Margaret LEIGHTON | ||
Actrice britannique | ||
Née le 26 février 1922, à Barnt Green près de Birmingham, Margaret Leighton a pour père Augustus-George Leighton qui, de simple commis dans une usine textile, en est devenu un des directeurs. Sa mère, Doris Evans, appartient à une famille de la grande bourgeoise qui a eu des revers de fortune. Elle a une sœur, Hazel et un frère, John, plus jeunes qu’elle, dont elle n’est guère proche. Son enfance privilégiée se déroule dans un quartier bourgeois de Birmingham. Excellente élève, elle prend des cours de diction et, très vite, devient la vedette des spectacles de fin d’année, alternant les rôles de bonne fée avec ceux de vieille sorcière! Jeune premièe à l'Old Vic À 16 ans, Margaret passe une audition au Birmingham Repertory theatre, le théâtre d’avant-garde où ont débuté Laurence Olivier et Ralph Richardson, entre autres. Elle connaît quelques années obscures, où elle passe laborieusement de la figuration aux seconds rôles jusqu’à ce qu’en 1943, elle accède enfin au statut de vedette, dans le rôle de Lady Babbie, dans Le petit ministre de James Barrie. En 1944, elle devient une vedette incontestée du théâtre dans Six personnages en quête d’auteur de Luigi Pirandello. Jeune première à l’Old Vic, elle donne la réplique à Laurence Olivier dans Oncle Vania, Henry V, Le roi Lear. Mais, c’est avec Ralph Richardson, son ami et rival dans la troupe qu’elle entame une liaison passionnée. Celui-ci, de 20 ans son aîné, vient juste de se remarier. Cette relation complexe et insatisfaisante est très riche professionnellement. Ils créent ensemble Cyrano de Bergerac, pièce inédite pour le public anglais. Une reine sur les planches En 1947, Margaret épouse Max Reinhardt, un éditeur d’origine autrichienne (aucune relation avec le célèbre metteur en scène). Elle quitte alors l’Old Vic pour entamer une carrière dans le théâtre commercial, jouant avec Robert Donat dans The Sleeping Clergyman de James Bridie. Ses débuts au cinéma interviennent en 1947, dans The Winslow Boy d’Anthony Asquith qui devient un classique du cinéma anglais. Elle a moins de chance avec La grande Révolte avec David Niven, Les amants du Capricorne pourtant signé Alfred Hitchcock ou dans Le chevalier de Londres de Michael Powell. Déçue, elle revient à ses premières amours, le théâtre, créant le personnage de Tracy Lord dans The Philadelphia Story, rôle illustré par Katharine Hepburn. The Cocktail Party et The Confidential Clerk lui font une réputation d’actrice intellectuelle, au service de textes difficiles. Vie privée mouvementée Au cinéma, Madgaret Leighton est la partenaire du jeune Laurence Harvey, dans Comme il vous plaira. Elle tombe follement amoureuse de son Orlando. Leur liaison très médiatisée mène à un divorce retentissant en 1955. Leur mariage est célébré en août 1957, à bord d’un bateau croisant au large de Gibraltar. Pendant plusieurs années, le couple va se retrouver au cœur d’une vie mondaine intense. À la fin des années cinquante elle triomphe au théâtre dans Tables séparées de Terence Rattigan. Elle poursuit dans des œuvres typiquement britanniques en épouse trompée par Laurence Harvey dans Les bons meurent jeunes, en femme acariâtre de David Niven dans Cour martiale et quelques comédies comme Un mari presque fidèle avec Rex Harrison et The Holly and the Ivy où elle joue la fille de Ralph Richardson. Elle tourne son premier film américain Le bruit et la fureur de Martin Ritt adapté de Faulkner où elle est l’épouse Yul Brynner et la mère de Joanne Woodward. La relation destructrice avec Laurence Harvey s’achève par un divorce amer en 1961. Mais, c’est à ce moment-là que Margaret connaît son plus grand succès au théâtre dans le rôle d’Hannah dans La nuit de l’iguane de Tennessee Williams. Une santé chancelante Sentimentalement, elle collectionne les aventures destructrices avec Anthony Quinn, Robert Stephens et d’autres. Ses participations au cinéma se font de plus en plus sporadiques, si on excepte le rôle de la rigide directrice de mission anglicane Agatha Andrews dans Frontière chinoise de John Ford et celui de Mrs Maudsley dans Le messager de Joseph Losey qui lui vaut une nomination à l’Oscar du meilleur second rôle. Mais, lors du tournage du Messager, elle commence à manifester les signes d’une sclérose en plaques. L’évolution de la maladie, aggravée par une forte consommation d’alcool, ne l’empêche nullement de travailler au théâtre et au cinéma, même si elle doit compter sur le soutien de son troisième mari, Michael Wilding, un des ex-maris d’Elizabeth Taylor. La force et l’harmonie de leur couple frappent tous ceux qui les approchent. Margaret Leighton meurt à 53 ans, le 13 janvier 1976, quelques jours après la dernière représentation d’Une famille et une fortune d’Ivy Compton-Burnett, où elle a retrouvé son complice des années à l’Old Vic, Alec Guinness. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Ralph Richardson |
1948 : La grande révolte (Bonnie Prince Charlie) d’Anthony Kimmins 1948 : Winslow contre le roi (The Winslow Boy) d’Anthony Asquith 1949 : Les Amants du capricorne (Under Capricorn) d’Alfred Hitchcock 1949 : Le Chevalier de Londres (The Elusive Pimpernel) de Michael Powell & Emeric Pressburger 1949 : Égarement (The Atonished Heart) de Terence Fisher 1950 : Home at seven de Ralph Richardson 1951 : Le retour de Bulldog Drummond (Calling Bulldog Drummond) de V Saville 1951 : The Holly and the Ivy de George More O’Ferrall 1953 : Les bons meurent jeunes (The Good die young) de Lewis Gilbert 1954 : The Teckman Mystery de Wendy Toye 1954 : Un Mari presque fidèle (The Constant Husband) de Sidney Gilliat 1955 : Court martiale (Carrington, V.C.) d’Anthony Asquith 1956 : Étrange passion (The Passionate Stranger) de Muriel Box 1959 : Le Bruit et la fureur (The Sound and the Fury) de Martin Ritt 1961 : Les Femmes du général (Waltz of the Toreadors) de John Guillermin 1963 : Que le Meilleur l’emporte (The Best Man) de Franklin J. Schaffner 1964 : Le Secret du Docteur Whitset (The Third Secret) de Charles Crichton 1964 : Le Cher disparu (The Loved One) de Tony Richardson 1966 : Frontière chinoise (Seven Women) de John Ford 1969 : La Folle de Chaillot (The Madwoman of Chaillot) de Bryan Forbes 1970 : Une belle Tigresse (X, Y and Zee) de Brian G. Hutton 1970 : Le Messager (The Go-between) de Joseph Losey 1972 : Lady Caroline Lamb de Robert Bolt 1972 : L’Affaire Nelson (A Bequest to the Nation) de James Cellar Jones 1973 : Frankenstein (Frankenstein : The True Story) de Jack Smight 1973 : Frissons d’Outre-tombe (From beyond the Grave) de Kevin Connor 1974 : Galileo (Galileo Galilei) de Joseph Losey 1974 : Les grandes espérances (Great expectations) de Joseph Hardy 1976 : Trial by Combat de Kevin Connor Filmographie de Margaret LEIGHTON | |
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