Carol Lynley est née Carole Ann Jones, le 13 février 1942 à Manhattan, d’un père irlandais et d’une mère de Nouvelle-Angleterre. Elle commence sa carrière à l’âge de 15 ans en tant que mannequin enfant apparaissant sur la couverture de Life du 22 avril 1957 et dans plusieurs publicités. En 1955, elle fait sa première apparition sur scène dans Moss Hart à Broadway. À l’âge de 15 ans, elle joue le rôle de la petite-fille de Dame Sybil Thorndyke dans la pièce The Potting Shed. Sa fraîcheur lui permet d’être engagée dans Lueur dans la Forêt, une charmante production Disney avec James McDonald et s’affirme dans Blue-Jean, un drame adolescent contesté où elle doit faire face à une grossesse non désirée des œuvres de Brandon De Wilde et un avortement en toute illégalité. Elle devient une des personnalités les plus prometteuses et signe un contrat de sept ans avec la 20th Century Fox.
Aldrich et Preminger
Si on lui confie majoritairement des rôles de jeunes blondeurs dans Holiday for Lovers, Hound-Dog Man, Les Lauriers sont coupés et Les Loups et l’Agneau, elle est dirigée par Robert Aldrich dans El Perdido aux côtés de Kirk Douglas et Otto Preminger dans Le Cardinal et surtout Bunny Lake a disparu, un thriller psychologique où elle interprète une femme-enfant auprès de Keir Dullea et Laurence Olivier. En 1965, à 23 ans, elle est au sommet de sa carrière. La même année, elle pose nue dans Playboy et joue Jean Harlow dans le biopic d’Alex Segal Harlow mais se trouve en concurrence avec Carroll Baker qui incarne la blonde platine dans un film de Gordon Douglas sorti la même année.
Attraction de série B
Carol Lynley ne trouve que des rôles attractifs à la télévision dans L’île fantastique, Mannix, Les Envahisseurs, Hawaii police d’état, Drôle de Dames ou Des Agents très spéciaux dont l’épisode en deux parties, Espions en hélicoptère est projeté en salles. Le déclin de sa carrière commence à la fin des années 60 et 70. Elle obtient des rôles plus petits, des apparitions invitées et apparaît dans des productions à petit budget comme The Maltese Bippy, Norwood, The Four Deuces, The Washington Affair et Bad Georgia Road. Le seul film à gros budget auquel elle participe est le spectaculaire L’Aventure du Poséidon de Ronald Neame avec Gene Hackman et Red Buttons. En 1992, elle joue une religieuse dans le thriller à petit budget Spirits. On la retrouve dans Flypaper, Drowning on Dry Land et un remake de son premier film Lueur dans la Forêt. Beaucoup de films à petit budget dans lesquels elle joue au cours de la dernière partie de sa carrière sortent directement en vidéo. Mariée en 1960 avec le publiciste Michael Selsman, elle met au monde Jill Selsman, une réalisatrice de courts métrages et divorce en 1964. Lynley a eu une liaison intermittente de 18 ans avec le diffuseur et écrivain anglais David Frost.
La longue attente
En 2000, dans une interview avec le San Francisco Chronicle, Carol Lynley parle de la difficulté rencontrée par les actrices d’âge moyen pour trouver des rôles. Elle prédit qu’elle reviendra dans la vieillesse, déclarant : «Je ne veux pas paraître prétentieuse, mais je suis une actrice très talentueuse, et j’ai la tête sur les épaules.» Et elle ajoute : «Je ne vais pas dans les cliniques de drogue, j’ai l’air bien et je suis en possession de tous mes moyens. Donc je crois vraiment que je ferai mon retour.» En 2006, elle apparaît dans un film de 30 minutes, Vic, co-écrit et réalisé par Sage Stallone, le défunt fils de Sylvester Stallone. Carol Lynley ne pourra atteindre son come-back si espéré. Elle décède à l’âge de 77 ans d’une crise cardiaque le 3 septembre 2019, à son domicile de Pacific Palisades, en Californie.
FILMOGRAPHIE :
Avec Kirk Douglas
1959 : Qu’est-ce qui fait courir les Filles (Holiday for Lovers d’Henry Levin
1959 : Blue-jeans (Blue Denim) de Philip Dunne
1959 : Hound-Dog Man de Don Siegel
1961 : Les lauriers sont coupés (Return to Peyton Place) de José Ferrer
1961 : El Perdido (The Last sunset) de Robert Aldrich
1963 : Les Loups et l'agneau (The Stripper) de Franklin J. Schaffner
1963 : Oui ou non avant le mariage ? (Under the Yum Yum Tree) de David Swift
1963 : Le Cardinal (The Cardinal) d’Otto Preminger
1964 : Shock Treatment de Denis Sanders
1964 : Trois filles à Madrid (The Pleasure Seekers) de Jean Negulesco
1965 : Bunny Lake a disparu (Bunny Lake is Missing) d’Otto Preminger
1965 : Harlow (Harlow) d’Alex Segal
1967 : La Malédiction des Whateley (The Shuttered Room) de David Greene
1967 : Le Coup du Lapin (Danger Route) de Seth Holt
1968 : Espions en Hélicoptère (The Helicopter Spies) de Boris Sagal
1969 : The Maltese Bippy de Norman Panama
1969 : Histoire d’un meurtre (Once You Kiss a Stranger…) de Robert Sparr
1970 : Norwood de Jack Haley Jr.
1972 : Attention au blob ! (Beware ! The Blob) de Larry Hagman
1972 : L'Aventure du Poséidon (The Poseidon Adventure) de Ronald Neame
1973 : Cotter (Cotter) de Paul Stanley
1975 : The Four Deuces de William H. Bushnell
1976 : Déluge sur la Ville (Flood !) d’Earl Bellamy
1977 : Bad Georgia Road de John C. Broderick
1977 : The Washington Affair de Victor Stoloff
1979 : Le Chat et le canari (The Cat and the Canary) de Radley Metzger
1979 : Alerte dans le cosmos (The Shape of Things to Come) de George McCowan
1983 : Vigilante (Street Gang) de William Lustig
1986 : Balboa de James Polakof
1988 : Blackout de Doug Adams
1989 : Dark Tower de Freddie Francis et Ken Wiederhorn (Ken Barnett)
1990 : Spirits de Fred Olen Ray
1991 : Hurlements VI: Les monstres (Howling VI The Freaks) de Hope Perello
1996 : Neon Signs de Marc Kolbe
1999 : Drowning on Dry Land de Carl Colpaert
2002 : A Light in the Forest de John Carl Buechler
2006 : Vic de Sage Stallone (cm)
Filmographie de Carol LYNLEY