Carole LOMBARD
 Actrice américaine
Le nom de Carole Lombard est associé aux meilleures comédies sophistiquées de la Paramount des années trente. Cette jolie blonde a marqué de sa présence les réussites de Gregory La Cava, William A. Wellman ou Ernst Lubitsch et a formé un couple mythique avec Clark Gable. Son décès à 33 ans a laissé un grand vide à Hollywood comme la fin d'une époque. Carole Lombard naît Jane Alice Peters, le 6 octobre 1908, à Fort Wayne aux États-Unis. Ses parents divorcent en 1916. La même année, Jane Alice, sa mère et ses deux frères aînés s’installent à Los Angeles. Au cours d’une partie de baseball dans la rue, la jeune fille est repérée par le réalisateur Allan Dwan qui la fait débuter à l’écran à douze ans en lui offrant un petit rôle dans Le crime parfait. Après être retournée à l’école, elle retrouve le monde du cinéma en 1924 et figure au générique de quelques productions, parmi lesquelles Le Hors-la Loi de W. S. Van Dyke et Marriage in Transit de Roy William Neill.
Bathing Beauties
En 1926, Carole Lombard est victime d’un grave accident de la route. La cicatrice qu’elle gardera sur le visage sera désormais soigneusement camouflée par les maquilleurs, les retoucheurs et les directeurs de la photographie. Après avoir passé quelque temps hors des plateaux de tournage afin de se soigner, elle recommence à tourner. Mais la jeune actrice qui n’a pas sa langue dans sa poche manque d’expérience pour transposer à l’écran sa personnalité bouillonnante. En 1926, elle est très déçue quand la Fox ne renouvelle pas son contrat après seulement six films. Dans les dernières années du muet, on la voit notamment en bathing beauty dans plusieurs courts métrages produits par Mack Sennett, parmi lesquels The girl from everywhere d’Edward F. Cline, The swim princess d’Alfred J. Goulding, The campus vamp et Match-making mamas d’Harry Edwards. Elle retrouve bientôt son ambition et son énergie et se démène plus que jamais pour relancer sa carrière.
Reine de comédie
Son passage au parlant se fait en douceur et, en 1931, Carole Lombard devient une vedette en jouant la comédie Safety in Numbers. Elle épouse, en juin de la même année, le comédien William Powell et est alors l’interprète d’entre autres, Up pops the devil d’A. Edward Sutherland, I take this woman de Marion Gering avec Gary Cooper, Pas un seul homme de Lloyd Corrigan, Sinners in the Sun d’Alexander Hall avec Cary Grant, Un mauvais garçon de Wesley Ruggles avec Clark Gable. Mais les films qu’elle tourne ne lui permettent toutefois pas de déployer toutes ses ressources et c’est surtout sa beauté et son élégance qui attirent l’attention. En août 1933, le couple Lombard-Powell se sépare. Enfin, en 1934, sous la direction d’Howard Hawks, son interprétation pleine d’esprit dans Train de luxe révèle tout son potentiel et augmente son prestige de star.
De La Cava à Hitchcock
Partenaire des plus prestigieux acteurs de son époque, Carole Lombard devient dès lors principalement une reine de la comédie sophistiquée, comme le prouvent, notamment, Jeux de mains avec Ralph Bellamy, Mon homme Godfrey de Gregory La Cava où elle est désarmante de candeur auprès de son ex-époux William Powell, Ce que femme veut avec Cesar Romero, La folle confession de Mitchell Leisen, La joyeuse suicidée avec Fredric March, Joies matrimoniales d’Alfred Hitchcock avec Robert Montgomery. Occasionnellement, elle se laisse encore tenter par des rôles dramatiques, par exemple dans Le Lien sacré avec James Stewart, L’autre de John Cromwell auprès de Cary Grant ou encore Vigil in the Night de George Stevens.
Fin tragique
En 1937, Carole Lombard est la vedette la mieux payée des Etats-Unis. En 1939, elle épouse Clark Gable et forme avec lui un des plus beaux couples d’Hollywood. Pour Jeux dangereux, elle devient l’actrice idéale d’Ernst Lubitsch, n’ayant pas peur de se moquer d’elle-même. « Elle est merveilleusement cinglée avec un grand naturel », expliquera Robert Stack, l’un de ses partenaires du film. Pendant le tournage, Carole confirme ses talents comiques mais elle prouve aussi sa générosité. En cas de tension sur le plateau, elle fait exprès de rater les prises pour détendre l’atmosphère. Elle meurt en pleine gloire, le 16 janvier 1942, dans un accident d’avion à Table Rock Mountain alors qu’elle était partie recueillir des fonds pour l’effort de guerre dans l’Indiana et qu’elle s’empresse de retrouver son mari. En hommage à sa femme, Clark Gable s’engage dans l’aviation en 1942. Son tempérament provocateur, sa gentillesse et son humour ont valu à Carole Lombard l’affection de tous et ses talents de comédienne font toujours le bonheur des spectateurs du monde entier.


