| Joan LESLIE | ||
| Actrice américaine | ||
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Qui aurait cru que cette belle brunette, à la plastique impeccable qui danse, virevolte, chante et joue avec une grâce angélique allait sacrifier sa carrière au nom de ses convictions religieuses et morale ? C’est cependant ce qui se produira pour Joan Leslie, figure lumineuse des années quarante. Née Joan Agnes Theresa Sadie Brodel à Detroit dans le Michigan le 26 janvier 1925, Joan Leslie ne semble pas promise à un avenir sous les projecteurs. Cadette d’une fratrie de 3 filles, elle est influencée par sa mère pianiste, qui la sensibilise dès le plus jeune âge à la musique. La petite Joan fait ses gammes dans le sillage maternel, puis s’oriente vers le théâtre avec une prédilection pour le vaudeville. Les trois Brodel Très vite, les numéros chantés et dansés dans lesquels Joan Leslie se produit depuis ses deux ans et demi la conduisent à embrasser la voie théâtrale. Mais si l’actrice précoce est poussée sur scène par ses parents, c’est aussi pour subvenir aux besoins de la famille ruinée par la crise de 1929. Elle triche même sur son âge afin de contourner les lois relatives au travail des mineurs. Repérée par un chasseur de têtes, la petite Joan intègre l'école pour enfants de la MGM, la Little Red Schoolhouse. Des planches aux plateaux de tournage, il n’y a qu’un pas, que la fillette franchit en 1936 avec Signing Off. Ce court-métrage de Milton Schwarzwald lui vaut de s’illustrer aux côtés de ses sœurs, sous la bannière des Trois Brodel Sisters. Dans ce contexte, son talent émerge timidement à travers Le Roman de Marguerite Gautier qu’elle interprète en solo. Il lui faudra attendre 1939 pour côtoyer des stars, en endossant le rôle d’une groupie dans Elle et lui, porté par le duo Irene Dunne et Charles Boyer. Parallèlement, on peut l’apercevoir aux côtés de Bonita Granville dans Nancy Drew... Reporter de William Clemens. La fiancée du sergent York De longs cils, une mise en pli flamboyante à la Rita Hayworth et un sourire ravageur, Joan Leslie va imprimer son doux visage sur la pellicule de plus de 70 œuvres, en un demi-siècle de carrière. Le cap de la maturité est amorcé par le drame sentimental Reine d’un Jour avec Ann Sheridan. Ce film lui met le pied à l’étrier en signant sa première accréditation au générique. Enchaînant les projets, elle tourne La Grande évasion sous la direction de Raoul Walsh et devient réellement une vedette de premier plan avec The Great Mr. Nobody avec Eddie Albert et surtout, Sergent York où elle campe Gracie Williams face à Gary Cooper. Ce pamphlet historique inspiré du parcours du sergent éponyme, dont les mémoires de guerre ont servi de socle au scénario fera date dans l’histoire et propulse Joan Leslie sur le devant de la scène. Malheureusement pour elle, les studios ne lui confient que des rôles de faire-valoir qu’elle transcende pourtant par la qualité de son jeu. Elle donne la réplique à James Cagney dans le cocardier La Glorieuse parade, à Fred Astaire dans L’Aventure inoubliable, John Garfield dans Hollywood Canteen, Fred MacMurray dans Drôle d’histoire, Robert Alda dans Rhapsodie en bleu. Elle entre en conflit avec ses employeurs de la Warner, désireuse de briser son image d’ingénue liée à son jeune âge pour des rôles plus murs à la moralité indiscutable en conformité avec sa foi religieuse. Avec l’aide de son avocat Oscar Cummings, elle obtient l’annulation de son contrat. Actrice indépendante Devenue