![]() | Robert MIDDLETON | |
Acteur américain | ||
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Gros bonhomme au sourcil épais et à la voix tonitruante, Robert Middleton a joué les méchants colériques et peu engageants dans une trentaine de films et une kyrielle imposante d’épisodes de séries télévisées. Pourtant, de l’avis de ceux qui l’ont côtoyé, c’était un homme affable et généreux. Robert Middleton, de son vrai nom Samuel Abraham Messer est né le 13 mai 1911 à Cincinnati dans l’Ohio. Fils de Frank Messer, un entrepreneur en bâtiment et de son épouse Rose Reuben Messer, il a trois frères et sœurs. Il se destine tout d’abord à une carrière de musicien et entre au Conservatoire de musique de Cincinnati et au Carnegie Tech de Pittsburgh. Grâce à sa forte voix qu’il peut moduler avec douceur, il débute comme annonceur à la radio et interprète de feuilletons radiophoniques. Le méchant de service Robert Middleton prend son pseudonyme pour ses débuts au théâtre dans Le Canard sauvage avant de se produire à Broadway dans A Red Rainbow de Myron C. Fagan et Ondine de Jean Giraudoux. Il fait sa première apparition au cinéma en 1954 dans Le Calice d’Argent de Victor Saville que le débutant Paul Newman qualifie de plus grand navet du siècle. Sa forte carrure le fait paraître dans des westerns et des thrillers comme l’implacable méchant. Il est ainsi le capitaine de police Peterson dans Association criminelle de Joseph H. Lewis, Fats Sanders dans Le Procès de Mark Robson et le gangster Sam Kobish dans La Maison des Otages de William Wyler. C’est ce réalisateur qui lui demande de prendre un embonpoint conséquent pour jouer ce rôle mémorable. Il campe des pistoleros peu recommandables comme Rufus Henshaw dans Crépuscule sanglant de Jack Arnold, le propriétaire de saloon dans Le Shérif de Robert D. Webb, le représentant de l’église méthodiste en conflit avec les bons quakers caractérisés par Gary Cooper dans La Loi du Seigneur de William Wyler et le repoussant Siringo dans Le Cavalier du Crépuscule avec Elvis Presley ou Ben Ryerson dans Jicop le Proscrit d’Henry Levin. Des seconds rôles imposants Robert Middleton trouve son rôle le plus marquant dans La Ronde de l’Aube de Douglas Sirk, l’odieux magnat des affaires Matt Ord qui marchande un échange avec Rock Hudson contre quelques heures passées avec sa femme, Dorothy Malone. Il tourne à nouveau plusieurs bons westerns comme La Journée des Violents où il est un tout-puissant patriarche opposé au juge incarné par Fred MacMurray, l’homme de main Ortero de Richard Widmark dans Le Trésor du Pendu de John Sturges face à Robert Taylor et le baron de l’élevage Clay Mathews dans Les Ranchers du Wyoming de Tay Garnett. Dans un registre plus sympathique quoiqu’assez irascible, il apparaît dans plusieurs comédies comme Tiens bon la flotte matelot avec Jerry Lewis, En Lettres de Feu avec Dean Martin, Le Roi des Imposteurs en maton avec Tony Curtis, Gros Coup à Dodge City avec Henry Fonda et Attaque au Cheyenne Club avec James Stewart. Une figure familière du petit écran Si Robert Middleton est si connu du grand public, c’est grâce à ses nombreuses prestations télévisées. Présent dans de nombreux programmes des années cinquante comme Schlitz Playhouse of Stars, Buick-Electra Playhouse ou Zane Grey Theatre, il tourne une centaine d’épisodes de séries comme Les Incorruptibles, Gunsmoke, Perry Mason, L’Homme à la Rolls, La grande Vallée, Max la Menace et surtout Bonanza dans trois rôles différents. Il est la victime de Robert Culp dans un épisode de Columbo avec Peter Falk. Conflit juridique avec Roberta Robert Middleton a épousé le 9 décembre 1934 Lucille Van Flymen, qu’il surnomme Lue. Après 15 ans d’union, ils décident de divorcer le 5 juillet 1949. Il se remarie le 14 juillet 1951 avec Roberta Cecil Kelley et de cette nouvelle union naissent deux fils. La procédure de divorce est longue et fastidieuse du fait de la demande de garde des enfants. L’acteur accuse sa femme d’avoir une relation amoureuse avec son cousin. Le divorce est prononcé le 16 août 1956. En raison d’insuffisance cardiaque, Robert Middleton meurt le 14 juin 1977 à Encino, en Californie, à l'âge de 66 ans. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec William Wyler et Fredric March |
