Dorothy MACKAILL
 Actrice britannique naturalisée américaine
Grande star du cinéma muet américain, Dorothy Mackaill possédait un visage d’une grande modernité, savant mélange de sensualité et d’ingénuité. Elle a côtoyé les plus grandes stars d’Hollywood, de Richard Barthelmess à Ricardo Cortez, de Jack Mulhall à Douglas Fairbanks Jr et d’Humphrey Bogart à Clark Gable dans une carrière d’une soixantaine de films.
Dorothy Mackaill est née à Kingston upon Hull, le 4 mars 1903. Ses parents John et Florence Mackaill se séparent alors qu’elle a onze ans et elle est élevée avec son jeune frère Harry par son père qui possède une académie de danse. Son père l’envoie à Londres pour apprendre l'élocution et la danse à la Thorne Academy mais elle quitte Londres à l’adolescence pour poursuivre une carrière artistique.
La danseuse des Ziegfeld Follies
À l'âge de 16 ans, Dorothy Mackaill travaille à Paris pour faire de la figuration de danseuse dans des petits films Pathé. Sous les conseils d’un chorégraphe de Broadway, elle se rend à New York où elle intègre les Ziegfeld Follies et se lie d’amitié avec Nita Naldi et Marion Davies. Elle fait ses premiers pas au cinéma en 1920 dans le film policier The Face at the Window de Wilfred Noy. Jolie blonde parfois espiègle, elle donne la réplique à Lon Chaney dans Bits of Life de Marshall Neilan, John Barrymore dans The Lotus Eater, Rod La Rocque dans A Woman’s Woman et Wyndham Standing dans The Inner Mann. En 1923, elle apparaît pour la première fois auprès de Richard Barthelmess dans Par l’Épée de John S. Robertson. Le couple séduit le public et se reforme dans Twenty One, Shore Leave et Ransom’s Folly. La jeune actrice accède aux rôles principaux avec le drame The Man who Came Back d’Emmett J. Flynn auprès du grand séducteur de l’époque George O’Brien. Elle est élue la même année Wampas Baby Stars aux côtés de Clara Bow et Lucille Ricksen. Elle prend la nationalité américaine en 1926, trichant au passage de deux ans sur son âge.
Un couple attractif avec Jack Mulhall
Dorothy Mackaill au sommet de sa popularité forme un couple attractif avec Jack Mulhall dans Les Surprises du Métro, Man Crazy, Lady Be Good, Sur les Docks, Mademoiselle et son Chauffeur ou Two Weeks off. On la retrouve auprès de Douglas Fairbanks Jr dans Forains (partiellement parlant) et Milton Sills dans His Captive Woman. Avec son visage d’une grande fraîcheur et sa voie modulée, Dorothy Mackaill passe sans encombre la barrière du parlant. Pourtant son contrat avec la First National Pictures, racheté par Warner Bros n’est pas renouvelé. Elle poursuit sa carrière en indépendante dans les années trente, trouvant son rôle le plus mémorable dans Love Affair avec Humphrey Bogart alors encore inconnu. Elle tourne des films pour la MGM, Paramount et Columbia. Elle est une prostituée accusée de meurtre dans La Fille de l’Enfer de William A. Wellman, accompagne Clark Gable et Carole Lombard dans Un mauvais Garçon de Wesley Ruggles, se produit dans des films de série comme Neighbor’s Wives avec Tom Moore, Escrocs avec William Boyd et se retire du monde du cinéma en 1937 après le tournage de Bulldog Drummond aux abois auprès de John Lodge pour s’occuper de sa mère malade.
Retraite dans le Pacifique
Dorothy Mackaill avait été mariée trois fois, de 1926 à 1928 avec le réalisateur Lothar Mendes, de 1931 à 1934 avec le chanteur Neil Albert Miller et en juin 1947 avec le producteur en orchidées Harold Patterson. Après ces trois expériences non concluantes, la belle choisit le célibat. Elle n’a pas eu d’enfants. En 1955, Dorothy Mackaill s'installe à Honolulu, à Hawaï. Elle était tombée amoureuse des îles pendant le tournage de His Captive Woman de George Fitzmaurice. Elle est devenue l’attraction de la plage de Waikiki où elle aime à nager tous les jours dans l’Océan. C’est à Hawaï qu’elle sort de sa retraite pour tourner deux épisodes d’Hawaii, Police d’État en 1976 et en 1980. Elle aura résidé à Honolulu pendant les 35 dernières années de sa vie. Elle y décède d’une insuffisance hépatique dans sa chambre de l’hôtel Royal Hawaiian le 12 août 1990 à l’âge 87 ans. Ses cendres sont dispersées au large de la plage de Waikiki. Malgré une courte carrière de dix années, Dorothy Mackaill reste un des plus beaux fleurons du muet américain.


