Peter LAWFORD
 Acteur américain d'origine britannique
Peter Lawford avait tout pour lui, du talent, un physique séduisant, une épouse jolie et de beaux enfants, des opportunités, des relations, une place dans la société… et tout a tourné au drame ! Il n’aura pu ou su trouver vraiment le bonheur. C’était pourtant un comédien très attachant et humain qui avait comme mauvaises compagnes l’alcool et la drogue qui l’ont détruit complètement.
Peter Sydney Ernest Aylen, qui n’est pas encore Peter Lawford, naît le 7 septembre 1923 à Londres. Il est le fils d’un héros anobli à la fin de la première guerre mondiale, Sir Sydney T. Lawford, devenu par ailleurs un acteur de théâtre, et de May S. Bunny. Aylen est le nom du premier conjoint de sa mère. Sydney et May, une fois libres, se remarieront. Toutefois, le scandale obligera le couple à quitter l’Angleterre. Sa mère s’obstine à habiller son garçon en fille. Bien que très jeune, il en souffre et en sera toujours marqué. Il ne va pas à l’école et a un précepteur à la maison. Il tourne deux films alors qu’il est tout juste âgé de 7 ans. Devenu adolescent, Peter suit des études à Grasse et parle le français, l’italien et l’espagnol.
Un séduisant jeune premier
En Amérique, les Lawford s’installent à Palm Beach, en Floride puis en Californie. Une blessure au bras le privant de l’usage de sa main droite lui évite la mobilisation. Il profite de l’opportunité pour signer à la MGM. Peter Lawford fait sa première apparition au cinéma dans Lord Jeff avec Freddie Bartholomew et Mickey Rooney puis enchaîne les petits rôles dans des films de guerre. Il obtient son premier gros succès dans Le Fils de Lassie. Jeune premier élégant, il joue David Stone dans Le Portrait de Dorian Gray. Il devient la coqueluche de toutes les femmes américaines qui tombent sous le charme de ce séducteur au sourire enjôleur et aux yeux câlins et malicieux. C’est ainsi qu’il incarne le sémillant Laurie dans Les quatre filles du Docteur March entouré de June Allyson, Elisabeth Taylor et Janet Leigh et le jeune premier de La Folle Ingénue avec Jennifer Jones et Charles Boyer. Il conjugue tous les talents puisqu’on le voit chanter et danser, ce qui lui permet de figurer dans des comédie musicales de Charles Walters comme Vive l’Amour et Parade de Printemps.
Un homme à femmes
Sur le plan sentimental, Peter est un homme à femmes. Il les aime toutes, qu’elles soient du monde du spectacle ou de la politique ! La liste des conquêtes amoureuses qu’on lui prête est très très longue notamment Ava Gardner, June Allyson, Lana Turner, Janet Leigh, Rita Hayworth, Lucille Ball, Anne Baxter, Judy Holliday, Gina Lollobrigida, Judy Garland, Marilyn Monroe, Grace Kelly, Kim Novak, Lee Remick, Evelyn Keyes, Elizabeth Taylor, Nancy Reagan et même sa belle-sœur, Jacqueline Kennedy-Onassis.
Le Rat Pack
En 1954, il se marie avec Patricia Kennedy, la sœur du futur président, qui lui donnera quatre enfants Christopher en 1955, Sydney en 1956, Victoria en 1958 et Robin Elizabeth en 1961. Tout naturellement, il fera campagne dans le Parti des Démocrates pour son beau-frère, John F Kennedy, avec le Rat Pack, le fameux clan Sinatra qui comprend Dean Martin, Sammy Davis Jr ou Joey Bishop. Les relations entre Frankie et Peter sont pourtant assez houleuses. Il vit également dans l’entourage de Marylin Monroe, décédée d’un empoisonnement en 1962. Les films qu’il tourne pour le clan ne brillent pas par leur finesse même s’ils sont signés de grands réalisateurs comme Lewis Milestone, John Sturges ou Gordon Douglas. On peut voir Peter Lawford dans Exodus où il campe le Major Calwell, ainsi que dans Le jour le plus long dans la peau de Lord Lovat. Mais les choses commencent à se gâter pour lui…
The Brother-in-Law... ford
L’échec de son mariage avec Patricia Kennedy, ses brouilles avec Sinatra, la mort entourée de mystères de Marylin, l’assassinat de John et de Robert Kennedy, sa fortune qui fond comme neige au soleil, tout cela va le déstabiliser fortement et faire que sa carrière va s’enliser vers la fin des années soixante. Il tourne encore, certes, mais n’est plus sollicité pour de grands rôles et se voit obligé de se contenter de participations comme guest star dans des séries télévisées comme L’Île fantastique, Ma Sorcière bien aimée ou Le Virginien. En 1966 Patricia Kennedy demande le divorce «pour infidélité et intempérances dues à l’alcool». En 1971, il épouse Mary Rowan de 26 ans sa cadette et peu après un autre divorce se remarie avec Deborah Gould pour deux ans. Sa dernière femme Patricia Seaton demeurera avec difficulté à ses côtés de 1984 à sa mort. Il termine sa vie de façon triste et lamentable se réfugiant dans l’alcool et dans la drogue jusqu'à son décès, d'une cirrhose du foie, le 24 décembre 1984 à Los Angeles. Il n’avait que 61 ans.


