Dorothy LAMOUR
 Actrice et chanteuse américaine
Considérée comme la plus belle femme du monde, lorsqu'elle s'affichait en sauvageonne exotique en bikini, Dorothy Lamour restera dans les mémoires comme partenaire de Bing Crosby et Bob Hope dans les aventures chantantes et débridées da la prolifique série des En route... pendant plus de vingt ans.
De son vrai nom Mary Leta Dorothy Slaton, Dorothy Lamour est née le 10 décembre 1914 à La Nouvelle-Orléans. D’origines françaises, espagnoles et irlandaises, elle adopte le nom de son beau-père Clarence Lambour, lorsque sa mère Carmen Louise LaPorte se remarie. Sa beauté pulpeuse et sa plastique impeccable lui valent de devenir, à 17 ans, reine de beauté de sa ville natale. Elle se rend à Chicago en espérant faire carrière dans la chanson mais ne trouve qu’un emploi de vendeuse dans un grand magasin.
Débuts de chanteuse
Après une audition, Dorothy Lamour est engagée par le chef d’orchestre et trompettiste Herbie Kaye, qui l’engage comme chanteuse dans sa formation et l’épouse en 1935. Elle part en tournée avec l’orchestre, chante dans des clubs connus et obtient sa propre émission de radio. Après une longue tournée, elle participe à une émission hebdomadaire de la NBC et chante dans différents clubs réputés, elle devient très populaire et prend le pseudonyme de Lamour plus glamour. Elle fait quelques apparitions au cinéma comme Chorus girl dans Prologue (Footlight Parade) et le court métrage The Stars Can’t Be Wrong.
Princesse des îles
Le cinéma ne peut ignorer son physique de princesse javanaise dans un de ses premiers films, Hula fille de la Brousse de Wilhelm Thiele. Edith Head en personne l’habille d’un sarong fleuri et plante une fleur épanouie dans ses cheveux défaits. Ces emplois exotiques la poursuivront durant toute sa carrière, notamment à la Paramount, qui produit la plupart de ses films. Dans L’Ouragan de John Ford, elle enfile à nouveau son sarong pour interpréter la jeune Polynésienne Marama, et, sous le nom de Mima, elle joue encore une jeune îlienne dans En route pour Singapour de Victor Schertzinger. C’est le premier des En route pour..., série médiocre et interminable où elle est associée aux pitreries laborieuses de Bob Hope et Bing Crosby. Comme elle porte bien le pagne, on lui demande d’être Toura, déesse de la jungle, seule habitante d’une île déserte, Aloma, princesse des îles avec le Tahitien attitré d’Hollywood, Jon Hall, Lona la sauvageonne ou encore cette Dea, poussée vers une île par une tempête dans Typhon. Combien d’îles des mers du Sud Dorothy Lamour n’aura-t-elle pas habitées!
Joli lotus ou fleur du mal
Même hors de son lagon, elle n’en reste pas moins une beauté exotique aux yeux des producteurs. C’est une belle Mexicaine dans La belle de Mexico avec Ray Milland, une princesse marocaine dans En route pour le Maroc ou une sémillante Brésilienne dans En route pour Rio. Ses talents de chanteuse et de danseuse continuent à être exploités dans des comédies musicales comme L’escadre est au port où elle incarne la Comtesse, chanteuse de cabaret courtisée par William Holden, Au pays du rythme où elle chante avec Paulette Goddard et Veronika Lake ou encore Dixie d’Edward Sutherland. Dans Lulu Belle de Leslie Fenton, elle entonne The ace in the hole et Sweetie pie. Mais la belle a parfois le mauvais rôle. La voilà en femme fatale dans La brune de mes rêves d’Elliott Nugent, cherchant à attirer dans ses filets le détective amateur Bob Hope et en amante éconduite dans Les Corsaires de la terre de Tay Garnett, où elle se venge d’Alan Ladd.
Des personnages truculents
À partir des années 1950, ses apparitions se feront plus rares et l’on peut retenir deux compositions savoureuses, celle de la meneuse de revue de Sous le plus grand chapiteau du monde de Cecil B. DeMille et de la truculente tenancière de bar dans La Taverne de l’Irlandais de John Ford. Elle fera encore des apparitions sur scène et à la télévision dans L’Homme à la Rolls, Arabesque, Pour l’amour du risque ou encore La croisière s’amuse. Elle profite de sa noriété pour jouer son propre rôle dans des films comme Astronautes malgré eux où elle a cédé sa place à Joan Collins dans le dernier de la série En route pour…, The sphynx et Won Ton Ton, le chien qui sauva Hollywood. En 1986, elle est une des victimes d’un serial killer dans un sketch de Creepshow 2. Mariée de 1943 à 1978 à William Ross Howard III, elle est la mère de deux enfants. Dorothy Lamour s’éteint à son domicile à 81 ans, le 22 septembre 1996 à Los Angeles d’une crise cardiaque.


