Vera MILES
 Actrice américaine
Pendant une bonne décénnie, Vera Miles personnifia la femme moyenne américaine, épouse parfaite, non dénuée de charme, toute dévouée à son valeureux époux. Son rôle le plus célèbre, elle le tint dans le fameux film d’Alfred Hitchcock, Psychose, incarnant cette jeune femme partie à la recherche de sa sœur dont la route avait croisé celle du maléfique Norman Bates.
De son vrai nom Vera Ralston, Vera Miles est née le 23 août 1929, à Boise City, une petite ville de l’Oklahoma ravagée quelques mois plus tard par un énorme nuage de poussière. Ses parents, de condition modeste, lui imposent une éducation rigoureuse. Adolescente, elle participe quand même au concours de beauté de son collège.
Reine de beauté
Gagnante, Vera vise le titre de Miss Amérique, obtenant une place d’honneur et un contrat de six mois avec les studios RKO. Mais son véritable patronyme est déjà mis à l’honneur par une actrice d’origine tchèque. Épouse depuis 1948 de Robert Miles dont elle aura deux filles avant de divorcer, Vera se fera donc connaître sous son nom d’état civil. C’est ainsi, qu’elle apparaît à l’écran dès 1951 dans Les coulisses de Broadway, dont la vedette féminine est déjà tenue par Janet Leigh. N’imaginant pas réussir au cinéma, la jeune femme s’inscrit à l’Université, envisageant une carrière dans l’enseignement. En 1952, elle apparaît en bonne place au générique de Entre hommes de Paul Henreid. Pendant quelques années, sa carrière va végéter entre un premier rôle féminin dans The Rose Bowl Story et So Big à peine citée au générique. En 1954, Vera Miles tourne un film d’aventures africaines sans grand intérêt, Tarzan et les Soukoulous mais le Tarzan incarné par Gordon Scott, devient son deuxième époux. Un fils, Michael, naîtra de cette union en 1957. Le divorce sera prononcé en 1959. En 1955, Vera Miles tient le premier rôle féminin de l’attachant western de Jacques Tourneur, Un jeu risqué.
L’état de grâce…
Cette même année, Vera Miles travaille pour la première fois avec Alfred Hitchcock, pour un épisode intitulé Revenge de la série Alfred Hitchcock Presents. Toujours en 1955, John Ford lui propose un contrat de 6 mois et l’engage pour son prochain western La prisonnière du désert. L’actrice connaît alors la période la plus riche de sa carrière. Dans les six années à venir, elle va aligner à son palmarès quelques un des plus beaux films américains des années cinquante. En 1957, Alfred Hitchcock la rappelle pour incarner l’épouse d’Henry Fonda dans ce merveilleux film Le faux coupable. Son interprétation est si remarquable qu’elle est pressentie pour tenir le double rôle féminin de Sueurs froides, mais doit abandonner le projet en raison de sa grossesse. Elle sera remplacée par Kim Novak. Reprenant les chemins des studios en 1959, elle retrouve James Stewart dans La police fédérale enquête de Mervyn Le Roy et doit se raser le crâne pour le film de guerre Cinq femmes marquées produit par Dino De Laurentiis pour son épouse Silvana Mangano. Et c’est ainsi que, affublée d’une perruque, elle interprète Lila Crane, une jeune femme qui avec son mari John Gavin enquête sur la disparition de sa sœur Janet Leigh, dans Psychose. Le 16 juillet 1960, Vera épouse l’acteur Keith Larsen. En 1962, elle est pour une seconde fois l’épouse de James Stewart dans le célèbre western de John Ford, L’homme qui tua Liberty Valance.
Vera chez Mickey
En 1963, Vera Miles entame une collaboration de 6 films avec les studios Disney, qui se poursuivra jusqu’en 1974 avec Les pas du tigre, Calloway le trappeur, Demain des hommes, Le pays sauvage, Le petit Indien et The Castaway Cowboy. Elle entretient parallèlement une importante activité théâtrale et télévisuelle (Le fugitif, L’homme de fer), n’apparaissant plus que dans des films secondaires, voire mineurs, dont celui réalisé en 1968 par son époux Keith Larsen Dans l’enfer de Corregidor. Elle en divorce d’ailleurs en 1971 pour épouser, en 1973, le réalisateur Robert Jones. Peu à peu, Vera Miles s’éloigne des studios de cinéma. Pourtant, en 1982, elle accepte de tourner la suite de Psycho, Psychose 2, dans lequel elle retrouve Anthony Perkins. Elle apparaîtra encore dans quelques films avant de se retirer dans son ranch de Calabasas, en Californie pour apprécier une retraite paisible, refusant toutes relations publiques.