1954 : Le Calice d'argent (The Silver Chalice) de Victor Saville 1955 : Association criminelle (The Big Combo) de Joseph H. Lewis 1955 : Le Procès (Trial) de Mark Robson 1955 : La Maison des otages (The Desperate Hours) de William Wyler 1955 : Le Bouffon du roi (The Court Jester) de Norman Panama et Melvin Frank 1956 : Le Shérif (The Proud Ones) de Robert D. Webb 1956 : Crépuscule sanglant (Red Sundown) de Jack Arnold 1956 : La Loi du Seigneur (Friendly Persuasion) de William Wyler 1956 : Le Cavalier du Crépuscule (Love me tender) de Robert D. Webb 1957 : Jicop le proscrit (The Lonely Man) d’Henry Levin 1957 : So Lovely... So Deadly de Will Kohler 1957 : La Ronde de l'aube (The Tarnished Angels) de Douglas Sirk 1958 : La Journée des violents (Day of the Badman) d’Harry Keller 1958 : Le Trésor du Pendu (The Law and Jack Wade) de John Sturges 1958 : Son dernier Vol (No Place to Land) d'Albert C. Gannaway 1959 : Tiens bon la barre, matelot (Don't Give Up the Ship) de Norman Taurog 1959 : En lettres de feu (Career) de Joseph Anthony 1960 : Le Diable dans la peau (Hell Bent for Leather) de George Sherman 1961 : Le Roi des imposteurs (The Great Impostor) de Robert Mulligan 1961 : Le Trésor des sept collines (Gold of the Seven Saints) de Gordon Douglas 1963 : Les Ranchers du Wyoming (Cattle King) de Tay Garnett 1963 : La Cage de Verre (The Glass Cage) d’Antonio Santean 1964 : For Those Who Think Young de Leslie H. Martinson 1966 : Gros coup à Dodge City (A Big Hand for the Little Lady) de Fielder Cook 1970 : Attaque au Cheyenne Club (The Cheyenne Social Club) de Gene Kelly 1970 : Ya ya mon Général (Which Way to the Front?) de Jerry Lewis 1970 : Fairplay (Help Stamp out Fairplay) de James A. Sullivan 1973 : Les Anges mangent aussi des fayots (Anche gli angeli mangiano fagioli) d'Enzo Barboni 1973 : The Harrad Experiment (The Harrad Experiment) de Ted Post 1977 : The Lincoln Conspiracy de James L. Conway Télévision : 1951 : Moonfleet de J. Meade Falkner 1952 : Thanks de Mann Rubin 1953 : Another Chance de Don Medford 1952 : Ellery Queen, Death in the Sorority House de Walter Hart 1953 : The Quarry de Robert Mulligan 1953 : Something for an Empty Briefcase de Don Medford 1953 : Confessions of a Nervous Man de Paul Nickell 1953 : No Visible Means de Norman Felton 1954 : Beyond a Reasonable Doubt de Justus Addiss 1954 : Elley Queen, Buck Fever de Walter Hart 1955 : The Dance d’Allen Reisner 1955 : On Trial de Robert Stevenson 1955 : The U.S. vs Alexander Holmes de Robert Stevenson 1955 : The Blond Dog de Cornel Wilde 1955 : Un Enfant est né (A Child is Born) de Don Medford 1956 : The Man Who Believed in Fairy Tales de Laslo Benedek 1956 : Challenge de Jules Bricken 1956 : Crack of Doom de James Neilson 1956 : The Better Bargain d’Herschel Daugherty 1956 : Les Filles qui en ont trop vu (The Girls who saw too much) de William A. Graham 1957 : Big Joe’s Coming Home de Blake Edwards 1957 : The Indedstructible Mr Weems de Justus Addiss 1957 : Doomsday de Bernard Girard 1957 : Le Mort est silencieux (The Dead are Silent) de Jules Bricken 1958 : Code of the Corner de Richard Goode 1958 : The Town that slept with the Lights on d’Edmond O’Brien 1958 : Héritage amer (Bitter Heritage) de Paul Wendkos 1958 : The Hasty Hanging de John Brahm 1959 : The Killers de Tom Donovan 1959 : The Fat Man (The Thirty-Two Friends of Gina Lardelli) de Joseph H. Lewis 1961 : The Law and Mr Jones de Lamont Johnson 1961 : The Fingers of Fear de Jules Bricken 1961 : Witchcraft d’Harold Young 1963 : The Man who came Home late de Don Medford 1963 : Perry Mason : The Case of the Witless Witness d’Arthur Marks 1970 : Cours, Jack, cours (Run, Jack, Run) d’Edward Montagne 1971 : Company of Killers de Jerry Thorpe 1973 : Subconcient (Columbo, Subconcient) de Richard Quine 1974 : Remember When de Buzz Kulik 1974 : Le Signe de Zorro (The Mark of Zorro) de Don McDougall Filmographie de Robert MIDDLETON | |
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