Arthur KENNEDY | ||
Acteur américain | ||
Avant tout acteur de théâtre, Arthur Kennedy a campé des personnages ambigus et tourmentés, tantôt humains, tantôt antipathiques mais avec une vérité qui l’ont fait apprécier des plus grands réalisateurs de l’après-guerre comme Elia Kazan, Fritz Lang, Nicholas Ray ou Anthony Mann. Gagné par la dépression, il a fini par des produits indignes de son talent. John Arthur Kennedy voit le jour à Worcester dans le Massachusetts, le 17 février 1914. Fils d’un dentiste, John Timothy Kennedy et d’Helen, née Thompson, il fait des études supérieures à la South High School de Worcester puis à la Worcester Academy dont il sort diplômé. Attiré dès sa jeunesse par le théâtre, il étudie l'art dramatique au Carnegie Institute of Technology de Pittsburgh. Il déménage à New York où il rejoint le Group Theatre où il se produit dans un répertoire classique sous le nom de John Kennedy. En septembre 1937, il fait ses débuts à Broadway dans le rôle de Bushy dans Richard II de Maurice Evans puis incarne Sir Richard Vernon dans Henry IV. Des personnages tourmentés Sous les conseils de James Cagney, il fait ses débuts au cinéma dans Ville conquise d’Anatole Litvak. Avec son physique tourmenté, il s’illustre dans des drames policiers comme La grande Évasion de Raoul Walsh auprès d’Humphrey Bogart, Knockout, Strange Alibi. Il retrouve Raoul Walsh pour La Charge fantastique et Sabotage à Berlin. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Arthur Kennedy sert de 1943 à 1945 dans l' armée de l'air, réalisant des films de formation aéronautique qu’il commente et interprète. À la fin de la guerre, il trouve des rôles à sa mesure dans Boomerang d’Elia Kazan, un drame judiciaire où il est suspecté de meurtre, Cheyenne où il est Billy le Kid, Le Champion où il est le frère et l’âme damnée du boxeur Kirk Douglas, Une incroyable Histoire où il est le père d’un gamin qui affabule tellement que personne ne le croit quand il est témoin d’un meurtre et La Ménagerie de Verre d’après Tennessee Williamsoù il est Tom Wingfield, entouré d’une mère délirante et d’une sœur infirme. L'interprète d'Arthur Miller Les années cinquante sont surtout marquées par ses deux collaborations avec Anthony Mann dans Les Affameurs et L’Homme de la Plaine où il joue des méchants sympathiques auprès de James Stewart. Dans la même période, il triomphe au théâtre en étant l’acteur favori des pièces d’Arthur Miller, Biff Loman dans Mort d’un Commis voyageur, Chris Keller dans Ils étaient tous mes fils, John Proctor dans Les Sorcières de Salem et Walter Franz dans Le Prix. Adepte de la méthode Stanislawski, il remporte le Tony Award du meilleur acteur dans un second rôle pour Mort d'un Commis Voyageur en 1949. L’acteur impressionne dans les westerns comme La Montagne rouge avec Alan Ladd, L’Ange des Maudits de Fritz Lang avec Marlene Dietrich, Les Indomptables de Nicholas Ray avec Robert Mitchum et Susan Hayward ou Le Bandit d’Edgar G. Ulmer. Il est à l’aise dans l’ambiguïté des personnages de polars dans Mon Fils est innocent, Les Assassins meurent aussi, La Maison des Otages de William Wyler. Il participe à des grosses productions comme Elmer Gantry, le Charlatan de Richard Brooks, Lawrence d’Arabie de David Lean, Les Cheyennes de John Ford ou Nevada Smith avec Steve McQueen. En Angleterre, il joue les hommes à femmes décontractés, les maris avunculaires ou des escrocs malchanceux. L'homme d'un seul mariage Arthur Kennedy avait épouse Mary Cheffey en 1939 et le couple a deux enfants, l’actrice Laurie Kennedy et Terence. Sa femme décède en 1975 et l’acteur atteint d’une vue défaillante, rongé par l'alcoolisme et un cancer de la thyroïde perd tout intérêt pour le cinéma. Il tourne des petites productions aux États-Unis et en Italie indignes de son grand talent. Après L’Humanoide en 1979, il tourne encore deux films confidentiels à la fin des années 80. Il passe une grande partie de la fin de sa vie à l'abri des regards du public dans sa demeure de Savannah en Géorgie. Arthur Kennedy est décédé à Branford dans le Connecticut, le 5 janvier 1990 à l’âge de 75 ans. Nominé cinq fois aux Oscars, il n’a jamais remporté la précieuse statuette. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Marlene Dietrich et Mel Ferrer |
