Vivien LEIGH
 Actrice britannique
Vivien Leigh est la femme d'un rôle : celui de Scarlett O'Hara dans Autant en emporte le vent. Ce film, qui la consacre internationalement, est son seul véritable moment de gloire. Victime d’une santé fragile et d’une instabilité mentale, elle ne survit à sa gloire soudaine que dans des rôles de femmes détruites comme Blanche Dubois dans Un tramway nommé Désir. Le couple prestigieux qu’elle a formé avec Laurence Olivier demeure un des plus éclatants du cinéma et du théâtre anglais.
Vivien Leigh, de son vrai nom Vivian Mary Hartley, est née aux Indes dans la ville de Darjeeling en Inde, au pied de l'Himalaya, le 5 novembre 1913. Sa famille est installée à Calcutta où son père Ernest Richard Hartley exerce comme agent de change. Sa mère, Gertrude Yackjee, fervente catholique irlandaise lui donne le goût à la littérature. Revenue en Angleterre à l’âge de six ans, Vivian est éduquée au couvent du Sacré-Cœur à Roehampton où elle se lie d’amitié avec la future actrice Maureen O’Sullivan (Jane pour les intimes). Elle s’inscrit à la Royal Academy of Dramatic Arc. Peu après, elle épouse un avocat e 13 ans son aîné, Leigh Holman en 1931. Elle utilisera le prénom de son époux comme nom de scène.
Vivien et Laurence
En 1933, elle donne naissance à une fille Suzanne. Elle fait une figuration dans Things are looking up mais Alexander Korda ne croit guère en ses possibilités. Le puissant producteur change d’avis en la découvrant au théâtre dans Le Masque de vertu. Il lui fait signer un contrat et la jeune brune aux yeux verts joue les ingénues dans The Village Squire, Gentleman’s Agreement et Look up and Laugh. Elle est présentée par John Buckmaster à Laurence Olivier et sa première épouse Jill Esmond. Vivien donne la réplique au grand acteur shakespearien sur scène dans Hamlet et au cinéma dans L’Invincible Armada de William K. Howard. Les deux entament une liaison dès 1937. Vivien Leigh devient aux côtés de Laurence Olivier une des actrices de théâtre les plus prestigieuses en incarnant Cléopâtre, Juliette et Lady Macbeth. Au cinéma, elle donne la réplique à Charles Laughton dans Vedette du Pavé et à Leslie Banks dans 21 Jours de Basil Dean.
Scarlett forever
Vivien Leigh accède à la gloire quand elle est choisie parmi une centaine de postulantes par David O. Selznik pour incarner Scarlett O’Hara dans la superproduction Autant en emporte le Vent. Le rôle de la belle fille de planteurs géorgiens, volontaire et romantique lui rapporte l’Oscar de la meilleure actrice et une renommée internationale. Elle divorce de Leigh Hoffman en 1940 et Olivier en fait de même avec Jill Esmond. Mariés en 1940, les deux fabuleux acteurs s’installe à Hollywood. Elle tourne le rôle d’une prostituée dans le mélodrame La Valse dans l’Ombre avec Robert Taylor et devient Lady Hamilton pour Alexander Korda tandis que Laurence Olivier campe l’amiral Nelson. Après la guerre, elle est Cléopâtre dans César et Cléopâtre de Gabriel Pascal et Anna Karénine pour Julien Duvivier.
La pathétique Blanche Dubois
Souffrant de tuberculose depuis sa tendre enfance, Vivien Leigh sombre peu à peu dans la paranoïa. Elle est choisie par Elia Kazan pour incarner Blanche Dubois, une femme qui évoque aussi bien la peur que la pitié dans Un Tramway nommé Désir d’après Tennessee Williams aux côtés de Marlon Brando. Elle obtient son deuxième Oscar de la meilleure actrice. Mais sa santé physique et mentale se détériore et doit renoncer à son rôle dans La Piste des Éléphants, remplacée par Elizabeth Taylor. En 1960, lassé par cette épouse maniaco-dépressive, Laurence Olivier demande le divorce et refait sa vie avec la comédienne Joan Plowright. Vivien, désespérée par cette rupture entame une lente descente aux enfers.
Vaincue par la maladie et sa santé mentale
Sa réputation d'actrice difficile l’écarte de la scène et des plateaux de cinéma. Elle joue la veuve Mrs Stone dans Le Visage du Plaisir de José Quintero auprès du gigolo Warren Beatty. Elle tourne son dernier film, La Nef des Fous de Stanley Kramer où elle apparaît fragile et instable. Même si elle trouve un peu d’apaisement auprès de son partenaire John Merivale, la fin de l’actrice est pathétique rongée par la maladie et l’absence de Laurence Olivier. Affaiblie par des accès récurrents de tuberculose chronique, elle doit interrompre les répétitions de A Delicate Balance d’Edward Albee qu’elle prépare pour la scène auprès de Michael Redgrave. Vivien Leigh décède peu après dans son appartement londonien, le 8 juillet 1967. À l’annonce de son décès, les lumières des théâtres de Londres sont éteintes pendant une heure.


FILMOGRAPHIE :

Avec Laurence Olivier
1934 : Things are looking up d’Albert de Courville
1935 : The Village Squire de Reginald Denham
1935 : Gentleman’s Agreement de George Pearson
1935 : Look up and laugh de Basil Dean
1936 : L’invincible Armada Fire over England) de William K. Howard
1936 : L’Espion de la section 8 (Dark Journey) de Victor Saville
1937 : Tempête dans une tasse de thé (Storm in a Teacup) de Victor Saville
1937 : Vive les Étudiants ! (A Yank at Oxford) de Jack Conway
1938 : Vingt-et-un jours ensemble (Twenty-one Days) de Basil Dean
1938 : Vedettes du Pavé (Saint Martin’s Lane) de Tim Whelan
1939 : Autant en emporte le Vent (Gone with the Wind) de Victor Fleming
1940 : La Valse dans l’ombre (Waterloo Bridge) de Mervyn LeRoy
1941 : Lady Hamilton (That Hamilton Woman) d’Alexander Korda
1945 : César et Cléopâtre (Caesar and Cleopatra) de Gabriel Pascal
1947 : Anna Karénine (Anna Karenina) de Julien Duvivier
1951 : Un Tramway nommé Désir (A Streetcar named Desire) d’Elia Kazan
1955 : L’autre Homme (The Deep Blue Sea) d’Anatole Litvak
1961 : Le Visage du Plaisir (The Roman Spring of Mrs Stone) de José Quintero
1964 : La Nef des fous (Ship of Fools) de Stanley Kramer


Filmographie de Vivien LEIGH
 
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