Kay KENDALL | ||
Actrice britannique | ||
«Comme on dit à propos des victimes d’actes criminels, Kay Kendall était au mauvais endroit au mauvais moment», écrit Rhoda Koenig, critique dans The Independent en 2006. «Dans son cas, le crime était un gaspillage de talent. Kay Kendall est née trop tard pour les comédies des années 1930 dans lesquelles elle aurait été à la hauteur de Carole Lombard ou Claudette Colbert et trop tôt pour la méchanceté et l’absurdité des années 1960. Elle était belle et drôle. C’était une vraie comédienne, qui ne craignait pas de compromettre son apparence féminine avec des chutes, des yeux écarquillées et des scènes comiques de saoulerie sans avoir l’air vulgaire». Issue d'une famille du spectacle Justine Kay Kendall McCarthy voit le jour à Withernsea dans l’East Riding du Yorkshire, le 21 mai 1927. Elle grandit dans une famille vouée au spectacle. Son père Terrence "Terry" McCarthy qui se produit sous le nom de Terry Kendall avec sa sœur Kim descend d’une famille de comédiens de vaudeville. Sa mère Gladys Drewery est également comédienne. La voie de la jeune Justine est dont toute tracée. Déjà enfant, elle monte sur les planches comme choriste. Pourtant, les débuts de la jeune actrice ne sont pas aisés. Après une scolarité cahotique à Brighton, Oban en Écosse et la Lydia Kyasht Dancing Academy à Londres, elle joue une choriste dans Champagne Charlie, une esclave dans César et Cléopâtre de Gabriel Pascal. Elle trouve son premier rôle important à l'écran fut dans la comédie musicale London Town, l'un des échecs les plus coûteux de l'histoire du cinéma britannique. Toutefois, servie par sa grâce naturelle, son profil aristocratique, dû pour part à la chirurgie esthétique suite à un accident de voiture, sa verve et son incontestable talent, elle ne tarde pas à s’imposer. Elle partage la vedette avec Petula Clark dans le film dramatique Le Démon de la Danse et fait des apparitions d’une ou deux répliques dans Les Forbans de la Nuit, L’Amour mène la Danse ou Lady Godiva. La troueuse de jompette La renommée arrive avec la comédie Geneviève, histoire d’une voiture ancienne, objet d’un pari pour participer à un rallye Londres-Brghton. Avec la complicité de Kenneth More en chevalier servant balourd, Kay vole la vedette aux têtes d’affiches attitrées John Gregson et Dinath Sheridan. Dans une scène de saoulerie, elle lance la réplique mémorable « I’ll show them how to tray the plumpet », ce qu’on pourrait traduire par « Je vais leur montrer comment trouer de la jompette ». Le succès de ses films suivants, Toubib or not Toubib, premier opus de la populaire série Doctor de films de Ralph Thomas avec Dirk Bogarde et Simon et Laura où elle compose un couple séduisant avec Peter Finch n’ont rien de comparable avec le triomphe de Geneviève. Appelée à Hollywod, elle participe à la comédie Abdulla le Grand avec Sydney Chaplin (avec qui elle a une liaison), le film historique épique Quentin Durward d'après Walter Scott avec Robert Taylor. Elle reçoit de nombreuses récompenses pour son rôle de Lady Sybil Wren dans Les Girls de George Cukor où elle chante et danse aux côtés de Gene Kelly. Fauchée en pleine jeunesse Kay Kendall a commencé une relation amoureuse avec l'acteur Rex Harrison après leur apparition ensemble dans le film comique Un Mari presque fidèle de Sidney Gilliat alors que l’insatiable Rex était encore marié à Lili Palmer. Cependant, lorsque Rex est informé par le médecin de Kendall qu’on lui a diagnostiqué une leucémie myéloïde, il convient avec sa femme Lili Palmer de divorcer afin qu'il puisse épouser Kendall et subvenir à ses soins. Kay Kendall a épousé Harrison en 1957 et lui donne la réplique dans Qu’est-ce que Maman comprend à l’amour ? de Vincente Minnelli. Elle tourne son dernier film Chérie recommençons de Stanley Donen auprès de Yul Brynner en 1959. Elle fait des apparitions à la télévision dans The Polly Bergen Show et The Phil Silvers Show. Kay Kendall n'a jamais été informée de sa maladie et pensait qu'elle souffrait simplement d'une carence en fer. Elle s’éteint à Londres, le 6 septembre 1959 à l’âge de 32 ans. Lili Palmer et Rex Harrison prévoyaient de se remarier après la mort de Kendall, mais Palmer tombe amoureuse de l'acteur Carlos Thompson et l'épouse. Fauchée en pleine gloire, l’actrice reste un rayon de soleil élégant et drôle, au tempérament de feu et à la franchise destabilisante. FILMOGRAPHIE : | ||
Avec Rex Harrison |
1944 : Néron et les deux marins (Fiddlers Three) d’Harry Watt 1944 : Champagne Charlie (Champagne Charlie) d’Alberto Cavalcanti 1944 : Dreaming de John Baxter 1945 : Waltz Time de Paul L. Stein 1945 : César et Cléopâtre (Caesar and Cleopatra) de Gabriel Pascal 1946 : London Follies (London Town) de Wesley Ruggles 1949 : Les Forbans de la nuit (Night and the city) de Jules Dassin 1950 : Le Démon de la Danse (Dance Hall) de Charles Crichton 1950 : L’Amour mène la danse (Happy go lovely) d’H. Bruce Humberstone 1951 : Lady Godiva (Lady Godiva rides again) de Frank Launder 1951 : Les Ailes du Danger (Dead on Course) de Terence Fisher 1952 : Curtain up de Ralph Smart 1952 : It started in Paradise de Compton Bennett 1952 : Man trap de Terence Fisher 1952 : Geneviève (Genevieve) d’Henry Cornelius 1953 : Les Femmes connaissent la musique (Street of Shadows) de Richard Vernon 1953 : The Square Ring de Michael Ralph & Basil Dearden 1953 : Meet Mr. Lucifer d’Anthony Pelissier 1953 : Fast and Loose de Gordon Parry 1954 : Toubib or not Toubib (Doctor in the House) de Ralph Thomas 1954 : Abdulla le grand (Abdulhah the great) de Gregory Ratoff 1954 : Un mari fidèle (the constant husband) de Sidney Gilliat 1955 : Simon et Laura (Simon and Laura) de Muriel Box 1955 : Quentin Durward (the Adventures of Quentin Durward) de Richard Thorpe 1957 : Les Girls (The Girls) de George Cukor 1958 : Qu’est-ce que maman comprend à l’amour (The Reluctant Debutant) de Vincente Minnelli 1959 : Chérie recommençons (Once more, with Feeling) de Stanley Donen Filmographie de Kay KENDALL | |
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