1940 : Ville conquise (City for Conquest) d'Anatole Litvak 1941 : La Grande Évasion (High Sierra) de Raoul Walsh 1941 : Knockout (Ring to the Heart) de William Clemens 1941 : Strange Alibi de D. Ross Lederman 1941 : Bandits d'honneur (Bad Men of Missouri) de Ray Enright 1941 : Highway West de William C. McGann 1941 : La Charge fantastique (They Died with Their Boots On) de Raoul Walsh 1942 : Sabotage à Berlin (Desperate journey) de Raoul Walsh 1943 : Air Force (Air Force) de Howard Hawks 1946 : La Vie passionnée des sœurs Brontë (Devotion) de Curtis Bernhardt 1947 : Boomerang ! (Boomerang !) d'Elia Kazan 1947 : Cheyenne (The Wyoming Kid) de Raoul Walsh 1949 : Les Aventuriers du désert (The Walking Hills) de John Sturges 1949 : Le Champion (Champion) de Mark Robson 1949 : Une incroyable histoire (The Window) de Ted Tetzlaff 1949 : La Tigresse (Too Late for Tears) de Byron Haskin 1949 : Enquête à Chicago (Chicago Deadline) de Lewis Allen 1950 : La Ménagerie de verre (The Glass Menagerie) d'Irving Rapper 1951 : La Nouvelle Aurore (Bright Victory) de Mark Robson 1951 : Montagne rouge (Red Mountain) de William Dieterle 1952 : Les Affameurs (Bend of the River) d'Anthony Mann 1952 : L'Ange des maudits (Rancho Notorious) de Fritz Lang 1952 : La Jeune Fille en blanc (The Girl in White) de John Sturges 1952 : Les Indomptables (The Lusty Men) de Nicholas Ray 1954 : Impulse de Charles de La Tour 1955 : Les Assassins meurent aussi (Crashout) de Lewis R. Foster 1955 : L'Homme de la plaine (The Man from Laramie) d'Anthony Mann 1955 : La Maison des otages (The Desperate Hours) de William Wyler 1955 : Mon fils est innocent (Trial) de Mark Robson: Bernard "Barney" Castle 1955 : Le Bandit (The Naked Dawn) d'Edgar G. Ulmer 1955 : Les Années sauvages (The Rawhide Years) de Rudolph Maté 1957 : Les Plaisirs de l'enfer (Peyton Place) de Mark Robson 1958 : Crépuscule sur l'océan (Twilight for the Gods) de Joseph Pevney 1958 : The Sound of Gunfire de Richard Whorf (tv) 1958 : Comme un torrent (Some Came Running) de Vincente Minnelli 1959 : Home Is the Hero de Fielder Cook 1959 : Make it Look Good d’Anton Leader (tv) 1959 : Ils n'ont que vingt ans (A Summer Place) de Delmer Daves 1959 : Les Dix Commandements (The Ten Commandments) de Jack Smight (tv) 1960 : En Présence de mes Ennemis (In the Presence of Mine Enemies) de Fielder Cook (tv) 1960 : Elmer Gantry le charlatan (Elmer Gantry) de Richard Brooks 1961 : Le Train de 16h50 (Murder She Said) de George Pollock 1961 : Claudelle Inglish (Young and Eager) de Gordon Douglas 1962 : Aventures de jeunesse (Hemingway's Adventures of a Young Man) de Martin Ritt 1962 : Barabbas (Barabbas) de Richard Fleischer 1962 : Lawrence d'Arabie (Lawrence of Arabia) de David Lean 1963 : Leviathan Five de David Lowell Rich (tv) 1964 : Moi, Mike Kenny (I, Mike Kenny) de Ted Post (tv) 1964 : Les Cheyennes (Cheyenne Autumn) de John Ford 1964 : Changement d’Adresse (Change of Address) de David Friedkin (tv) 1965 : Marcher ou mourir (Italiani, brava gente) de Giuseppe De Santis et Dmitri Vassiliev 1965 : Joaquim Murrieta (Murrieta) de George Sherman 1965 : L'Amour est merveilleux (Joy in the Morning) d'Alex Segal 1966 : Nevada Smith (Nevada Smith) de Henry Hathaway 1966 : Le Voyage fantastique (Fantastic Voyage) de Richard Fleischer 1967 : L'Enfant du lundi (La chica del lunes) de Leopoldo Torre Nilsson 1968 : Le Jour des apaches (Day of the Evil Gun) de Jerry Thorpe 1968 : Une minute pour prier, une seconde pour mourir de Franco Giraldi 1968 : La Bataille pour Anzio (Anzio) d'Edward Dmytryk et Duilio Coletti 1969 : Caine (Shark!) de Samuel Fuller 1969 : Hail, Hero! de David Miller 1970 : The Movie Murderer de Boris Sagal (tv) 1971 : Buzzard (My Old Man's Place) d'Edwin Sherin 1971 : A Death of Innocence de Paul Wendkos (tv) 1972 : Crawlspace de John Newland (tv) 1973 : Ferrante (Baciamo le mani) de Vittorio Schiraldi 1973 : L’Avion du Président a disparu (The President's Plane Is Missing) de Daryl Duke (tv) 1973 : Ricco (Un tipo con una faccia strana ti cerca per ucciderti) de Tulio Demicheli 1973 : The Man from Independence de Jack Smight (tv) 1974 : La police a les mains liées (La polizia ha le mani legate) de Luciano Ercoli 1974 : L'Antéchrist (L'anticristo) d'Alberto De Martino 1974 : Le Massacre des morts-vivants (Non si deve profanare il sonno dei morti) de J. Grau 1975 : Nakia (Nakia) de Leonard J. Horn (tv) 1976 : Brigade spéciale (Roma a mano armata)d'Umberto Lenzi 1976 : Ab morgen sind wir reich und ehrlich de Franz Antel 1976 : Emmanuelle de l'île Taboo (La spaggia del desiderio) d'Enzo Ambrosio et H. Morales 1977 : La Sentinelle des maudits (The Sentinel) de Michael Winner 1977 : Nove ospiti per un delitto de Ferdinando Baldi 1977 : Porco Mondo de Sergio Bergonzelli 1978 : Le Cheval et l'Enfant (Gli ultimi angeli) d'Enzo Doria 1978 : Bermudes: Triangle de l'enfer (Bermude: la fossa maledetta) de Tonino Ricci 1978 : La Loi de la CIA (Sono stato un agente C.I.A.) de Romolo Guerrieri 1978 : Cyclone (El ciclón) de René Cardona Jr.: le prêtre 1979 : L'Humanoïde (L'umanoide) d'Aldo Lado 1989 : Les Fils du Vent (I Figlii del vento) d’Enzo Doria (tv) 1989 : Signs of Life de John David Coles 1990 : Grandpa d’Alan Ruffier Filmographie d'Arthur KENNEDY | |
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