Walter MATTHAU
 Acteur américain
Issu d’un milieu d’immigrants pauvres, Walter Matthau, de son vrai nom Walter John Matthow voit le jour à New York, le 1er octobre 1920. Sa mère Rose, née Berolsky, immigrée juive de Lituanie, travaille dans un petit atelier de vêtements et son père Milton Matthow, également juif, immigré de Russie est électricien et colporteur. Raffolant des farces dès son plus jeune âge, Walter Matthau a lancé des rumeurs que son nom était à l’origine Matuschanskayasky. Bien des biographes se sont laissés abuser. Walter participe dans sa jeunesse à des camps d’été de la communauté juive, où il joue des spectacles mis en scène chaque semaine. Élève du lycée Seward Park High School, Walter Matthau doit travailler et connaît une brève carrière de caissier et de vendeur de soda au Yiddish Theater District. Il y fait parfois de la figuration pour 50 cents la soirée. Plus tard, il devient entraîneur dans les salles de boxe.
Solide formation théâtrale
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Walter Matthau sert comme décrypteur dans l’armée de l’air. Il étudie l’art dramatique à New York à partir de 1945 et fait ses débuts à Broadway en 1948. Il aime rappeler qu’il a débuté comme doublure d’un acteur qui jouait alors un archevêque dans Anne des mille jours, la pièce de Maxwell Anderson. Il a une solide expérience théâtrale lorsqu’il aborde le cinéma. Walter Matthau commence une carrière d’acteur au cinéma dans des rôles secondaires le plus souvent antipathiques face à Burt Lancaster dans L’homme du Kentucky, James Mason dans Derrière le miroir de Nicholas Ray ou Elvis Presley dans Bagarres au King Creole de Michael Curtiz. Sa bonhomie volontiers sournoise est particulièrement remarquable dans Liaisons secrètes de Richard Quine où il empoisonne la vie de Kirk Douglas et Kim Novak, en flic obtus dans Seuls sont les indomptés et en ripoux machiavélique dans Charade de Stanley Donen face à Cary Grant et Audrey Hepburn. En 1960, il dirige son seul film Gangster story avec sa future épouse, l’actrice et écrivaine Carol Grace mais l’essai honorable passe inaperçu.
Avec Wilder et Lemmon
Walter Matthau connaît enfin un tournant dans sa carrière grâce à son association avec Jack Lemmon dans La Grande Combine sous la houlette de Billy Wilder, qui lui vaut l’Oscar du meilleur acteur dans un second rôle. Il donne le meilleur de lui-même avec la même équipe dans Spéciale première et Buddy Buddy. Son air matois et sa méchanceté participent d’une séduction salace qui fait le bonheur du cinéma de boulevard. Cédant parfois à la facilité, il figure dans de nombreux films de divertissement comme The secret life of an american wife de George Axelrod, Fleur de cactus de Gene Saks ou Hello, Dolly ! de Gene Kelly avec Barbra Streisand.
Truculence et malice
Quelques films policiers lui donnent l’occasion de creuser son personnage, à l’image de son rôle d’aventurier astucieux dans Charley Warrick de Don Siegel ou Le Flic ricanant de Stuart Rosenberg. Sa carrière se poursuit avec un infaillible sens du timing et une truculence inusable, parfois auprès de cinéastes originaux. Son couple formé avec Glenda Jackson dans Jeux d’Espions est amusant mais ses prestations auprès de son copain Jack Lemmon sont gâchées par l’impression de réchauffé et la médiocrité de ses réalisateurs comme Gene Sacks (Drôle de couple), Donald Petrie (Les Grincheux) et Howard Deutch (Les Grincheux 2, Drôle de couple 2). Mais l’acteur reste performant en capitaine Red dans Pirates de Roman Polanski, le diable en personne dans Le petit Diable de Roberto Benigni ou encore un joli cœur gériatrique pour Diane Keaton dans Raccroche, son dernier film. Walter Matthau s’est marié avec Grace Geraldine Johnson en 1948, qui lui a donné deux enfants prénommés David et Jenny. Ils divorcent en 1958. En 1959, il se remarie avec l’actrice Carol Grace dont il a un fils, Charles Matthau, également comédien et réalisateur. Elle partagera sa vie jusqu’à sa mort. Victime d’un premier infarctus en 1966 pendant le tournage de La Grande Combine, il subit un double pontage en 1976. Il est atteint d’une pneumonie en 1998 qui l’oblige à passer deux mois à l’hôpital. Il meurt d’une seconde crise cardiaque le 1er juillet 2000, trois mois avant son 80e anniversaire.


