Kerwin MATHEWS
 Acteur américain
Avec des qualités d’interprète limitées mais grâce à un physique avantageux, Kerwin Mathews a brillé dans un cinéma de distraction sans prétention. Héros de films à truquages réalisés par Ray Harryhausen ou de films d’espionnages de Jean Bruce, il s’est aussi bien distingué à Hollywood qu’en France.
Kerwin Mathews est né le 8 janvier 1926 à Seattle. Ses parents divorcent quand il a deux ans et il emménage avec sa mère à Janesville dans le Wisconsin. Il obtient son diplôme en 1943 dans le lycée de la ville et découvre le théâtre grâce à un de ses professeurs.
Acteur par hasard
Pendant la seconde guerre mondiale, Kerwin Mathews sert comme pilote et instructeur de natation dans l’armée de l’air. Il joue au Milton College voisin de la base pendant deux ans et enseigne l’art oratoire et le théâtre au Beloit College. Il enseigne également l’anglais au lycée de Lake Geneva dans le Wisconsin. Installé à Los Angeles en 1954, il joue au Pasadena Playhouse dans La Comédie des Erreurs de William Shakespeare. Remarqué par un responsable de casting, il signe un contrat de sept ans avec Columbia. Il fait sa première apparition à la télévision dans la série Space Patrol et débute au cinéma, après un petit rôle de reporter non crédité dans Cellule 2455 couloir de la mort puis un vétéran de Corée dans On ne joue pas avec le Crime aux côtés de Kim Novak. Par malchance, le tournage de Joseph et ses frères, dans lequel il devait tenir le rôle principal auprès de Rita Hayworth est annulé.
Le héros de films fantastiques à truquage
Kerwin Mathews occupe le rôle important du fils de Lee J. Cobb dans Racket dans la Couture de Vincent Sherman et celui d’un sergent dans Tarawa, tête de pont de Paul Wendkos. C’est alors qu’il est choisi pour incarner Sinbad le Marin dans Le Septième Voyage de Sinbad, une fantaisie des mille et une nuits réalisée par Nathan Juran qui bénéficie des truquages célèbres de Ray Harryhausen. Ce gros succès lui permet de faire briller son charme viril et son corps athlétique dans d’autres produits du genre comme Sapho, Vénus de Lesbos de Pietro Francisci, Les Voyages de Gulliver de Jack Sher ou Jack le tueur de Géants de Nathan Juran. Il tourne Le Diable à 4 heures de Mervyn LeRoy pour la Columbia auprès de Frank Sinatra et Spencer Tracy. Il quitte la Columbia après le film de cape et d’épée L’Attaque de San Cristobal de Jack Gilling et le film d’horreur Le Maniaque, deux productions anglaises de la Hammer.
Le deuxième OSS 117 à l'écran
Appelé en France par André Hunebelle, Kerwin Mathews incarne Hubert Bonisseur de la Bath, le héros de Jean Bruce dans OSS 117 se déchaîne et Banco à Bangkok pour OSS 117 avant de céder sa place à Frederick Stafford. Dans la foulée, il incarne le vicomte Clint de la Roche, un autre héros de Jean Bruce dans le médiocre Le Vicomte règle ses comptes de Maurice Cloche qui en fait le héros du non moins stupide Le Tueur aime les bonbons auprès de Marilù Tolo. Dans les années soixante-dix, la vogue des films d’espionnage et de fantaisie orientale est passée. Kerwin Mathews fait un peu de télévision dans les séries Hôpital Central ou L’Homme de Fer, le western Barquero de Gordon Douglas où il joue Marquette auprès de Lee Van Cleef, Warren Oates et Forrest Tucker, le film d’épouvante Octaman où il se retrouve confronté à une pieuvre géante (sa partenaire Pier Angeli est décédée quelques semaines après la fin du tournage) et dans La Malédiction du Loup-Garou de Nathan Juran où le bellâtre se transforme en lycanthrope sous le regard ahuri de son fils.
Une vie tranquille de retraité
Kerwin Mathews prend sa retraite d'acteur en 1978 et déménage à San Francisco. Il y dirige un magasin de vêtements et d'antiquités avec son compagnon Tom Nicoll, un responsable de l'étalage britannique chez Harvey Nichols rencontré en 1961. Le couple restera ensemble pendant 46 ans. Une vie particulièrement rangée pour celui qui a combattu le Cyclope, des dragons et des squelettes animés image par image dans des truquages d’un autre temps. Kerwin Mathews est décédé dans son sommeil à San Francisco le 5 juillet 2007, à l'âge de 81 ans. La ville de Janesville a rebaptisé Kerwin Mathews Court une rue adjacente à l'ancien lycée de Janesville. Le bâtiment rénové abrite le Janesville Performing Arts Center.


FILMOGRAPHIE :

Avec André Hunebelle
1954 : Charlie C. Company d’Arnold Laven (tv)
1955 : Cellule 2455, couloir de la mort (Cell 2455, Death Row) de Fred F. Sears
1955 : On ne joue pas avec le crime (5 Against the House) de Phil Karlson
1955 : The Lady in the Wind de Ted Post (tv)
1956 : Catch at Straws de Ray Milland (tv)
1956 : The Country Husband de James Neilson (tv)
1957 : Racket dans la couture (The Garment Jungle) de Vincent Sherman
1958 : The Suicide Club de Walter Grauman (tv)
1958 : Tarawa, tête de pont (Tarawa Beachhead) de Paul Wendkos
1958 : Le Septième Voyage de Sinbad (The 7th Voyage of Sinbad) de Nathan Juran
1959 : The Last Blitzkrieg d’Arthur Dreifuss
1959 : The Obenauf Story de George Sherman (tv)
1960 : Contre-espionnage (Man on a String) d'André de Toth
1960 : Sapho, Vénus de Lesbos (Saffo, Venere di Lesbo) de Pietro Francisci
1960 : Les Voyages de Gulliver (The 3 Worlds of Gulliver) de Jack Sher
1961 : Jack le tueur de géants (Jack the Giant Killer) de Nathan Juran
1961 : Le Diable à 4 heures (The Devil at 4 O'Clock) de Mervyn LeRoy
1962 : L'Attaque de San Cristobal (Pirates of Blood River) de John Gilling
1963 : Le Maniaque (The Maniac) de Michael Carreras
1963 : Le Roi de la Valse (The Waltz King) de Steve Previn
1963 : OSS 117 se déchaîne d’André Hunebelle
1964 : Banco à Bangkok pour OSS 117 d’André Hunebelle
1966 : Le vicomte règle ses comptes de Maurice Cloche
1967 : Ghostbreakers de Don Medford (tv)
1967 : Bataille sous les Mers (Battle Beneath the Earth) de Montgomery Tully
1968 : Le tueur aime les bonbons (Un killer per sua maestà) de Maurice Cloche
1969 : A Boy ... a Girl de John Derek
1969 : Dead of Night, a Darkness at Blaisedon de Lela Swift (tv)
1970 : Barquero (Barquero) de Gordon Douglas
1971 : La Mort prend des Vacances (Death takes a Holiday) de Robert Butler (tv)
1971 : Octaman (Octaman) d’Harry Essex
1973 : La Malédiction du loup-garou (The Boy Who Cried Werewolf) de Nathan Juran
1977 : Cauchemar sanglant (Nightmare in Blood) de John Stanley


Filmographie de Kerwin MATHEWS
 
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