Carole Landis est née Frances Lillian Mary Ridste à Fairchild, dans le Wisconsin le 1er janvier 1919. Elle est la plus jeune de cinq enfants (dont deux sont décédés dans l’enfance) d’Alfred Ridste, d’origine norvégienne et de Clara Stentek, une fille d’agriculteur polonais. Son père mécanicien ferroviaire abandonne la famille après la naissance de Carole. Selon son biographe, E. J. Fleming, Carole est probablement l’enfant biologique du deuxième mari de sa mère, Charles Fenner. Mais Fenner a quitté la mère de Landis en avril 1921 et s’est remarié quelques mois plus tard. En 1923, la famille déménage à San Bernardino, en Californie. La mère de Landis travaille dans des tâches serviles pour élever sa famille. À l’âge de 15 ans, Landis quitte l’école secondaire San Bernardino et débute comme danseuse de hula dans une boîte de nuit de San Francisco. Un vrai fiasco. Elle blanchit ses cheveux blonds et opte pour le pseudonyme de Carole Landis en hommage à son actrice préférée, Carole Lombard et s’installe à Hollywood.
Les années Zanuck
Carole Landis fait ses débuts au cinéma comme extra dans Une Étoile est née en 1937. Elle est figurante et choriste et pose pour des photographies de pin-up. Elle est enfin remarquée par Hal Roach qui lance sa carrière avec One Million BC aux côtés de Victor Mature en 1940. Elle tourne une série de films réussis au début des années 1940, habituellement comme deuxième rôle féminin. Alors que le chant de beaucoup d’actrices est doublé, la voix de Carole Landis est jugée assez bonne et utilisée dans ses rares rôles musicaux (Dance Hall, Mon amie Sally). Elle décroche un contrat avec la Twentieth Century-Fox et devient la maîtresse de Darryl F. Zanuck. En 1941, elle apparaît aux côtés de Betty Grable dans Soirs de Miami et Qui a tué Vicky Lynn ?. Après sa rupture avec Zanuck, sa carrière souffre et elle est assignée dans des films de série B.
La favorite des GI’s
En 1942, elle rejoint Martha Raye, la danseuse Mitzi Mayfair et Kay Francis avec une troupe de l’USO en Angleterre et en Afrique du Nord. Deux ans plus tard, elle soutient des soldats dans le Pacifique Sud avec Jack Benny. Elle parcourt plus de 100 000 milles pendant la guerre et passe plus de temps à visiter des troupes qu’aucune autre actrice. Elle est devenue la vedette la plus populaire auprès des GI’s pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1945, elle joue à Broadway dans la comédie musicale A Lady Says Yes, avec la future romancière Jacqueline Susann qui se serait inspiré de son personnage pour son best-seller, Valley of the Dolls. Carole écrit plusieurs articles de journaux et de magazines sur ses expériences pendant la guerre, y compris le roman Fourling Jills de 1944, qui sert d’argument au film Quatre Filles dans une Jeep avec Kay Francis, Martha Raye et Mitzi Mayfair. Ses deux derniers films, Noose et Brass Monkey, sont fabriqués en Grande-Bretagne.
Quatre mariages et un enterrement
Carole Landis s’est mariée quatre fois mais n’a pas eu d’enfants. En janvier 1934, elle épouse à 15 ans Irving Wheeler âgé de 19 ans. Sa mère fait annuler le mariage en février 1934. Elle parvient à convaincre son père Alfred Ridste de lui permettre de se remarier à Wheeler ce qu’elle fait le 25 août 1934. Après trois semaines de mariage, Landis et Wheeler entament une dispute et Carole quitte la maison mais ni l’un ni l’autre ne demandent le divorce. En 1938, Wheeler réapparaît et dépose une plainte pour adultère contre le réalisateur et chorégraphe Busby Berkeley. La plainte est déboutée et le couple divorce officiellement en 1939. Le 4 juillet 1940, elle épouse Willis Hunt Jr. à Las Vegas mais divorce en novembre de la même année. Elle rencontre le capitaine Thomas Wallace de la Force aérienne des États-Unis pendant sa tournée. Ils se marient en janvier 1943 mais divorcent en juillet 1945. Le 8 décembre 1945, Landis épouse le producteur de Broadway W. Horace Schmidlapp mais le couple se sépare en 1947. Landis demande le divorce en mai 1948 en accusant Schmidlapp d’une extrême cruauté mentale. La vraie raison est que Carole Landis est tombée amoureuse de l’acteur Rex Harrison, qui est alors marié à Lilli Palmer.