FILMOGRAPHIE :

Avec Jack Lemmon
1955 : L'Homme du Kentucky (The Kentuckian) de Burt Lancaster
1955 : La Rivière de nos amours (The Indian Fighter) d'André de Toth
1956 : Derrière le miroir (Bigger that Life) de Nicholas Ray
1957 : Un homme dans la foule (A Face in the Crowd) d'Elia Kazan
1957 : Meurtres sur la dixième avenue (Slaughter on Tenth Avenue) d'Arnold Laven
1958 : Bagarres au King Créole (King Creole) de Michael Curtiz
1958 : L'Étoile brisée (Ride a Crooked Trail) de Jesse Hibbs
1958 : Voice in the Mirror d’Harry Keller
1960 : Les Liaisons secrètes (Strangers When We Meet) de Richard Quine
1962 : Seuls sont les indomptés (Lonely Are the Brave) de David Miller
1962 : L'Inconnu du gang des jeux (Who's Got the Action?) de Daniel Mann
1963 : Charade (Charade) de Stanley Donen
1964 : Point limite (Fail Safe) de Sidney Lumet
1964 : Les Gags de la Marine (Ensign Pulver) de Joshua Logan
1964 : Au revoir, Charlie (Good Bye Charlie) de Vincente Minnelli
1965 : Mirage (Mirage) d’Edward Dmytryk
1966 : La Grande Combine (The Fortune Cookie) de Billy Wilder
1967 : Petit Guide pour mari volage (A Guide of the Married Man) de Gene Kelly
1968 : Drôle de couple (The Odd Couple) de Gene Saks
1968 : Candy (Candy) de Christian Marquand
1968 : The Secret Life of an American Wife de George Axelrod
1969 : Fleur de cactus (Cactus Flower) de Gene Saks
1969 : Hello, Dolly! (Hello, Dolly !) de Gene Kelly
1971 : Un nouveau départ (A New Leaf) d'Elaine May
1971 : Chambre 719 (Plaza Suite) d’Arthur Hiller
1971 : Kotch le papy sitter (Kotch) de Jack Lemmon
1973 : Le Flic ricanant (The Laughing Policeman) de Stuart Rosenberg
1973 : Tuez Charley Varrick ! (Charley Varrick) de Don Siegel
1974 : Les Pirates du métro (The Taking of Pelham One Two Three) de Joseph Sargent
1974 : Spéciale Première (The Front Page) de Billy Wilder
1974 : Tremblement de terre (Earthquake) de Mark Robson
1975 : Ennemis comme avant (The Sunshine Boys) d'Herbert Ross
1976 : La Chouette Équipe (The Bad News Bears) de Michael Ritchie
1978 : California Hôtel (California Suite) d’Herbert Ross
1978 : Appelez-moi docteur (House Calls) d'Howard Zieff
1980 : La Puce et le Grincheux (Little Miss Marker) de Walter Bernstein
1980 : Jeux d'espions (Hopscotch) de Ronald Neame
1981 : First Monday in October de Ronald Neame
1981 : Victor la gaffe (Buddy Buddy) de Billy Wilder
1983 : Les Survivants (The Survivors) de Michael Ritchie
1985 : Pirates (Pirates) de Roman Polanski
1988 : Parle à mon psy, ma tête est malade (The Couch Trip) de Michael Ritchie
1988 : Le Petit Diable (Il Piccolo diavolo) de Roberto Benigni
1990 : The Incident de Joseph Sargent
1991 : JFK (JFK) d'Oliver Stone
1993 : Denis la Malice (Dennis the Menace) de Nick Castle
1993 : Les Grincheux (Grumpy Old Men) de Donald Petrie
1995 : Les Grincheux 2 (Grumpier Old Men) d'Howard Deutch
1995 : L'Amour en équation (I.Q.) de Fred Schepisi
1995 : Passions d’Automne (The Glass Harp) de Charles Matthau
1996 : Les Complices de Central Park (I'm Not Rappaport) d'Herb Gardner
1997 : La Croisière aventureuse (Out to Sea) de Martha Coolidge
1998 : The Marriage Fool de Charles Matthau (tv)
1998 : Drôle de couple 2 (The Odd Couple II) d'Howard Deutch
2000 : Raccroche ! (Hanging Up) de Diane Keaton


Filmographie de Walter MATTHAU
 
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