Shirley MacLAINE
 Actrice américaine
Le 24 avril 1934, à Richmond en Virginie, Katleen MacLean met au monde une petite fille qu’elle prénomme Shirley, en référence à la poupée-star bouclée de l’époque, Shirley Temple. Issue d’une famille d’enseignants, l’enfant est déclarée Shirley MacLean Beaty. Son père, Ira Owens Beaty, est originaire de de Virginie et sa mère, canadienne de naissance, adore la poésie. Shirley aura un frère trois ans plus tard, qui se fera connaître comme acteur sous le nom de Warren Beatty.
Débuts dans la comédie musicale
Très jeune, la fillette suit des cours de danse dans un but thérapeutique. Adolescente, elle en garde une grâce assez peu commune chez les personnes de son âge. Elle débute ainsi dans le monde artistique au Washington School of Ballet. C’est dans la comédie musicale Oklahoma, qu’elle fait ses premiers pas sur les planches, en fredonnant et dansant l’air célèbre I Can’t Say No. Elle fréquente ensuite la Washington Lee High School avant de s’installer à New-York où elle espère entrer dans une troupe de danseuses pour se produire sur Broadway. Elle auditionne avec succès pour la comédie musicale Me and Juliet de Rodgers et Hammerstein. Elle devient Shirley MacLaine. En 1954, Shirley épouse Steve Parker, un prétendant acteur. De cette union naîtra une petite fille, Stephanie, surnommée “Satchy” qui s’installera à l’âge de six ans chez son père au Japon. Steve et Shirley, après avoir mené une vie de couple dans un esprit libertaire, divorceront en 1982.
Le bonjour d’Alfred
Alors qu’elle est choriste dans la revue Pajama Game, notre future vedette remplace au pied levé la tête d’affiche Carole Haney, souffrante. Alfred Hitchcock décèle en elle un jeune talent naturel pour tenir le rôle premier féminin dans Mais qui a tué Harry ? Le courant passe bien entre la coquine pas encore rouquine et le maître du suspense. Grâce à ce premier rôle, la jeune actrice voit se profiler une carrière. Nous la retrouvons dans Artistes et modèles puis dans la superproduction Le tour du monde en 80 jours, dans laquelle, princesse orientale, elle fait perdre quelques précieuses minutes à David Niven. En 1958, elle croise Glenn Ford venu dans La vallée de la poudre élever des moutons. Elle surfe sur une Vague de chaleur que ses parents (Anthony Quinn et Shirley Booth) tenteront vainement de réfreiner. Peu après, elle tombe dans les filets de La meneuse de jeu auprès d’Anthony Perkins. Très proche du fameux «Rack Pack», Shirley MacLaine tourne à plusieurs reprises avec Dean Martin et Frank Sinatra, ses partenaires de Comme un torrent et brièvement dans L’inconnu de Las Vegas.
Shirley la douce