FILMOGRAPHIE :

Avec Douglas Fairbanks Jr
1920 : The Face at the Window de Wilfred Noy
1920 : Torchy de Charles Hines (cm)
1920 : Torchy mixes in de Sewell Ford (cm)
1920 : Torchy's Millions de Sewell Ford (cm)
1921 : Torchy’s Night Hood de Sewell Ford (cm)
1921 : Torchy's Promotion de Sewell Ford (cm)
1921 : Bits of Life de Marshall Neilan
1921 : The Lotus Eater de Marshall Neilan
1922 : Isle of Doubt d’Hamilton Smith
1922 : A Woman's Woman de Charles Giblyn
1922 : The Streets of New York de Burton L. King
1922 : The Inner Man d’Hamilton Smith
1923 : Mighty Lak' a Rose d’Edwin Carewe
1923 : Le Violon brisé (The Broken Violin) de John Francis Dillon
1923 : Par l’Épée (The Fighting Blade) de John S. Robertson
1923 : The Fair Cheat de Burton L. King
1923 : His Children's Children de Sam Wood
1923 : Twenty-One de John S. Robertson
1924 : The Next Corner de Sam Wood
1924 : What Shall I Do? de John G. Adolfi
1924 : The Man Who Came Back d’Emmett J. Flynn
1924 : The Painted Lady de Chester Bennett
1924 : The Mine with the Iron Door de Sam Wood
1925 : Un Joueur enragé (The Bridge of Sighs) – de Phil Rosen
1925 : Un An à vivre (One Year to Live) d’Irving Cummings
1925 : Chickie de John Francis Dillon
1925 : Un Poing d’Honneur (The Making of O'Malley) de Lambert Hillyer
1925 : Shore Leave de John S. Robertson
1925 : Le nouveau Dieu (Joanna) d’Edwin Carewe
1926 : Sa dernière Chance (The Dancer of Paris) d'Alfred Santell
1926 : Ranson's Folly de Sidney Olcott
1926 : Les Surprises du Métro (Subway Sadie) d’Alfred Santell
1926 : La Fille de Coney Island (Just Another Blonde) d’Alfred Santell
1927 : The Lunatic at Large de Fred C. Newmeyer
1927 : Convoy de Joseph C. Boyle
1927 : Smile, Brother, Smile de John Francis Dillon
1927 : La Coupe de Cristal (The Crystal Cup) de John Francis Dillon
1927 : L’Éclair d’Argent (Man Crazy) de John Francis Dillon
1928 : Ladies' Night in a Turkish Bath d'Edward F. Cline
1928 : Lady Be Good (Lady Be Good) de Richard Wallace
1928 : The Whip de Charles Brabin
1928 : Sur les Docks (Waterfront) de William A. Seiter
1928 : Forains (The Barker) – de George Fitzmaurice
1929 : His Captive Woman de George Fitzmaurice
1929 : Mademoiselle et son Chauffeur (Children of the Ritz) de John Francis Dillon
1929 : Two Weeks Off de William Beaudine
1929 : Hard to Get de William Beaudine
1929 : Nuits mexicaines (The Great Divide) de Reginald Barker
1929 : The Love Racket de William A. Seiter
1930 : Strictly Modern de William A. Seiter
1930 : The Flirting Widow de William A. Seiter et A.E.W. Mason
1930 : Son Épouse du Bureau (The Office Wife) de Lloyd Bacon
1930 : Man Trouble de Berthold Viertel
1930 : Dans le Décor (Bright Lights) de Michael Curtiz
1931 : Once a Sinner de Guthrie McClintic
1931 : Kept Husbands de Lloyd Bacon
1931 : Party Husband de Clarence G. Badger
1931 : Their Mad Moment d’Hamilton MacFadden et Chandler Sprague
1931 : The Reckless Hour de John Francis Dillon
1931 : La Fille de l'enfer (Safe in Hell) de William A. Wellman
1932 : Love Affair de Thornton Freeland
1932 : Un mauvais Garçon (No Man of Her Own) de Wesley Ruggles
1933 : Neighbors' Wives de B. Reeves Eason
1933 : Curtain at Eight d’E. Mason Hopper
1933 : The Chief de Charles Reisner
1934 : Picture Brides de Phil Rosen
1934 : Escrocs (Cheaters) de Phil Rosen
1937 : Bulldog Drummond aux Abois (Bulldog Drummond at Bay) de Norman Lee
1976 : Hawaï police d'État (Hawaii Five-O) de Paul Wendkos (tv)


Filmographie de Dorothy MACKAILL
 
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