Mystery de Manuel Zecena Diéguez
1977 : Le Casse-cou (Viva Knievel!) de Gordon Douglas
1977 : Haunts d’Herb Freed
1977 : Les Négriers (Slavers / Die Sklavenjäger) de Jürgen Goslar
1977 : La Foreuse sanglante (The Toolbox Murders) de Dennis Donnelly
1977 : Texas Detour (The Young Migrants) d’Howard Avedis
1978 : L'Inévitable Catastrophe (The Swarm) d’Irwin Allen
1978 : Le Démon (The Demon) de Percival Rubens
1978 : Le Continent des Hommes poissons (L’Isola degli uomini pesce) de Sergio Martino
1979 : Supersonic Man de Juan Piquer Simón
1979 : Hanging by a Thread de Georg Fenady (tv)
1979 : Le Silence qui tue (The Silent Scream) de Denny Harris
1980 : The Last Reunion de Jay Wertz
1980 : Terreur extraterrestre (Without Warning) de Greydon Clark
1980 : Captive de Bob Emenegger & Allan Sandler
1981 : Texas Lightning de Gary Graver
1981 : Frankenstein Island de Jerry Warren
1981 : The Guns and the Fury de Tony Zarindast
1981 : Kill squad de Patrick G. Donahue
1981 : Special Force (Raw Force) d’Edward D. Murphy
1982 : Où est passée mon idole ? (My Favorite Year) de Richard Benjamin
1982 : Liens de sang (Extrasensorial) d’Alberto De Martino
1982 : Dixie Ray, Hollywood Star (it’s called Murder, Baby) d’Anthony Spinelli
1983 : Killpoint de Frank Harris
1983 : Prince Jack de Bert Lovitt
1983 : Go for the gold de Jackie Cooper
1984 : Train express pour l’Enfer (Night Train of Terror) de John Carr
1985 : Coup bas (Low Blow) de Frank Harris
1985 : Le Mystère le la Pyramide (The Tomb) de Fred Olen Ray
1985 : La Mission (Mission Kill) de David Winters
1986 : Le Convoyeur (The Messenger) de Fred Williamson
1986 : Hateman (Swift Justice) d’Harry Hope
1986 : Nuits sanglantes (The Offspring) de Jeff Burr
1986 : Terror Night d’André De Toth & Nick Marino
1987 : Hollywood Cop d’Amir Shervan
1987 : Ultime Combat (Deadly Prey) de David A. Prior
1987 : Code Name Vengeance de David Winters
1987 : Age to Kill de David Winters
1987 : Night force, la force des ténèbres (Nightforce) de Lawrence D. Foldes
1987 : Mutant War de Brett Piper
1988 : Space Mutiny, la Guerre du Futur (Space Mutiny) de David Winters et Neal Sundstrom
1988 : La Cavale infernale (Action USA) de John Stewart
1988 : Memorial Valley Massacre de Robert C. Hughes
1988 : Jack-O (Jack O’Lantern) de Steve Latshaw
1989 : Terror in Beverly Hills de John Myhers
1989 : No Justice de Richard Wayne Martin
1989 : Easy Kill de Josh Spencer
1989 : Return to Justice de Vincent G. Cox
1990 : Crossing the Line de Gary Graver
1990 : Demon Cop de Rocco Karega & Hal Miles
1993 : Trapped Alive de Leszek Burzynski


Filmographie de Cameron MITCHELL
 
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