En 1960, La garçonnière gentiment décorée par Billy Wilder lui fournit l’occasion d’une première rencontre avec Jack Lemmon, dont l’ingénuité répond parfaitement à son espièglerie naturelle. Le trio se recomposera autour d’Irma la douce, une charmante prostituée en butte aux tracasseries zélées d’un agent de ville. Émouvant et drôle, Ma Geisha produit par Steve Parker et tourné au Japon, la déguise en hôtesse nippone pour séduire Yves Montand. Le tandem s’entendra à merveille tant sur le tournage qu’à la ville et le film connaîtra un vif succès. Du comique au tragique, il n’y a qu’une marche gravie souvent avec bonheur par notre vedette. Dans La rumeur, elle a une relation coupable avec sa collègue Audrey Hepburn. Un film fort et bien en avance sur son époque.
La rouquine espiègle
Après plusieurs films à sketches (Madame croque-maris, La Rolls-Royce jaune, Sept fois femme), Shirley MacLaine se laisse embarquer par Michael Caine dans Un hold-up extraordinaire. Elle fait admirer ses talents de chanteuse et danseuse dans Sweet Charity de Bob Fosse. Elle travaille son image d’espiègle en bonne sœur dans Sierra Torride avec Clint Eastwood et revient en force dans Le Tournant de la Vie d'erbert Ross. Elle donne la réplique à Meryl Streep dans Bons baisers d’Hollywood, Marcello Mastroianni dans 4 New-yorkaises, Nicolas Cage dans Un ange gardien pour Tess et surtout Jack Nicholson dans Tendres Passions pour lequel elle décroche l’Oscar.
Une frondeuse anti-conformiste
Devenue l’aînée de la profession, elle se fait plaisir dans Potins de Femmes avec Julia Roberts, In her Shoes avec Cameron Diaz ou La Rumeur court avec Kevin Costner. Shirley se définit elle-même comme une “rebelle”. Et il faut bien reconnaître que la belle dame, charmeuse, indépendante, ose toujours dire ce qu’elle pense. Connaissant un succès fou auprès de ces messieurs, elle affirmera en souriant être très souvent tombée amoureuse de ses partenaires ! En son temps, elle s’engage dans la campagne du candidat George McGovern pour faire barrage à Richard Nixon. Elle filme en terre chinoise The Other Side of the Sky, un documentaire analysant la place de la femme sous le “toit du monde”. Auteur de plusieurs ouvrages plus ou moins biographiques, elle publie également des ouvrages confessionnels, prenant des positions originales et parfois choquantes. Ainsi, revenue transformée d’un voyage aux Indes aux desseins métaphysiques, elle soutient que certaines victimes d’atrocités, comme celles de la Shoa, sont la punition pour des fautes commises lors de vies antérieures. Artiste complète, elle dansa en 1960 le Can Can devant Kroutchev en visite. Insatiable, Shirley participe encore à de nombreux galas. De son côté, la télévision l’a fait apparaître en Jeanne d’Arc et en Coco Chanel. Gageons que la rouquine coquine du cinéma américain continuera encore à illuminer les salles obscures de son effronterie malicieuse, de sa spontanéité et de sa façon toute personnelle de crever l’écran.


