Harry LANGDON | ||
Acteur, producteur, scénariste et réalisateur américain | ||
De tous les grands comiques américains, Harry Langdon est sans doute le plus mal connu. Il a eu son heure de gloire grâce aux premiers longs métrages de Frank Capra en développant un personnage névrosé, lunaire et inadapté souvent pathétique. Comme ses collègues burlesques de la grande époque du muet, Langdon n’est pas parvenu à s’adapter au parlant. Henry Philmore Langdon, dit Harry voit le jour à Council Bluffs dans l’Iowa, le 15 juin 1884. Fils d’un officier de l’Armée du Salut, il monte sur les planches à dix ans et tourne dans des cirques ambulants. Il commence à travailler dès l’adolescence dans des cabinets de médecine et des sociétés boursières. Il fait ses premiers pas dans le vaudeville en 1906 avec sa première épouse de 1903 à 1928, Rose Francis Musolff. Il se produit régulièrement jusqu’en 1923 où il rejoint la société du producteur Sol Lesser, Principal Pictures Corporation. Pierrot lunaire Harry Langdon peaufine dans de nombreux courts métrages son personnage d’homme enfantin aux yeux écarquillés, incapable de comprendre le monde qui l’entoure. Surdoué de la pantomine, il devient un des comiques les plus singuliers des studios Sennett, introduisant un côté tragique à des situations burlesques. Ses pitreries si différentes des Harold Lloyd, Chaplin ou Keaton lui assurent un grand succès avec des classiques comme Battement d’ailes, La Sirène, Souvenez-vous en, Mon ex-Sergent, Les Lignes de la Main ou Repos hebdomadaire. La plupart de ses bandes sont réalisées par des réalisateurs expérimentés et inventifs comme Del Lord, Erle C. Kenton, Roy Del Ruth, Alfred J. Goulding ou Harry Edwards, le plus fidèle de ses collaborateurs. Les sommets avec Frank Capra Le succès amène Harry Langdon vers des longs métrages. Pour le premier Tramp, Tramp, Tramp qu’il écrit et produit, on lui adjoint la débutante Joan Crawford. Appelé Plein les Bottes en France, le film réalisé par Harry Edwards, remporte un grand succès. Maître d’œuvre de ses propres productions au sein de la société The Harry Langdon Corporation, il trouve chez les scénaristes et réalisateurs Arthur Ripley et Frank Capra l’adéquation parfaite avec ses projets. Il atteint un des sommets du cinéma burlesque avec L’Athlète incomplet et Sa dernière Culotte. Sur un différend, Langdon congédie Frank Capra et réalise lui-même Papa d’un Jour, The Chaser et Heart Trouble. Mais ces films très personnels ne rencontrent pas l’adhésion du public. Même s’il maîtrise pleinement les différents aspects de son personnage façonné par des années de scène et de tournage, l’acteur a du mal à s’adapter à l’évolution de la comédie à la fin du muet et à l’avènement du parlant. S’il fait encore quelques tentatives sonores avec L’Amérique a soif, A Soldier’s Plaything, Je suis un Vagabond de Lewis Milestone dont il écrit et interprète les chansons face à Al Jolson ou Flirteuse avec Lilian Harvey, il se produit essentiellement dans quelques courts-métrages produits par Hal Roach. Il retrouve sa partenaire du muet Vernon Sennett pour quelques-uns d’entre eux. Il continue de travailler dans l’ombre comme scénariste de films de Laurel et Hardy comme Les deux Conscrits, Les As d’Oxford ou Laurel et Hardy en Croisière. Il apparaît aux côtés d'Oliver Hardy dans Deux bons Copains. Un léger regain dans des compositions différentes Harry Langdon fait un dernier retour dans les années quarante en vedette de Misbehaving Husbands de William Beaudine, Le Collège en Folie ou House of Errors dans un emploi très éloigné du personnage qui a fait sa gloire. Il termine sa carrière avec des courts métrages de Monogram. Après son divorce avec Rose Francis Mensolf, il épouse Helen Walton en 1929 mais le couple divorce en 1932. Son dernier mariage avec Mabel Sheldon en 1934 a donné lieu à la naissance de son seul enfant prénommé Harry qui deviendra un photographe réputé. Elle restera à ses côtés jusqu’à son décès. Pendant le tournage de sa dernière comédie musicale Swingin' on a Rainbow pour la petite compagnie Republic, il succombe à une hémorragie cérébrale le 22 décembre 1944. À sa mort, un critique saluait sa capacité consommée à paraître désespéré lorsqu'il était confronté à de multiples malheurs, généralement de type domestique. Impassible avec un faible sourire et un clignement d’yeux, il a surmonté tous les obstacles de la vie créant un personnage de Pierrot Lunaire, somnambule nonchalant, qui lui a apporté gloire et fortune. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Mabel Sheldon et leur fils Harry |