Une fin mystérieuse
L’après-midi du 5 juillet 1948, Rex Harrison et la femme de chambre découvre Carole sur le sol de la salle de bains. Harrison a attendu plusieurs heures avant d’appeler un médecin et la police. Selon la rumeur Carole Landis, écrasée par le refus d’Harrison de divorcer de sa femme pour elle, se serait suicidée dans sa maison de Pacific Palisades en prenant une surdose de Seconal. Rex Harrison est la dernière personne à l’avoir vue en vie, après avoir dîné avec elle la veille de son suicide. Après la mort de Carole Landis cependant, Harrison minimise sa relation et affirme publiquement qu’elle n’était qu’une amie proche de lui et de Palmer. Selon certaines sources, l’actrice a laissé deux notes de suicide, une pour sa mère et la seconde pour Harrison qui a chargé ses avocats de la détruire. Au cours de l’enquête d’un coroner, Harrison refuse de reconnaître toute responsabilité dans son suicide. Le couple Harrison-Palmer assistera aux obsèques de l’actrice auprès de ses proches amis Pat O’Brien, Cesar Romero et Van Johnson.
FILMOGRAPHIE :
Avec Willis Hunt Jr
1936 : Le Roi et la Figurante (The King and the Chorus Girl) de Mervyn LeRoy
1937 : Une Étoile est née (A Star is born) de William A. Wellman
1937 : Un Jour aux courses (A Day at the Races) de Sam Wood
1937 : Police judiciaire (Fly-away baby) de Frank McDonald
1937 : Le Secret des chandeliers (The Emperor’s candlesticks) de George Fitzmaurice
1937 : Le règne de la joie (Broadway melody of 1938) de Roy Del Ruth
1937 : Varsity show de William Keighley
1937 : L’île du diable (Alcatraz Island) de William C. McGann
1937 : Over the Goal de Noel M. Smith
1937 : The Adventurous Blonde de Frank McDonald
1937 : Hollywood Hotel de Busby Berkeley
1937 : Blondes at Work de Frank McDonald
1937 : Love, honor and behave de Stanley Logan
1938 : The invisible Menace de John Farrow
1938 : Un Meurtre sans importance (A slight Case of Murder) deLloyd Bacon
1938 : Faux Témoignage (Over the Wall) de Frank McDonald
1938 : Les Femmes sont comme ça (Women are like that) de Stanley Logan
1938 : Robin des Bois (The Adventures of Robin Hood) de Michael Curtiz
1938 : Chercheuses d’or à Paris (Gold Diggers in Paris) de Ray Enright
1938 : Les Hommes sont si bêtes (Men are such fools) de Busby Berkeley
1938 : When were you born de William C. McGann
1938 : Penrod’s Double Trouble de Lewis Seiler
1938 : Quatre au Paradis (Four’s a Crowd) de Michael Curtiz
1938 : Le Vantard (Boy meetsGgirl) de Lloyd Bacon
1939 : Three Texas steers de George Sherman
1939 : Cowboys from Texas de George Sherman
1939 : Reno, Ville des divorces (Reno) de John Farrow
1939 : Les trois Diables rouges (The Daredevils of the Red Circle) William Witney
1940 : Mystery sea Raider de Edward Dmytryk
1940 : Tumak, Fils de la Jungle (One Million B.C) de Hal Roach & Hal Roach Jr.
1940 : Changeons de Sexe (Turnabout) de Hal Roach
1940 : Histoire de Fous (Road show) de Hal Roach
1940 : Le Retour de Topper (Topper returns) de Roy Del Ruth
1941 : Soirs de Miami (Moon over Miami) de Walter Lang
1941 : Dance Hall d’Irving Pichel
1941 : Qui a tué Vicky Lynn ? (I wake up screaming) de H. Bruce Humberstone
1941 : Cadet Girl de Ray McCarey
1941 : Son dernier Pari (A Gentleman at Heart) de Ray McCarey
1942 : Mon Amie Sally (My Gal Sal) de Irving Cummings
1942 : It happened in Flatbush de Ray McCarey
1942 : Ce que Femme veut (Orchestra Wives) de Archie Mayo
1942 : Manila calling de Herbert I. Leeds
1942 : L’irrésistible Miss McKay (The Power Girl) de Norman Z. McLeod
1943 : Fleur d’Hiver (Wintertime) de John Brahm
1944 : Four Jills in a jeep de William A. Seiter
1944 : Les Saboteurs (Secret Command) d’A. Edward Sutherland
1945 : Having wonderful Crime d’A. Edward Sutherland
1945 : Behing green Lights d’Otto Brower
1946 : Scandale à Paris (A Scandal in Paris) de Douglas Sirk
1946 : It shouldn’t happen to a Dog d’Herbert I. Leeds
1947 : Au-dessus du Ciel (Out of the Blue) de Leigh Jason
1947 : Le Nœud coulant (Noose) d’Edmond T. Gréville
1948 : Brass Monkey de Thornton Freeland
Filmographie de Carole LANDIS