FILMOGRAPHIE :

Avec John Fitzgerald Kennedy
1931 : Poor old Bill de Monty Banks
1931 : A Gentleman of Paris de Sinclair Hill
1938 : Barreaux blancs (Lord Jeff) de Sam Wood
1941 : Madame Miniver (Mrs. Miniver) de William Wyler
1941 : L’Escadrille des aigles (Eagle Squadron) d’Arthur Lubin
1942 : Un drôle de lascar (A Yank at Eton) de Norman Taurog
1942 : Pilote de chasse (Thunder Birds) de William A. Wellman
1942 : Junior Army de Lew Landers
1942 : Prisonniers du Passé (Random Harvest) de Mervyn LeRoy
1942 : Aventures en Libye (Immortal Sergeant) de John M. Stahl
1942 : London Blackout Murders de George Sherman
1942 : The Purple V. de George Sherman
1943 : Commando en Bretagne (Assignment in Brittany) de Jack Conway
1943 : Un Espion a disparu (Above Suspicion) de Victor Saville
1943 : Pilot No. 5 (Pilot # 5) de George Sidney
1943 : L’Aventure inoubliable (The Sky’s the limit) d’Edward H. Griffith
1943 : Les Héros du Pacifique (The Man from down under) de Rober Z. Leonard
1943 : La Dame aux cheveux blancs (Someone to remember) de Robert Siodmak
1943 : West Side Kid de George Sherman
1943 : Sahara de Zoltan Korda
1943 : Échec à la mort (Sherlock Holmes faces Death) de Roy William Neill
1943 : Corvette K.225 (The Nelson Touch) de Richard Rosson
1943 : Paris after Dark de Léonide Moguy
1943 : Obsessions (Flesh and Fantasy) de Julien Duvivier
1943 : Girl Crazy (When the Girls meet the Boys) de Norman Taurog
1944 : Les Aventures de Mark Twain (The Adventures of Mark Twain) d’Irving Rapper
1944 : Les blanches Falaises de Douvres (The white Cliffs of Dover) de C Brown
1944 : Le Fantôme des Cantervilles (The Canterville Ghost) de Jules Dassin
1944 : Madame Parkington (Mrs. Parkington) de Tay Garnett
1945 : Le Portrait de Dorian Gray (The Picture of Dorian Gray) d’Albert Lewin
1945 : Le Fils de Lassie (Son of Lassie) de S. Sylvan Simon
1945 : Entracte au Mariage (Perfect Strangers) d’Alexander Korda
1946 : Du burlesque à l’Opéra (Two Sisters from Boston) d’Henry Koster
1946 : La folle ingénue (Cluny Brown) d’Ernst Lubitsch
1946 : My Brother talks to Horses de Fred Zinnemann
1947 : Tout le Monde chante (It happened in Brooklyn) de Richard Whorf
1947 : Vive l’amour ! (Good News) de Charles Walters
1947 : Dans une Île avec vous (On an Island with you) de Richard Thorpe
1948 : Parade de printemps (Easter Parade) de Charles Walters
1948 : La belle Imprudente (Julia Misbehaves) de Jack Conway
1948 : Les quatre Filles du docteur March (Little Women) de Mervyn LeRoy
1949 : Le Danube rouge (The Red Danube) de George Sidney
1950 : J’ai trois Amours (Please believe me) de Norman Taurog
1950 : Mariage royal (Royal wedding) de Stanley Donen
1951 : Une fois n’engage à rien (Just this once) de Don Weis
1952 : La Loi du fouet (Kangaroo) de Lewis Milestone
1952 : Toi pour moi (You for me) de Don Weis
1952 : La treizième Heure (The Hour of thirteen) d’Harold French
1952 : On se bat aux Indes (Rogue’s March) d’Allan Davis
1954 : Une Femme qui s’affiche (It should happen to you) de George Cukor
1959 : La Proie des vautours (Never so few) de John Sturges
1959 : L’Inconnu de Las Vegas (Ocean’s eleven) de Lewis Milestone
1960 : Exodus (Exodus) d’Otto Preminger
1960 : Pepe (Pepe) de George Sidney
1961 : Les trois Sergents (Sergeants Three) de John Sturges
1962 : Le Jour le plus long (The longest Day) d’Andrew Marton & Gerd Oswald
1962 : Tempête à Washington (Advise and consent) d’Otto Preminger
1963 : La Mort frappe trois fois (Dead Ringer) de Paul Henreid
1964 : L’Enquête (Sylvia) de Gordon Douglas
1965 : Harlow, la Blonde platine (Harlow) de Gordon Douglas
1965 : La Statue en or massif (The Oscar) de Russell Rouse
1966 : Un homme appelé Adam (A Man called Adam) de Leo Penn
1967 : Deux Billets pour Mexico de Christian-Jaque
1967 : Sel, poivre et dynamite (Salt and Pepper) de Richard Donner
1968 : Skidoo d’Otto Preminger
1968 : Buena sera, Mrs. Campbell de Melvyn Frank
1968 : Cramponne-toi, Jerry ! (Hook, Line and Sniker) de George Marshall
1969 : La limite du péché (Quarta parete) d’Adriano Bolzoni
1969 : Folie d’avril (The April Fools) de Stuart Rosenberg
1969 : Une fois de plus (One more time) de Jerry Lewis
1970 : Togetherness d’Arthur Marks
1971 : Le Pigeon d’argile (Clay Pigeon) de Tom Stern & Lane Slate
1972 : Ils ne tuent que leurs Maîtres (They only kill their Masters) de James Goldstone
1974 : Rosebud (Rosebud) d’Otto Preminger
1974 : Il était une fois à Hollywood (That’s Entertainment !) de Jack Haley Jr.
1975 : Won Ton Ton (Won Ton Ton the Dog who saved Hollywood) de Michael Winner
1978 : Sept Filles en or (Seven from Heaven) de Greydon Clark
1979 : Gypsy Angels de Sean McGregor
1981 : Corps à corps (Body and Soul) de George Bowers
1983 : Où est Parsifal ? (Where is Parsifal ?) d’Henry Helman


Filmographie de Peter LAWFORD
 
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