FILMOGRAPHIE :

Avec Mark Sandrich
1933 : Prologues (Footlight Parade) de Lloyd Bacon
1936 : L'Appel de la folie (College Holiday) de Frank Tuttle
1936 : Hula, fille de la brousse (The Jungle Princess) de Wilhelm Thiele
1937 : Trompette Blues (Swing High, Swing Low) de Mitchell Leisen
1937 : Le Dernier Train de Madrid (Last train From Madrid) de James Patrick Hogan
1937 : La Furie de l'or noir (High, Wide and Handsome) de Rouben Mamoulian
1937 : L’Ouragan (The Hurricane) de John Ford
1937 : Romance burlesque (Thrill of a Lifetime) de George Archainbaud
1938 : Big Broadcast of 1938 (The Big Broodcast of 1938) de Mitchell Leisen
1938 : Toura, déesse de la jungle (Her Jungle Love) de George Archainbaud
1938 : La Belle de Mexico (Tropic Holiday) de Theodore Reed
1938 : Les Gars du large (Spown of the North) d’Henry Hathaway
1939 : Saint-Louis Blues (St. Louis Blues) de Raoul Walsh
1939 : L'Irrésistible Monsieur Bob (Man about Town) de Mark Sandrich
1939 : Le Souffle de la Vie (Disputed Passage) de Frank Borzage
1940 : Johnny Apollo (Johnny Apollo) d'Henry Hathaway
1940 : Typhon (Typhoon) de Louis King
1940 : En route vers Singapour (Road to Singapore) de Victor Schertzinger
1940 : Nuits birmanes (Moon Over Burma) de Louis King
1940 : La Belle écuyère (Chad Hanna) d’Henry King
1941 : En route vers Zanzibar (Road to Zanzibar) de Victor Schertzinger
1941 : L'Engagé volontaire (Caught in the Draft) de David Butler
1941 : Aloma, princesse des îles (Aloma of the South Seas) de Alfred Santell
1942 : L'Escadre est au port (The Fleet's In) de Victor Schertzinger
1942 : Mabok, l'éléphant du diable (Beyond the Blue Horizon) de Alfred Santell
1942 : En route vers le Maroc (Road to Morocco) de David Butler
1942 : Au pays du rythme (Star Spangled Rhythm) de George Marshall
1943 : Aventure dangereuse (They Got Me Covered) de David Butler
1943 : Dixie (Dixie) d’A. Edward Sutherland
1943 : Jour de chance (Riding high) de George Marshall
1944 : Quatre Flirts et un cœur (And the Angels Sing) de George Marshall
1944 : Lona la sauvageonne (Rainhow Island) de Ralph Murphy
1945 : A Medal for Benny d’Irving Pichel
1945 : Duffy's Tavern d’Hal Walker
1945 : Mascarade à Mexico (Masquerade in Mexico) de Mitchell Leisen
1945 : En route vers l'Alaska (Road to Utopia) d’Hal Walker
1947 : La Brune de mes rêves (My Favourite Brunette) d’Elliott Nugent
1947 : Hollywood en folie (Variety Girl) de George Marshall
1947 : Les Corsaires de la terre (Wild Harvest) de Tay Garnett
1947 : En route vers Rio (Road to Rio) de Norman Z. McLeod
1948 : La Folle enquête (On Our Merry Way) de King Vidor et Leslie Fenton
1948 : Lulu Belle (Lulu Belle) de Leslie Fenton
1948 : The Girl from Manhattan d’Alfred E. Green
1949 : L'Homme au chewing-gum (Manhandled) de Lewis R. Foster
1949 : Le Fantôme d’Anne-Marie (The Lucky stiff) de Lewis R. Foster
1949 : Française d'occasion (Slightly French) de Douglas Sirk
1951 : Si l'on mariait papa (Here Comes the Groom) de Frank Capra
1952 : Sous le plus grand chapiteau du monde (The Greatest Show on Earth) de C. B. DeMille
1952 : En route vers Bali (Road to Bali) d’Hal Walker
1962 : Astronautes malgré eux (The Road To HongKong) de Norman Panama
1963 : La Taverne de l'Irlandais (Donovan's Reef) de John Ford
1964 : Pajama Party (The Maid and the Martian) de Don Weis
1970 : Le Sphinx (The Phynx) de Lee H. Katzin
1976 : Won Ton Ton, le chien qui sauva Hollywood (Won Ton Ton...) de Michael Winner
1987 : Creepshow II (Creepshow 2) de Michael Gornick


Filmographie de Dorothy LAMOUR
 
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