FILMOGRAPHIE :

Avec Howard Hawks
et John Barrymore
1921 : Le Crime parfait (A Perfect Crime) d’Allan Dwan
1924 : Gold Heels de W. S. Van Dyke
1925 : Dick Turpin de John G. Blystone
1925 : Marriage in Transit de Roy William Neill
1925 : Gold and the Girl d’Edmund Mortimer
1925 : Le Hors-la-loi (Hearts and Spurs) de W. S. Van Dyke
1925 : Le Réprouvé (Durand of the Bad Lands) de Lynn Reynolds
1925 : Les Feux de la Rampe (Pretty Ladies) de Monta Bell
1925 : Quand on a vingt ans (The Plastic Age) de Wesley Ruggles
1926 : L'Ombre qui descend (The Road to Glory) d’Howard Hawks
1926 : La Chevauchée de la mort (The Johnstown Flood) d’Irving Cummings
1927 : The Fighting Eagle de Donald Crisp
1927 : Smith's Pony d’Alfred J. Goulding et Raymond McKee (cml
1927 : Billy chercheur d’or (Gold Digger of Weepah) de Harry Edwards
1927 : La petite Vendeuse (My Best Girl) de Sam Taylor
1927 : The Girl from Everywhere d’Edward F. Cline (mm)
1928 : Cours, ma fille (Run, Girl, Run) d’Alfred J. Goulding
1928 : The Beach Club de Harry Edwards (court-métrage)
1928 : Smith's Army Life de Donald Crisp (court-métrage)
1928 : Le meilleur gagne (The Best Man) de Donald Crisp (court-métrage)
1928 : A l'eau princesse (The Swim Princess) d’Alfred J. Goulding
1928 : The Bicycle Flirt de Harry Edwards (court-métrage)
1928 : The Divine Sinner de Scott Pembroke
1928 : The Girl from Nowhere de Harry Edwards (court-métrage)
1928 : His Unlucky Night de Harry Edwards (court-métrage)
1928 : Smith's Restaurant de Phil Whitman (court-métrage)
1928 : The Campus Carmen d’Alfred J. Goulding (court-métrage)
1928 : Power de Howard Higgin
1928 : Motorboat Mamas de Harry Edwards (court-métrage)
1928 : Quand j’étais Bandit (Me, Gangster) de Raoul Walsh
1928 : En Avant la Revue (Show Folks) de Paul L. Stein
1928 : Hubby's Weekend Trip de Harry Edwards (cm)
1928 : The Campus Vamp d’Harry Edwards
1928 : La Cave sanglante (Ned McCobb's Daughter) de William J. Cowen
1929 : Matchmaking Mamma de Harry Edwards
1929 : Don't Get Jealous de Phil Whitman (court-métrage)
1929 : High Voltage d’Howard Higgin
1929 : Big News de Gregory La Cava
1929 : The Racketeer d’Howard Higgin
1929 : Dynamite (Dynamite) de Cecil B. DeMille
1930 : Le Tigre de l'Arizona (The Arizona Kid) d’Alfred Santell
1930 : Safety in Numbers de Victor Schertzinger
1930 : Fast and Loose de Fred C. Newmeyer
1931 : La Publicité rapporte (It Pays to Advertise) de Frank Tuttle
1931 : Man of the World de Richard Wallace
1931 : Monsieur des Dames (Ladies' Man) de Lothar Mendes
1931 : Up Pops the Devil d’A. Edward Sutherland
1931 : I Take This Woman de Marion Gering
1932 : Pas un seul Homme (No One Man) de Lloyd Corrigan
1932 : Sinners in the Sun d’Alexander Hall
1932 : Jeune fille à marier (Virtue) d’Edward Buzzell
1932 : Richesse perdue (No More Orchids) de Walter Lang
1932 : Un mauvais garçon (No Man of Her Own) de Wesley Ruggles
1933 : Vies croisées (From Hell to Heaven) d’Erle C. Kenton
1933 : Supernatural de Victor Halperin
1933 : L'Aigle et le Vautour (The Eagle and the Hawk) de Stuart Walker
1933 : Brief Moment de David Burton
1933 : Le Fou des îles (White Woman) de Stuart Walker
1934 : Boléro (Bolero) de Wesley Ruggles
1934 : We're Not Dressing de Norman Taurog
1934 : Train de luxe (Twentieth Century) d’Howard Hawks
1934 : C'est pour toujours (Now and Forever) d’Henry Hathaway
1934 : La Danseuse à l'éventail (en) (Lady by Choice) de David Burton
1934 : La Joyeuse Fiancée (The Gay Bride) de Jack Conway
1935 : La Dernière Rumba (Rumba) de Marion Gering
1935 : Jeux de mains (Hands Across the Table) de Mitchell Leisen
1936 : Ce que femme veut (Love Before Breakfast) de Walter Lang
1936 : Une princesse à bord (The Princess Comes Across) de William K. Howard
1936 : Mon homme Godfrey (My Man Godfrey) de Gregory La Cava
1937 : Trompette Blues (Swing High, Swing Low) de Mitchell Leisen
1937 : La Joyeuse Suicidée (Nothing Sacred) de William A. Wellman
1937 : La Folle Confession (True Confession) de Wesley Ruggles
1938 : La Peur du scandale (Fools for Scandal) de Mervyn LeRoy et Bobby Connolly
1939 : Le Lien sacré (Made for Each Other) de John Cromwell
1939 : L'Autre (In Name Only) de John Cromwell
1940 : L'Angoisse d’une nuit (Vigil in the Night) de George Stevens
1940 : Drôle de mariage (They Knew What They Wanted) de Garson Kanin
1941 : Joies matrimoniales (Mr. & Mrs. Smith) d’Alfred Hitchcock
1942 : Jeux dangereux (To Be or Not to Be) d’Ernst Lubitsch


Filmographie de Carole LOMBARD
 
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