indépendante, Joan Leslie tourne pour le petit studio Eagle-Lion Films et s’illustre dans Le Lit de Roses de Nicholas Ray et Le Cavalier de la Mort d’André De Toth. Elle décroche un rôle dans le film de guerre The Skipper surprises his Wife produit par la MGM avec Robert Walker. Elle enchaîne en tête d’affiche des films à petit budget comme Le grand Rodéo d’Albert S. Rogell, La grande Caravane et Le Carrefour de l’Enfer de Joseph Kane et quitte le cinéma après une apparition dans Bungalow de Femmes de Raoul Walsh auprès de Jane Russell. Elle se tourne vers la télévision faisant des apparitions dans des séries comme Le Proscrit, Drôles de Dames, L’Incroyable Hulk ou Arabesque. Chrétienne très engagée dans des œuvres caritatives et mère de deux jumelles Patrice et Ellen, Joan Leslie décède à Los Angeles, le 12 octobre 2015 à l’âge de 90 ans. FILMOGRAPHIE : | |
![]() Avec Gary Cooper |
1936 : Le Roman de Marguerite Gautier (Camille) de George Cukor 1938 : Les Hommes volants (Men with Wings) de William A. Wellman 1938 : L’affaire Lambert (Nancy Drew… Reporter) de William Clemens 1939 : Elle et lui (Love Affair) de Leo McCarey 1939 : Reine d’un jour (Winter Carnival) de Charles Reisner 1939 : Deux Pur-sang (Two Thoroughbreds) de Jack Hively 1939 : Laddie de Jack Hively 1939 : High School de George Nichols Jr. 1939 : Young as you feel de Malcolm St. Clair 1940 : La Rançon de la gloire (Star Dust) de Walter Lang 1940 : Suzanne et ses idées (Susan and God) de George Cukor 1940 : Military Academy de D. Ross Lederman 1940 : Correspondant 17 (Foreign Correspondent) d’Alfred Hitchcock 1940 : La grande Évasion (High Sierra) de Raoul Walsh 1940 : The Great Mr. Nobody de Benjamin Stoloff 1941 : The Wagons roll at night de Ray Enright 1941 : Thieves fall out de Ray Enright 1941 : Sergent York (Sergeant York) d’Howard Hawks 1941 : Nine Lives are not enough d’A. Edward Sutherland 1941 : Si Adam avait su… (The male Animal) d’Elliott Nugent 1942 : La glorieuse Parade (Yankee Doodle Dandy) de Michael Curtiz 1942 : La Manière forte (The hard Way) de Vincent Sherman 1943 : L’Aventure inoubliable (The Sky’s the Limit) d’Edward H. Griffith 1943 : C’est ça l’Armée (This is the Army) de Michael Curtiz 1943 : Remerciez votre bonne Étoile (Thank your lucky Stars) de David Butler 1944 : Hollywood canteen (Hollywood Canteen) de Delmer Daves 1945 : Drôle d’histoire (Where do we go from here ?) de Gregory Ratoff 1945 : Rhapsodie en bleu (Rhapsody in Blue) d’Irving Rapper 1945 : Too young to know de Frederick De Cordova 1945 : Cinderella Jones de Busby Berkeley 1946 : Janie gets married de Vincent Sherman 1946 : Two guys from Milwaukee de David Butler 1947 : Repeat Performance d’Alfred L. Werker 1948 : Le grand Rodeo (Northwest Stampede) d’Albert S. Rogell 1949 : The Skipper surprised his Wife d’Elliott Nugent 1950 : Le Lit de Roses (Born to be bad) de Nicholas Ray 1951 : Le Cavalier de la mort (Man in the Saddle) d’André De Toth 1952 : Les Portes de l’enfer (Hellgate) de Charles Marquis Warren 1952 : Le Shérif de Tombstone (The toughest Man in Arizona) de R.G. Springsteen 1952 : La Femme qui faillit être lynchée (The Woman they almost lynched) d’A Dwan 1953 : Héros sans gloire (Flight Nurse) d’Allan Dwan 1954 : La grande Caravane (Jubilee Trail) de Joseph Kane 1954 : Le Carrefour de l’Enfer (Hell’s Outpost) de Joseph Kane 1956 : Bungalow pour Femmes (The Revolt of Mamie Stover) de Raoul Walsh Filmographie de Joan LESLIE | |
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