FILMOGRAPHIE :

Avec James Stewart, John Wayne et John Ford
1950 : Planqué malgré lui (When Willie Comes Marching Home) de John Ford
1951 : Les Coulisses de Broadway (Two Tickets to Broadway) de James V. Kern
1952 : For Men Only (en) (For Men Only) de Paul Henreid
1952 : The Rose Bowl Story (The Rose Bowl Story) de William Beaudine
1953 : Le Monstre des temps perdus (The Beast from 20,000 Fathoms) d’Eugène Lourié
1953 : La charge de la rivière rouge (The Charge at Feather River) de Gordon Douglas
1953 : Mon grand (So Big) de Robert Wise
1954 : Pride of the Blue Grass de William Beaudine
1955 : Un Jeu risqué (Wichita) de Jacques Tourneur
1955 : Tarzan chez les Soukoulous (Tarzan's Hidden Jungle) de Harold D. Schuster
1956 : La Prisonnière du désert (The Searchers) de John Ford
1956 : À vingt-trois pas du mystère (23 Paces to Baker Street) d’Henry Hathaway
1956 : Feuilles d’automne (Autumn Leaves) de Robert Aldrich
1956 : Le Faux Coupable (The Wrong Man) d’Alfred Hitchcock
1957 : L'Ingrate cité (en) (Beau James) de Melville Shavelson
1959 : Fils de forçat (Beyond This Place) de Jack Cardiff
1959 : La police fédérale enquête (The FBI Story) de Mervyn LeRoy
1959 : Un brin d’escroquerie (A Touch of Larceny) de Guy Hamilton
1960 : Cinq Femmes marquées (Five Branded Women) de Martin Ritt
1960 : Psychose (Psycho) d’Alfred Hitchcock
1961 : Tueurs syndiqués (The Lawbreakers) de Joseph M. Newman
1961 : Histoire d’un amour (Back Street) de David Miller
1962 : L'Homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance) de John Ford
1964 : Les Pas du tigre (A Tiger Walks) de Norman Tokar
1965 : Calloway le trappeur (Those Calloways) de Norman Tokar
1966 : Demain des hommes (Follow Me, Boys!) de Norman Tokar
1966 : Trois fantômes à la plage (The spirit is wiling) de William Castle
1967 : Le Grand Ours et l'Enfant (Gentle Giant) de James Neilson
1968 : L’Odyssée d’un Sergent (Sergeant Ryker) de Buzz Kulik
1968 : Kona Coast (en) de Lamont Johnson
1968 : Les Bérets verts (The Green Berets) de Ray Kellogg et John Wayne
1968 : Les Feux de l'enfer (Hellfighters) d’Andrew V. McLaglen
1968 : Dans l’Enfer de Corregidor (Mission Batangas) de Keith Larsen
1970 : Le Pays sauvage (The Wild Country) de Robert Totten
1972 : Molly and Lawless John de Gary Nelson
1973 : Un petit Indien (One Little Indian) de Bernard McEveety
1974 : Un cowboy à Hawaï (The Castaway Cowboy) de Vincent McEveety
1977 : L'Ultimatum des trois mercenaires (Twilight's Last Gleaming) de Robert Aldrich
1977 : Run for the Roses (Run for the Roses) de Henry Levin
1983 : Psychose II (Psycho II) de Richard Franklin
1983 : BrainWaves (BrainWaves) d’Ulli Lommel
1984 : Vœux sanglants (The Initiation) de Larry Stewart
1985 : Série noire pour une nuit blanche (Into the Night) de John Landis
1995 : Présumée Coupable (Separate Lives) de David Madden

Télévision :
1955 : Revenge d’Alfred Hitchcock
1962 : Ne te retourne pas (Don’t Look Behind You) de John Brahm
1964 : Le Prix d’un Meurtre (The Hanged Man) de Don Siegel
1965 : Death Scene d'Harvey Hart
1964 : La Porte du passé (The Forms of Things Unknown) de Gerd Oswald
1964 : L'Inconnu (The Unknown) de Gerd Oswald
1966 : The People Trap de William A. Graham
1969 : Journey to the Unknown de Michael Lindsay-Hogg
1971 : Les Hurlements de la forêt (A Howling in the Woods) de Daniel Petrie
1971 : In Search of America de Paul Bogart
1972 : Jigsaw de William A. Graham
1972 : A Great American Tragedy de J. Lee Thompson
1973 : Au Seuil de la Psychose (Baffled!) de Philip Leacock
1973 : Le Train de l'angoisse (Runaway!) de David Lowell Rich
1974 : The Underground Man de Paul Wendkos
1974 : Le Visiteur de la nuit (The Strange and Deadly occurrence) de John Llewellyn Moxey
1974 : Live Again, Die Again de Richard A. Colla
1976 : The Adventure of the Two-Faced Woman de Jack Arnold
1976 : McNaughton's Daughter de Jerry London
1976 : Carambolage (Smash-Up on Interstate 5) de John Llewellyn Moxey
1977 : Horizons en flammes (Fire!) d’Earl Bellamy
1978 : And I Alone Survived de William A. Graham
1980 : Roughnecks de Bernard McEveety
1981 : L'impitoyable organisation (Our Family Business) de Robert L. Collins
1982 : Les Monstres du labyrinthe (Mazes and Monsters) de Steven Hilliard Stern
1983 : Travis McGee (Travis McGee) d’Andrew V. McLaglen
1984 : Helen Keller, The Miracle Continues d’Alan Gibson
1985 : Alerte à l'aéroport (International Airport) de Don Chaffey et Charles S. Dubin
1989 : Passeport pour l’Enfer (The Hijacking of the Achille Lauro) de Robert L. Collins


Filmographie de Vera MILES
 
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