FILMOGRAPHIE :

Avec Billy Wilder
1955 : Mais qui a tué Harry ? (The Trouble with Harry) d'Alfred Hitchcock
1955 : Artistes et Modèles (Artists and Models) de Frank Tashlin
1956 : Le Tour du monde en 80 jours (Around the World in Eighty Days) de Michael Anderson
1958 : La Vallée de la poudre (The Sheepman) de George Marshall
1958 : La Meneuse de jeu (The Matchmaker) de Joseph Anthony
1958 : Vague de chaleur (Hot Spell) de Daniel Mann
1958 : Comme un torrent (Some Came Running) de Vincente Minnelli
1959 : Une fille très avertie (Ask Any Girl) de Charles Walters
1959 : En lettres de feu (Career) de Joseph Anthony
1960 : Can-Can (Can Can) de Walter Lang
1960 : La Garçonnière (The Apartment) de Billy Wilder
1960 : L'Inconnu de Las Vegas (Ocean's Eleven) de Lewis Milestone
1961 : Il a suffi d'une nuit (All in a Night's Work) de Joseph Anthony
1961 : Anna et les Maoris (Two Loves) de Charles Walters
1961 : La Rumeur (The Children's Hour) de William Wyler
1962 : Ma geisha (My Geisha) de Jack Cardiff
1962 : Deux sur la balançoire (Two for the Seesaw) de Robert Wise
1963 : Irma la Douce (Irma la Douce) de Billy Wilder
1964 : Madame Croque-maris (What a Way to Go !) de J. Lee Thompson
1964 : La Rolls-Royce jaune (The Yellow Rolls-Royce) d'Anthony Asquith
1965 : L'Encombrant Monsieur John (John Goldfarb, Please Come Home) de J. Lee Thompson
1966 : Un hold-up extraordinaire (Gambit) de Ronald Neame
1967 : Sept fois femme (Woman Times Seven) de Vittorio De Sica
1968 : Un amant dans le grenier (The Bliss of Mrs. Blossom) de Joseph McGrath
1969 : Sweet Charity (Sweet Charity) de Bob Fosse
1970 : Sierra torride (Two Mules for Sister Sara) de Don Siegel
1971 : Desperate Characters de Frank D. Gilroy
1972 : Possession meurtrière (The Possession of Joel Delaney) de Waris Hussein
1977 : Le Tournant de la vie (The Turning Point) d'Herbert Ross
1979 : Bienvenue, mister Chance (Being There) d'Hal Ashby
1980 : L'Amour à quatre mains (Loving Couples) de Jack Smight
1980 : Changement de saisons (A Change of Seasons) de Richard Lang
1983 : Tendres Passions (Terms of Endearment) de James L. Brooks
1984 : Cannonball 2 (Cannonball Run II) d'Hal Needham
1988 : Madame Sousatzka (Madame Sousatzka) de John Schlesinger
1989 : Potins de femmes (Steel Magnolias) d'Herbert Ross
1990 : Waiting for the Light de Christopher Monger
1990 : Bons baisers d'Hollywood (Postcards from the Edge) de Mike Nichols
1992 : Quatre New-Yorkaises (Used People) de Beeban Kidron
1993 : Deux drôles d'oiseaux (Wrestling Ernest Hemingway) de Randa Haines
1994 : Un ange gardien pour Tess (Guarding Tess) d'Hugh Wilson
1996 : Veuve par Alliance (Mrs. Winterbourne) de Richard Benjamin
1996 : Étoile du soir (The Evening Star) de Robert Harling
1997 : Un Sourire comme le tien (A Smile Like Yours) de Keith Samples
2000 : Bruno (The Dress Code) de Shirley MacLaine
2003 : Carolina (Carolina) de Marleen Gorris
2005 : Ma sorcière bien-aimée (Bewitched) de Nora Ephron
2005 : In Her Shoes (In her Shoes) de Curtis Hanson
2005 : La rumeur court… (Rumor Has It) de Rob Reiner
2007 : L’Amour à jamais (Closing the Ring) de Richard Attenborough
2010 : Valentine's Day (Valentine’s Day) de Garry Marshall
2011 : Anyone's Son de Danny Aiello
2012 : Bernie (Bernie) de Richard Linklater
2013 : La Vie rêvée de Walter Mitty (The Secret Life of Walter Mitty) de Ben Stiller
2014 : Wild Oats d’Andy Tennant
2014 : Elsa et Fred (Elsa & Fred) de Michael Radford
2017 : Adorables Ennemies (The Last Word) de Mark Pellington
2018 : La Petite Sirène (The Little Mermaid) de Blake Harris
2019 : Noelle de Marc Lawrence
2022 : American Dreamer (American Dreamer) de Paul Dektor

Télévision :
1995 : The West Side Waltz d’Ernest Thompson
1999 : Jeanne d'Arc (Joan of Arc) de Christian Duguay
2001 : Drôles de retrouvailles (These Old Broads) de Matthew Diamond
2002 : L'Empire de Mary Kay (Hell on Heels: The Battle of Mary Kay) d'Ed Gernon
2002 : Salem Witch Trials de Joseph Sargent
2008 : Coco Chanel (Coco Chanel) de Christian Duguay
2008 : Anne of Green Gables: A New Beginning de Kevin Sullivan
2012 : Downton Abbey (Downton Abbey) de Julian Fellowes
2014 : Glee (Glee) de Ryan Murphy, Ian Brennan et Brad Falchuk
2016 : Un Noël paradisiaque (A Heavenly Christmas) de Paul Shapiro
2022 : Only Murders in the Building de John Hoffman


Filmographie de Shirley MacLAINE
 
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