Courts-métrages : 1923 : En butinant les Fleurs (Picking Peaches) d’Erle C. Kenton 1924 : Chez le photographe (Smile please look pleasant) de Roy Del Ruth 1924 : Scarem much de Del Lord 1924 : En Bordée (Shanghaied Lovers) de Roy Del Ruth 1924 : Battement d’Ailes (Flickering youth) d’Erle C. Kenton 1924 : Quand miaule le Chat (The Cat’s Meow) de Roy Del Ruth 1924 : Sa nouvelle Maman (His new Mamma) de Roy Del Ruth 1924 : The first 100 Years de F. Richard Jones & Harry Sweet 1924 : The Luck of the Foolish d’Harry Edwards 1924 : Cocher et ricochets (The Handsome Cabman) d’Harry Edwards 1924 : Mon ex-Sergent (All Night Long) d’Harry Edwards 1924 : Balayeur détective (Feet of Mud) d’Harry Edwards 1925 : La Sirène (The Sea Squawk) d’Harry Edwards 1925 : His Marriage Wow d’Harry Edwards 1925 : Remember When ? d’Harry Edwards 1925 : Horace Greeley Jr d’Alfred J. Goulding 1925 : The White Wing’s Bride d’Alfred J. Goulding 1925 : L’Abel aux Bois (Boobs in the Wood) d’Harry Edwards 1925 : Plain Clothes d’Harry Edwards 1926 : Soldier man d’Harry Edwards 1926 : Saturday Afternoon d’Harry Edwards 1927 : Un Mélomane désaccordé (Fiddlesticks) d’Harry Edwards 1929 : Hotter than hot de Lewis R. Foster 1929 : Sky Boy de Charles Rogers 1929 : Skirt Shy de James Cruze & Charley Rogers 1929 : The Fighting Parson de Fred Guiol & Charles Rogers 1930 : The Head Guy de Fred Guiol 1930 : The big Kick de Warren Doane 1930 : La Station d’Essence (La estación de gasolina ) de ? 1930 : La Crevette (The Shrimp) de Charles Rogers 1930 : Pobre infeliz ! de ? 1930 : The King de James W. Horne & Charles Rogers 1930 : The big Kick de Warren Doane 1932 : The big Flash d’Arvid E. Gillstrom 1932 : Tired Feet d’Arvid E. Gillstrom 1933 : The Hitchhiker d’Arvid E. Gillstrom 1933 : Knight Duty d’Arvid E. Gillstrom 1933 : Marriage Humor d’Harry Edwards 1933 : Tied for Life d’Arvid E. Gillstrom 1933 : Hooks and Jabs d’Arvid E. Gillstrom 1933 : The Stage Hand d’Harry Langdon 1933 : On Ice d’Arvid E. Gillstrom 1933 : Roaming Romeo d’Arvid E. Gillstrom 1934 : Circus Hoodoo d’Arvid E. Gillstrom 1934 : Petting Preferred d’Arvid E. Gillstrom 1934 : Counsel on de Fence d’Arthur Ripley 1934 : Shivers d’Arthur Ripley 1935 : His Bridal Sweet d’Alfred J. Goulding 1935 : Love, Onor and Obey de Jason Leigh 1935 : The Feather Necker d’Arthur Ripley 1935 : His Marriage mix-up de Jack White 1935 : I don’t remember de Jack White 1938 : Sue my Lawyer de Jules White 1938 : A Doggone Miwup de Charles Lamont 1939 : Goodness, a Ghost d’Harry d’Ardy 1940 : Cold Turkey de Del Lord 1942 : What makes Lizzy Dizzy ? de Jules White 1942 : Tireman, spare my Tires de Jules White 1942 : Beautiful Clothes de Josef Berne 1942 : Carry Harry d’Harry Edwards 1942 : Piano mooner d’Harry Edwards 1942 : A Blitz on the Fritz de Jules White 1943 : Blonde and Groom d’Harry Edwards 1943 : Here comes Mr. Zerk de Jules White 1943 : To heir is human d’Harry Edwards & Harold Godsoe 1944 : Detective Detectives d’Harry Edwards 1944 : Mopey Dope de Del Lord 1944 : Snooper Service d’Harry Edwards 1944 : Pistol Packin’ nitwits d’Harry Edwards Longs-métrages : 1926 : Plein les Bottes ! (Tramp, tramp, tramp) d’Harry Edwards 1926 : Si tu vois ma Nièce (Ella Cinders) d’Alfred E. Green 1926 : L’Athlète incomplet (The Strong Man) de Frank Capra 1927 : Sa dernière Culotte (Long Pants) de Frank Capra 1927 : Premier amour (His first Flame) d’Harry Edwards 1927 : Papa d’un Jour (Three’s a Crowd) d’Harry Langdon 1928 : The Chaser d’Harry Langdon 1928 : Heart Trouble d’Harry Langdon 1930 : L’Amérique à soif (See America thirst) de William James Craft 1930 : A Soldier’s Plaything de Michael Curtiz 1933 : Je suis un Vagabond (Hallelujah, I’m a bum) de Lewis Milestone 1933 : Flirteuse (My Weakness) de David Butler 1935 : L’Aventure Transatlantique (Atlantic Adventure) d’Albert S. Rogell 1937 : Stardust de Melville W. Brown 1938 : La pauvre Millionnaire (There goes my Heart) de Norman Z. McLeod 1939 : Deux bons Copains (Zenobia) de Gordon Douglas 1939 : Misbehaving Husbands de William Beaudine 1941 : Le Collège en Folie (All-American Co-ed) de LeRoy Prinz 1941 : Double Trouble de William West 1942 : House of Errors de Bernard B. Ray 1943 : Spotlight Scandals de William Beaudine 1944 : Hot Rhythm de William Beaudine 1944 : Block Busters de Wallace Fox 1944 : Swingin’ on a Rainbow de William Beaudine Filmographie d'Harry LANGDON |
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